E. Les formes cliniques de la malaria (4)
Les signes de l'infection palustre dépendent des
espèces du parasite et l'état immunologique du patient. Parmi les
multiples formes que présente la malaria on en citera que quelques
unes ;
- Accès simple : simple fièvre
- Accès pernicieux (accès aigu de
paludisme) : fièvre pernicieuse
- Hyperthermie : au dessus de 38,5°C pouvant
atteindre 42°C
- Anémie et thrombocytémie : la
destruction des globules rouges selon la durée et l'intensité
peut entraîner une anémie qui s'accompagne souvent de
l'hémostase due à la thrombocytopénie.
- Fièvre bilieuse hémoglobinurique :
manifestation grave du paludisme à P. falciparum observée chez
les sujets non prémunis ou à chimioprophylaxie
irrégulière par la quinine. Elle se manifeste par une
hémolyse brutale avec frissons, fièvre, vomissements,
ictère, anémie et hémoglobinurie.
- Neuropaludisme (malaria cérébrale) : est
un accès pernicieux cérébral qui est polymorphe dans ses
manifestations, il a comme signes les troubles de conscience ou de
comportement, les convulsions ou coma.
- Néphrites et insuffisance rénale
- Hypoglycémie
- Troubles électrolytiques et acido-basiques :
dus à l'hypovolémie, déshydration et d'acidose
respiratoire ou métabolique avec élévation du taux de
lactate dans le sang et dans le liquide céphalo-rachidien.
- Oedème pulmonaire aigu
- Collapsus cardio-vasculaire
F. La prise en charge de la malaria
1. Diagnostic de l'infection palustre
Le diagnostic du paludisme est loin d'être toujours
facile à dresser. Hormis la forme classique, il peut en effet prendre de
nombreux aspects trompeurs. On peut ainsi aisément le confondre avec une
simple turista, une grippe, une hépatite
virale et, dans les cas d'atteintes cérébrales, on peut
hésiter sur un diagnostic de méningite ou
d'abcès cérébral.
Le retard du diagnostic et d'un traitement adéquat
ayant parfois de graves conséquences, il importe de penser à
pratiquer un examen complémentaire, c'est-à-dire un frottis
sanguin, face à un patient fébrile revenant d'un pays
infesté. Le traitement, à condition qu'il soit rapidement
entrepris, permet d'éviter le passage à la forme grave,
appelé « accès pernicieux palustre ». (5)
Donc, Il n'existe malheureusement pas d'examen de laboratoire
qui permet de poser le diagnostic de paludisme-maladie car même si le
frottis sanguin se révèle positive ce n'est pas une
preuve de l'accès palustre. Puisqu'il faudra recourir aux examens
cliniques comme l'épreuve thérapeutique. (2)
2. Traitement
Il est essentiellement basé sur la chimie, avec la
chimioprophylaxie et chimiothérapie qui utilisent les médicaments
antipaludiques seuls ou en association. Mais leur choix est fonction de la
tolérance et de la pharmacorésistance. (3)
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