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Etude de l'impact du changement climatique global et des pratiques de production sur les trypanosomoses animales africaines et les glossines

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par Soumaà¯la PAGABELEGUEM
Université Polytechnique de Bobo-Dioulasso - Ingénieur d'Elevage 2010
  

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2.1.1. Données épidémiologiques

2.1.1.1. Enquêtes parasitologiques

Sur les 1041 prélèvements effectués le long du gradient climatique, l'examen parasitologique à l'aide de la méthode de buffy coat a révélé 43 échantillons positifs, soit une prévalence de 4,13#177;1,23% dont 0 cas à Djibo, 1 cas à Dédougou (0,54#177;1,08%), 23 cas à Koumbia (6,32#177;2,55%) et 19 cas à Folonzo (19,79#177;8,13%).

Les résultats sérologiques indiquent un total de 462 cas positifs, soit une séroprévalence de 44,38#177;3,08% (les trois tests confondus). L'analyse de la séroprévalence en fonction des sites (Trypanosoma spp) a fourni des valeurs de 18,43#177;3,90% à Djibo, 40,54#177;7,22% à Dédougou, 64,29#177;5,02% à Koumbia et 83,33#177;7,61% à Folonzo.

Les analyses statistiques des prévalences (parasitologiques et sérologiques) montrent une différence significative entre les prévalences des différents sites (test du Chi2, P < 0,05). De plus, les prévalences obtenues à l'aide des deux méthodes (MBC et ELISA-indirect) montrent une croissance graduelle des prévalences le long du gradient climatique de la zone sahélienne vers la zone soudano-guinéenne (figure 3). Dans tous les sites, la séroprévalence est supérieure à la prévalence parasitologique (figure 3). L'hématocrite moyen des animaux séropositifs est non significativement différent à celui des séronégatifs à l'ELISA-indirect dans tous les sites, soit respectivement de 32,63% et 33,04% à Djibo, 30,63% et 31,35% à Dédougou, 32,58% et 32,92% à Koumbia et 25,77% et 28,13% à Folonzo.

100%

 

90%

 
 
 
 
 
 

Prevalences

80%

 
 
 
 
 

70%

 
 
 
 
 

60%

 
 
 
 

50%

 
 
 
 
 

40%

 
 
 
 

30%

 
 
 
 

20%

 
 
 
 

10%

 
 
 

0%

 
 
 
 

Djibo Dédougou Koumbia Folonzo

Sites

parasitologique sérologique

Figure 3 : Prévalences parasitologiques et sérologiques dans les différents sites

Par ailleurs, des infections à Trypanosma spp mettent en cause deux espèces de trypanosomes (tableau III). Il s'agit de T. vivax et T. congolense avec une prédominance de T. vivax à Dédougou et Koumbia et une forte prévalence de T. congolense à Folonzo. Aucun cas d'infection active de T. brucei brucei n'a été identifié.

Tableau III : Prévalences parasitologiques et sérologiques par espèce de trypanosomes en fonction des sites

Trypanosoma spp

Prévalences parasitologiques (%)

Prévalences sérologiques (%)

Djibo

Ddgou

Kbia

Flzo

Djibo

Ddgou

Kbia

Flzo

T. b. Brucei

0

0

0

0

1,52

3,78

5,22

0

 
 
 
 
 

(8,2)

(9,3)

(8,1)

 

T. congolense

0

0

0,27

14,58

7,07

18,38

25,82

42,71

 
 
 

(4,3)

(73,7)

(38,4)

(45,3)

(40,2)

(51,3)

T. vivax

0

0,54

6,04

7,29

10,35

19,46

33,52

40,63

 
 

(100)

(95,7)

(36,8)

(56,2)

(48)

(52,1)

(48,7)

Entre parenthèses, les prévalences relatives parmi les échantillons positifs par site Ddgou : Dédougou ; Kbia : Koumbia ; Flzo : Folonzo

Les pévalences parasitologiques et sérologiques relatives aux systèmes d'élevage montrent une augmentation des prévalences le long du gradient d'aridité décroissante du Nord au Sud (figures 4 et 5).

L'effet du système d'élevage est globalement significatif sur les prévalences parasitologiques (P < 0,05). En effet, à Dédougou et à Koumbia, la prévalence parasitologique dans les élevages sédentaires est significativement plus élevée que celle obtenue dans les troupeaux de grande transhumance (P = 0,019 et P = 0,002 respectivement). Par contre, à Folonzo, il n'y a pas de différence significative entre la prévalence parasitologique des troupeaux de bovins sédentaires et celle des troupeaux de bovins de petite transhumance (P > 0,05). L'effet du système d'élevage sur les séroprévalences est non significatif dans tous les sites (figure 5). La figure 5 montre qu'à Djibo, où les trois systèmes ont été identifiés, si l'examen direct au microscope n'a révélé aucun cas d'infection de trypanosome (figure 4), la séroprévalence pour sa part indique des animaux porteurs d'anticorps anti-trypanosomes dans les trois systèmes.

120%

100%

Prevalences

80%

60%

40%

20%

*

*

*

0%

Petite transhumance Grande transhumance Sédentaire

Djibo Dédougou Koumbia Folonzo

Sites

* système d'élevage non identifié

Figure 5 : Prévalences sérologiques en fonction des systèmes d'élevage identifiés dans chaque site

L'hématocrite le long du gradient climatique varie entre 14 et 50. Il est en moyenne de 32,97 ; 30,14 ; 32,80 et 26,26 respectivement à Djibo, Dédougou, Koumbia et Folonzo.

L'analyse de la variance (Anova), confirme que le site et le sexe des animaux ont un effet significatif sur l'hématocrite (P < 0,001), l'âge n'ayant pas d'effet (P = 0,3695). Le site de Folonzo est significativement différent des autres sites (P < 0,001), ces derniers n'étant pas significativement différents (figure 6). Pour le sexe des animaux, les mâles ont un hématocrite inférieur à celui des femelles. Cet effet n'est significatif qu'à Folonzo (P < 0,001).

Hematocrites

Sites

Figure 6 : Distributions (boîtes à moustache) des hématocrites dans les différents sites.

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"Là où il n'y a pas d'espoir, nous devons l'inventer"   Albert Camus