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La prise en compte des droits humains des populations autochtones dans les contrats miniers en R.D.Congo :

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par Gengoul Kikontwe
CIDEP/Université Ouverte - Licence en Droit Economique et Social 2008
  

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1.2. Droit à la sauvegarde du patrimoine culturel et à une vie sociale saine et équilibrée

La ville de Kolwezi est à cheval entre les groupements d'obédience Sangaphone à savoir Kazembe et Muilu. Elle est donc entièrement construite sur les terres coutumières Sanga.

Le fait que les activités minières n'impactent pas leur niveau de vie depuis cent ans maintenant laisse aux populations autochtones l'impression que leur culture et identité sont méprisées.

Par ailleurs, les spécialistes ont pu conclure que les activités minières peuvent avoir un impact négatif sur le mode de vie des indigènes, avec des conflits socioculturels au moment du développement de la mine dans des zones rurales ou « sauvages ».52(*)

Les compensations offertes aux populations autochtones ne leur parviennent que dans une mesure amoindrie et ne rencontrent pas les problèmes de fond.

En faisant reculer les Sanga sans une compensation et en déséquilibrant leur mode de vie, comment à la longue des populations autochtones vont revaloriser leur identité et leur culture, au moment où toutes redistributions leur apparaissent comme une politique de terre brûlée ?

Les peuples autochtones Sanga de Kolwezi ont une culture spécifique, et exerçaient leur vie sociale traditionnelle et leurs rites religieux sur leurs collines d'où ils produisaient paisiblement leurs croisettes.

Cette perte de leur terres sacrées et sacralisées par leur cultures n'aura pas de compensation pour eux tant que les richesses exploitées par les multinationales n'auront de retombées sur leur existence au sens de la DUDH, de la Constitution et devraient en avoir dans le sens de les faire évoluer vers une vie moderne avec des structures de remplacement lorsque viendra l'épuisement total des gisements. Déjà, leur qualité de vie a régressé et ils sont condamnés à vivre reclus dans des cases en pisée au moment où leurs richesses construisent des fusées, des bombes atomiques et des cellulaires sophistiqués. Jean-Claude Bruneau et Mansila Fu-Kiau, démontrent par ailleurs que le développement de la Ville de Kolwezi attire une occupation anarchique de l'espace si bien que la GECAMINES a tendance à délocaliser des activités.53(*)

Puisque, dans cette perspective, les populations autochtones sont déplacées durablement (concession de 30 ans) et que l'environnement sera détruit après la fermeture des mines, les autochtones voudraient être sécurisés avant que ne survienne l'apocalypse, réclament que le « Pas de porte » leur reviennent au moins en partie. Cette manne pourrait être convertie en parts sociales qu'ils détiendraient dans les sociétés minières afin que la communauté locale ait un droit de regard sur la gestion de l'entreprise minière notamment dans la prévention environnementale, le financement des activités en faveur des villageois et les infrastructures collectives. Elle pourrait également permettre aux populations autochtones d'accéder à l'instruction de qualité afin de changer la destinée des autochtones.

Elles ont besoin de garder pied sur ces terres qui ont changé de statut afin d'y faire éclore leur culture pour mieux participer à la diversité culturelle congolaise, africaine et mondiale.

* 52 Munyanagan avait mené des recherches qui avaient abouti à cette conclusion.

* 53 Bruneau Jean-Claude et Mansila Fukliau, Kolwezi : l'espace habité et ses problèmes dans le premier Centre minier du Zaïre, UNILU, Lubumbashi 1986

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