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Variabilité et tendances pluviométriques dans le nord-ouest de la Centrafrique: enjeux environnementaux

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par Bertrand DOUKPOLO
Université d'Abomey-Calavi - DEA 2007
  

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2. Variabilité des totaux et moyennes pluviométriques annuels

L'analyse du cumul annuel des précipitations est pertinente pour effectuer une étude de variabilité. La figure 10 couvrant toute la période d'observation met en évidence l'alternance d'excédents et de déficits pluviométriques annuels. Le calcul des coefficients de variation (Tab. 3) présente un écart non considérable entre les stations pour les mois pluvieux. Ces coefficients sont de 12,17 % à Berbérati, 15,58 % à Bossembélé, 14,57 % à Bouar et 14,72 % à Bossangoa.

En comparant ces valeurs avec celles d'autres régions centrafricaines ou de la sous-région, nous remarquons que l'appartenance des stations à leur zone climatique respective ne traduit pas systématiquement l'importance de la variation car, Bossangoa et Bria (14,56 %) en domaine tropical ont quasiment le même coefficient de variation que Berbérati et Yokadouma (12,14 %) au Sud Est du Cameroun en domaine subéquatorial avec une pluviosité soutenue. Il en de même pour les écarts-type dont les valeurs varient entre 200 et 250 mm (Tab.3) soit : 217,58 mm à Bouar, 206,82 mm à Berbérati, 244,94 mm à Bossembélé et 213,22 mm à Bossangoa.

Pour l'ensemble des quatre stations, les années sèches sont plus importantes et se succèdent plus fréquemment que celles humides. Ces années sèches représentent 67 % sur 50 ans d'observations. Les années 1973, 1977, 1979, 1983, 1989 et 2000 apparaissent comme significativement sèches pour toutes les séries chronologiques. Les totaux pluviométriques annuels varient entre un maximum de 2016,8 mm (Berbérati) en 1999 et un minimum de 1004,7 mm (Bossangoa) en 1979.

 
 
 

a : Station de Berbérati

b : Station de Bouar

 
 
 
 

c : Station de Bossembélé

d : Station de Bossangoa

 
 

Fig. 10 : Moyennes pluviométriques interannuelles dans le Nord Ouest centrafricain, 1951-2000

3. Distribution spatiale et variabilité du nombre des jours de pluies

Cette section analyse successivement la distribution spatiale des moyennes annuelles des pluies, le nombre annuel de jours de pluie et les coefficients de variation. L'analyse des moyennes annuelles sur la période 1951 à 2000 fait apparaître une inégalité dans la distribution spatiale de la pluviométrie au Nord-Ouest de la Centrafrique (Fig. 11).

Les hauteurs annuelles des pluies et le nombre des jours de pluies sont observés suivant un gradient pluviométrique SSW-NNE, des régions de plateau (forêt) et aux plaines fluviales (savane).

Fig. 11 : Isohyètes et nombre de jours de pluie au Nord Ouest centrafricain

Cette distribution spatiale est tributaire de la continentalité, du balancement de la ZCIT et des effets orographiques. De la circulation de la mousson, on note que l'alizé maritime avec son air chaud et humide porteur des précipitations, s'appauvrit en eau au fur et à mesure de son avancée à l'intérieur des terres. De la prépondérance des reliefs, on remarque que le massif du Yadé joue un rôle non négligeable dans l'inégale répartition spatiale des précipitations et de leur variabilité.

Un fait marquant est le redressement des isohyètes au piedmont septentrional de Yadé avec une importante pluviosité (1400 à 1600 mm), ce redressement est dû au massif montagneux de l'ouest. L'écart entre ces isohyètes s'élargit et les hauteurs de pluie diminuent régulièrement quand on va vers le Nord-Est. L'isohyète 1400 mm qui marque généralement la limite nord des climats tropicaux pluvieux (Brou, 2005), partage le Nord-Ouest centrafricain en deux pôles pluviométriques. Les régions les plus arrosées sont : Mambéré, Nana, Kadéi, Pendé occidentale, Lobaye et la zone péri forestière de Bossembélé. En revanche, des hauteurs moindres (1200 à 1300 mm), sont enregistrées dans la région de l'Ouham suivant un plan quadrilatère Bouca, Bossangoa, Paoua et Kabo, relativement moins arrosées.

Au cours de la période d'observations, les coefficients de variation saisonnière (Tab. IV) sont évidemment élevés en saison sèche et sont faibles en saison pluvieuse. Cependant, il existe un contraste spatial au milieu de chaque rythme pluviométrique saisonnier, c'est ainsi que Berbérati a un coefficient faible (12,17 %) et Bossembélé avec un coefficient assez élevé (15,58 %).

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