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Etude et analyse du risque de crédit dans une institution de microfinance: cas de PADME-Bénin

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par Narcisse SOGLOHOUN
Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management Cycle 2  - Master en Banque et Finance des marchés 2006
  

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2- La gestion des risques dans les IMF

La gestion des risques demeure au coeur des préoccupations des IMF, qu'elles soient rurales ou urbaines. Or les réflexions à ce sujet sont éparses, et les IMF ne disposent pas forcément de moyens financiers et humains, ni de panel d'outils techniques pour y faire face.

Plusieurs travaux de recherche ont été réalisés sur la gestion des risques dans les IMF. Ils ont permis pour la plupart de mettre en exergue ses avantages.

Pour CARE, le risque est l'exposition à une forte probabilité de perte. La gestion du risque, ou la prise de risques calculés, réduit la probabilité de réaliser des pertes et minimise le degré de la perte au cas où celle-ci arrivait. La gestion de risque implique la prévention des problèmes potentiels et la détection anticipée des problèmes réels quand ceux-ci surviennent. La gestion des risques est un processus continu à trois étapes.

Figure : la gestion du risque, un processus interactif.

Identifier les vulnérabilités : avant de gérer les risques au sein d'une organisation, il est important d'identifier au préalable les faiblesses, les limites, les menaces actuelles et potentielles de l'organisation. Un aspect important de gestion des risques est de prévoir les risques probables de l'organisation à court, moyen et long terme.

Concevoir et mettre en oeuvre des systèmes de contrôle : une fois que l'IMF a identifié ces points vulnérables, elle peut concevoir et mettre en exécution des mesures de contrôles pour les amoindrir.

Suivre l'efficacité des systèmes de contrôle mis en place : une fois le système de contrôle en place, les IMF doivent pouvoir suivre et apprécier son degré de fonctionnalité et son efficacité. Les outils de suivi consistent avant tout en un tableau de bord d'indicateurs de performance que les Directeurs et

Administrateurs doivent établir et suivre afin de s'assurer de la bonne gestion de l'IMF.

La gestion des risques est un processus continu car la vulnérabilité change avec le temps.

De façon spécifique, la gestion du risque de crédit peut se présenter sous deux aspects : les mesures préventives que les prêteurs prennent avant l'octroi du crédit et les mesures d'encouragement après le déboursement pour permettre le remboursement dans les délais.

Certains indicateurs permettent d'apprécier le risque dans

l'institution de microfinance : Les ratios de qualité de portefeuille

Nous présentons parallèlement aux indicateurs publiés par MicroRate, ceux du CGAP, en raison de quelques nuances sur les terminologies et le nombre de jours à considérer pour provisionner une créance à risque11.

La loi PARMEC à travers les instructions de la BCEAO a utilisé de façon générale les indicateurs proches du CGAP.


·
· Le Portefeuille à Risque (PAR)

Pour MicroRate (2003), le Portefeuille à Risque (PAR) se calcule en divisant l'encours de tous les crédits présentant des arriérés de paiement excédant 30 jours, plus l'encours des crédits rééchelonnés (restructurés), par l'encours total du portefeuille de crédits arrêté à une date. Vu que ce ratio est souvent utilisé pour mesurer les crédits affectés par des arriérés de paiement de plus de 30, 60, 90, 120 voire 180 jours, le nombre de jours doit être clairement mentionné (par exemple PAR90). La distinction entre crédits

11 Les ratios publiés par MicroRate ont été repris dans les modules 3 et 4 de la formation en « Microfinance et Développement Economique Communautaire » organisée par le réseau MAIN à Kampala (Ouganda) en 2003 puis en 2004 à Abidjan (Côte d' Ivoire) et à Accra (Ghana).

rééchelonnés et crédits normaux n'est pas toujours évidente pour les IMF. Par conséquent, si la partie des prêts rééchelonnés n'est pas significative (inférieure à 1%) alors le total des crédits affectés par les retards de paiement de plus de 30 jours pourra être accepté comme la mesure approximative du portefeuille à Risque. Si les prêts rééchelonnés sont significatifs, mais ne peuvent être déterminés avec précision, le ratio Portefeuille à Risque reste toujours une mesure utile, mais il devra être accompagné d'une mention précisant qu'il n'inclut pas les prêts rééchelonnés. Le fait de négliger purement et simplement les prêts restructurés reviendrait à sous-estimer largement le risque.

Le PAR représente la mesure de qualité du portefeuille la plus acceptée. Il montre la partie du portefeuille de crédit « contaminée» par les impayés et présentant donc un risque de ne pas être remboursé. Il s'affranchit de la plupart des interprétations subjectives dont sont l'objet d'autres indicateurs de qualité de portefeuille tel que le taux de remboursement et le taux d'impayés parce qu'aussi bien le numérateur que la dénominateur prennent en compte l'encours total restant dû. Le PAR est donc très utile pour mesurer le risque actuel et les pertes potentielles à venir. De manière générale, tout PAR30 excédant 10% doit être préoccupant car la plupart des micro-crédits ne sont pas couverts par des garanties facilement réalisables telles que les titres, le matériel etc.

(Encours des crédits ayant des impayés excédant 30 jours+Encours des crédits rééchelonnés (restructurés)

Encours total du portefeuille brut de crédits

 

Quand au CGAP, il n'est pas tenu compte des prêts rééchelonnés (restructurés). Le nombre de jours n'a pas été défini. La formule est la suivante.

Capital restant dû ayant des versements en retard d'au moins (1,31...) jours
Encours de crédit


·
· Le ratio de dotation aux provisions

Le ratio de dotation aux provisions se calcule en divisant les dotations aux provisions pour créances douteuses effectuées sur la période (à ne pas confondre avec la réserve (provision) pour créances douteuses, qui est inscrite au bilan) par l'encours moyen du portefeuille.

Cette mesure donne une indication sur les provisions effectuées par l' IMF pour anticiper les futures pertes sur prêts. Le niveau de dotation doit être analysé de concert avec le ratio de couverture des risques.

Dotation aux provisions pour créances douteuses
Encours moyen du portefeuille brut de crédit


·
· Le ratio de couverture des risques

Le ratio de couverture des risques se calcule en divisant les réserves pour créances douteuses par l'encours des crédits présentant des échéances impayées de plus de 30 jours ajouté à l'encours des crédits rééchelonnés. Cette mesure indique le pourcentage du portefeuille à risque qui est couvert par les réserves pour créances douteuses. Il donne une indication sur la manière dont une institution est préparée pour affronter le pire scénario.

Réserves pour créances douteuses

 

(Encours des crédits ayant des impayés excédant 30jours+Encours des crédits rééchelonnées)


·
· Le ratio de perte sur créances

Pour MicroRate (2003), le ratio de perte sur créances est calculé en divisant le total des créances passées en perte sur la période par l'encours moyen du portefeuille brut de crédit.

Cet indicateur représente les prêts qu'une institution a décidé de rayer de sa comptabilité en raison d'un doute important concernant leur remboursement.

Créances passées en pertes
Encours moyen du portefeuille brut de crédits

La loi PARMEC à travers les instructions de la BCEAO, utilise le terme de Taux de perte sur créances. Ce ratio représente la proportion de prêts accordés par l'institution qui ont été sortie du bilan en raison de la très faible probabilité de remboursement de ces crédits.

Montant des crédits passés en perte durant la période

Montant brut moyen du portefeuille des crédits de la période

 

II- Méthodologie de la recherche

Notre méthodologie est articulée autour de la dimension empirique et de l'approche théorique.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway