WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

L'agriculture biologique au Tchad; Sa pratique et sa contribution pour la préservation des équilibres écologiques de base

( Télécharger le fichier original )
par Siadmadji ALLAISSEM
CREFELD (Centre Régional Education et de Formation Environnementale pour Lutter contre la Desertification) - Master-2 en Environnement et Developpement Communautaire 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

3.3. Cadre économique :

Le Tchad est probablement l'un des pays d'Afrique qui dispose du meilleur potentiel pour son développement économique, notamment le potentiel agricole, artisanal, minier et humain. Mais plusieurs problèmes ont entravé la mise en valeur de ces potentialités. Il s'agit de : la désertification, des guerres successives, de l'éloignement des ports maritimes, de l'absence d'infrastructures adéquates, l'inadéquation formation emploi, les aléas climatiques, les difficultés d'approvisionnement en produit pétrolier, les problèmes du secteur de transport et de l'industrie...

Il est l'un des pays les plus pauvres de la planète dans lequel la lutte contre la pauvreté est prioritaire. En 1993, le niveau du Produit National Brut (PNB) était estimé à 190 dollars par habitant (PNUD, 1994). Sur les 1 284 000 km2 on a 15% de terre arable et 10% environs seulement sont cultivées. Selon le répertoire économique de la CCIAMA (2007), l'économie tchadienne est dominée par les activités agropastorales qui occupent près de 80% de la population active. Ce secteur présente cependant une faiblesse énorme en productivité puisqu'il ne contribuerait en 2004 que pour 35,9% du Produit Intérieur Brut (PIB). Le secteur secondaire ne contribue de manière substantielle au PIB, mais reste cependant très hétérogène et comprend aussi bien les activités dites informelles que celles relevant de l'économie organisée. La production du pétrole par le pays a permis de hausser significativement l'économie du pays même s'il y'a le problème de gestion des fonds générés par cette exploitation. Selon les mêmes sources, au 30 juin 2006, les revenus du pétrole étaient de 537 millions de dollars pour un volume d'exportation de 160 millions de barils de brut de Doba. De ces revenus cumulatifs, 295 millions de dollars ont été alloués aux secteurs prioritaires comme Education, Santé et autres...Un fonds additionnel de 18,8 millions de dollars a été alloué à la région productrice du pétrole pour soutenir des projets de développement.

3.4. Cadre environnemental

La répartition en zones climatiques montre que le Tchad est l'un des pays du Sahel les plus affectés par le processus de la sécheresse et de la désertification selon le Ministère de l'Environnement (2004). Les terres hyper arides, arides et semi-arides constituent 85% du territoire national. Seulement, 4% du territoire national sont considérés comme zone subhumide. On dénote deux facteurs de dégradation.

Les facteurs naturels de la dégradation de l'environnement sont surtout d'ordre climatique. Ils peuvent provenir aussi des catastrophes naturelles. Ces facteurs agissent coup à coup et leurs effets néfastes ne sont visibles qu'après plusieurs années.

Depuis la grande sécheresse des années 70-80, la dégradation des conditions climatiques constitue au Tchad la cause initiale de l'accélération du processus de désertification. Les inondations constituent avec la sécheresse, un fléau majeur de dégradation de l'environnement. Les principales conséquences de l'inondation sont notamment : les dommages causés aux biens meubles et immeubles, les pertes de productions environnementales, la pollution des eaux à usage alimentaire et les risques sanitaires qui y sont associés.

La dégradation due aux facteurs naturels est accentuée par l'action de l'homme. La population sans cesse croissante agit pour la satisfaction de ses besoins vivrières (impact des systèmes de production agricoles), énergétiques (impact en prélèvement en bois énergie), par les feux de brousse et braconnage.

Ainsi donc, l'accroissement de la population a entraîné une surexploitation des ressources naturelles contribuant à la destruction de l'environnement. Les feux de brousse, les chasses traditionnelles, les champs sur brûlis et le surpâturage affaiblissent la végétation, réduisent le couvert ligneux et herbacé favorisant ainsi la dégradation des sols par l'érosion. Les couches humifères se trouvent brûlées, ce qui réduit la fertilité du sol. Le braconnage est particulièrement dévastateur car il décime la faune sauvage.

A cela, il faut ajouter la dégradation de l'environnement causée par l'exploitation du pétrole dans les bassins pétrolifères.

Au niveau de l'Etat, quelques mesures ont été prises sans succès et des protocoles ratifiés. Il s'agit :

- de la Convention Cadre des Nations Unies sur le changement climatique ratifiée en 1994 ;

- de la Convention sur la biodiversité en 1994 ;

- de la Convention Cadre des Nations Unies de lutte Contre la Désertification en 1996.

D'une manière générale, la dégradation de l'environnement au Tchad est accentuée ces dernières années sous toutes ses formes par la diminution des ressources naturelles et la pollution de nos villes et campagnes. C'est pourquoi l'Etat et le peuple tout entier doivent prendre leur responsabilité pour la préservation des équilibres écologiques.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery