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Etude de l'état de référence des plantations de rhizophora sp du projet pilote Oceanium dans le bassin du Saloum

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par Pathe BALDE
Université de Thies - Master foresterie et environnement  2010
  

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2.1.2 Hydrographie

La zone du Bassin du Saloum présente un ensemble d'îles séparées par des cours d'eau dont les plus importants sont le Saloum rejoignant la mer par un estuaire8 et le Diombos (Ba et al., 1999 ; UICN, 1999). Malgré l'extrême faiblesse des apports hydriques en provenance de l'amont, ce réseau a un mode de fonctionnement hydrodynamique. Il n'en demeure pas moins que la marée essentiellement de type diurne reste le principal facteur de l'hydrodynamique estuarienne. Il en résulte donc un fort gradient de salinité des eaux de l'aval vers l'amont. La teneur en sel des marigots est partout élevée (Diop et al., 1995). Il a été enregistré des taux de 70g/l à côté de la mer vers la flèche de Sangomar et dans le Bandiala, plus en aval des taux de 100g/l ont été enregistrés vers Sokone, soit de deux à trois fois plus que la salinité moyenne de la mer qui est de 35 g/l (UICN, 1999). Cependant, plusieurs cours d'eau débouchent dans l'estuaire du Saloum, ce qui témoigne l'humidité du milieu. Ces cours d'eau sont : Le Latmingui, le Tyikat dieri, le Tawu et le Bil (Fall et al 2000), la Néma, le Sokone, le Senghor et les marigots du NW de l'estuaire (Nouidemona, 2004). La péjoration climatique qui a comme corollaire la forte diminution des apports d'eau douce a réduit énormément les débits de ces rivières et marigots et a occasionné en même temps une forte

5 Etendues herbeuses ou le plus souvent nues, hyper salées et stériles

6 Marius C. 1977. , Propositions pour une classification et cartographie des sols de mangroves tropicales. ORTSTOM 97p

7 sols minéraux bruts qui occupent l'essentiel des plages sableuses de la côte, de sols peu évolués bien représentés au niveau des îles Bétenti, de sols halomorphes localisés au niveau des tannes vifs (souvent désignés sous le terme de sols sulfatés acides), de sols hydromorphes sur les tannes herbacés, et calcimagnésiques localisés à l'emplacement des amas artificiels de coquilles.

8 Zone de mélange d'eau douce et marine

destruction des ressources de la mangrove (Sene et al., 1987). Aussi la rupture de la flèche de Sangomar depuis 1987 a entraîné des modifications profondes tant dans l'hydrodynamique que dans la sédimentologie de l'estuaire (Doyen A, 1985). Parmi ces modifications, (Baillon, 1988) a noté la formation des bancs de sables à proximité de Niodior et l'assèchement de la mangrove au niveau de rupture de la flèche de Sangomar.

2.1.3 Climat

Le climat du Bassin du Saloum a fait l'objet de nombreuses études (Donnheur, 1974 ; Leroux, 1983 ; Dresch, 1977 ; Leborgne et al., 1988 ; Sagna, 1988, Ndong, 1996 ; Ndione, 1988 ; Sagna, 2000) et une réactualisation de la situation a été récemment effectuée.

Le Bassin du Saloum appartient à la zone tropicale et est marquée par des températures relativement élevées et une pluviométrie irrégulière aussi bien dans le temps que dans l'espace. Son climat est soumis à des influences à la fois géographiques et atmosphériques par l'intermédiaire de l'alizé-maritime, de l'harmattan et de la mousson. Ces flux déterminent deux saisons différenciées : une saison sèche (de novembre à mai) marquée par la prépondérance des alizés maritimes (à l'ouest) et continental (à l'est) et une saison pluvieuse (de juin à octobre) dominée par le flux de mousson issu de l'anticyclone de Sainte-Hélène. Le maximum pluviométrique se situe en août-septembre.

Les températures, généralement élevées toute l'année suivent et déterminent le rythme des saisons. Leur évolution et leur distribution résultent de la conjonction de facteurs cosmiques, météorologiques et géographiques. Les minima thermiques surviennent généralement pendant les mois de décembre ou janvier et les maxima en début et/ou à la fin des saisons des pluies. Le gradient thermique varie du nord au sud avec un effet atténuant très marqué au niveau de la côte.

Dans le Bassin du Saloum, les précipitations constituent l'élément majeur du climat. La pluviométrie fluctue entre 900 mm à Mbour et 1200 mm à Toubacouta. Malgré sa régression, la pluviométrie reste le trait le plus marquant du climat au cours des trente dernières années. Ce qui faisait dire à Nicholson (1981) que « la pluviométrie est peu abondante, sporadique. La sécheresse est ainsi une menace permanente et les années sèches seront plus fréquentes que les années humides. »

Les impacts de cette baisse pluviométrique sont : la dégradation du couvert végétal, la raréfaction et la salinisation des ressources en eau, la mobilisation des particules de sable dans les zones déboisées devenant ainsi très vulnérable à l'érosion éolienne. En outre, l'évapotranspiration atteint 2200 mm d'où un déficit hydrique exacerbé en saison sèche (Ndione, 1988). Ce déficit pourrait affecter les plantations de mangrove surtout dans les zones non immergées durant la saison sèche.

 
 

23

Pathé BALDE, Mémoire de Fin d'Etudes pour l'Obtention du Grade de Master Foresterie et Environnement

 
 

C'est pourquoi le choix des sites de reboisement doit tenir compte, en plus des caractéristiques pédologiques, de l'immersion durant la saison sèche.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon