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L'agriculture biologique au Tchad; Sa pratique et sa contribution pour la préservation des équilibres écologiques de base

( Télécharger le fichier original )
par Siadmadji ALLAISSEM
CREFELD (Centre Régional Education et de Formation Environnementale pour Lutter contre la Desertification) - Master-2 en Environnement et Developpement Communautaire 2008
  

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CHAPITRE IV : RESULTATS ET DISCUSSIONS

Ce chapitre se propose de présenter et de discuter les résultats de notre recherche. Ces résultats seront présentés en cinq (5) items dans huit (8) tableaux à double entrée:

- l'identification des répondants ;

- l'impact des pratiques culturales sur l'environnement ;

- l'insécurité alimentaire ;

- les besoins exprimés pour une alternative ;

- le choix de la pratique biologique et sa mise en oeuvre au Tchad pour préserver la biodiversité.

Il s'en suivra d'une discussion. Ceci ouvrira la porte à la vérification des hypothèses.

Présentation des résultats

Item I : Identification des répondants

Cet item comprend trois (3) éléments : le sexe, l'âge et la situation professionnelle.

Tableau V: Répartition des répondants selon le sexe.

Xi

Ni

Pi (%)

Hommes

83

69,16

Femmes

37

30,84

Total

120

100

 

Ce tableau nous a permis de comprendre l'importance accordée aux deux (2) sexes et l'orientation adoptée pour abordée ce thème. Sur 50 femmes sollicitées, 37 ont répondu tandis que sur 100 hommes, 83 ont répondu soit un total de 120 répondants.

Tableau VI : Répartition des répondants selon l'âge.

Xi

Ni

Pi (%)

15-24

09

07,50

25-34

20

16,66

35-44

42

35

45-55

49

40,83

 

Sur ce tableau, nous constatons que l'âge minimum de nos répondants est de 15 à 24 ans. Les personnes qui ont le plus répondu à nos questions et qui semblent être conscients des problèmes évoqués se trouvent dans les tranches d'âge de 35 à 44 et de 45 à 55 ans, soit 35% et 40,83% du total des répondants.

Tableau VII : Situation professionnelle.

Xi

Ni

Pi (%)

Producteurs

42

35

Consommateurs

34

28,33

Opérateurs économiques

21

17,50

Appuyeurs au développement

15

12,50

Cadre de l'Etat

08

06 ,66

Total

120

100

 

Ce tableau présente l'importance des répondants qui sont des producteurs, consommateurs, les opérateurs économiques et autres....

Item 2 :

Tableau VIII: Perception de la dégradation de l'environnement

Xi

Ni

Pi (%)

Oui

118

98,33

Non

02

1,66

Total

120

100

 

Cette prise de position ne saurait être commentée car la prise de conscience des répondants qui est presque à 100% dénote que la mauvaise pratique agricole conduit à la dégradation de nos écosystèmes, d'où le déséquilibre écologique de base.

Tableau IX : Cause de dégradation de l'environnement.

Xi

Ni

Pi (%)

Intrants chimiques

32

26,66

Culture itinérante

34

28,33

Engrais organique

00

00

Manque de jachère

08

06,66

Exposition du sol

19

15,83

Manque de rotation et d'assolement

18

15

Autres

09

07,50

Total

120

100

 

Selon ce tableau, la dégradation de l'environnement est soumise en grande partie, à la pratique de la culture itinérante, de l'utilisation des intrants chimiques de synthèse. Car 28,33 % des répondants ont accusé la pratique de l'agriculture sur brûlis, 26,66 % la pratique conventionnelle. Ce sont là les causes primordiales de la dégradation des sols entraînant la baisse des rendements. Les 19% des enquêtés ont pointé du doigt les sols qui ne sont pas couverts par les techniques de mulching et exposés à l'érosion pluviale et éolienne, ainsi que 18% d'autres, le manque de rotation des cultures.

Tableau X : Indice d'insécurité alimentaire

Xi

Ni

Pi (%)

Baisse de fertilité des sols

53

44,16

Baisse de rendement

53

44,16

Acidité des sols

14

11,66

Total

120

100

 

Il y a équité exprimée par 106 enquêtés sur la baisse de fertilité des sols et la baisse des rendements. La baisse des fertilités est due à plusieurs facteurs dont l'érosion éolienne et pluviale, la culture itinérante et la réduction du temps de jachère. C'est ce qui a porté des conséquences sur les rendements. L'acidité des sols exprimée à 11,66% est due à la mauvaise pratique basée sur l'utilisation des engrais et pesticide chimique.

Item 4 :

Tableau XI : Tendance des répondants pour une alternative.

Xi

Ni

Pi (%)

Agriculture conventionnelle

09

07,50

Culture itinérante

05

04,16

Agriculture biologique

105

87,50

Culture transgénique

01

0,83

Total

120

100

 

Il ressort de ce tableau que 105 répondants soit un pourcentage de 87% désirent une alternative en fondant leur choix sur l'agriculture biologique. Car pour eux, c'est la seule forme d'agriculture qui met à l'abri le producteur et le consommateur ainsi qu'il préserve l'équilibre écologique de base.

L'agriculture conventionnelle a été acceptée par 07,50% des enquêtés et 04,16% pour la culture itinérante. Quant au génie génétique, il est rejeté par la quasi-totalité des répondants, sauf un seul, soit 0,83% qui ne connaît d'ailleurs pas bien les vrais contours des OGM.

Item 5 :

Tableau XII : Adoption de l'agriculture bio comme alternative

Xi

Ni

Pi (%)

Oui

110

91,6

Non

10

08,4

Total

12

100

 

Ce tableau révèle que la plupart des enquêtés ont pris conscience de la dégradation de l'environnement, la baisse de rendement et la perte de fertilité des sols dues à la pratique itinérante et conventionnelle. Ils souhaitent que des mesures et stratégies conséquentes soient prises et/ou renforcées de concert avec tous les partenaires pour la mise en pratique réelle de l'agriculture biologique au Tchad.

4.2. Synthèse et analyse des items

Le thème de notre recherche, faut-il le rappeler est intitulé : « l'agriculture biologique au Tchad : sa pratique et sa contribution à la préservation des équilibres écologiques de base ». Il a des objectifs qui nous ont permis de rassembler cinq (5) items :

- Le premier item est consacré à l'identification des répondants de notre public et nous montre que celui-ci est composé en grande partie des producteurs, des consommateurs et des opérateurs économiques âgés de 25-55 ans. La majorité des répondants ont pris conscience de la situation des effets néfastes de la pratique agricole dans notre pays.

- Dans le deuxième item, la dégradation de l'environnement résulte de cette mauvaise pratique qui est la cause directe de la baisse des rendements et de l'infertilité des sols. C'est le constat de 98,33% des enquêtés. La plupart de ces enquêtés expriment leurs inquiétudes par rapport aux cultures itinérantes et conventionnelles qui mettent en péril le milieu de vie du consommateur et les ressources naturelles.

- Le troisième item relatif à l'insécurité alimentaire nous montre que sur 120 répondants, 106 soit un pourcentage de 88,32% pointe du doigt l'usage abusif des intrants chimiques de synthèse, qui ont fini par stériliser les sols créant ainsi les baisses de fertilités et de rendements.

Même si ces résultats ne sont pas étayés par les analyses en laboratoire, il a été remarqué selon les enquêtés en général que les systèmes agricoles pratiqués de nos jours ont une chose en commun ; ils sont en situation de détresse profonde et de plus en plus, incapables de satisfaire les besoins des populations. Les pratiques en cours ne permettent plus aux sols de se régénérer et les processus écologiques participants à garantir la viabilité des sols ont été détruits. En conséquences, la production est en baisse et la productivité menacée, tout comme la sécurité alimentaire. Beaucoup de producteurs en sont conscients et comprennent qu'il faut changer par la pratique agricole saine et durable garante de l'équilibre écologique.

- Le quatrième item montre la prise de conscience des répondants qui rejettent les cultures sur brûlis, transgénique et conventionnelle au profit de l'agriculture biologique. Ils souhaitent dans leur majorité une alternative. A ce titre, le projet des Organismes Génétiquement Modifiés (OGM) est à ce point comparable. L'exemple du coton BT (bacillus thurengensis) cultivé à Andhra Prades en Inde montre que sur 5% des surfaces cultivées, le coût des pesticides a été de 156 dollars US pour les OGM tandis qu'en coton hybride 152 dollars US. Le rendement de coton hybride en année humide a été de 8% supérieurs que le coton BT. En année sèche, le coton hybride a dépassé encore de 39% le coton BT et les semence du coton BT coûtent 4 fois plus chère que les hybrides. En définitive, il est à remarquer que le coton hybride est plus rentable que les OGM. C'est pourquoi, le projet a échoué et les agriculteurs indiens ont préféré les hybrides que les OGM.

- Dans le dernier item, 91,6% des enquêtés ont choisi l'agriculture biologique et souhaitent les conditions de sa pratique réelle dans notre pays. Car pour eux, c'est la seule solution au problème de déséquilibre écologique causé par l'homme sur l'environnement.

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"Je voudrais vivre pour étudier, non pas étudier pour vivre"   Francis Bacon