WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Comment rendre la stratégie de croissance accélérée (SCA) pro-pauvre ?

( Télécharger le fichier original )
par Serigne Ngueune SARR
Université Gaston Berger de Saint Louis - Maitrise 2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

Deuxième partie

Deuxième partie : comment rendre la SCA pro-

pauvre ?

Nous ne prétendons aucunement donner ici une solution applicable de manière universelle. Mais seulement donner des lignes d'actions à notre avis utiles pour un meilleur appareillement de la SCA avec le troisième objectif du millénaire pour le développement - désormais de mise - pour signifier le caractère pro-pauvre de la SCA. Une croissance qui accentue les inégalités n'est sans doute pas désirable.

Rappelons que la SCA avait ciblé des secteurs, pour qui leur développement entrainerait indubitablement une croissance.

Toutefois, la conclusion générale est qu'elle n'est pas pro-pauvre. Compte tenu du principe du « trickle down », les téléservices par exemple ne profitent en rien au pauvre d'autant plus qu'ils n'ont la formation requise pour aspirer aux retombés de ce secteur. Dans le même ordre d'idée, l'agriculture n'est plus une affaire de pauvres, elle nécessite de lourds investissements, toutes choses qui leur est difficile d'accès en l'absence de droits de propriétés autrement dit de biens hypothécables. Inutile de le rappeler, la pêche est rattrapée par la même maladie, elle est devenue l'apanage des riches. En gros, comme c'est souvent le cas, ceux qui travail plus, sont ceux qui gagnent le moins, le pécheur, l'agriculteur ne pouvant pas exploiter de part leurs propres moyens la ressource (terre pour l'agriculteur ; la mer pour le pêcheur) se muent en des employés et ne tirent malheureusement qu'une infime partie des revenues. Les inégalités n'en demeurent pas moins accentuées.

De surcroit, il faut noter pour ce même secteur, que le producteur pauvre, avec sa petite production a souvent des problèmes énormes pour la vente, si ce n'est d'échouer devant la stratégie des spéculateurs, des bons non payé...

Cependant, il faut noter que la croissance ainsi observée durant la période (1994 2000) fut aussi l'oeuvre du tourisme. Alor nous pensons qu'y intégrer d'avantage les pauvres serait d'une utilité inestimable dans l'objectif visant à rendre pro-pauvre la croissance.

De là, l'objectif consistant à éradiquer la pauvreté par le biais de la croissance, en rendant
cette dernière plus profitable aux pauvres qu'au riches s'articule comme suit : dans un premier

temps, nous parlerons d'une orientation du secteur financier et de son probable apport dans le champ de la lutte efficace contre la pauvreté, l'exemple de Moukhammad yunus y sera exposé. Dans un deuxième temps, nous exposeront le secteur agricole dans ses composants. En troisième lieu, nous parlerons du tourisme comme pôle de développement, pour une lutte efficace contre la pauvreté. Ce qui nous permet de développer dans une quatrième partie la notion de justice sociale. Une cinquième partie sera réservée au rôle central de l'éducation pour un transfert lu profit du secteur secondaire aux pauvres. Et en sixième et dernière partie, nous parlerons de la prévention, la lutte contre les maladies qui gangrènent toute possibilité d'une croissance pro-pauvre.

I) Un secteur financier plus ouvert aux pauvres

Le secteur financier participe à la réduction de la pauvreté du moins dans l'absolue. En tant que clé de voute d'une affectation efficace des capitaux à des investissements productifs, le système financier est sans nul doute moteur de croissance. Toutefois, la croissance à elle seule ne suffit pas pour réduire la pauvreté. En effet, ce n'est pas toujours le cas et, pour que tous les pauvres, hommes et femmes puissent en recueillir les fruits encore faut-il qu'ils aient accès aux marchés afin d'être en mesure de mettre à profits les possibilités qu'ils recèlent. Comme le souligne le rapport intitulé en anglais « Accelerating Pro-poor Growth through Support for Private sector Developement » la situation sur les marchés évoluent sous l'influence des institutions qui sont actives et des mesures qui sont prises dans des domaines choisis en fonction de cinq objectifs :

v' Fournir des incitations à l'entrepreneuriat et à l'investissement v' Stimuler la productivité

v' Tirer parti de l'interdépendance de l'économie mondiale

v' Améliorer l'accès aux marchés et le fonctionnement des marchés v' Réduire les facteurs de risque et de vulnérabilité

Dans chacun des cas, le secteur financier a un rôle très important à jouer. Nous détailleront brièvement chaque point :

1) Fournir des incitations à l'entreprenariat et à l'investissement

Donner aux pauvres l'accès aux services financiers est un moyen de s'assurer que les entrepreneures ont des installations nécessaires pour exercer leurs activités et peuvent emprunter pour réaliser des investissements productifs.

La discipline monétaire et budgétaire est également très importante dans la mesure où elle garantie la stabilité et réduit les risque auxquels, sont exposés les personnes vulnérables et les petite entreprise les incitant ainsi à plus innover et à aspirer à une plus grande productivité.

2) Stimuler la productivité

Dans tous les secteurs d'activité, la concurrence et l'innovation sont primordiales. Il faut financer les investissements dans des équipements, dans la technologie ou dans l'éducation car, ils constituent des passages obligés pour accroitre la productivité des individus et des entreprises.

3) Tirer parti de l'interdépendance de l'économie mondiale

Pour mettre à profit la libéralisation des échanges et des flux de capitaux privés. Le dynamisme des échanges est subordonné à l'existence d'un système de paiement et de mécanisme des échanges adaptés ;

Le système financier doit offrir pour les transferts monétaires et notamment pour le rapatriement des fonds par les travailleurs émigrés des circuits sûrs, efficace par rapport à leurs couts et transparents. De plus, la stabilité du système financier est un facteur important pour préserver le niveau IDE et des flux de portefeuilles d'actions

4) Améliorer l'accès aux marchés et le fonctionnement des marchés

Le marché des capitaux est l'un de ceux auxquels, il est crucial que les pauvres aient accès. Parce que cela revient à leur ouvrir la possibilité de se servir de l'épargne qu'ils ont accumulées et /ou d'emprunter pour investir dans des actifs productifs de revenus (y compris dans des actifs humain notamment a travers les secteurs de la santé et de l'éducation) et créer des micro-entreprises, élargir l'accès aux services financiers est un moyen de créer des emplois, d'accroitre les revenus et de faire reculer la pauvreté.

5) Réduire les facteurs de risque et de vulnérabilité

Pendant longtemps, le microcrédit n'a été possible que grâce à des subventions publiques, nécessaire pour couvrir une partie importante de non remboursement des préts. Il n'était pas trop rare que 40 à 50% des prêts ne soient pas remboursés. Ces types de prêts ont été mise en cause pendant les années 80 à cause de la crise financière qu'on connues les PED et de le nécessité conséquente d'équilibrer les finances publiques. L'on peut avancer quatre raisons pour comprendre un tel échec: l'absence de droits de propriétés, la sélection adverse, l'asymétrie d'information et le risque systémique. Pour les prêteurs, l'hypothèque rend nul ou réduit très fortement le risque de non remboursement. L'hypothèque suppose toutefois un titre de propriété. Or nombre d'économie se caractérise par une absence généralisée des droits de propriété. En plus de cela, le prêteur doit avoir une information assez complète sur l'emprunteur ainsi sur le sérieux de son projet. Ce qui n'est pas aisé. En ce qui concerne le risque systémique3. Telle est le cas par exemple des catastrophes naturelles comme : les sécheresses prolongées, les inondations, les éruptions volcaniques ...

En l'absence d'un marché d'assurance ces raisons qui précédent peuvent rendre impossible la couverture de ce type de risque par le prêteur. Ce qui conduit souvent les banques à limiter leurs engagements sur un même type de prêts dans une même région soumise à ces risques systémiques. Toutes ces raison ont souvent concouru ou rendu pratiquement inexistant le crédit non subventionné aux plus pauvres. Ce qui rendre impossible la création de petites entreprises. Et empéche dans le méme temps au secteur financier de s'ouvrir aux pauvres.

3 Le risque systémique peut être défini comme un risque majeur qui touche simultanément un grand nombre d'emprunteurs et rend impossible le remboursement de leurs prêts

Néanmoins, des expériences réussies existent et est née au Bengladesh avec un économiste du nom de Mouhammad Yunus sous l'appélation « Grameen Banque ».

6) le microcrédit comme billet de sortie de la pauvretéextrême

La mise en place de cette idée apparemment simple date de 1974. Mouhammad Yunus économiste bangladais, ayant fait toutes ses études aux USA, rentre dans son pays d'origine et constate qu'une large frange de ses concitoyens sont exclus du système bancaire classique. En octroyant personnellement un prêt de 27 dollars à 42 personnes d'un village voisin de son lieu de travail, il constate que ces derniers sortent de la misère et le remboursent « rubis sur l'ongle ». Le microcrédit est né. Cette réussite le conforte dans son idée que les prêts personnels représentent une solution pour favoriser le développement des pays pauvres et permet aux pauvres d'être des acteurs de la croissance et ainsi en bénéficier directement. Le problème de croissance pro-pauvre ne se pose plus d'autant plus c'est eux-mêmes qui sont à la base de cette croissance.

La réussite de cette idée et sa faisabilité est étayée par la fondation en 1983 de la « Grameen banque ». En vingt ans, la distribution dépasse les 2 milliards de dollars prêtés à plus de 12 millions de banladais avec un taux de remboursement de 99%. La notoriété dépasse vite les frontières et les expériences menées dans les autres pays du monde, aussi bien développés qu'en voie de développement, rencontre le même succès. On compte aujourd'hui plus de 7000 organismes de microcrédit pour 13 millions de prêts dans une soixantaine de pays. En Afrique subsaharienne, l'incapacité de financer leurs projets, de financer leur études, l'achat d'équipements agricoles constituent la première source d'inégalité. Ce qui fait que les pauvres restent dans la pauvreté et les non pauvres deviennent de plus en plus riche sur le dos des pauvres via la spéculation.

Le microcrédit a un rôle fondamental à jouer pour une agriculture pro-pauvre. Toutefois des mesures d'accompagnements sont aussi nécessaires.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard