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La prise en compte des droits humains des populations autochtones dans les contrats miniers en R.D.Congo :

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par Gengoul Kikontwe
CIDEP/Université Ouverte - Licence en Droit Economique et Social 2008
  

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CONCLUSION GENERALE

Au terme de nos études à la Faculté de Droit, ce travail marque le couronnement des connaissances théoriques et une expérience acquise dans le domaine des recherches en droit. Notre travail est intitulé : La prise en compte des droits humains des populations autochtones dans les contrats miniers en R.D.Congo : Cas des Sanga de Kolwezi. Nous nous sommes préoccupés à savoir si les droits des peuples autochtones dans les secteurs miniers faisant partie des terres ancestrales étaient respectés et dans quelle condition on devrait prendre compte de leurs droits dans les différents contrats miniers.

En définitive, est-il possible de tirer un meilleur parti du secteur minier au profit des populations autochtones même si au terme des dispositions du droit foncier congolais, toutes les terres appartiennent à l'Etat.

Notre étude a montré que rien dans la pratique et dans les textes ne pouvait permettre aux Sanga de Kolwezi de jouir de la présence des investissements sur les terres ancestrales tant au début du siècle passé qu'aujourd'hui. Les populations autochtones Sanga sont complètement ignorées lors de l'aménagement des sites d'exploitation « sinon pour des raisons cosmétiques ou par fausse pudeur ». Les instruments internationaux des Droits humains sont-ils compatibles avec les textes du Droit interne congolais qui régissent le secteur minier en RDC et quelles sont les actions entreprises pour leur harmonisation par rapport à leur justification en Droits Humains ?

Notre travail a porté sur le cas spécifique des populations Sanga de Kolwezi face à l'exploitation minière qui enrichit les exploitants miniers avec les contrats d'amodiation signés avec l'Etat congolais mais malheureusement au préjudice des populations qui ne tirent aucun profit de ces contrats selon les conclusions de la Commission du Gouvernement sur la revisitation. Notre analyse, dans le secteur minier congolais, il y a nécessité de réexamen et de revisitation de certaines conclusions de la Commission elle-même de manière à intégrer les normes internationales qui définissent des principes à suivre dans le domaine en vue de prendre en compte l'intérêt de tous les partenaires dont les populations autochtones. Pour avoir attendu un siècle, la population autochtone Sanga mérite une attention particulière.

Nous avons démontré que le Code et le Règlement miniers n'intéresse que l'Etat qui accorde les Permis de recherche, les permis d'exploitation et les contrats d'amodiation d'une part et les investisseurs soucieux de rafler le gros lot d'autre part. Les populations autochtones sorties des aires d'exploitation ne sont plus concernées par le social mais plutôt tout autre congolais ou étranger employé dans les entreprises exploitantes. Refoulées plus loin, ces populations connaissent une plus grande pauvreté et les quelques membres qui s'approchent des sites de petites mines sont exposées à l'esclavage, à la prostitution forcée et aux maladies vénériennes tel que SIDA.

Au regard des enseignements tirés de l'évaluation du secteur minier, quelles sont les recommandations relatives aux droits de l'Homme à formuler à l'égard du Gouvernement, des exploitants, des partenaires multilatéraux et des ONGDH ? En fait, il y a lieu de retenir que les textes qui régissent le secteur minier, compte tenu de la dangerosité du secteur devraient être revus en lecture croisée avec les instruments internationaux de droit, les objectifs du millénaire et le DSCRP. Une fois inspirée de l'importance accordée aux droits humains notamment les dispositions qui s'imposent aux multinationales soumises aux dispositions ad hoc de l'OCDE, le secteur minier pourra remplir son rôle d'entraînement de l'économie nationale. D'où la nécessité de revoir la législation nationale minière, pour qu'elle s'adapte mieux aux préoccupations des populations congolaises.

Par ailleurs, le pouvoir central doit laisser se développer la décentralisation et l'autonomie financière des provinces. Le Chef de l'Etat en tant que garant des institutions est sollicité pour rappeler tout le monde à l'ordre. Le Premier Ministre et le Ministre des Mines ont déjà fait un grand pas en mettant sur pied la commission de revisitation des contrats miniers dont il reste à appliquer les recommandations moyennant vérification des informations recueillies par les Experts.

Nous pensons que le cas que nous venons d'étudier du District Urbano-rural de Kolwezi peut servir de leçon aux autres parties de la RDC riches en substances minérales précieuses. A cet effet, il y a lieu de revisiter les différents rapports et travaux produits relatifs au secteur minier.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci