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Caractérisation de la population des dromadaires (camelus dromedarius) en Tunisie

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par Mohamed OULD AHMED
Institut national agronomique de Tunisie - Doctorat d'univérsité  2009
  

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3.2.3- Pratiques vétérinaires

Les résultats de l'enquête montrent que les élevages camelins souffrent de différentes maladies, telles que les parasitoses (trypanosomose, gale, tique), les maladies infectieuses (variole, nécrose cutanée) et nutritionnelles (Kraft, coliques, diarrhée). La gale est la plus fréquente dans les élevages des dromadaires. Elle est signalée dans 70 % des élevages. La trypanosomose animale est signalée seulement par 15 % des éleveurs enquêtés, mais elle est la plus redoutable. Ces maladies sont responsables de mortalités dans leurs formes aigues et des pertes économiques importantes dans leurs formes chroniques (chute de la production laitière, retard de croissance, etc.). Deux modes de traitement sont pratiqués par les éleveurs, le mode traditionnel et le mode moderne (souvent sous forme de vaccination et déparasitage). Ces modes sont parfois combinés par certains éleveurs. Sans être exhaustif, la faible couverture sanitaire des dromadaires en Tunisie peut s'expliquer par des multiples raisons à savoir, i) l'éloignement des troupeaux de structures vétérinaires pendant une grande partie de l'année, ii) les éleveurs ne sont pas conscients de l'efficacité de traitements modernes en plus ils ont des difficultés à prendre en charge ces traitements, iii) l'actuelle structuration de la

filière cameline n'incite pas à produire plus et de meilleure qualité et iv) les structures d'approvisionnement en matière de produits vétérinaires sont peu développées dans les zones pastorales.

3.2.4- Reproduction et sevrage

La reproduction est un indicateur d'une bonne ou mauvaise gestion d'élevage. Chez les dromadaires, la reproduction se déroule durant la période où les températures sont basses et les pluies abondantes, et où l'herbe est de qualité. La saison sexuelle s'étend du mois de novembre au mois d'avril en Tunisie, mais réellement elle est intense du Décembre au Février. Les éleveurs des dromadaires ont mis au point des stratégies de reproduction leur permettant d'optimiser la qualité génétique de leurs animaux en fonction des contraintes que leur impose l'environnement dans lequel ils vivent. La gestion de la reproduction est caractérisée par l'élevage d'un ou des reproducteurs permanents dans le troupeau camelin. Pour les éleveurs qui n'en possèdent pas, à l'approche de la période sexuelle, l'éleveur emprunte un mâle reproducteur qu'il introduit dans son troupeau pour la saillie. Cette pratique n'est pas payante, mais s'inscrit dans le carde de bonne relation sociale. Le troupeau des femelles en période de chaleur, est constamment gardé par le mâle reproducteur et les maintient groupées pour pouvoir les saillir quand elle viennent en chaleur.

Selon les éleveurs, un seul mâle reproducteur suffit pour un troupeau de 20-30 chamelles. Pour ceux qui possèdent des troupeaux importants, la présence de 2 à 3 mâles reproducteurs est souvent remarquée.

Le sevrage des chamelons est pratiqué dans une fourchette d'âge allant de 8 à 18 mois, et une moyenne de l'ordre de 12 mois. Ce paramètre dépend aussi de la mère et son alimentation, car le petit a tendance de rester auprès de sa mère le plus longtemps, au moins un an ou plus surtout si la chamelle n'est pas gravide le deuxième an. Le sevrage volontaire des chamelons est rare dans ces régions. En effet, le chamelon est dans la plupart des cas sevré par sa mère très souvent à l'âge d'un an ou plus. Néanmoins le résultat indique que 13% des éleveurs pratiquent le sevrage volontaire des chamelons contre 87% qui n'en pratiquent pas.

Les éleveurs gardent en mémoire tous les détails relatifs aux généalogies de leurs dromadaires, et c'est parfois jusqu'à plusieurs générations. Tandis que, les animaux sont souvent considérés comme les descendants de lignées femelles.

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