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Déchets ménagers: impact sur la santé et l'environnement en commune I du district de Bamako: cas de Banconi

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par Mamadou Diabaté
Bamako - Maà®trise 2010
  

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Chapitre II

Production et nature des déchets ménagers

2.1 Production des déchets ménagers :

2.1.1 Les déchets solides : la production des déchets solides est devenue aujourd'hui une préoccupation dans le District de Bamako et en commune I en particulier. Elle ne cesse de croître. En 2005, la production journalière était de 2100 m3 / jour, dont 987 m3 /jour évacuée, soit 47%.

En commune I du District de Bamako, particulièrement à Banconi, la question demeure importante. A l'instar de quelques quartiers de la commune, nous voyons poussé des tas d'ordures dans les rues, sur les flans des marigots dans le quartier de Banconi.

Ci-dessous, le tableau relative aux quantités d'ordures produites en commune I et celles produites dans le District de Bamako en cinq ans.

Tableau N°6 : Quantités d'ordures produites en commune I et celles produites dans le District de Bamako de 2005 à 2009.

Années

Quantités (tonnes) en commune I

Quantités (tonnes) dans le District

Taux

2005

62 428

325 829

19,16%

2006

65 224

342 448

19,04%

2007

68 019

359 043

18,94%

2008

70 814

378 255

18,72%

2009

74 076

398 430

18,60%

Source : DNACPN (Politique Nationale d'Assainissement) 2009.

Ce tableau donne les quantités d'ordures produites en commune I par rapport à celles produites dans le District de Bamako durant cinq ans. De ce tableau, il ressort que la proportion des déchets produits en commune I dimunie au fil des années comme on le voit dans le tableau avec 19,16% en 2005 et 18,60% en 2009 soit une réduction de 0,56% en cinq ans. Cela peut s'expliquer par la naissance de plusieurs dépôts anarchiques... mais la part de la commune I reste toujours au dessus de la moyenne des déchets produits dans le District de Bamako qui est de 16,66%. Ce qui fait savoir que la production est élevée en commune I.

2.1.2 Les déchets liquides :

La production des déchets liquides est élevée en commune I. ils sont produits à travers les travaux de ménage, les besoins de salubrité, les activités rémunératrices comme la teinture...

En effet, la quantité des eaux usées produites dans le District de Bamako était de 43 000m3/j en 1998 et atteindra 63 000m3/j1(*) en 2010. Cette augmentation n'est pas accompagnée par la réalisation d'ouvrages appropriés.

2.2 La nature des déchets ménagers :

Les déchets organiques, totalement biodégradables laissent place de plus en plus à un ensemble complexe hétérogène plus ou moins dégradable. Les déchets produits en commune I et particulièrement à Banconi sont mixes. Ils sont composés de matériaux fermentescibles, matériaux recyclable et inertes et des matériaux plastiques.

· Les déchets solides ménagers sont d'origines végétale et/ou animale résultant de la manutention, préparation ou de la consommation des aliments provenant des travaux de cuisine, de nettoyage, latrines et autres.

Ils sont composés de différentes matières comme le reste de cuisine, plastiques, textiles, feuilles d'arbres, cartons, papiers...

· Les déchets liquides ménagers sont des eaux grises, eaux vannes (eaux usées issues des travaux de cuisine, de la lessive, nettoyage, puisards, latrines)...

2.3 La collecte des déchets :

La collecte des ordures au niveau des ménages est assurée par les G.I.E.

Les frais de prestation vont de 1 500 F à 2 000 F par mois. Le nombre de G.I.E augmente du jour au lendemain, mais faute d'organisation, de moyens, ils ne sont pas dynamiques dans leur travail. Ils se créent et disparaissent au fil du temps2(*). Ils sont chargés d'acheminer les ordures vers les dépôts de transit.

Ensuite, la municipalité à travers la D.S.U.V.A, les évacue vers le dépôt final. L'insuffisance d'équipement de collecte a donné naissance au débordement des dépôts de transit et à la prolifération des dépôts anarchiques à travers la ville. Cette mauvaise image de la ville est renforcée aussi par des populations sensibles à la question par le poids des traditions et l'incivisme d'un poignet de population.

Certains, à cause de la mauvaise appréciation de la prestation des G.I.E, font recours aux collecteurs (charretiers) clandestins. Là, les prix sont négociables c'est-à-dire qu'ils dépendent de la quantité des déchets à évacuer.

Les déchets liquides sont drainés dans les caniveaux et les collecteurs naturels (marigots). Néanmoins, les eaux vannes et les eaux grises certainement stockées dans les puisards sont évacuées par les Spiros.

Certaines pratiques des populations sont source du manque d'éducation environnementale, sous information, précarité des conditions de vie...

· Le déficit de collecte : parmi, les milliers de tonnes de déchets produits à Bamako en général et en commune I en particulier, seulement 60% est évacué chaque année.

Certes, le faible taux de couverture des G.I.E de collecte d'ordure, le faible taux d'adhésion au service des G.I.E, l'incivisme de certains et le poids des traditions des autres, l'insuffisance d'équipements ne promettent pas un cadre de vie confortable en commune I et particulièrement à Banconi.

L'insuffisance et l'état des caniveaux sont des situations qui encouragent certes des populations à proliférer les eaux usées dans les rues.

· Perspectives : le déficit de collecte et ses différents paramètres entrainent une accumulation d'ordures avec son corollaire de prolifération de dépôts anarchiques à travers le District de Bamako.

Cette attitude exerce une influence sur la santé de l'homme et son environnement.

La photo ci-dessous est un exemple de dépôt anarchique à Bamako.

Photo N°1 : dépôt anarchique aux pieds de la FLASH.

Source : photo personnelle (13 Novembre 2009)

De cette photo, il ressort que les dépôts anarchiques envahissent la ville de Bamako. Le quartier de Banconi en commune I ne fait pas exception à ça.

La croissance de la production des déchets solides a entrainé le débordement des dépôts de transit. L'insuffisance des équipements de collecte et l'inconscience des collecteurs (G.I.E, charretiers) entraînent de plus en plus, la prolifération des dépôts anarchiques à travers les aires publiques.

* 1 Politique nationale d'assainissement (PNA), janvier 2009.

* 2 Seydou Ouologuem, chef du S.A.C.P.N à la Mairie de la commune I.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault