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Comment rendre la stratégie de croissance accélérée (SCA) pro-pauvre ?

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par Serigne Ngueune SARR
Université Gaston Berger de Saint Louis - Maitrise 2009
  

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III) Les indicateurs de croissance pro-pauvre (de l'indice de croissance pro-pauvre (ICPP) au taux de croissance équivalent de pauvreté (PEGR))

Les indicateurs nous permettent de capter au mieux la nature de la croissance.de surcroit, nous renseigne sur l'incident de la croissance sur la pauvreté. Nous en avons une panoplie, dont nous ne citerons ici que deux. Les indicateurs de croissant sur la définition ce pro-pauvre construits par kakwani et Pernia (2000) et Kakwani et Son (2002) repose sur la définition relative de la croissance (qui insiste sur les changements dans la distribution) et s'appuient sur la méthode de la pauvreté de kakwani (1993, 1997).

Rappelons le, la contribution de Kakwani (1997) ; montre que la réduction de la pauvreté dans un pays donné et à un moment donné dépend de deux facteurs : d'une part, de l'augmentation du revenu moyen de la population, à distribution relative des revenus inchangés, conduit à une réduction de la pauvreté ; d'autre part, à revenu moyen inchangé, toute distribution des revenus en direction des pauvres produit les mêmes effets.

Les indicateurs de croissance pro-pauvre retenus sont :

v l'indice de croissance pro-pauvre (ICPP)

v le taux de croissance équivalent de pauvreté (PEGR)

Ces deux indicateurs nécessitent au préalable d'évaluer la sensibilité de la pauvreté à la croissance et à l'inégalité.

1) L'élasticité totale de la pauvreté à la croissance (ä)

Elle mesure la modification de la pauvreté, suite à une variation de la croissance. Cette élasticité mesure l'impacte de la croissance sur la pauvreté monétaire quand l'inégalité peut également changer avec la croissance. Elle donne un aperçu de l'efficience de la croissance d vis-à-vis de la réduction de la pauvreté, mais aussi de la manière dont ce recule dépend des niveaux initiaux d'inégalité et de Pib par tête, des changements dans la distribution du revenu et d'autre facteurs. En théorie, une grande élasticité indique un schéma de croissance plus efficace pour réduire la pauvreté en raison d'un recule des inégalités ou d'un faible niveau

d'inégalité. Kakawani (1993,1997) puis kakwani et Pernia (2000) démontrent que l'élasticité totale de la pauvreté (ä) peut être exprimée en fonction de l'élasticité croissance de la pauvreté (ç) ; de l'élasticité de la pauvreté par rapport à l'indicateur de l'inégalité(í) et l'élasticité de l'inégalité par rapport à la croissance (?)

ä = ç + í?

ç : mesure l'impacte d'une croissance de 1% du revenu moyen sur la réduction de la

pauvreté, lorsque la répartition du revenu ne varie pas c'est-à-dire, l'effet de la croissance pure.

í: par rapport à l'indice de Gini, mesure l'impacte d'une augmentation de 1% de l'indice de

l'inégalité sur la pauvreté lorsque la croissance demeure inchangée et apprécie ainsi, l'effet d'inégalité.

? : mesure la variation du revenu par tête suite à une augmentation de 1% de l'indice

d'inégalité « citéris paribus » (toute chose étant égale par ailleurs) : il s'agit de l'effet de Kuznets.

Ces élasticités près citées, ont été à la base des indicateurs de la croissance pro-pauvre de kakwani et pernia (2000) et kakwani (1993 ,2001). Ceux de faite, les indicateurs les plus usités pour capter au mieux la nature de la croissance pour ainsi dire être en mesure de dire si la croissance enregistrée est pro-pauvre ou pas et à quelle hauteur.

L'indice de croissance pro-pauvre de kakwani et Pernia (2000) qui mesure à quel degré, la croissance est pro-pauvre, représente le rapport entre la réduction totale de pauvreté observée en supposant l'absence de changement dans la distribution des revenus. Il est noté ; Ö et est donné par :

Ö = ä / ç

Les résultats envisageables :

Si ö < 0 : la croissance est dite anti-pauvre

Si 0<ö<0,33 la croissance est dite faiblement pro-pauvre Si 0,33<ö<0,66 ; la croissance est modérément pro-pauvre Si 0,66<ö<1 ; la croissance est pro-pauvre

Si, ö?1 la croissance est dans ce cas extreme, fortement pro-pauvre

2) Les limites de l'indice

Comme tout indice, au-delà du caractère conventionnel qui préte toujours a discussion, l'ICPP a aussi des limites.

L'indice n'augmente pas de valeur lorsque le taux de réduction de la pauvreté est plus élevé. Il ne renseigne que sur la distribution des bénéfices de la croissance entre les pauvres et les non pauvres. Il ne tient non plus pas compte du niveau actuel de la croissance. Ce qui n'est pas surprenant outre mesure; puisque, les modifications de la pauvreté dépendent aussi de l'effet de la croissance.

En réponse aux tares pour ne pas dire manquements, de Kakwani et Pernia (2000), Kakwani lui-même et Son cette fois en (2002) proposent un autre indice qu'ils nomment l'équivalent de la pauvreté de la croissance (PEGR). Indice qui apparait comme une mesure alternative de la croissance pro-pauvre.

3) Le taux de croissance équivalent de pauvreté (PEGR)

Il est défini comme le taux de croissance qui aura commele taux de croissance qui occasionnera une réduction de la pauvreté dans la même ampleur que celle obtenue avec le taux de croissance, lorsqu'on suppose inchangée la distribution des revenus, c'est àdire, lorsque chaque membre de la société reçoit la même proportion des bénéfices de la croissance. Le PEGR est défini comme le produit de l'ICPP et du taux de croissance moyen. Il est noté :

*= ö

Les résultats envisageables :

*< 0 : la croissance est appauvrissant

0<*< la c *= croissance est de type « strickle-down » *? : la croissance est pro-pauvre

Ce nouvel indice a trait à celui de Ravallion et Chen (2003)2 à partir du taux de croissance ordinaire. L'ampleur de la réduction de la pauvreté est une fonction monotone, croissante de * - plus *?plus la pauvreté? dans le temps- conséquemment, maximiser * revient à maximiser la réduction de la pauvreté.

De la, ta tentation est de grande de savoir comment accélérer la cadence de la réduction de la pauvreté et de l'inégalité ? Quelles sont les politiques pro-pauvre les plus efficace ? nous y reviendrons dans la seconde partie du même document.

En réponse à cette question, kakwani (1993,2001), propose le taux marginal proportionnel de substitution entre ces deux composantes (IGIT) qui indique ainsi le pourcentage d'accroissement nécessaire du revenu moyen pour que pauvreté ne change pas consécutivement à une variation de 1% de l'indice de Gini. Ce taux est égalise le rapport précédé du signe négatif (-) entre l'élasticité partielle de la pauvreté par rapport à l'indicateur de l'inégalité (í) et l'élasticité croissance de la pauvreté (ç). Il est donné par la formule suivante :

IGIT= -í / ç

On peut très facilement voire que plus IGIT est grand disons >1, plus les avantages des politiques pro-pauvres de redistribution qui réduiraient l'inégalité sont importants.

De surcroit, Kakawani (1993,2001) démontre que :

i) L'IGIT augmente avec le niveau de développement économique. Ce qui signifie que des politiques pro-pauvres de redistribution sont d'autant plus efficaces que le niveau initial de développement économique du pays où elles sont appliquées est élevé.

ii) L'IGIT augmente avec le niveau de l'inégalité. Ainsi, pour des pays où l'inégalité initiale est forte, méme de faible réduction de l'inégalité impacteront significativement sur la réduction de la pauvreté.

2 L'indice de la pauvreté de Ravallion et Chen (2003) est défini comme le ratio de la variation de la pauvreté totale dans le temps sur celle obtenu en l'absence d'une modification de distribution que multiplie le taux de croissance moyen du revenu

Au contraire, n'importe quelle augmentation de l'inégalité de revenu, au-delà de son niveau courant, exige une forte croissance de revenu pour maintenir le niveau existant de la pauvreté.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus