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Production cotonnière et développement rural au Burkina Faso: controverses et réalité. Cas du département de Diabo dans la province du Gourma

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par Paul Marie MOYENGA
Université de Ouagadougou - Memoire de Maà®trise de Sociologie 0000
  

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I.4. Question spécifique de recherche

Dans le présent travail, nous nous attèlerons à répondre à la question spécifique suivante : quelle est l'influence réelle (effective) de la culture cotonnière sur la condition paysanne en milieu rural burkinabé, particulièrement dans le département de Diabo dans la province du Gourma ? En d'autres termes, la production cotonnière est-elle facteur de développement durable ou, au contraire, contribue-t-elle à la paupérisation du monde paysan en pays zaoga ?

Cette question centrale sera soutenue par d'interrogations annexes à savoir :

? Le fait même de produire du coton ne compromet-il pas la sécurité alimentaire des producteurs diabolais ?

? La production cotonnière ne constitue-t-elle pas un obstacle à l'épargne sécurité dans le milieu rural diabolais ?

? L'apparente opportunité qu'offre le coton de s'enrichir dans ce milieu où tout semble compromis n'instaure-t-il pas de pratiques à même d'affecter la cohésion familiale de ces paysans ?

Les réponses à ces questions nous permettront de statuer avec plus d'exactitude sur la question principale énoncée précédemment.

I.5. Objectifs I.5.1. Objectif principal

Outre la satisfaction d'une curiosité intellectuelle, l'objectif principal de cette étude est de saisir les répercussions de la culture cotonnière sur les conditions de vie du monde rural. Dit autrement, il s'agit de savoir si la production du coton est un facteur d'émergence soutenable du monde paysan ou si, au contraire, le coton est un facteur d'enlisement socio-économique des paysans surtout du département de Diabo.

I.5.2- Objectifs secondaires

Comme objectifs secondaires, la présente étude vise

d'abord à mesurer l'impact de la production cotonnière sur la sécurité alimentaire des cotonculteurs ;

ensuite, à saisir son influence sur la faculté des paysans à faire face aux chocs et autres risques ;

et enfin, à voir l'impact de l'essor de la culture cotonnière sur les relations intra et inter familiales dans l'espace social de référence.

I.6. Champs de recherche

Obéissant à la logique de l'enchevêtrement des différents pans de la réalité sociale, ce thème traverse de nombreux champs sociologiques.

? Il s'inscrit dans la sociologie rurale. En effet, la production du coton, en tant

qu'activité agricole est une spécificité rurale. C'est une activité qui s'insère dans des logiques et stratégies propres au monde rural, qui obéit à un système d'organisation, d'exploitation et de représentation spécifique : celui du milieu paysan.

? Il relève aussi de la sociologie du développement. Ici, la production

cotonnière sera pensée en tant que moyen d'influence de la croissance du monde rural. Elle s'insère dans les moyens développés en ces lieux pour promouvoir une évolution qualitative des conditions de vie des producteurs que sont les paysans.

? Aussi, ce thème s'inscrit-il dans la sociologie politique du moment où il

abordera la production cotonnière comme une politique développée par le pays pour parer à la pauvreté du monde paysan dans le cadre de la politique de lutte contre la pauvreté.

I.7. Intérêt

Cette recherche comporte des intérêts susceptibles d'être regroupés en intérêt théorique et intérêt pratique.

Sur le plan théorique, l'intérêt réside dans le fait que cette étude permettra à la communauté scientifique de se faire une idée sur les logiques d'action du monde rural zaoga. Elle permettra aussi d'apprécier les discours construits autour de la production cotonnière à tous les niveaux de la hiérarchie sociopolitique par rapport aux représentations réelles que le monde rural en fait. Elle pourrait enfin servir d'appui à des études plus approfondies sur la société zaoga ou sur le développement rural au Burkina Faso voire le développement rural en général.

Sur le plan pratique, l'intérêt de cette étude tient du fait qu'elle soulève une préoccupation du moment. Aujourd'hui, la lutte contre la pauvreté tout comme la place du coton dans le milieu rural concentre toute l'attention des décideurs. Cette recherche pourrait d'une part, inspirer les décideurs ou les « développeurs » dans le cadre du développement rural, de comprendre certaines logiques qui guident les choix des producteurs défiant les options techniciennes. D'autre part, elle aiderait à repenser la place du coton dans la politique agricole du pays afin d'adapter l'agriculture à son rôle de levier de développement rural et national.

CHAPITRE II : METHODOLOGIE

II.1. Hypothèses II.1.1.Hypothèse principale

Les opportunités de production et d'écoulement qu'offre le coton font de celui-ci la première culture de rente du Burkina Faso. Il est une source indéniable de revenu pour les producteurs en général et ceux de Diabo en particulier. Nonobstant une production importante et toujours croissante, le pays semble " "refuser le développement " (incidence de pauvreté croissante), du moins le milieu rural, et le département de Diabo ne fait pas exception. A partir de là, la misère dans laquelle baignent les cotonculteurs laisse percevoir que le coton, malgré tous ses attributs, n'est pas un facteur de réduction de la pauvreté.

Ainsi, nous émettons l'hypothèse selon laquelle la production du coton contribue à accroître la vulnérabilité du monde paysan diabolais.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci