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Etude de l'état de référence des plantations de rhizophora sp du projet pilote Oceanium dans le bassin du Saloum

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par Pathe BALDE
Université de Thies - Master foresterie et environnement  2010
  

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3.2 Origine et distribution des Rhizophoracae

Les scientifiques théorisent que la première espèce de Rhizophora tire son origine dans la région Malayo-Polynésienne. Ceci pourrait expliquer plus d'espèces de Rhizophora dans cette région que dans les autres parties de son aire de distribution. Grâce à leurs uniques appareils génitaux et graines flottantes, certaines de ces premières espèces se sont dispersées vers l'ouest portées par les courants océaniques jusqu'en Inde et l'Afrique de l'Est. Les graines sont arrivées aux Amériques pendant la période du Crétacé et l'époque du Miocène, il y a entre 66 et 23 millions d'années. Pendant ce temps les Rhizophora se répandirent dans toute la Mer des Caraïbes, à travers une ouverture entre les mers qui se situait à l'endroit où le Panama se trouve actuellement. Plus tard, des courants maritimes ont transporté des graines de Rhizophora aux côtes Ouest de l'Afrique et vers le sud jusqu'en Nouvelle Zélande. Ceci explique que les Rhizophora d'Afrique de l'Ouest et des Amériques contiennent moins d'espèces (Rhizophora mangle, R. racemosa et R. harissonni) colonisatrices mais qu'elles sont similaires, tandis que celles d'Asie, de l'Inde et d'Afrique de l'Est contiennent une plus grande gamme d'espèces de Rhizophora.

3.3 Distribution de la mangrove au Sénégal

Selon Dupuy et al. (1982), au Sénégal, le delta du Saloum constitue la région la plus septentrionale occupée par une haute mangrove dans l'ouest de l'Afrique. Farrant J. M., et al. (1992) confirment la disparition des reliques de la végétation de mangrove signalées par Dupuy et al. (1982) en Mauritanie. Ndione J. A., (1988) a par ailleurs témoigné de la disparition de la végétation de mangrove des cuvettes du N'diael, par la découverte de pneumatophores subfossiles, confirmant ainsi l'existence de mangrove notée par Wier A. M. (1996) sur le fleuve Sénégal.

Les autres localités du Sénégal où l'on rencontre encore la mangrove sont : la Somone, le Fadiouth, l'estuaire du Saloum et le fleuve Casamance (Doyen A., 1985). Les formations de mangrove y sont dominées selon (Marius, 1977 ; Diop, 1986) par Rhizophora harissonii, R. mangle et R. racemosa (Rhizophoracae) et Avicennia africana (Verbénacae). A ces deux familles qui constituent l'essentiel des formations de mangrove s'ajoute celle des Combrétacae représentée par Conocarpus erectus et Laguncularia racemosa (Ndour, 2005). Il apparaît ainsi que les mangroves du Bassin du Saloum, à l'instar des mangroves de l'Afrique de l'ouest sont caractérisées par une pauvreté floristique par rapport aux mangroves de l'Afrique orientale (Doyen A., 1985).

 
 

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Pathé BALDE, Mémoire de Fin d'Etudes pour l'Obtention du Grade de Master Foresterie et Environnement

 
 

Photo 2 : Racines de Rhizophora à Koular (Photo P. BALDE)

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