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Caractérisation de la population des dromadaires (camelus dromedarius) en Tunisie

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par Mohamed OULD AHMED
Institut national agronomique de Tunisie - Doctorat d'univérsité  2009
  

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4- Conservation de la biodiversité animale

Il existe deux approches pour la conservation des Ressources Génétiques Animales : la conservation in situ et la conservation ex situ. La première consiste à préserver les animaux dans leurs milieux naturels et la seconde porte sur deux variantes, la première, conduite in vitro, s'appuie sur les techniques de cryopréservation (de spermatozoïdes, d'ovocytes, d'embryons). Contrairement aux plantes, la cryopréservation n'est techniquement faisable que pour très peu d'espèces animales d'élevage (Rege et al., 2003). La seconde variante, conduite in vivo, consiste à préserver les ressources génétiques menacées dans des localités déterminées (fermes étatiques, stations de recherche). Le principe de la conservation in situ consiste à préserver, in vivo, les populations à risque d'extinction, dans l'environnement dans lequel elles se sont développées. Cette approche intéresse des écosystèmes entiers.

La participation des populations locales est l'une des clés de la conservation in situ, dont l'objectif ne se limite pas seulement à la conservation des gènes d'une race en danger mais aussi au maintien des processus qui permettent de préserver les systèmes de production. La convention sur la biodiversité préconise de préserver la biodiversité dans le contexte dans lequel elle s'est développée. Dans le cas des animaux d'élevage, la conservation in situ présente de nets avantages par rapport à la conservation ex situ. D'une part, les races locales

sont les produits d'environnements écologiques et culturels spécifiques et on modifierait leur constitution et leur intégrité génétique si on les retirait de leur milieu d'origine. Le transfert de populations d'animaux domestiques dans des milieux contrôlés constitue un danger potentiel dans la mesure où leur faculté d'adaptation risque de s'éroder graduellement. D'autre part, les races animales ne sont pas statiques mais sont en permanence soumises à des processus d'adaptation à des conditions écologiques et économiques changeantes (Audiot, 1998).

La conservation in situ requiert nécessairement le soutien actif, moyennant des mesures d'incitations des exploitants qui possèdent et utilisent ces animaux. Dans la perspective globale du maintien de la diversité génétique des animaux d'élevage en vue de conserver certains caractères génétiques, on trouve de solides arguments pour justifier la préservation in situ (à base communautaire) des ressources génétiques animales (Köhler-Rollefson, 2001). Le choix entre les deux approches dépend des objectifs et des coûts de conservation (Gandini et Oldenbroek, 1999). Actuellement, l'approche in situ est considérée comme la meilleure solution car elle maintient la capacité d'évolution et d'adaptation des populations. Néanmoins, la cryoconservation présente aussi l'avantage de réduire les risques associés aux maladies infectieuses et pourrait être utilisée de façon complémentaire à la conservation in situ pour contrôler les processus de dérive génétique (Gandinni et Pizzi, 2003). Alors que, Oldenbroeck (1999) a suggèré que la problématique de conservation soit raisonnée selon une vision intégrée qui tiendrait compte les deux approches simultanément. En matière de priorité de conservation, beaucoup d'efforts ont été consacrés aux analyses des distances génétiques entre les races. A ce titre, la FAO a proposé la mise en place d'un programme global pour établir les rapports génétiques entre les races de chaque espèce domestique (Barker et al., 1993). Certes, la spécificité génétique d'une race est importante, mais elle ne constitue pas l'unique critère de décision (Ruane, 1999). D'autres facteurs complexes, y compris l'utilité présente et future des races, leur importance environnementale, culturelle et historique, devraient également être pris en compte à ce niveau.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard