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Le role des états membres de l'union africaine dans son intervention pour le maintien de la paix au Darfour/Soudan. Defis et perspectives. Cas du Rwanda 2004/2006

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par Yves Naho and Pacifique Barihuta
Université nationale du Rwanda - Licence 2006
  

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I.1.2. GENOCIDE

A. Définitions

Le crime de Génocide, après le jugement des criminels de guerre allemands et japonais à Nuremberg et Tokyo, est sanctionné par la Convention onusienne du 9 décembre 1948. Celle-ci le définit comme un acte « commis dans l'intention de détruire en tout ou en parti un groupe national, ethnique, racial ou religieux ». (COLARD D., p.89)

SMITH S. D., (2004 :3) nous parle de l'origine directe du mot et sa signification plus ou moins large selon les Nations unies.

Pour lui, ce mot trouve son origine par l'avocat juif polonais LEMKIN R. qui proposa un sens étymologique du terme : `geno' (race ou tribu) et `cide' (tuer).

C'est lui qui a aussi proposé une convention sur la prévention du Génocide et le Répression du Crime de Génocide, qui a été approuvée par les Nations unies le 09 décembre 1948.

Selon cette convention, le mot `génocide' signifie « tout acte défini ci-dessous, commis dans l'intention de détruire, en tout ou en partie, un groupe national, ethnique, racial ou religieux, comme tel :

· Meurtre de membres du groupe

· Atteinte grave à l'intégrité physique ou mentale de membres du groupe

· Soumission intentionnelle du groupe à des conditions d'existence devant entraîner sa destruction physique

· Mesures visant à entraver les naissances au sein du groupe

· Transfert forcé du groupe à un autre groupe. » (Art. II)

Ainsi, les situations que vécurent les Hereros de Namibie, les Arméniens, les Juifs, les Cambodgiens, les musulmans et non slaves des Balkans, les Tutsi, etc. reposent d'une manière ou d'une autre à ces situations.

Quoiqu'il soit approuvé par l'ONU, rien ne montre du moins dans sa définition que c'est un crime contre l'humanité toute entière. Cette raison pousse à beaucoup d'auteurs à y apporter leur contribution.

Il est défini par AKOUN A. (1979 :146) comme « un crime de droit international, consistant dans le meurtre ou l'atteinte grave aux droits de personnes appartenant à un groupe, dans l'intention de détruire ou d'amoindrir ce groupe »

Pour CORTEN O., «le génocide n'est ni une idéologie, ni un système socio-politique ou socio-économique. C'est un crime contre l'humanité toute entière.» (p.96)

Pour en finir avec ce point, nous pouvons dire que pour le cas du Darfour, ce n'est pas encore défini. C'est-à-dire que ce conflit mérite encore des recherches et des débats subséquents pour être qualifié de génocide.

I.1.3. MILICE

Etymologiquement, selon le Dictionnaire Petit Larousse le mot « milice » vient du latin « militia » qui signifie « service militaire ».

Examinons les différentes significations que lui donnent le Dictionnaire de la Deuxième Guerre Mondiale (1980 :1260) :

- Corps paramilitaire de volontaires français formé par le Gouvernement de Vichy pour soutenir les forces allemandes d'occupation contre la résistance française de 1943 à 1944,

- Police dans certains pays,

- Formation illégale chargée par une collectivité (parti politique, groupe de pression, entreprise etc.) de la défendre ou de défendre ses intérêts en recourant à la force (milice privée).

- Milice provinciale : troupe de réserve de l'armée régulière, recrutées par un tirage au sort,

- Troupe de police supplétive qui remplace ou renforce une armée régulière,

- Organisation paramilitaire, équipée d'armes de combat, formant les regroupements de base de certains partis totalitaires. Elles peuvent apparaître comme forces agissantes dans les démocraties en crise [...].

Selon le toujours ce dictionnaire (1980 : 1263), une milice est considérée comme « une organisation paramilitaire [...] avec la capacité de concourir au maintien de l'ordre et jouer ainsi le rôle d'une police parallèle ».

AKOUN A. (1979 :203) le dit mieux en précisant qu'il s'agit d'une «organisation paramilitaire, équipée d'armes de combat, formant les groupements de base de certains partis politiques ». Elles n'apparaissent pas n'importe quand mais plutôt « dans les démocraties en crises ou dans les régimes totalitaires » et ceci « dans le but d'imposer, par la terreur et par la force, une obéissance au régime».

Il nous revient, sur base de toutes ces définitions, d'en préciser que les janjaweeds en constitue un véritable exemple n'excluant aucun élément.

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