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Production cotonnière et développement rural au Burkina Faso: controverses et réalité. Cas du département de Diabo dans la province du Gourma

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par Paul Marie MOYENGA
Université de Ouagadougou - Memoire de Maà®trise de Sociologie 0000
  

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II.3.2- Variables dépendantes

A ce niveau, nous retiendrons celles suivantes :

> La production : il s'agit d'appréhender les différents éléments qui entrent en ligne de compte dans le processus dont l'aboutissement est l'obtention du coton qui fera l'objet de paiement par la société. De cette variable, on peut retenir les dimensions et indicateurs suivants :

· La superficie mesurée par le nombre d'hectares exploitée aussi bien en coton qu'en produits vivriers.

· La période de semis en référence au mois de l'année découpé en trois décades.

· La technique culturale déterminée par le labour, le scarifiage ou l'ensemencement direct.

· La nature des fertilisants mesurée par sa composition en engrais chimiques (NPK, urée) ou organique (fumure)

· La quantité de fertilisants mesurée par la proportion en engrais chimique ou en engrais organique.

· Le nombre de traitement en référence au nombre d'épandage des produits phytosanitaires.

· La quantité de produit mesurée par le nombre de litres d'insecticide utilisés.

· Les moyens de production déterminés par l'usage de la daba, la charrue ou le tracteur.

· Le temps de travail mesuré par le nombre d'heures passé sur la parcelle par jour et le nombre de jours.

· La quantité de production mesurée par le nombre de kilogrammes produit.

· La qualité de production mesurée par le classement au premier, deuxième ou troisième choix.

> Les dépenses : il s'agit de noter les différents postes auxquels les ménages affectent leurs dépenses. Seront retenus les dimensions et indicateurs qui suivent :


· L'alimentation mesurée par la quantité de vivre achetée ou le

montant de la somme utilisée à cet effet.

· L'investissement déterminé par les réalisations pérennes entreprises ou l'acquisition de biens durables.

· Les besoins sociaux mesurés par les coûts des rituels sociaux comme les mariages, les funérailles, les décès, ~

· L'épargne mesurée par les allocations en guise de placement

· La santé mesurée par le montant de la somme utilisée pour des soins de santé.

· L'éducation mesurée par le montant de la somme allouée à l'instruction des enfants.

> Sécurité alimentaire : il s'agit de mesurer la capacité du producteur à subvenir en quantité et en qualité à ses besoins céréaliers annuels. Nous retiendrons les dimensions et indicateurs suivants :

· Couverture des besoins mesurée à travers le nombre de mois couverts par la production

· Variété de la production mesurée par la diversité des produits céréaliers

· Apport extérieur mesuré par la quantité et la nature des produits acquis hors de sa production.

> Epargne sécurité : par cette variable, nous pouvons percevoir les stratégies mises en oeuvre par les paysans pour se parer à d'éventuels risques ou chocs. Ainsi seront retenus les dimensions et indicateurs suivants :

· Réalisations pérennes mesurées par le montant consacré à l'acquisition de biens pérennes.

· Epargne monétaire : mesuré par le montant de la somme épargnée.

· Quantité de bétail acquise mesurée par le nombre de tête de bétail acheté.

· Quantité de bétail libérée mesuré par la quantité de bétail vendue.

> Cohésion sociale : il s'agit d'appréhender l'organisation et le

fonctionnement de la famille à travers les dimensions suivantes :

· Taille de la famille

· Composition de l'unité de production

· Composition de l'unité de consommation

II.4- Population mère

L'étude s'applique au milieu rural diabolais. La population mère est donc constituée de tous les paysans du département (ou de la commune rurale). Le recensement général de la population et de l'habitat de 2006 dénombre 43357 habitants. Ce qui est important de noter, c'est qu'à l'opposé de la production vivrière qui est individuelle, la culture cotonnière est conditionnée par l'appartenance à un groupement de producteur de coton (GPC), condition sine qua non pour accéder aux intrants et aux prestations du personnel technique chargé de l'accompagnement du producteur. Cette appartenance conditionne aussi la possibilité d'écoulement de la production sur le marché ad hoc. Ces GPC, formés alors selon les réseaux relationnels et d'affinité des producteurs, ne respectent pas nécessairement les limites des villages. On dénombre au total 62 GPC ayant effectivement pris part à la production cotonnière lors de la campagne 2006/2007 (notre campagne de référence) pour tout le département. Les producteurs peuvent être regroupés en deux (02) catégories : les grands producteurs, encore appelés bons producteurs qui réalisent des bilans excédentaires et une bonne marge de bénéfice à l'issue de chaque campagne agricole et les petits producteurs qui alternent des campagnes déficitaires et excédentaires avec une faible marge de bénéfice.

II.5- Echantillonnage et échantillon

L'étude, rappelons- le, s'applique aux paysans du département de Diabo, plus précisément les producteurs de coton. Pour la formation de notre échantillon, la méthode adoptée est celle du choix raisonné de manière à conférer à notre échantillon une représentativité catégorielle qui ne soit pas le fruit du seul hasard. Les personnes considérées sont les chefs de l'UP du ménage agricole. Notons que la perspective étant qualitative, la représentativité de l'échantillon tient moins du

volume statistique de celui-ci que du respect de l'hétérogénéité et de la diversité de la composition du corps social. Ainsi, aucun nombre n'a été fixé à l'avance comme taille de l'échantillon ; ce dernier qui se veut raisonné est acquis à la faveur du double principe de la diversité maximale et de la saturation maximale. Car comme nous l'enseigne Claude JAVEAU (1997) dans sa leçon 116, « le problème de la représentativité peut-être résolu dans certains cas en recourant à la technique de la saturation qui consiste à arréter le processus d'entretien dès que le chercheur, de manière subjective, estime que sur un problème donné, il n'a plus rien à apprendre de nouveau d'un interlocuteur supplémentaire. Au bout d'un certain temps, en effet, tout se passe comme si un éclairage nouveau n'était plus possible au sein du méme groupe de personnes sollicitées » (p.99).

S'inscrivant dans ce principe, notre enquête de terrain a concerné :

· dix-huit (18) grands producteurs à travers deux (2) entretiens collectifs de cinq (5) personnes chacun et huit (8) entretiens individuels ;

· quatorze (14) petits producteurs à travers un entretien collectif de quatre (4) personnes et dix (10) entretiens individuels.

Soit un échantillon de trente --deux (32) producteurs.

Dans le but de mieux appréhender la part du coton dans les situations observées, nous avons fait appel à une population témoin. Ce volet a touché douze (12) personnes dont trois (3) anciens producteurs, six (6) qui n'ont jamais produit du coton (dont 2 pasteurs peulhs) et 3 dépendants notamment 2 femmes et 1 adolescent.

En résumé, notre enquête de terrain a concerné :

population cible : 32 personnes ;

population témoin : 12 personnes ;

Soit un total de 44 enquêtés.

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"Ceux qui rĂªvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rĂªvent de nuit"   Edgar Allan Poe