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La problématique du lotissement dans la ville de Goma. cas des quartiers Keshero et Katoyi

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par Deo Kujirakwinja
Institut Supérieur de Développement Rural - Licence 2002
  

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2. I. 2. Zone d'installation des migrants

Malgré la solidarité traditionnelle évoquée ci-haut, certains quartiers de la ville de Goma sont plus sollicités que d'autres par les immigrants en fonction de leur niveau économique. Nous voulons parler du zonage des migrants dans la ville de Goma, zonage qui se caractérise par le niveau de pauvreté.

L'installation des immigrants part des divers éléments dont:

· le secteur d'activité du membre / de la famille d'accueil,

· la situation sociale et économique du membre / de la famille d'accueil

· le genre d'activité à entreprendre par le nouvel émigrant qui évolue souvent dans le secteur (informel) de son « parrain »

· les relations sociales de fraternité ou d'amitié,

· la cause de la migration

· le coût du loyer,

· la situation socio-économique de l'émigrant.

Partant les facteurs susmentionnés, les immigrants s'installent dans les quartiers populaires de la ville de Goma: MIKENO, MAPENDO, MABANGA NORD et SUD, MAJENGO et le quartier VIRUNGA pour les migrants transnationaux (Rwandais).

La migration contribue à l'accroissement de la population urbaine plus que l'accroissement naturel. Car, si l'exode rural, qui n'est qu'une partie de la migration, « représente près de la moitié de la croissance démographique des villes » (G. MASSIAH. et al. op. cit), la migration dans son ensemble doit en représenter plus.

2. I. 3. Evolution de la population des quartiers périphériques

L'explication de la migration doit l'être par le surplus de la population du milieu en dehors de son accroissement naturel. Nous allons pouvoir observer/constater une augmentation de la population de la ville de Goma plus qu'elle ne doit l'être en considérant l'accroissement naturel qui s'obtient par le taux de natalité moins le taux de mortalité (accroissement estimée à 0,9 %., comme dit précédemment).

Le tableau ci-après nous donne l'évolution de la population des quartiers de notre étude: KESHERO, NDOSHO et KATOYI pour les cinq dernières années.

Tableau no3 : Evolution démographiQue des Quartiers périphériQues de la ville de

Goma (1996-2000).

Années

Quartiers

1996

1997

1998

1999

2000

KESHERO

3 138

3 814

3 814

7 055

12 058

NDOSHO

787

1 833

2 456

1 506

6 894

KATOYI

18 717

16 647

21 333

17 618

23 570

TOTAL

22 642

22 294

27 603

26 179

42 522

TOTAL VILLE

194 397

217 526

249 481

324 892

353 181

% PAR RAPPORT à LA VILLE

11,64

10,24

11,06

8,05

12,03

Source: Rapports annuels Mairie de Goma.

Cette évolution est visualisée par la figure ci-après:

Fig. 1. GraphiQue de l'évolution démographiQue de la population des Quartiers périphériQues

Le pourcentage moyen de la population de ces quartiers est de 10,6% par rapport à la population de la ville de Goma. Comme le montrent le tableau et la figure; la population des quartiers périphériques a connu des accroissements et des décroissances qui peuvent être dus à la complicité des certaines personnes qui accueillaient des réfugiés et les faisaient recenser comme des nationaux, et après, ces derniers décidaient de rentrer chez eux au Rwanda (1996-1997).

L'accroissement démographique de 1997 -1998 par rapport à 1996 est imputé à la guerre dite de libération de l'A. F. D. L. Quant à la décroissance de 1998-1999, elle est attribuée à la guerre du RCD (Rassemblement Congolais pour la Démocratie) qui, avec le recrutement des jeunes a déplacé une portion de la population. La même guerre est responsable de l'accroissement de 1999-2000, par l'insécurité caractérisée dans les milieux paysans. Mais aussi, on peut ajouter la propulsion du commerce (à l'intérieur de certaines cités) et des marchés des minerais, à l'occurrence le COLTAN.

A ces faits sociaux et politiques, nous pouvons ajouter les irrégularités dans le processus de recensement qui partent de l'incompétence des agents recenseurs (Nyumba kumi, chefs des cellules, d'avenues, de quartiers...) à l'utilisation des matériels inadéquats. Le retour des réfugiés est aussi un autre fait perturbateur de grande envergure.

Excepté le quartier KESHERO qui a connu une croissance continue de la population qui est, en moyenne, de 26%; les autres quartiers ont été plus affectés par ces irrégularités.

Malgré cela, le quartier NDOSHO a connu une croissance supérieure de 64,7% en moyenne alors que KATOYI a connu une croissance moyenne de 14,13%.

En général, la population des trois quartiers a connu un accroissement de 34,94% et si l'on considère les cinq années, comme espace temporel de comparaison, la population des trois quartiers s'est accrue de 61,04%. Cet accroissement est plus visible en regardant la courbe de 1999 à 2000.

Cet accroissement se fait remarquer par l'occupation spatiale de la ville de Goma et les problèmes qui en découlent.

Le mouvement des populations incontrôlé des migrants donne lieu aux démembrements illicites des parcelles occupées. Ces démembrements débouchent sur des constructions anarchiques qui occasionnent à leur tour des perturbations dans le cours normal de la vie du quartier: alimentation en eau et en électricité, l'évacuation des eaux usées et de pluies, l'élimination des déchets domestiques, la circulation des personnes,...

Ces démembrements et leurs conséquences en appellent aussi à des nouveaux lotissements.

Toute cette chaîne fait appel à la régulation administrative qui est l'urbanisation par le lotissement.

L'interaction entre les éléments repris dans ce point peut être résumée par la figure ci- après :

Fig.2. L'interaction entre les éléments conduisant au lotissement partant de la migration

vers la ville de Goma.

CROISSANCE DE LA POPULATION URBAINE DANS LES QUARTIERS

PERTURBATION DES CONDITIONS DE VIE DANS LES QUARTIERS

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