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Etude et analyse du risque de crédit dans une institution de microfinance: cas de PADME-Bénin

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par Narcisse SOGLOHOUN
Ecole Nationale d'Economie Appliquée et de Management Cycle 2  - Master en Banque et Finance des marchés 2006
  

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B- La limitation des engagements bancaires

Pour réduire les risques de son engagement, le Chargé de prêts procède dans un premier temps au plafonnement des crédits. Ensuite, il s'évertue à vérifier le nom du client à la centrale des risques.

1- Le plafonnement du crédit

Le Chargé de prêt ne doit pas accorder du crédit uniquement à partir des besoins exprimés par le client. Il doit plutôt le faire en tenant compte des surestimations de ce dernier, car les clients se préservant contre une réduction du montant indiqué dans leur demande, avancent des sommes assez élevées par rapport à leur besoin réel. Le Chargé de prêts doit donc réduire ce montant. Il détermine un plafond pour le crédit à octroyer en fonction du besoin du client pour minimiser le risque. Par exemple, une demande de crédit portant sur un montant de 1 000 000 FCFA sera peut-être accordée pour 700 000 F ou 800 000F.

Pour se prémunir davantage contre les déconvenues pouvant conduire à un non remboursement à l'échéance, le Chargé de prêts procède ensuite à la vérification du client à la centrale des risques.

2- Le contrôle à la centrale des risques

La centrale des risques est un dispositif public spécialisé a priori et mieux adapté aux besoins spécifiques des IMF qui n'ont pas accès à toutes les informations qui leurs pourraient être utiles pour juger de la fiabilité d'un

client ; leurs bases de données sont spécialisées, elles ne concernent qu'un nombre restreint d'institutions et sont plus difficiles à rentabiliser dans le cadre d'un marché de l'information. Enfin, l'adhésion à ce dispositif est volontaire, certaines IMF n'y adhèrent pas, et réduisent donc ce faisant l'efficacité globale du dispositif.

La centrale donne des informations qui peuvent être << négatives >> : informations sur les incidents de paiements et les mauvais payeurs. Elles peuvent être << positives >> : plus larges, elles peuvent porter alors sur tous les clients, les prêts en cours, les garanties fournies, ... et peuvent inclure aussi des informations sur les personnes et leurs activités.

Ainsi il s'agira dans notre cas, pour le Chargé de prêts de vérifier si le client est en situation d'impayé dans une autre institution ou très endetté avant de prendre une décision de financement.

Il faut remarquer que la centrale des risques n'est pas très fonctionnelle au Bénin car la base des données n'est pas régulièrement actualisée et offre parfois de mauvaises informations.

III- Proposition de solution à la mauvaise couverture du risque de crédit au PADME

Il s'agit ici d'améliorer les mesures juridiques de protection du risque de crédit au PADME. Afin d'assurer la sécurité de son prêt, le Chargé de prêts subordonne souvent l'octroi de son crédit à la constitution d'une garantie à son profit.

Les formes de garanties acceptées au PADME sont : l'hypothèque, parcelle non borné recasée, gage sur véhicule, nantissement et salaire.

Une sûreté n'est efficace que si elle peut être mise en oeuvre très rapidement.

Deux types de sûretés sont généralement mis en oeuvre :

- les sûretés personnelles : sous forme de caution solidaire;

- les sûretés réelles : sous forme de droit de rétention, de gage, de nantissement de véhicule ou de matériel, d'hypothèque sur bien immeuble : maison, terrain. Ces sûretés sont organisées par l'OHADA : « Acte Uniforme portant organisation des sûretés » pour produire leurs effets, elles doivent obéir à leur constitution et à leur mise en exercice à des règles très précises (règles d'inscription, péremption, radiation, etc.) qui souvent ne sont pas respectées.

En réalité, à l'analyse, ces sûretés, mises à part les cautions solidaires qui sont très efficaces, se révèlent imparfaites ou inexistantes. Il s'agit le plus souvent d'actions psychologiques visant à mettre le débiteur en condition pour honorer ses paiements à l'échéance.

Les sûretés réelles portent le plus souvent sur des biens de faible valeur dont les frais de mise en exercice sont largement supérieurs aux frais de réalisation.

Il est impératif de moduler les garanties en tenant compte de l'importance du prêt demandé. Pour les prêts concernant des montants importants, les sûretés réelles peuvent être acquises en prenant toutes les précautions juridiques. Pour les prêts d'importance mineure, des cautions peuvent être mises en oeuvre sous forme de caution solidaire.

En cas de défaillance constatée, ces sûretés doivent être immédiatement actionnées.

Pour renforcer la sécurité autour des garanties que sont les parcelles, nous proposons au PADME de rechercher une collaboration franche et sincère avec les Maires et Chefs de quartier de la zone de compétence de la garantie afin de réduire la délivrance de faux titres de propriété. Les dirigeants de PADME devront les informer des garanties (sûretés réelles) données par les clients afin que ces derniers puissent les aider à veiller au

maintien de celles- ci dans leur patrimoine (les clients) jusqu'au recouvrement intégral des fonds.

La réalisation des garanties posant de sérieux problèmes, le service juridique de PADME doit s'atteler pour les mécanismes de réalisation des garanties en cas de non-paiement des échéances. PADME pourra ainsi faire vendre des parcelles et des véhicules et se faire payer sur le prix de vente par préférence aux créanciers. On dira que PADME a le droit de préférence.

Enfin, nous demanderons aux Chargés de prêts d'effectuer une meilleure évaluation et appréciation des garanties reçues. Pour cela, nous proposons le calcul du ratio de couverture des garanties.

Valeur des garanties

Couverture des garanties =

Prêt proposé

Ce ratio mesure la valeur des garanties vis-à-vis du montant du prêt proposé par le Chargé de prêts. Le ratio doit être égal ou supérieur à 80%. C'est le maximum possible qui est conseillé.

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon