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Contribution à l'étude de la qualité des comprimés d'Artésunate en coblister douze mois après la peremption

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par Glorry PANZU MAVWANDA
Université de Kinshasa - Pharmacien 2008
  

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IV. Cycle du développement des Plasmodiums

En fonction de ses deux hôtes, le vertébré (homme) et l'invertébré (moustique) on divisera le cycle évolutif du Plasmodium en deux grandes parties à savoir la schizogonie et la sporogonie.

1. Cycle évolutif chez l'homme (schizogonie)

Suivant les tissus qu'ils occupent majoritairement chez l'homme ce cycle se divise en cycle pré-érythrocytaire (hépatique ou symptomatique) et cycle érythrocytaire, ce dernier conduit à la fièvre suite à l'éclatement des globules rouges. (3)

Cycle pré-érythrocytaire (hépatique ou asymptomatique) 

Les plasmodiums sous forme de sporozoïtes sont inoculés lors de la piqûre d'un anophèle femelle infesté et gagnent les hépatocytes. En se multipliant, ils se transforment en schizonte extraérythrocytaire ou intra-hépatique (corps bleu). L'éclatement des corps bleu libère des mérozoïtes. (3)

Cycle érythrocytaire (symptomatique)

Les mérozoïtes gagnent le sang périphérique et parasitent les globules rouges en devenant, au fur et à mesure de leur croissance, trophozoïtes, schizontes sanguins puis corps en rosace.

Les corps en rosace éclatent libèrent des mérozoïtes. L'apparition des éléments à potentiel sexué ou gamétocytes est plus tardive. (3)

2. Cycle évolutif chez le moustique (sporogonie)

Les gamétocytes aspirés avec le sang par le moustique lors de son repas, gagnent son estomac pour se transformer en gamète. Après fécondation les gamètes femelles deviennent des ookinètes libres, puis oocystes fixes. L'éclatement des oocystes libère des sporozoïtes qui gagnent les glandes salivaires de l'anophèle à partir desquelles ils peuvent être retransmis à un autre hôte vertébré (homme).

Il est à noter que P. ovale et P. vivax avant de passer à la forme schizonte hépatique, leur mérozoite peut passer par la forme hypnozoïte qui est susceptible de se réveiller après plusieurs mois ou plusieurs années. (3)

D. Réactions immunitaires de l'hôte humain et mécanismes de survie du parasite

1. Réactions immunitaires

Immunité non adoptive (naturel) :

La compatibilité hôte-parasite ne dépend nullement des facteurs sériques, mais de la présence des récepteurs spécifiques présents sur les membranes des parasites et des érythrocytes. Il peut être observé dans certains cas une résistance au paludisme. (2)

Tous les plasmodiums en général ne résistent pas chez les individus ayant un déficit en 6-phosphoglucose réductase (6-GPDH).Le P. vivax ne subsiste pas chez les individus non porteurs du gène Duffy qui assure la synthèse des récepteurs nécessaires à la pénétration de sa forme merozoïte dans le globule rouge. (2)

Les facteurs intra-érytrocytaires seraient responsables du ralentissement de l'acquisition de l'immunité des blancs par rapport aux noirs dans la malaria à P. falciparum. L'hémoglobine S inhibe le développement de la schizogonie du P. falciparum. C'est pourquoi on n'observe pas d'accès pernicieux chez les sujets drépanocytaires hétérozygotes. (2)

Les anomalies du cytosquelette telles que l'ovalocytose ou ellipocytose, s'opposent à l'induction de l'endocytose du plasmodium dans l'érythrocyte. (2)

Immunité acquise (adoptive)

La réponse immunitaire exprimée par la production de différentes classes d'immunoglobulines semble principalement être dirigée contre les formes érythrocytaires asexuées du plasmodium. Les anticorps produits sont de faible affinité et la mémoire immunologique induite est de très courte durée (1 à 2 ans pour le P. falciparum). (2)

Dans les six premiers mois de la vie, l'enfant né d'une mère immune est relativement protégé contre les accès palustres grâce à l'immunité passive, avec les immunoglobulines, transmise par la mère via le placenta. Ayant par la suite perdu cette immunité passive, il devient, avant d'avoir réussi à constituer ses progrès en défenses immunitaires, avant l'âge de cinq ans, un sujet particulièrement vulnérable. C'est cette strate de la population en zone endémique qui paie le plus lourd tribut au paludisme. (2)

L'état de grossesse, surtout le premier trimestre et le second dans une certaine mesure, induit une immuno suppression dite physiologique qui amplifie malencontreusement la pathogénicité de P. falciparum pour cette strate de la population, et compromet ainsi la prémunition passive au nouveau-né. (2)

2. Mécanismes de survie parasitaire

Les plasmodiums présentent au cours de leur cycle évolutif différents motifs antigéniques superficiels qui sensibilisent de façon variée le système immunitaire de l'hôte : sporozoïtes, schizontes sanguins, schizontes hépatiques et gamétocytes. (2)

Chacun de ces antigènes induit une réponse immunologique spécifique de faible amplitude qui ne suffit nullement à conférer au sujet infecté une immunité vraiment efficace et de longue durée, d'où il y aura une ré-infection habituelle des sujets déjà immuns. Et ceci s'observe dans les zones endémiques où circulent plusieurs variants antigéniques différents d'un isolat à l'autre et contre les quels l'hôte n'est pas nécessairement immunisé. (2)

La recombinaison des gènes par la reproduction sexuée dans l'estomac du moustique, participe au brassage et au renouvellement de cette capacité de variation antigénique qui paralyse la machinerie immunitaire de l'hôte. Toutes les 48 heures le P. falciparum peut modifier environ 20% de la structure primaire de ses protéines de surface, on dit qu'il joue au dé avec notre système immunitaire. (2)

Certaines souches de P. falciparum acquièrent la capacité d'expurger de leur cytoplasme certaines substances antipaludiques, notamment la chloroquine, 40 à 50 fois plus vite que ne ferait une souche normale, ce qui explique leur résistance vis-à-vis de ces produits. (2)

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