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Le role des états membres de l'union africaine dans son intervention pour le maintien de la paix au Darfour/Soudan. Defis et perspectives. Cas du Rwanda 2004/2006

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par Yves Naho and Pacifique Barihuta
Université nationale du Rwanda - Licence 2006
  

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I.2.3. L'UNION AFRICAINE

A) Fondement juridique

La création d'une organisation régionale tire sa légalité dans la charte de l'ONU, la seule organe internationale compétente en cette matière, dans son article 53 qui stipule qu' « aucune disposition de la [...] Charte ne s'oppose à l'existence d'accords ou d'organismes régionaux destinés à régler les affaires qui, touchant au maintien de la paix et de la sécurité internationales, se prêtent à une action de caractère régionale, pourvu que ces accords ou ces organismes et leurs activités soient compatibles avec les buts et les principes des Nations Unies. »

Selon SILLIANOS L.-A., cité par CORTEN O. (2004 : 269), « les droits de [...] créer des organisations régionales dans le domaine du maintien de la paix, sont par ailleurs reconnu, mais à la condition expresse de rester sous l'autorité du Conseil de sécurité ».

Après avoir constaté l'incapacité du conseil de sécurité, B.Boutros-Ghali, cité par COLARD D. (p.40) considère qu' « il doit donc s'appuyer sur [...] des organisations régionales » et mentionne les cinq formes que peut revêtir cette coopération : la consultation, l'appui diplomatique, l'appui opérationnel, le codéploiement et les opérations conjointes.

Par contre, COLARD D. (p.40-41) trouve ces formes de coopérations insuffisantes et suggère donc « la mise en place des mécanismes de consultation concertées [...] ; la primauté de l'ONU fondée sur la charte ; la division du travail définie et arrêtée d'un commun accord ; la recherche [...] de la cohérence entre les Etats membres d'une organisation régionale et qui sont également membres des Nations Unies ».

Dans cet engagement l'ONU est soutenu par les Etats même les plus pauvres. Dans cette optique, JOUVE E. (1976 :9) dit qu' « ils [les pays du tiers-monde] ont décidé de prendre en main leurs affaires, de compter sur leurs propres forces [...]. Il s'agissait d'abord de tirer les conséquences d'un principe consacrée dans la charte : Le droit du peuple à disposer d'eux-mêmes. »

A. Quid pour l'Afrique

i) L'Organisation de l'Unité Africaine

Comme le dit MFOULOU J. (1986 :15), « la création de l'OUA en mai 1963 avait été précédée d'un souffle d'unité qui semblait animer les nouveaux Etats d'Afrique noire [...] » et « ce souffle semble émaner d'un centre, d'un foyer, Kwame Nkrumah, et s'étendre aux autres leaders africains ». En effet, ce regroupement est considéré de « vague » par VAÏCE M. (2002 :100-101) qui distingue ainsi le conseil de l'Attente (groupe de Monrovia) qui comprend la Côte d'Ivoire, la Haute Volta, le Dahomey et le Niger ; le groupe de Brazzaville (1960), constitué de tous les Etats francophones à l'exception du Togo et de la Guinée qui se transforme en Union Africaine Malgache (OCAM) en février 1964 ; le groupe de Casablanca constitué en janvier 1961, est hostile au néocolonialisme et aux essaies français au sahara.

L'Afrique apparaît bien divisée.

A la faveur de la fin de la guerre d'Algérie, les tensions entre ces groupes s'atténuent. A l'invitation de l'empereur d'Ethiopie, HAILLE SELASIE, la conférence d'Addis Abeba groupant 30 chefs d'Etats africains adopte en mai 1963 fusionne les deux groupes et les participants signent la charte de l'OUA. Celui-ci a pour objectif « la réalisation de l'unité africaine » (GANDOLI A. et al, 1964 :86). En attendant cette perspective encore très lointaine, elle concentre son activité sur « la lutte anticolonialiste, [...]le règlement des différends entre les Etats membres, la création d'un marché commun et d'une zone monétaire en Afrique, harmonisation des plans de développement et des moyens de transport, accroissement des échanges commerciaux, etc. »

Par ailleurs, l'OUA ne reste pas sans contraintes. Selon GANDOLI A. (1964, 86), les anciennes divisions sont loin d'avoir disparues». Ceci se traduit par la création de l'OCAM (L'Organisation Commune Africaine et Malgache) regroupant les Etats d'expression française, les Etats arabes se voient beaucoup plus attachés vers le Moyen-Orient que l'Afrique, etc.

c) Et pour l'Union Africaine

L'Union Africaine prend le relais de l'Organisation de l'Unité Africaine qui succédait elle-même aux groupes à l'origine opposés. Tous les pays sont membres et sont égaux.

Comme le montre l'art. 3 de l'acte constitutif de l'UA, celle-ci dispose de 14 objectifs touchant chacun d'une manière ou d'une autre à la survie de tous ses membres. Parmi ces objectifs, nous ne pouvons pas nous abstenir de dire que l'UA s'est tâché de :

· Promouvoir la paix et la sécurité sur le continent ;

· Promouvoir et protéger les droits de l'homme et des peuples conformément à la Charte africaine des droits de l'homme et des peuples et aux autres instruments pertinents relatifs aux droits de l'homme.

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"Qui vit sans folie n'est pas si sage qu'il croit."   La Rochefoucault