WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Caractérisation de la population des dromadaires (camelus dromedarius) en Tunisie

( Télécharger le fichier original )
par Mohamed OULD AHMED
Institut national agronomique de Tunisie - Doctorat d'univérsité  2009
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

4- Modes et systèmes d'élevage du dromadaire

La Tunisie est un pays de tradition pastoralisme qui était prédominé par le système d'élevage pastoral extensif. Ce système a connu une évolution considérable depuis quelques années. Du système pastoral nomade, on a assisté à la mise en place de systèmes pastoraux transhumants, semi sédentaires ou des systèmes agropastoraux à élevage sédentaire associé à l'agriculture, et même des systèmes extensifs urbains et des systèmes intensifs ou semiintensifs (Abaab et al., 1995). Mais, si on se réfère à la littérature, on se rend compte que la typologie attribuée aux systèmes d'élevage est complexe et très diversifiée en ce qui concerne la terminologie. Dans ce contexte, des définitions données aux termes "pastoralisme", "nomadisme", "transhumance" ou "agro-pastoralisme" sont très variables et renvoient, selon les cas, à des systèmes ou des pratiques d'élevage. Pour la compréhension du fonctionnement des systèmes d'élevage, et a fortiori des systèmes d'exploitation des ressources, cette confusion permet rarement une clarification des débats et des enjeux. Il est donc nécessaire de s'entendre préalablement sur les définitions utilisées (Kaufmann, 1998). La classification des systèmes de production animale se fait généralement selon la quantité de consommation des intrants et par le matériel génétique utilisé (systèmes extensif, semi-intensif et intensif). Mais ici dans cette section la caractérisation est faite selon le mode de contrôle, la mobilité et les niveaux de performances.

Il existe en Afrique deux types de systèmes d'élevage suivant le mode de contrôle des troupeaux (Sgheir, 2005). Le système libre où les troupeaux restent une longue période sans gardiennage. Les éleveurs attendent leurs troupeaux aux points d'eau fixes, souvent en saison de naissance ou la période de contrôle sanitaire. Le système contrôlé où le troupeau est gardé et assisté par un chamelier. Les déplacements et le choix du parcours sont contrôlés par le gardien. Les pratiques de naissances, les traitements sanitaires et l'abreuvement sont aussi assistés. Dans le système contrôlé la moyenne de taille du troupeau varie d'un pays à l'autre en Afrique de 20 à 100 têtes par troupeau. En général, le chamelier garde en moyenne 50 à 80 têtes. Ce système d'élevage est pratiqué dans les pays où le parcours est limité et l'élevage joue un rôle économiquement intéressant. L'exemple de ce système est celui existant en Afrique du Nord (Tunisie, Libye et Maroc).

Naturellement et historiquement les systèmes d'élevages sont extensifs et migratoires. En effet, l'élevage permet de maintenir les populations pastorales dans des zones qualifiées marginales, où les opportunités économiques sont souvent limitées. La vulnérabilité et la fragilité du milieu imposent aux pasteurs de mettre en pratique des systèmes d'élevage

pastoraux extensifs avec un haut degré de mobilité, en suivant les ressources fourragères et l'eau là où elles sont disponibles. Les systèmes d'élevage sont déterminés généralement, par les conditions climatiques, la topographie, le couvert végétal, les ressources en eau, les normes socio-culturelles (Jasra et Mirza, 2005). Ainsi, le système d'élevage a été défini par (Landais, 1987) comme un ensemble d'éléments en interaction dynamique organisé par l'homme en vue de valoriser des ressources par l'intermédiaire d'animaux domestiques pour en obtenir des productions variées (lait, viande, travail...) ou pour répondre à d'autres objectifs.

Les dromadaires sont élevés selon les trois systèmes d'élevage existants tel que sédentaire, nomade et transhumant. Compte tenu des zones écologiques dans lesquelles ils vivent, les deux derniers systèmes sont les plus fréquents avec toutefois la prédominance du mode transhumant (Ben Aissa, 1989). La principale contrainte climatique dans les zones arides et semi-arides est la très longue période de sécheresse. Les écosystèmes se caractérisent également par de fortes variabilités dans le temps et dans l'espace et par conséquent une variation de la production de biomasse. Les systèmes pastoraux et agropastoraux des régions marginales du Maghreb connaissent des changements fondamentaux qui agissent à la fois sur l'économie et les écosystèmes (Abaab et al., 1995). Les conséquences sur l'élevage sont la très faible production de biomasse pour les pâturages, l'incertitude locale au sujet de la disponibilité des pâtures et la rareté des points d'eau. Ces facteurs imposent aux pasteurs de mettre en pratique des systèmes d'élevage extensifs avec un haut degré de mobilité, en suivant le pâturage et les ressources en eau partout où elles sont disponibles. Le pastoralisme maghrébin quand on le compare au pastoralisme du Nord de la Méditerranée, reste encore fortement marqué par la mobilité des troupeaux et des hommes d'une part et par la persistance des vastes territoires à usage collectif d'autre part (Bourbouze, 2006).

4.1- Systèmes migratoires

Le terme "pastoralisme" fait référence aux modes de conduite des troupeaux en dépendance des ressources herbagères naturelles. Donc aux systèmes où l'élevage est pratiqué, comme activité principale, de manière extensive avec faible intrant, sans pratiques de cultures fourragères. Il s'agit d'une forme d'élevage en troupeaux, composés de différentes espèces (bovins, ovins, caprins, camelins, ânes, chevaux), mélangées ou non. Le mode d'alimentation constitue la référence principale où le pastoralisme correspond à une exploitation extensive des pâturages naturels entraînant des déplacements d'ampleur variable.

Dans le système pastoral, l'éleveur hérite les pratiques rituelles, nonobstant les nouvelles technologies et l'évolution des conduites d'élevage, ce dernier maintient les habitudes transmises par ses ancêtres. Alors que le terme "agro-pastoralisme" désigne la coexistence entre activités agricoles et activités pastorales. Ces activités peuvent avoir lieu à différentes échelles : pays, région, village, unité de production. A chacune de ces échelles, différents niveaux d'intégration de ces activités existent avec des incidences foncières spécifiques (Kaufmann, 1998).

Les systèmes d'élevage mobiles se caractérisent par des déplacements annuels ou saisonniers d'une partie ou de tout le groupe familial avec le bétail vers de nouveaux pâturages selon les disponibilités en eau et les ressources pastorales. La mobilité doit être considérée comme une technique et elle est en fait le principe de base du pastoralisme. La mobilité est basée sur des acquis techniques dont l'expérience et le savoir-faire du berger. Il y a deux types de mobilité du bétail tel que le nomadisme et la transhumance.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984