La prise en compte des droits humains des populations autochtones dans les contrats miniers en R.D.Congo :( Télécharger le fichier original )par Gengoul Kikontwe CIDEP/Université Ouverte - Licence en Droit Economique et Social 2008 |
§4. Recommandation à la société civileLe moins qu'on puisse dire en ce qui concerne la Société civile, c'est qu'il est utile qu'elle rationalise ses actions envers les peuples autochtones et non se contenter du schéma habituellement utilisé pour les droits civiles et politiques. La Société Civile, s'agissant des populations autochtones, doit se concentrer sur les Droits les sociaux et économiques. Car contrairement au discours distillé longtemps pendant la deuxième République, il n'y a pas de paix sans économie, il n'y a pas de calme avec le ventre creux. Aussi, concernant l'Association de défenses des droits des populations Sangaphones, elle doit s'atteler à agir en reposant sur des principes ayant fait leur preuve et bien connaître la législation minière ainsi que les lois en rapport avec la décentralisation et les vulgariser à volonté. Tout particulièrement nous recommandons à cette association de veiller à la création : - du Mouvement pour la Survie du Peuple Sanga, MOSUPES. Essentiellement basée sur la promotion et la protection des droits des populations autochtones, ce mouvement doit se définir comme une plate forme de respect de promotion et de protection des Droits de l'Homme des Sanga et des populations coexistantes. Le MOSUPES pourra créer des partenariats avec le MOSOP (Mouvement pour la Survie des Ogoni) et le MRG (Minority Right Group International) qui peuvent lui faire bénéficier de leur expérience afin notamment d'obtenir l'assistance des Nations Unies en ressources documentaires, financières et en bourses réservées aux autochtones ; - des ONG dans le domaine des DH pour renforcer les capacités d'analyses des phénomènes, de revendication et de recherche de financement pour initier des études de développement en posant correctement le problème du droit minier et préparer les communautés à tirer profit optimal de la manne minière. - Les ONG qui encadrent les populations autochtones doivent poser correctement le problème au Gouvernement central qui passe pour un monstre froid et insensible face à la survie des populations autochtones dans leur identité. - Ces ONG doivent garder un contact suivi à travers des rapports bien rédigés avec le Ministère des Droits Humains, le Ministère du Genre et le HCDH et aussi prendre contact avec le FIDH pour financer des études systématiques sur la formulation correcte du cahier de charges des autochtones Sanga comme l'ont fait celles du Mali.64(*). * 64 FIDH, L'exploitation minière de l'or et les Droits de l'Homme au Mali, FIDH, sur Internet : www.fidh.org/IMG/pdf/Mali_mines_final.pdf le 17 janvier 2009 |
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