WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

La psychologie des acteurs au contrôle fiscal

( Télécharger le fichier original )
par Philibert SULUG
ISEM-IBCG - Certificat de qualification professionnelle en Fiscalité option Auditeur Fiscal 2008
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

SECTION 2 : Les infractions du vérificateur en contrôle.

Le vérificateur dans sa mission d'audit externe des obligations du contribuable a la charge de vérifier :

- que les opérations du contribuable assujetti sont celles prévues par la loi ; que le contribuable a satisfait aux règles fiscales en vigueur sur l'espace géographique qu'il occupe ;

- l'assiette de l'impôt c'est-à-dire veiller que la matière imposable et son évaluation ont été accomplies en respect de la loi par le contribuable ;

- l'exigibilité de l'impôt c'est-à-dire l'événement dont

l'accomplissement par le contribuable donne naissance à la dette envers le fisc ;

- la comptabilisation de l'impôt dû par le contribuable c'est-à-dire que le calcul de l'impôt auquel est assujetti le redevable ainsi que les principes qui régissent le calcul dudit impôt sont respectés ;

- la liquidation de l'impôt par le contribuable c'est-à-dire que l'impôt auquel est assujetti le contribuable est effectivement payé au Trésor public.

Toutes ces vérifications que l'agent de l'Administration fiscale, l'inspecteur des impôts doit effectuer sur le terrain lui confère le rôle du juge de l'impôt et à ce titre il ne doit pas statuer « infra petita ou supra petita »18

Le cadre dans lequel l'inspection de l'agent du fisc doit mener son action étant ainsi défini, il convient de déterminer les infractions qu'il peut commettre lorsqu'il va au-delà ou en deçà de sa compétence.

18 Expression latine en procédure civile qui signifie « en deçà ou au-delà de la demande »

Par SULUG Philibert

A- L'abus de pouvoirs

L'abus en question se présente ici en parallèle de l'abus de droit dont jouit le contribuable. Pour l'administration, l'abus de pouvoir revient à user d'un pouvoir de façon anormale dans un but bien déterminé et souvent personnel.

Dans ce sens, l'abus de pouvoir est l'équivalent de l'abus d'autorité défini dans le Lexique des Termes juridiques comme une contrainte morale, prenant appui sur une autorité, exercée sur une personne, pour l'amener à accomplir un acte.

En fiscalité, cet abus se matérialise par exemple lorsque l'inspecteur après une VG effectue un contrôle inopiné (dont les modalités pratiques sont énoncées à l'art. L15 du LPF) chez le contribuable dans le but de découvrir les documents de la double comptabilité dont l'existence pendant la VG était présumée.

B- La prise d'intérêt

Le CP de la République du Cameroun a clairement établi les infractions commises par les fonctionnaires dans l'exercice de leurs fonctions, infractions qui vont l'objet du chapitre 3 du deuxième livre dudit code.

Ainsi, la loi n° 77-23 du 6 décembre 1977 aux art.134 à 136 dispose sur les avantages illégitimes des fonctionnaires et agents publics qui reçoivent un intérêt ou participent dans une affaire. Cette loi va même plus loin et

Par SULUG Philibert

dispose à l'art.134 bis (1) sur la corruption dont le fonctionnaire serait l'auteur.

C- La complicité de fuite devant l'impôt

La fuite sous entend ici le refus du contribuable. Dans la pratique, l'inspecteur agent vérificateur des impôts participe au présent refus lorsqu'au cours d'un contrôle sur place il accepte par exemple le pourboire du contribuable pour ne pas effectuer le contrôle ou de tronquer ce dernier.

Les actes ainsi posés participent de la complicité de refus de l'impôt énoncée à l'art.183 du CP camerounais. Soulignons que cette complicité est généralement le fait des contrôleurs paresseux.

Nous le constatons, les infractions se fondent sur une certaine réticence

à l'impôt et un comportement mental du contribuable. Par ailleurs,
l'inspection menée par l'agent vérificateur en contrôle peut être accomplie
dans les règles de l'art. Mais lorsque le contrôleur provoque lui-même une
infraction, il tombe alors sur la réglementation qui prévoit à son endroit tout
comme à celui du contribuable vérifié des mesures sous forme de sanctions.

Par SULUG Philibert

Le système fiscal camerounais est un système déclaratif dans lequel le contribuable de son propre chef informe l'administration sur les activités qu'il mène ou entend mener puis s'acquitte des impôts auxquels il est assujetti de façon automatique ou spontanée. Ce système doit en principe susciter auprès du contribuable des qualités de loyauté et de sincérité.

Pourtant face au poids des impôts qu'il supporte, le contribuable imagine souvent des voies de contournement pour se soustraire à la contrainte et au contrôle de l'Administration par la fraude et la mauvaise foi.

A contrario lorsque le contribuable par suite d'omissions ou d'erreurs effectue ses déclarations de bonne foi et se voit appliquer des sanctions, nous nous interrogeons alors sur l'opportunité d'une telle mesure en émettant deux hypothèses :

1°) S'agit-il de mesures de protection pour l'Etat ?

2°) S'agit-il d'une méthode dissuasive par la sanction ?

Dans le premier cas, (Section 1) nous abordons les voies et moyens mis en oeuvre par le législateur pour assurer la protection du contribuable à travers des droits et garanties. Dans le second cas par contre, apparaît la puissance

Par SULUG Philibert

régalienne de l'Etat qui règlement puis sanctionne l'inobservation des règles établies (Section 2).

SECTION 1 : Les mesures de protection : les droits et
garanties du contribuable

Au sein des organismes internationaux on observe que la protection des adhérents est assurée à condition que ceux-ci remplissent de bonne foi leurs obligations envers l'organisme en question.

A ce propos, la Charte des Nations Unies dispose : « Les Membres de l'Organisation, afin d'assurer à tous la jouissance des droits et avantages résultant de leur qualité de Membre, doivent remplir de bonne foi les obligations qu'ils ont assumées aux termes de la présente Charte. »19

Les protections envisagées dans cette partie sont le reflet des droits et garanties dont jouit le contribuable avant, pendant et après le contrôle fiscal.

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Les esprits médiocres condamnent d'ordinaire tout ce qui passe leur portée"   François de la Rochefoucauld