1.3. Droit au bien
être découlant des richesses exploitées sur les terres
coutumières
Contrairement aux dispositions du Pacte international relatif
aux droits économiques, sociaux et culturels, les populations
autochtones Sanga n'ont pas droit au bien-être découlant des
richesses de leurs terroirs. Les routes, les usines, les maisons mêmes ne
représentent pas pour eux un progrès puisqu'ils n'y ont pas
droit, ne sont pas consultées et sont même, selon leur sentiment,
méprisées.
Aussi, les populations autochtones reprochent au Gouvernement
de céder trop facilement les terres (sous-sol) aux investisseurs. Car
pour elles, le seul fait de construire quelques usines et d'y exploiter
quelques Congolais même en encourageant l'unité nationale, ne peut
pas effacer la culture et l'identité des autochtones qui l'ont
antérieurement occupé et dont ils vivaient des ressources comme
les populations de tous les autres pays du monde.
La pauvreté qui guette le peuple autochtones Sanga ne
leur permet pas de valoriser leur culture comme c'est le cas des populations
d'autres zones minières où les chefs coutumiers ont des puits
d'or, de diamant ou de colombo tantalite (coltant) qui financent les projets de
leurs mutuelles, la scolarité des enfants du village jusqu'à
l'envoi à l'étranger dans les meilleurs écoles
d'ingénieurs de mines et de promouvoir des écoles technique et
des établissements d'enseignement d'ingénieurs dont la RDC a
besoin.
Les autochtones Sanga, aspirent aussi à envoyer leurs
progéniture dans les universités car interpellés comme
tous les autres Congolais à apporter une contribution de qualité
au développement de la RDC. Mais manquent de moyens financiers pour
payer les frais académiques et assurer la subsistance en milieux
urbains.
De fait, concernant le droit au bien-être
découlant des richesses du pays par la communauté nous avons
cherché à établir le lien entre la production et la
présence des exploitations minières et l'amélioration de
conditions de vie des populations environnantes ou autochtones.
Le secteur minier touche à la transformation de la
matrice économique telle que les entreprises minières devraient
générer des industries de remplacement pour prendre le relais
lorsque les gisements seront épuisés (Industries alimentaires,
manufactures, tourisme et autres).
Les Sanga déplorent le fait incontestable que par
rapport aux gains tirés des terres coutumières, leur
dénuement et la pollution des rivières par les industries
minières équivalent à l'infraction au moins de non
assistance à peuple en danger ou tout simplement d'empoisonnement. Cet
abandon de populations autochtones de Kolwezi depuis plusieurs décennies
dans le dénuement le plus complet, plaide pour que la GECAMINES les
indemnise avec une réparation spéciale. Les activistes des Droits
de l'Homme sont sollicités à initier des procès contre les
Entreprises qui continueraient à violer les droits des peuples
autochtones.
Lorsque les entreprises minières installées
à Kolwezi projettent de réaliser des milliards, pourquoi ne pas
céder quelques millions aux populations autochtones comme c'est le cas
chez les Inuit, les Esquimaux et maintenant chez les Papous de Nouvelle
Zélande, qui ont réussi grâce à l'exploitation des
richesses naturelles par les grandes sociétés de voir leur vie
complètement changée. A quoi sert alors cet argent puisque toutes
les parties de la RDC sont scandaleusement dotées de ressources
naturelles incommensurables chacune des populations autochtones est
extrêmement pauvre.
La RDC, est-elle une terre vouée à enrichir tout
le monde sauf les Congolais eux-mêmes ? Se demandent les populations
autochtones de Kolwezi.
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