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Déchets ménagers: impact sur la santé et l'environnement en commune I du district de Bamako: cas de Banconi

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par Mamadou Diabaté
Bamako - Maà®trise 2010
  

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Chapitre III

Impact des déchets ménagers sur la santé et l'environnement

à Banconi

3.1 Impact sur la santé :

La mauvaise gestion des déchets ménagers est à l'origine du problème de la santé publique d'autant plus qu'il constitue le facteur dominant de création de nids de production des vecteurs de menace de la santé comme les moustiques, mouches, cafards, souris...

Soumise à une urbanisation galopante et non planifiée, les villes des pays en développement apparaissent comme des espaces à risques potentiels sanitaires.

A Bamako en général, singulièrement en commune I notamment à Banconi, les déchets ménagers sont mal gérés à causes de l'absence d'infrastructures d'hygiène et d'assainissement de base, un manque de synergie d'action des acteurs... cela se traduit par une hygiène défectueuse qui offre des conditions bioécologiques favorables au développement de germes pathogènes (virus, bactéries, parasites) responsables de nombreuses maladies qui sévissent dans nos quartiers les transformant de plus en plus en espace potentiellement `'épidémiogène''(un espace dont le fonctionnement génère des germes pathogènes qui provoquent des processus pathologiques et qui contribuent à faire apparaître et propager des phénomènes morbides au sein d'une population3(*)).

3.1.1 Diagnostic :

La mauvaise gestion des déchets ménagers et plusieurs facteurs ont entraîné une inquiétude en matière de santé des populations à Banconi.

3.1.1.1 Les facteurs : plusieurs facteurs expliquent la menace grandissante de l'état sanitaire des populations.

La santé est un problème multidimensionnel dans le quartier. Le schéma pyramidal de la menace résume la complexité des facteurs explicatifs de l'impact qui s'alignent autour de deux grands facteurs : le facteur physique et le facteur humain.

· Le facteur physique :

Les conditions de l'environnement physique constituent un risque à la santé.

Dans les villes des pays en développement et plus encore dans les quartiers pauvres, les problèmes de l'environnement sont le manque ou l'insuffisance de réseaux de drainage et de traitement des déchets liquides, lotissement, aménagement des marigots...

L'aspect climatique est important est parmi les facteurs de risque pour la santé. La zone intertropicale est favorable à la vie des insectes nuisibles à la santé de l'homme comme les moustiques, mouches, cafards...Cf. carte n°2 aux annexes.

Les conditions climatiques du milieu (chaud et humide) est favorable à la prolifération des agents pathogènes. Cf. Annexe 1: carte endémique du paludisme.

En effet, ces insectes causent plusieurs maladies dont le paludisme, la fièvre jaune, la fièvre typhoïde...

· Le facteur humain :

Il constitue certes une menace pour la santé à Banconi. L'homme est le maître de l'environnement, il le façonne par ses activités, ses besoins nécessitant un aménagement ou une préservation rentrant ainsi à l'amélioration de son cadre de vie. Le quartier n'est pas doté d'une urbanisation viable.

A Banconi, les habitudes et le poids des traditions des populations en matière d'hygiène et d'assainissement ont transformé son environnement en une véritable menace de sa santé.

En effet, les donnés démographiques comme la taille des ménages occupent une place de choix dans l'explication du cadre de vie. Dans certains ménages, le nombre de personnes atteint souvent cent(100) avec une proportion d'enfants de moins de quinze(15) ans d'à peu près 40%. Cf. tableau n°1 et n°5.

Toutes ces personnes utilisent les mêmes toilettes. Ce qui expose les populations à de gros risques d'épidémies.

L'approvisionnement en eau potable est inégalement reparti et se pose avec acuité dans certaines zones. Certains font recours aux puits. Les sources d'approvisionnement public en eau potable ne remplissent pas très souvent les normes d'hygiène.

Les habitudes et le poids des traditions ne condamnent pas ces pratiques. Donc ceux-ci sont également en cause.

3.1.1.2 Le problème de la santé publique :

Un environnement malsain est propice à la prolifération des insectes nuisibles comme les moustiques, mouches, cafards, souris...

· La parasitologie : (les vecteurs pathogènes)

La parasitologie est l'étude de l'interaction entre deux populations d'êtres vivants dont l'une vit au dépend de l'autre. Il suffit de considérer l'écologie vectorielle.

Ø Les insectes locales, vecteurs de menace de santé publique :

- Les moustiques :

Le parasite se multiplie dans le foie et le sang,

Provoquant fièvre et frissons

HOMME

Un moustique infecté un moustique pique

pique un homme un homme infecté

MOUSTIQUE

Les parasites se multiplient dans l'estomac du moustique

Et migrent vers les glandes salivaires

Figure 1 : le cycle palustre

Ce cycle comporte

deux étapes essentielles :

une phase asexuée chez

l'homme et une phase

sexuée chez le moustique.

L'anophèle femelle

Injecte à l'homme le parasite sous forme de « sporozoïte » ; après avoir séjourné dans le sang, il donne de « mérozoïtes ». Après quelques cycles de réplication, des parasites mâles et femelles (gamétocytes) sont formés à l'intérieur des globules rouges. Lorsqu'un moustique pique une personne infecté, il est infecté et peut ainsi transmettre le parasite à nouveau à un homme.

Les différentes espèces de moustiques appartiennent toutes au même groupe zoologique, elle un certains nombres de caractéristiques communes.

Avec leurs pièces buccales qui piquent et sucent, les femelles des anophèles prélèvent sur les mammifères (hommes et animaux) du sang dont elles ont besoin pour produire ses oeufs. Les larves se développent dans l'eau. La saison des moustiques s'étend toute l'année dans les régions chaudes et humides ils sont actifs toute l'année notamment là où le problème d'hygiène et d'assainissement se pose. La plupart se cache pendant le jour et ne vole qu'à la tombée du soleil. Les moustiques ne sont pas uniquement gênants mais ils sont aussi très dangereux en tant que vecteurs de nombreuses maladies.

Les trois groupes principaux sont : les moustiques communs (culex spp), les moustiques de la fièvre jaune (aèdes spp) et les moustiques du paludisme (anophèles spp). Le premier groupe se produit près des habitations dans les rizières. Ce type d'espèce culex transmet des maladies entre autre l'encéphalite, la filariose...

Les moustiques de la fièvre jaune (aèdes spp) comprennent de très nombreuses espèces qui se manifestent surtout dans les régions urbaines. Les larves d'aèdes se développent dans les eaux légèrement polluées, dans de petites mares, de vieux pneus d'automobile,...

Le moustique à l'origine des épidémies urbaines est Aèdes aegypti. C'est aussi le vecteur de la dengue, autre arbovirose en pleine extension à travers le monde.

Les moustiques ont une espérance de vie de trois (3) à douze (12) semaines (longévité et capacité vectorielle).

- Les mouches :

Les espèces de mouches importantes sont : la mouche commune, la petite mouche domestique, la mouche faciale, la mouche des fruits ou du vinaigre, la mouche bleue de la viande, la mouche grise de la viande, la mouche piqueuse des étables.

La mouche piqueuse des étables diffère des autres de mouches en ce sens que c'est la seule qui ait besoin de sang pour produire ses oeufs. Elles piquent les hommes et les animaux pour se nourrir. Elles se produisent surtout dans les endroits chauds et secs.

Les adultes se nourrissent des déchets végétaux et animaux mais aussi de sueur et de fèces. Elles pondent des centaines d'oeufs dans les déchets organiques en décomposition où les asticots demeurent pendant tous leurs stades de développement.

- Les souris, cafards :

Ces espèces bien étant différents sont nuisibles à l'environnement de l'homme. Les aires urbaines insalubres sont propices à leur production. Ils vivent du reste de cuisine, de fèces et de déchets organiques en général.

Banconi étant un quartier spontané est devenu un des fiefs de ces espèces à Bamako. Ainsi, dans certains ménages, les gens ont du mal à garder leur nourriture à l'abri de ces insectes. En pus de ceux-ci, les souris font trous partout dans les maisons.

Graphique n°1 : les vecteurs de cause des maladies à Banconi.

Source : enquête personnelle (Août 2009).

Ce graphique nous montre la proportion des vecteurs de maladies qui touchent la population de Banconi. Ainsi, il ressort que la part des moustiques et des mouches demeure importante avec 43,33% et 10,83% que les autres causes dominées par les ordures, eaux usées...soit 45,83%.

Ø Germes pathogènes : ces insectes causent les maladies en deux façons principales : la principale est purement mécanique et la deuxième par piqûre.

- La première (mécanique) : tout comme notre environnement est insalubre, ainsi, les mouches véhiculent par leurs pattes des milliers de micro bactéries qui en grande quantité peuvent provoquer des maladies comme la diarrhée, le choléra...

Ces insectes nous contaminent par consommation directe et ou en se posant par exemple sur les matières fécales puis transmettent les agents infectieux en se posant sur nos produits alimentaires. Ainsi, les hommes contractent des maladies débilitantes et mortelles comme la fièvre typhoïde, dysenterie, le choléra...

On pense également que les cafards, qui se plaisent dans la saleté, transmettent mécaniquement des maladies.

- La deuxième (par piqûre) : le rôle vectoriel des moustiques est la faculté de piquer. Les insectes peuvent communiquer des maladies lorsque leur organisme abrite des virus, bactéries ou des parasites qu'ils transmettent par une piqûre ou d'autres façons.

Un faible taux d'insecte contamine de cette manière. Par exemple, sur les nombreuses espèces de moustiques qui existent, seul les anophèles transmettent le paludisme, la maladie contagieuse la plus mortelle du monde après la tuberculose. D'autres moustiques sont porteurs de plusieurs sortes de maladies. D'après l'O.M.S : « de tous les insectes qui transmettent des maladies, le moustique est le plus dangereux ; il transmet le paludisme, la dengue, fièvre jaune qui ensemble sont responsable de plusieurs millions de décès4(*). »

· Les pathologies :

Tous ces insectes se plaisent dans les zones chaudes, humides et malsaines favorables à leur expansion.

Plusieurs maladies sont liées à différents types de déchets sous deux principales formes qui sont la parasitologie et le phénomène de pollution.

Cependant, à Banconi, les consultations médicales évaluent le poids de l'impact.

Tableau n°7 : consultations médicales par secteur du quartier de Banconi en 2008.

Période

Secteur de Banconi

Total

Zèkènè

Layeb

Plateau

Flab

Janvier

69

71

116

114

370

Février

63

55

128

121

367

Mars

46

53

109

102

310

Avril

57

76

128

98

359

Mai

64

54

127

118

363

Juin

69

73

122

100

364

Juillet

112

109

122

159

528

Août

98

83

148

121

431

Septembre

89

90

129

119

410

Octobre

105

89

127

136

457

Novembre

100

85

113

152

450

Décembre

81

79

102

131

393

Total

953

917

1461

1471

4802

Taux

20%

19%

30%

31%

100%

Source : ASACOBA (résultat des activités 2008)

De ce tableau, il ressort que les consultations sont nombreuses pendant la saison pluvieuse. Cela peut s'expliquer en partie par le fait qu'en hivernage, les eaux de ruissellement drainent les ordures dans les caniveaux, marigots et dans les rues ; ce qui entraînent un malaise général (les mauvaises odeurs, la vivacité des insectes nuisibles, la prolifération des bactéries...) provoquant ainsi une forte prévalence du paludisme chez les enfants et les femmes enceintes.

Ø Première forme (parasitologie) : ce sont les maladies transmises par piqûre et les maladies transmises par transport.

Parmi ces maladies, le paludisme est le plus sévère.

- Le paludisme : c'est une maladie parasitaire potentiellement mortelle transmise par des moustiques de type anophèle femelle. On pensait à l'origine que cette maladie provenait des zones marécageuses, d'où le nom de paludisme dérivé du mot ancien « palud » (marais). En 1880, les scientifiques ont découvert a véritable cause du paludisme ; un parasite unicellulaire appelé plasmodium transmis d'une personne à une autre par piqûre de moustique (anophèle femelle qui a besoin du sang pour nourrir ses oeufs).

Quatre vingt dix pour cent (90%) des décès dû au paludisme, surviennent en Afrique au sud du Sahara principalement chez les jeunes enfants.

D'après l'O.M.S, le paludisme tue un enfant toutes les trente secondes.

Le parasite du paludisme pénètre dans l'organisme de l'hôte humain lorsqu'un moustique anophèle contaminé fait un repas de sang. Le parasite subit alors une série de transformation au cours de son cycle de vie complexe cf. figure n°1. Grace à ces changements, les plasmodes échappent au système immunitaire, contaminent le foie et les globules rouges, et prennent finalement une forme capable d'infecter à nouveau un moustique lorsqu'il pique une personne contaminée. Dans le corps du moustique, le parasite subit de nouvelles transformations jusqu'à ce qu'il soit capable de contaminer à nouveau un hôte humain lorsque le moustique femelle prend un repas de sang suivant.

En générale, le paludisme s'accompagne de fièvre, vomissement, et autres symptômes de type grippal.

En 2008, sur un total de 120606 cas de paludisme enregistré dans le District de Bamako ; la commune V représentait 26%, 20% pour la commune II, 18% pour la commune VI, 16% pour la commune I, 12% pour la commune IV et 7% pour la commune III.

En commune I, singulièrement à Banconi, la plupart des malades du paludisme ne font pas recours aux centres de santé sauf en cas d'urgence, par contre, la `'pharmacie mobile'' ou `'par terre'' et la médecine traditionnelle sont très sollicitées.

- La fièvre : il ya la fièvre jaune et la fièvre typhoide ; infectieuses et contagieuses transmises par l'eau et par toxi-infection alimentaire caractérisé par une fièvre (état de stupeur et de troubles digestifs).

La fièvre jaune est une maladie virale qui fut décrite pour la première fois au milieu du XII au Yucatàn (Mexique). Elle est due à un arbovirus (virus transmis par un arthropode vecteur), le virus amaril, qui a été isolé en 1927 simultanément au Ghana et au Sénégal, à l'Institut Pasteur de Dakar. Ce virus est transmis à l'homme par des moustiques du genre Aèdes. Le virus amaril infecte également le singe en forêt où persiste un cycle singe-moustique (cycle selvatique) dans lequel l'homme n'est qu'un intrus. La fièvre jaune serait donc avant tout une zoonose, qui existait peut être depuis des milliers d'années et qui a été transmise à l'homme lorsque celui-ci s'est aventuré en forêt tropicale.

L'Afrique est de loin le continent le plus touché, avec 95% des cas recensés dans le monde et d'après l'O.M.S, 200 0005(*) cas et 30 000 décès par an. La fréquence des épidémies et des cas isolés a régulièrement augmenté au cours de ces dernières années comme principalement au Mali et au Soudan en 2005.

Les salmonelles responsables de la fièvre typhoïde et paratyphoïde ayant l'homme pour réservoir, la contamination se fait par injection d'eau ou d'aliments ayant subit une contamination fécale d'origine humaine. Comme toutes maladies à transmission oro-fécale, ces fièvres surviennent le plus souvent dans des zones où l'hygiène est précaire.

Le graphique ci-dessous montre la fréquence des maladies infectieuses parmi celles rencontrées par les populations de Banconi.

Graphique n°2 : les pathologies fréquentes à Banconi.

Source : enquête personnelle (Août 2009).

Ce graphique nous montre les pathologies fréquentes et leurs proportions dans le quartier de Banconi. Il ressort que le paludisme demeure le plus important soit 58,33%, ensuite les autres pathologies comme les diarrhées, le choléra soit 30% et les fièvres avec 11, 67%.

Le tableau ci-dessous relatif aux pathologies enregistrées à l'ASACOBA en 2008, confirme en partie les résultats de notre graphique ci-dessus.

Tableau n°8 : taux de morbidité des pathologies enregistrées à travers les consultations à l'ASACOBA en 2008.

Les pathologies

Nombre de cas

Taux

Paludisme

12 568

42%

Infections pulmonaires

8 670

29%

Maladies diarrhéiques

8 085

27%

Infections génitales

5 972

20%

Autres parasitoses

4 194

14%

Infections urinaires

2 698

9%

Schistosomiase

1 802

6%

Plaies abcès

1 270

4%

Source : ASACOBA (résultat des activités 2008).

Ce tableau donne les résultats des consultations des femmes et des enfants à l'ASACOBA ; il ressort que parmi les pathologies enregistrées à travers les consultations, le paludisme, les infections pulmonaires, les maladies diarrhéiques sont les plus importantes.

Ø Deuxième forme (phénomène de pollution) :

La mauvaise gestion des déchets ménagers a entraîné non seulement la prolifération des insectes nuisible à la santé de l'homme mais aussi une pollution de plus en plus remarquable promettant la dégradation des conditions environnementales et sanitaires publiques des populations.

Ainsi, à Banconi, les déchets ménagers (ordures et eaux usées) constituent chacun un front agressif pour l'environnement.

- Déchets solides : la prolifération des dépôts anarchiques d'ordures, l'utilisation des marigots comme dépôts d'ordures, l'incinération des ordures constituent une menace pour l'eau, l'air et le sol.

Les mauvaises odeurs, la prolifération des ordures dans les rues et dans les rues et dans les collecteurs naturels des eaux usées et pluviales ont entraîné un malaise au niveau des habitants.

D'après l'O.M.S, `'la santé est un état de bien être complet : physique, mental et social et non pas simplement l'absence de maladies ou d'infirmité''6(*).

La santé renferme la notion d'équilibre et d'harmonie du corps humain en son sein et dans son adaptation dynamique au milieu ambiant.

Certes, l'incinération des ordures provoque la pollution de l'air qui peut entraîner des maladies pulmonaires...

- Déchets liquides : selon Louis Pasteur7(*) « un agent provoque une maladie selon un enchaînement logique, cartésien de phénomènes ». la maladie est l'aboutissement d'un processus linéaire déclenché par un facteur, le microbe. Les dangers potentiellement présents dans une eau sont soit des molécules chimiques toxiques, soit des micro-organismes (vers intestinaux, virus, bactéries, protozoaires).

Au Mali, les maladies hydriques fréquentes sont : le choléra, la dysenterie, la fièvre typhoide, la bilharziose (toutes ces maladies sont liées essentiellement aux micro-organismes) et le goitre qui favorise l'hyperthyroïdie due à l'absence d'iode dans l'eau.

Les diarrhées aigues sont presque toujours d'origine infectieuse.

La prévalence des diarrhées aigues infectieuses varie en fonction de la saison, de la localisation géographique, du groupe d'âge étudié et des conditions hygiéniques et sanitaires.

Dans les pays en développement, elles présentent la première cause de mortalité infantile. Sous nos climats, l'immense majorité des diarrhées aigues sont bénignes et guérissent spontanément.

Elles entraînent surtout des complications chez les jeunes enfants, les sujets âgés ou immunodéprimés.

La lutte contre les maladies liées à l'eau d'alimentation reste un enjeu majeur dans les pays développement, où les diarrhées sont la 2è cause de mortalité infantile. L'O.M.S affirme régulièrement que la qualité micro biologique de l'eau reste la première préoccupation de santé publique à l'échelle mondiale. La contamination de l'eau de boisson joue un rôle très important dans ces pays du fait de l'absence d'assainissement et des difficultés d'approvisionnement en eau. Ces difficultés empêchent une bonne hygiène alimentaire ou personnelle ce qui augmente le risque d'infection. La typhoïde reste répandue et des épidémies de choléra surviennent et se propagent à l'échelle des continents.

L'eau, ressource naturelle indispensable à la vie est devenu de manière directe ou indirecte l'une des causes de maladie ou de mort. La mauvaise gestion des déchets ménagers entraîne la pollution de la nappe phréatique pouvant entraîner elle aussi la pollution des eaux de puits qui ne sont pas traitées suivant les normes d'hygiène mais consommées par des populations à 70% faute de problème d'approvisionnement en eau potable dans certains endroits.

De plus, les fèces humaines contiennent des micros organismes pathogènes.

Sachant qu'à Banconi, une portion de population fait de mauvaise pratique en matière d'hygiène et d'assainissement comme la vidange des latrines et puisards, force est de reconnaître que la dégradation de la qualité de l'eau des puits est possible.

Une population relativement pauvre ne peut pas couvrir tous ses besoins en matière d'eau avec de l'eau potable (robinet) dont le service d'approvisionnement est médiocre par endroit aux sources publiques lucratives.

Les dangers liés à la contamination microbienne de l'eau ne se limite pas aux gastro-entérites aigues.

Certaines bactéries pathogènes transmises par l'eau ne sont pas d'origine entérique. Ce sont des bactéries qui vivent dans l'environnement et peuvent engendrer des infections, le plus souvent chez des personnes immunologiquement fragiles. La plus connue est la lésionnelle.

Ainsi, les maladies hydriques ont été identifiées dont les plus fréquentes sont entre autres le paludisme, les diarrhées, choléra, amibiase, filarioses...

Dans les pays en développement, 80% des maladies sont représentées par les maladies hydriques parmi lesquelles la diarrhée constitue la principale cause de mort des enfants.

Le diagramme ci-dessous présente le paludisme, la méningite+la fièvre jaune en 2008 dans le District de Bamako.

Graphique n°3 : taux de paludisme, de la méningite+la fièvre jaune en 2008 dans le District de Bamako.


Source : Mairie de la commune I, 2008.

Ce diagramme nous donne les taux de contamination du paludisme, de la méningite+la fièvre jaune dans le District de Bamako.

A l'image de ce graphique, il ressort que le paludisme est plus important en termes de pathologies courantes dans le District de Bamako.

3.1.2 Perspectives :

A l'instar ses quartiers spontanés, les méfaits des maladies endémiques et épidémiques ont entrainé une pression sur les facteurs socio-économiques des habitants du quartier de Banconi.

3.1.2.1 Les conditions socio-économiques :

Les conséquences de la mauvaise gestion des déchets ménagers ont joué sur les conditions socio-économiques (niveau de revenu et de pauvreté) des habitants du quartier de Banconi.

· Les conditions sociales : en Afrique, les conduites à tenir devant le malade engagent le corps social. La perception de la maladie, les coûts économiques, les charges sociales, le choix de l'itinéraire thérapeutique sont déterminantes dans l'explication des conditions sociales de la maladie.

L'individu malade, perd son état de bien être physique et moral, ainsi la maladie peut être un véritable problème de société dont les émotions, les résonnances engendrent bien des malaises au sein du cercle de la famille, amis, camarades, de la communauté.

En effet, la maladie engendre un malaise social au sein d'un ménage, d'une communauté...en ce sens qu'au sein d'un ménage pauvre où un ou des membres tombent fréquemment malade, entraînent souvent un refus partiel ou un découragement à l'accompagnement du patient jusqu'à son rétablissement, à la longue c'est l'éclatement du tissus social...

· Les conditions économiques : les maladies d'origine insalubres entraînent une pression sur les ressources économiques d'un pays. Les maladies endémiques et épidémiques nécessitent d'énormes dépenses pour les éradiquer.

Chaque année, l'état débourse plusieurs milliards de nos francs pour des campagnes d'information, de sensibilisation, de vaccination, de soin...pour la prévention des maladies transmissibles comme le paludisme...

En cas de maladie, les incapacités de travail occasionné sont autant de pertes encore plus importantes qu'elle puisse conduire à la mort.

Le gros quartier de Banconi, caractérisé par la précarité des conditions de vie, on tombe fréquemment malade et si un enfant tombe malade, presque les 2/5 du budget mensuel de la famille qui ne dépasse guère 50 000 F CFA y est investi. Ainsi, beaucoup de ménages font recours à la pharmacopée ou à la `'pharmacie mobile'' dont cette dernière ne garantit pas des soins curatifs.

Par ailleurs, tout le monde n'a pas de moustiquaire et les maisons ne sont pas traitées par les insecticides ; même ceux qui le font ne font pas un traitement régulier.

3.1.2.2 Suggestions :

Les déchets ménagers sont dangereux pour la santé de l'homme, mais utile lorsqu'ils sont bien gérés.

· Les propositions :

La problématique de la gestion des déchets ménagers et ses conséquences sur la population relèvent : de la façon de gérer, les habitudes de tout un chacun en matière d'hygiène et d'assainissement.

En résumé, pour surmonter l'impact des déchets sur la santé des populations, il faut des stratégies de gestion efficace des déchets ménagers. Pour ce faire, il faut :

- Construire des dépôts de transit et final ;

- Planifier la collecte, l'acheminement et le traitement des déchets,

- Informer et sensibiliser la population,

- Appliquer rigoureusement les textes,

- Appuyer les structures en matériel, humain et financier,

- Adopter un règlement de police en matière d'hygiène et d'assainissement,

- Construire un réseau de drainage fiable et améliorer l'existant,

- Construire un réseau de mini égout et égout,

- Construire des bassins d'épuration des eaux usées...

La politique nationale d'hygiène8(*) a été adoptée en janvier 1996. Elle était prévue par le schéma directeur et partie intégrante du Plan d'Action National Environnemental (PANE). Elle s'est assigné les objectifs suivants : améliorer les comportements individuels et collectifs de la communauté, augmenter le financement des programmes d'hygiène publique, améliorer les taux de couverture en assainissement, mettre en place une banque de données sur l'hygiène. La priorité est accordé à l'I.E.C surtout des femmes et des enfants.

· Les avantages :

Pour lutter contre la pollution de l'environnement, une technique de recyclage des déchets plastiques es pavés a vu le jour. Le pavé s'obtient à partir d'un mélange de déchets plastiques fondus et de sable fin qu'on malaxe avant de passer dans des moules traditionnelles. Les déchets plastiques servent aussi de combustible pour la cuisson des pavés.

La technique des pavés est de plus en plus utilisée pour le revêtement des rues de plusieurs viles d'Afrique de l'ouest depuis le début des années 1990, avec l'appui financier des donateurs étrangers. Selon des techniciens, le revêtement effectué avec des pavés sont moins coûteux et plus résistants.

Les déchets plastiques agressent la vue aussi bien en ville qu'en brousse, mais constituent surtout un danger permanent pour les ressources naturelles et les animaux. Le plastique est une matière non biodégradable qui bouche les canalisations et les caniveaux d'évacuation des eaux pluviales et usées.

3.2 Impact des déchets ménagers sur l'environnement :

La situation actuelle de l'environnement est intimement liée à la situation actuelle de la gestion des déchets ménagers dans les pays en développement.

3.2.1 Les déchets ménagers :

Pendant longtemps, les hommes se sont peu préoccupés de leur milieu naturel, s'ingérant dans la nature et usant d'elle souvent sans mesuré, aménageant à tour de bras et rejetant largement effluents et déchets de toutes sortes dont les déchets ménagers. Le constat est dramatique aujourd'hui.

Des zones entières ont été dévastées et nombre de cours d'eau et nappes souterraines sont en cours de risque.

3.2.1.1 Les déchets solides :

Les ordures ménagères augmentent sans cesse de volume. Les déchets initialement, purement organiques, totalement biodégradables laissent place de plus en plus à un ensemble à un ensemble complexe, hétérogène plus ou moins dégradable.

La décomposition des déchets solides (les éléments organiques qu'ils contiennent) sous l'action de l'eau, l'air et de la température sont susceptibles de provoquer des dangers immédiats ou lointains incalculables sur l'environnement de l'homme (les pollutions, les mauvaises odeurs...).

Le phénomène est assez grave lorsque les déchets sont mal gérés car ils sont composés de matériaux fermentescibles, matériaux recyclables et inertes et des matériaux plastiques.

Les déchets solides constituent l'un des dangers les plus importants pour l'environnement notamment par la pollution de l'eau, sol et de l'air.

Dans le District de Bamako, le ministère de l'environnement et de l'assainissement a recensé en 2005, 188 points noirs d'occupation anarchique à travers les différentes communes dont 134 occupations de bas fonds repartis comme suit : 9 à Farakoba, 21 à Molobalini, 45 à Banconi et 59 à Farakoni.

En commune I notamment à Banconi, l'impact des déchets solides se fait sentir.

En effet, sur le long des ruisseaux ou marigots, sont entassées des ordures qui sont certes à l'origine de la pollution du sol et de l'air. En plus des ordures, les boues des latrines enterrées souvent ou déversées dans les environs des concessions s'avèrent plus menaçant...

3.2.1.2 Les déchets liquides :

Les déchets liquides sont un autre problème crucial pour le bien être de l'environnement.

La gestion des déchets liquides à Banconi, laisse voir que les conséquences sont néfastes sur l'environnement.

L'élimination des excréments et des urines dans des conditions insalubres constitue l'une des causes d'infection les plus courantes de l'environnement. La stagnation et l'infiltration des eaux usées sont des facteurs qui influencent la dégradation des éléments de l'environnement.

Le non respect des normes dans la réalisation des ouvrages d'assainissement individuels est une base de la pollution des ressources en eau.

Paramètres chimiques :

L'évaluation de la quantité des ions présents dans l'eau. Les normes de l'O.M.S pour ces ions sont :

- Le chlore total>0,25mg/l

- Le chlore libre>0,2mg/l

- Les nitrates<50mg/l

- Les nitrites<3mg/l

- Le sulfate<250mg/l

- Le phosphate<5mg/l

Paramètre des micro-organismes :

Il s'agit de rechercher la présence des coliformes totaux, des coliformes fécaux et des streptocoques fécaux.

Les normes de l'O.M.S sont :

- Coliformes totaux <10/100 ml d'eau

- Coliformes fécaux = 0/100 ml d'eau

- Streptocoques fécaux = 0/100 ml d'eau.

3.2.2 Les pollutions environnementales :

La pollution augmente en raison notamment de l'accroissement rapide de la population. Chaque être vivant produit inévitablement des déchets.

La pollution de la nappe superficielle est généralisée à Bamako et localisé dans plusieurs secteurs9(*). A titre d'exemple, la teneur en nitrites dans les puits de Bozola est de 2,23mg/l, 145,2mg/l à Niaréla alors que la norme admise est de 0,10mg/l.

La stagnation des eaux usées et leur infiltration, le non entretien et les défaillances des ouvrages d'assainissement sont les causes de plusieurs pollutions et de multiplication des vecteurs de maladies.

Cet état cause beaucoup de problèmes de santé publique et de pollution de l'air, eau et sol dont les conséquences sont l'explosion des gîtes larvaires et l'augmentation de la prévalence du paludisme, fièvre typhoïde, hépatites, dermatoses, maladies diarrhéiques gastro-intestinales.

Selon l'O.M.S, 80 à 85% des maladies ont un lien étroit avec l'insuffisance d'assainissement en Afrique tropicale.

Les déchets ménagers sont à l'origine de plusieurs types de polluants, parmi lesquels :

- Le méthane : abondamment dégagé par la décomposition des matières organiques, il contribue fortement à l'effet de serre. En décharge par exemple, il ya formation d'un biogaz contenant de 40 à 60% de méthane (le reste étant du gaz carbonique, de l'azote, du gaz sulfhydrique, et divers acides plus ou moins volatils et soufrés) sur une période pouvant atteindre une dizaine d'années.

- L'acide chlorhydrique : il est produit par l'incinération (la combustion d'une tonne de déchets ménagers entraîne l'émission de plus de 7 kg d'acide chlorhydrique).

3.2.2.1 La pollution hydrique :

Les eaux usées domestiques sont riches en déchets organiques, graisses (eaux de cuisine), matières minérales (eaux de bain, de lessive) et hydrocarbonates, azote, phosphore et potassium (eaux vannes ou eaux usées du W.C) qui polluent l'eau.

Une eau est dite polluée lorsque ses qualités sont dégradées, perturbant la vie aquatique et rendant son utilisation dangereuse pour l'homme et les animaux.

Une eau à usage domestique doit être de goût agréable.

Cependant, les eaux de puits du quartier de Banconi sont dégoutantes. Cette dégradation résulte de la présence de polluants en quantité suffisante pour qu'elles puissent être nocives.

Pour le contrôle de la qualité des eaux, une structure a été créée à l'occasion en 1990 appelé Laboratoire de la Qualité des Eaux (L.Q.E). Ce laboratoire a pour mission de déterminer, gérer, et de protéger la qualité des eaux du territoire national, notamment par la réalisation des activités suivantes :

- L'échantillonnage et analyse physico-chimiques et bactériologiques des eaux, incluant le suivi et le contrôle de leur qualité ;

- Analyse des dépôts et des sédiments ;

- Etudes hydro chimique et hydrodynamique sur l'origine et l'évolution des nappes d'eau ;

- Etudes et mesures correctives contribuant à l'amélioration et à la protection de la qualité des eaux ;

- Inventaire des données sur la qualité des eaux et de la constitution d'archives.

En 2000, le L.Q.E a effectué 2121 analyses bactériologiques et physico-chimiques. Les analyses effectuées comprennent près d'une trentaine de paramètres physico-chimiques et microbiologiques requis pour évaluer la qualité des eaux souterraines. De l'ensemble des analyses effectuées, 90% portent sur des échantillons d'eaux souterraines et de surface, tandis que 10% portent sur des échantillons d'eaux usées.

La pollution des eaux souterraines est fréquente. Elle est bactériologique, chimique ou physique (température et radioactivité).

Les matières organiques sont des matières oxydables qui nécessitent pour leur décomposition une certaine quantité d'oxygène, c'est pourquoi elles sont considérées comme des matières polluantes.

Ces polluants sont :

- Soit des substances qui perturbent l'équilibre biologique de l'environnement ;

- Soit des substances toxiques pour les êtres vivants.

Parmi les polluants, nous avons les polluants organiques qui sont des produits rejetés par les êtres vivants : excréments, déchets alimentaires.

Ils sont biodégradables c'est-à-dire qu'ils s'éliminent progressivement dans l'eau de façon naturelle, par réaction chimique ou par l'action des micro-organismes présents naturellement dans l'eau ; les contaminants microbiologiques qui sont des microbes pathogènes peuvent provoquer des maladies tant pour la faune et la flore que pour l'homme.

D'après les conclusions du schéma directeur et programme de drainage des eaux pluviales de l'assainissement des eaux usées du District de Bamako, les normes de dégradation des qualités de l'eau de la nappe phréatique ont été largement dépassées.

- L'eau pour la plupart est chlorée et hydrocarbonatée avec comme cation fréquent le sodium ;

- Le PH peut descendre à des valeurs très faibles de l'ordre de 3,7 ;

- Les zones de concentration élevée sont les quartiers à peuplement ancien pour toutes les périodes.

- Les minéralisations totales moyennes sont de 0,3g/l ;

- Les concentrations augmentent généralement en saison des pluies.

On relève d'après ces résultats, qu'en plusieurs fois, les concentrations limites tolérées généralement par les normes ont été généralement dépassées. Ceci dénote une pollution très avancée de la nappe10(*).

Les concentrations des eaux usées mélangées aux déchets solides en DBO et DCO à Banconi11(*) est respectivement de 400mg/l en DBO5 et 1152mg/l en DCO.

Ces facteurs sont d'autant pus nocifs qu'ils contaminent directement le sol par ruissèlement générant des charges en DBO et MES.

La DCO, représente l'ensemble des matières oxydables et la DBO5, la part des matières organiques biodégradables.

La différence entre DCO et DBO5 représente la charge en matière s organiques peu ou pas dégradables.

Pour les eaux domestiques, le rapport est de 1,5 à 2. Ce qui correspond à une biodégradation facile. Il peut atteindre 2,5 à 3 sans inconvénients très sensible.

Le PH (Potentiel d'Hydrogène) permet de savoir si l'échantillon d'eau est acide, basique, ou neutre. L'échelle des PH varient de 0 à 14. Le PH de neutralité est 7.

Le tableau ci-dessous donne un diagnostic dans certains quartiers de Bamako.

Tableau n°9 : concentration en DBO des eaux usées.

Modalités

Banconi

Lassa

Missira

Quartier Mali

Hippodrome

Medina-coura

A.E.P

(l/hbt/j)

45

45

65

70

120

120

Taux de rejet

50%

50%

65%

70%

80%

80%

Volume des eaux usées (l/hbt/j)

22

22

42

49

96

96

DBO spécifique (g/hbt/j

40

40

40

40

40

40

DBO eaux grises+vannes (mg/l)

1782

1782

948

817

417

417

75% DBO spécifique (g/hbt/j)

30

30

30

30

30

30

DBO eaux grises (mg/l

1336

1336

711

613

313

313

Source : S.T.V : D.S.U.V.A

Le zoning de perméabilité des quartiers de Banconi, Sikoroni, Djélibougou, Djoumanzana, Sotuba, est de 10x10-6 (perméabilité) par m/s est forte.

La pollution du sol est provoquée par des déchets ménagers et leur infiltration dans le sol pollue la nappe phréatique. Une pollution peut aller jusqu'à une dizaine d'années voire plus pour être plus nocive.

La pollution hydrique est intimement liée à celle du sol.

Cependant, la pollution de l'air par les déchets ménagers est le plus souvent produite par l'incinération des ordures et les mauvaises odeurs des eaux usées et ordures proliférées anarchiquement dans les rues.

3.2.2.2 La pollution de l'air :

La pollution de l'air en commune I peut être déterminée d'une part par l'incinération des déchets et d'autres part au transport des particules fines et plastiques par le vent qui rend l'air dangereux à respirer. Le vent véhicule ainsi les bactéries nocives à la santé.

La santé publique est menacée. Cependant, les sources de pollution de l'air sont multiples. Le brûlage anarchique des pneus, des ordures ménagères et des déchets de toutes sortes, les activités industrielles, le trafic automobile, constituent des facteurs polluants de l'air. Par exemple, la fumée dégagée par le brûlage de pneus contient des substances très dangereuses telles que les dioxines et les furannes.

Ces polluants organiques ont une durée de vie qui peut s'étendre sur vingt (20) ans et menace sérieusement la santé publique. Ils peuvent persister dans les tissus graisseux du corps humain. Ils sont cancérigènes et provoquent des malformations, des maladies respiratoires... La nuisance des colorants utilisés par les teinturières est avérée. Les eaux souillées versées sur le sol contiennent des éléments polluants. Leur contact avec l'air est aussi dangereux.

Au regard de ces différents éléments, un véritable danger plane sur la ville de Bamako. Les pratiques polluantes sont quotidiennes dans notre capitale. Cette pollution expose ses habitants à beaucoup de maladies.

3.2.3 Les perspectives et suggestions :

Ces situations de pollution de l'environnement laissent réfléchir comment sera l'avenir de nos futures générations ?

Chacun doit méditer sur sa part de responsabilité dans la dégradation de son environnement afin de minimiser ses effets.

L'insalubrité persistante a une source ; la croissance de la population doit nous amener à innover ou renforcer nos stratégies de lutte contre ses multiples nuisances afin de rendre notre cadre de vie agréable.

3.2.3.1 Les perspectives :

Les déchets ménagers peuvent être valorisés pour contribuer au développement économique de notre pays.

Avec les déchets ménagers, on peut obtenir du pavé, du biogaz, des carreaux, du compost pour rentabiliser le maraichage...

3.2.3.2 Suggestions :

Pour un environnement sain et sans impact négatif sur les populations, nous devons entreprendre des stratégies efficaces de collecte et de traitement des déchets ménagers ainsi que les infrastructures les supportant.

Pour faire, il faut bien définir le rôle de chacun : autorités administratives et politiques, partenaires, citoyens et acteurs.

Il faut une politique efficace de gestion des déchets ménagers, une synergie d'action des acteurs intervenants dans ce domaine, une prise de conscience des citoyens aux pratiques d'hygiène et d'assainissement.

Cependant, il faut :

- Renforcer l'information, éducation, communication dans le cadre de l'application des textes sur les violations des règlements ;

- Faire la promotion des ouvrages d'assainissement et leur entretien régulier ;

- Curer régulièrement les caniveaux et collecteurs (marigots) avant le début de chaque hivernage ;

- Aménager les grands collecteurs (marigots) par le revêtement maçonné des berges.

- Construire des réseaux de mini égouts et égouts ;

- Appliquer rigoureusement la loi N°01-020 du 30 Mai 2001, relative aux pollutions et nuisances.

Le schéma directeur d'identification de la tranche prioritaire : Volume 3/4 , est une initiative de solution pour la gestion des eaux usées à Bamako.

D'après ce schéma, trois variantes de desserte en eaux usées ont été identifiées et examinées pour l'horizon 2017. Elles sont les suivantes :

- Variant 1 (V1), consiste à prévoir la couverture de tout le District par un réseau séparatif conventionnel centralisé. Toutes les eaux usées seront évacuées vers le réseau qui lui-même sera raccordé à une station d'épuration ;

- Variante 2 (V2), consiste à couvrir 55% de la superficie de la ville par un réseau conventionnel et environ 45% continuera à être desservi par un système individuel ;

- Variante 3 (V3), consiste à couvrir 55% de la superficie par un réseau séparatif conventionnel et environ 45% par des mini réseaux.

Certes, à l'occasion de la fête du cinquantenaire de l'indépendance du Mali, un vaste programme d'aménagement des infrastructures d'assainissement est entrain de s'exécuter.

* 3 WWW. Pasteur.fr

* 4 WWW.eid-med.org

* 5 www.pasteur .fr

* 6 O.M.S : définition de la santé en 1946.

* 7 Biologiste et chimiste francais (1822-1895), il jeta les bases de la microbiologie, mit en évidence le rôle des germes dans la propagation des maladies infectieuses.

* 8 Analyse de la situation des enfants et des femmes du Mali, UNICEF, 1997, 104p.

* 9 Collecte et analyse des données : volume 2 ; diagnostic technique en 2007 du groupe Kittelberger, Uni-conseils et SETA Mali.

* 10 Schéma directeur et identification de la tranche prioritaire, volume ¾, étude d'impact environnemental, janvier 2008 : p 22.

* 11 Schéma directeur et programme de drainage des eaux, de l'assainissement des eaux usées du District de Bamako, 2007 : p 92.

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