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Besoin d'estime sociale et stratégies d'insertion professionnelle

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par Alfred Bessiga Bina
Université de Douala - Master II 2007
  

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ABSTRACT

The present research was conducted around the following topic: Need of social esteem and the professional insertion strategies.

The remark came from a context marked by unemployment in general and that of the youths in particular. The collapse of the theoretical approaches of human capital leading to the development of the theories professional insertion strategies, steps are put in place. In this context, it is non officialised strategies that are on the agenda. Thus, we have projected to study the relationship that can exist between the quest for social esteem and professional insertion strategies.

The question that will guide this work is as follows: Is there a relationship between the levels of social esteem and the professional insertion strategies?

To this question we projected an anticipated answer which constituted our general hypothesis. There is relationship between the level of social esteem and the profession insertion strategies.

The conceptualization of this general hypothesis goes through the determination of different levels of the need obtained through the planning of the survey, to the research hypotheses:

-RH1: There exist a relationship between a strong need of social esteem and professional insertion strategies.

-RH2: There exist a relationship between an average need of social esteem and professional insertion strategies.

-RH3: There exist a relationship between a weak need of social esteem and professional insertion strategies.

The survey touched 110 job seekers through the method of simple random sampling. The data, collected with the aids of an adaptation of Bouvard and Coll version of the Social Self Esteem Inventory (SSEI), were analysed by the SPSS 10.0 version data base.

The results obtained with the aids of the test of correlation are as follows: The first two hypotheses (RH1 and RH2) have relationships with professional insertion strategies. The last hypothesis (HR3) is statistically invalid by being represented by only one subject. This particular case requires the use of content analysis sustained by an interview. Since HR1 and HR2 are verified, the general hypothesis is thus verified.

INTRODUCTION GENERALE

Dans les sociétés traditionnelles, le fait d'être un travailleur ne conférait aucun statut social particulier car aucun adulte normal à l'intérieur de la collectivité n'y demeurait sans participer à la production des moyens d'existence, à la fois pour lui et pour ceux dont le groupe lui reconnaissait la charge. Dans de telles sociétés dites primitives, personne n'a de privilège spécial à cause de la nature de son travail. Tous luttent pour leur subsistance par le biais de la chasse, de la pêche ou de la cueillette. La propriété communautaire apparaît ici comme fondamentale de la conception du travail et personne n'est privé des moyens de vivre. Il en est ainsi car la propriété des biens essentiels à l'existence tels le territoire de chasse, la terre de culture, le rivage marin ou de rivière, ainsi que les conditions qui la régissent sont, pour la plupart, détenus par une communauté, un groupe social ou un clan. Godelier (1975 : 37) écrit que :

« A sa naissance, avant même que l'individu ne commence à travailler, du seul fait de son appartenance à un groupe social qui possède et contrôle collectivement les conditions essentielles de production, l'individu se trouve à l'avance garanti d'avoir accès à des moyens matériels d'existence. La propriété privée du sol n'existe pas et l'individu ne peut être privé des moyens de travail sauf par la violence, la guerre ou l'expulsion de son groupe ».

Vu sous cet angle, le travail ne permet pas de distinguer les gens. Ainsi, malgré l'omniprésence du travail dans la vie quotidienne, ce dernier ne joue ni sur la définition de l'individu, ni sur son degré de dignité, ni même sur son statut socioéconomique. Selon Giddens (1991), l'une des caractéristiques des sociétés traditionnelles est que l'essentiel des activités se déroule dans le cadre de communautés bien localisées. Les relations de parenté y sont fondamentales. La tradition y est forte et un système religieux unique donne à chacun des assurances quant au sens de l'existence. Une forte structuration du temps et de l'espace, des routines et des rites de passage donnent une sécurité ontologique à chacun.

Dans les sociétés actuelles dites modernes et industrialisées, un individu est qualifié en fonction de son rapport spécifique à la production au sein de la société c'est-à-dire par son utilité économique, sociale ou socioéconomique. Et Tremolet de Villiers cité par Jaccard (1960) pense que le phénomène du travail économique et social à la base de

l'identité personnelle, est relativement récent dans l'histoire. C'est dans notre société actuelle que, les producteurs directs (ouvriers, travailleurs manuels), les technocrates ou les spécialistes de divers domaines, tout en étant libres de leur personne comme l'étaient les membres d'une communauté traditionnelle, sont néanmoins privés de la propriété des moyens sociaux de production. En raison de cette privation, ils sont donc contraints d'échanger contre un salaire, leur force de travail aux propriétaires desdits moyens de production (patrons des secteurs privé, public et parapublic) à l'Etat ou aux organismes à but non lucratif (ONG).

Désormais les agents modernes sont contraints de construire leur personne en établissant eux-mêmes un lien entre leur expérience individuelle et le changement social selon Giddens (op.cit.). Les relations sociales ne sont plus insérées dans leurs contextes locaux, les facteurs qui prévalaient dans les sociétés traditionnelles ne sont plus. L'avenir par conséquent est ouvert et apparaît comme fondamentalement incertain. Cette incertitude de l'avenir pousse les individus à revenir sur leur propre expérience passée pour se saisir, se construire. Ce qui suppose l'engagement de l'individu dans une voie lui permettant de réaliser. Cette entreprise consiste à préparer chacun à faire face à ses responsabilités dans la construction de soi dans le monde devenu instable qu'est le nôtre. Elias (1991) définit les sociétés industrialisées du 20e siècle comme des sociétés des individus où chacun est un sujet autonome, responsable et indépendant des configurations dans lesquelles il se trouve pris. Cette centration sur soi est, selon Giddens (op. cit.), la caractéristique des sociétés industrielles d'aujourd'hui. Les individus, dans le souci de se réaliser, se penchent vers le travail. Ils procèdent donc de diverses façons et font, par-là, montre de leurs différences. Ces dernières sont à la base des stratégies qu'emploie chacun dans la perspective d'une insertion qui garantirait la transition sociale.

Nous pensons ainsi mener une analyse des mécanismes psychosociaux qui soutendent les différentes manières de procéder qu'emploient les jeunes en quête d'une insertion professionnelle. Ces différentes façons peuvent constituer, dès lors qu'elles sont choisies dans un large éventail, des stratégies. La présente recherche se veut un apport aux travaux jusqu'ici réalisés dans ce domaine en se préoccupant des facteurs sociaux qui interagissent avec les processus psychologiques dans la détermination des buts et du choix des stratégies efficaces pour la réalisation de l'insertion socioprofessionnelle.

L'activité socioéconomique actuelle est caractérisée par un certain nombre de phénomènes lourds de conséquences pour la main d'oeuvre et le marché du travail dont ceux de la mondialisation des marchés et du développement rapide des technologies dans de nouveaux champs de l'activité humaine entre autres. Dans un tel contexte, l'insertion socioprofessionnelle devient de plus en plus préoccupant et retient l'attention des sociétés et des Etats. On accorde une place importante à la notion du travail dans l'activité économique et cette importance est corrélée aux difficultés qu'ont de nombreuses personnes et en l'occurrence les jeunes pour s'intégrer au marché du travail. L'insertion sociale et surtout professionnelle devient ainsi l'objet de préoccupations des instances politiques et attire l'attention dans les nombreux pays où sévit le chômage. La réussite de l'insertion professionnelle requiert une explication holistique du phénomène. Il convient de prendre en compte et surtout de respecter sa complexité. Il nous revient pour parvenir à une explication globale de respecter, avant tout, ce qui la détermine tant au plan psychologique qu'au plan social. La complexité de l'insertion socioprofessionnelle développe chez les jeunes qui y sont engagés des mécanismes susceptibles de favoriser sa réussite. Ces différents mécanismes constituent autant de stratégies qui diffèrent d'un jeune à un autre. Pour tenter de comprendre ce qui pourrait conduire à l'adoption d'une stratégie plutôt qu'une autre, ce sur quoi porte notre investigation, nous l'avons intitulée : BESOIN D'ESTIME SOCIALE ET STRATEGIE D'INSERTION PROFESSIONNELLE.

Une recherche ne peut être si elle n'est pas au préalable planifiée. La présente étude se subdivise en trois parties qui comportent chacune des chapitres.

La première partie, le cadre théorique de l'étude, comporte trois chapitres qui vont de la problématique aux fondements théoriques en passant par la revue de la littérature.

La deuxième partie intitulée cadre méthodologique, présente dans son premier chapitre la conception du modèle d'analyse et l'instrument de collecte de données. Le second chapitre comporte la population et la technique d'échantillonnage ainsi que la présentation de l'outil d'analyse des données.

La troisième partie, elle, constitue le cadre opératoire et se structure autour de deux chapitres. Le premier est la présentation des résultats de l'enquête et le second ou le dernier de la recherche, présente l'analyse et l'interprétation des résultats.

La conclusion énoncera en substance ce que la présente étude donne à retenir et quelles peuvent être les perspectives à venir.

PREMIERE PARTIE

CADRE THEORIQUE

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"Enrichissons-nous de nos différences mutuelles "   Paul Valery