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Le role des états membres de l'union africaine dans son intervention pour le maintien de la paix au Darfour/Soudan. Defis et perspectives. Cas du Rwanda 2004/2006

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par Yves Naho and Pacifique Barihuta
Université nationale du Rwanda - Licence 2006
  

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I.1.8. NON-INTERVENTION

A. Selon l'ONU

Cet principe découle de l'oeuvre des concepteurs de la Charte des Nations unies qui stipule qu' « aucune disposition de la [...] Charte n'autorise les Nations Unies à intervenir dans des affaires qui relèvent essentiellement de la compétence nationale d'un Etat ni n'oblige les Membres à soumettre des affaires de ce genre à une procédure de règlement aux termes de la [...] Charte » (art.2§7). Il est par ailleurs confirmé par une déclaration sur l'inadmissibilité de l'intervention dans les affaires intérieures des Etats et la protection de leur indépendance et de leur souveraineté ».

Selon l'article 33 de la Charte de l'ONU, « les parties à tout différend dont la prolongation est susceptible de menacer le maintien de la paix et de la sécurité internationales doivent en rechercher la solution, avant tout, par voie de négociation, d'enquête, de médiation, de conciliation, d'arbitrage, de règlement judiciaire, de recours aux organismes ou accords régionaux, ou par d'autres moyens pacifiques de leur choix ».

Cependant, selon le dictionnaire « Le Petit Larousse » (1995 :702), le terme non-intervention désigne une « attitude d'un Etat qui n'intervient pas dans les affaires des autres Etats, lorsqu'il n'y est pas directement intéressé ». La question qui se pose est de savoir s'il est toujours autorisé d'intervenir quand on est directement intéressé.

Toutefois, la règle de non-intervention est contredite ou limitée par le chapitre VII de la même charte portant sur l'action de menace contre la paix, de rupture de la paix ou d'acte d'agression.

Pour essayer de trancher ce conflit entre les deux dispositions au sein de la charte, CORTEN O. (1996 :19) y apporte sa clarification en précisant qu' « il n'y a dès lors violation de non-intervention que si une action est prise en dehors du chapitre VII ou/et nonobstant les garanties contenues dans ce dernier ».

En outre, interprétant le mandat des nations unies en cas des conflits internes aux Etats, COLARD D. (p.104) mentionne quatre situations pouvant justifier une intervention internationale :

· Un massacre de grande ampleur perpétré par un Etat sur sa population ;

· La décimation d'une population par inanition ou par rétention de services de santé et autres services ;

· Un exode forcé ;

· L'occupation d'un territoire et le refus du droit à l'autodétermination.

B. Pour les organisations régionales

Ce principe trouve, pour l'UA, ses origines avant même la création de l'OUA. Dans sa réunion du 8 au 12 mai 1961, le Groupe de Monrovia, émet dans sa déclaration, entre autres, comme principes de base « la non ingérence dans les affaires intérieures de chaque Etat » (MFOULOU J., 1986 :24).

En effet, ce principe occupe le second rang des principes de l'OUA (Charte de l'OUA) et le7ème de l'UA (Acte constitutif de l'UA) en imposant la «non-ingérence d'un Etat membre dans les affaires intérieures d'un autre Etat membre »

En guise d'illustration, les Etats membres de l'OUA se sont opposé à toute intervention dans la crise grave qui éclate au Congo-Leopoldville dont les antagonistes étaient entre autres P.E. LUMUMBA et J. KASAVUBU d'une part et TSCHOMBE d'autre part. Chaque pays devrait se prononcer pour l'une ou l'autre partie et accorder donc son soutient (MFOULOU J., 1986 :27).

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway