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Différends frontaliers maritimes et exploitation pétrolière dans le golfe de guinée

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par Ménélik ESSONO ESSONO
 -  2010
  

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CHAPITRE 2 : La Commission du Golfe de Guinée : L'espoir d'un renouveau dans le règlement des différends frontaliers maritimes dus à l'exploitation pétrolière dans la région

La Commission du Golfe de Guinée (CGG) regroupe actuellement huit États: l'Angola, le Cameroun, le Congo Brazzaville, la République Démocratique du Congo, la Guinée Équatoriale, le Gabon, le Nigeria et Sao Tomé et Principe. Elle a son siège à Luanda en Angola, et fût créée le 19 novembre 1999 à Libreville au Gabon et instituée par Traité le 3 juillet 2001. Et ce, dans le soucis de remédier aux entraves de développement économique de la région. Cependant, la Commission se veut aussi être un instrument de renouveau maritime.

En effet, la recrudescence des différends dans la région, et par conséquent ceux qui sont étroitement liés à l'exploitation du pétrole off-shore, a eu pour conséquence l'initiative de création de cet organisme d'intégration régionale.

De ce fait, nous porterons nos regards sur sa mission et ses objectifs, ainsi que sur ses opportunités et limites (section 2). Mais avant, il sied de faire état de la composition, du fonctionnement et des attributions de ses organes (section 1).

SECTION 1 : Composition, fonctionnement et attributions des organes de la Commission

Aux fins d'atteindre ses objectifs par l'exécution de ses missions, la Commission a crée des organes dotés d'un fonctionnement et d'attributions spécifiques. Lesdits organes sont énumérés par l'article 6 du Traité de la Commission. Il s'agit d'une part de la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement et du Conseil des Ministres (§ 1). Il s'agit d'autre part du Secrétariat et du mécanisme arbitral ad hoc (§ 2).

§ 1. La Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement et le Conseil des Ministres

a)- Fonctionnement et attributions de la Conférence des chefs d'État et de Gouvernement

1. Fonctionnement de la Conférence

Il ressort de l'article 7 du traité de la Commission que : « la Conférence est l'organe suprême de la Commission. Elle est composée des Chefs d'État et de Gouvernement ou de leurs représentants dûment mandatés. Elle se réunit une fois l'an en session ordinaire et à tout moment en session extraordinaire, sous réserve de l'accord des deux tiers des États membres de la Commission ».

Depuis sa création, la Conférence des Chefs d'État et de Gouvernement a eu à se réunir à trois reprises: les deux premières fois en sommets ordinaires et la dernière fois en session extraordinaire.

Lors du premier sommet tenu à Libreville le 25 août 2006, cinq Chefs d'État des pays membres ont participé notamment : l'Angola, la Guinée Équatoriale, le Gabon, le Nigeria, et Sao Tomé et Principe.

Pour ce qui est du Cameroun, du Congo et de la République Démocratique du Congo, ils étaient respectivement représentés par le Premier Ministre, le Ministre des affaires étrangères et l'Ambassadeur de la RDC au Gabon.

Le second sommet a eu lieu le 25 novembre 2008 à Luanda en Angola. Cette fois encore seuls cinq Chefs d'État des pays membres ont été enregistrés. Ce furent ceux de l'Angola, du Gabon, du Congo Brazzaville, de la Guinée Équatoriale et de Sao Tomé et Principe. Quant aux autres Chefs d'États des pays membres, ils étaient représentés par les Chefs de gouvernement, ministres ou plénipotentiaires.

Par ailleurs, le fait que la Commission soit demeurée sans véritable fonctionnement depuis sa création en 1999, a conduit à une session extraordinaire des Chefs d'États et de Gouvernement qui s'est tenue le 22 janvier 2009 à Luanda en Angola. Le but visé était le lancement effectif des activités de cet organisme.

En outre, la Conférence prend ses décisions par consensus ou à défaut, à la majorité des deux tiers des États présents; elle adopte également son règlement intérieur et fixe les modalités de désignation de son Président y compris la durée de son mandat ( Traité, art .9 et art.10).

2. Attributions de la Conférence

Selon l'article 8 du Traité de la Commission, la Conférence dispose de huit attributions. Ainsi, on peut y lire: « La Conférence a pour attributions de:

a) Définir la politique générale et les grandes orientations de la Commission;

b) Contrôler le fonctionnement et la Commission;

c) Examiner les rapports du Conseil et prendre des décisions pertinentes;

d) Décider en dernier ressort de toutes les questions pour lesquelles le Conseil n'a pas pu prendre une décision;

e) Créer tout organe ou Comité Spécialisé de la Commission;

f) Arrêter le budget de la Commission;

g) Nommer le Secrétaire exécutif et mettre fin à ses fonctions;

h) Fixer le siège de la Commission ».

b)- Fonctionnement et attributions du Conseil des Ministres

1. Fonctionnement du Conseil des Ministres

Le Conseil des Ministres regroupe en son sein les ministres chargés des questions essentielles pour la Commission c'est-à-dire la sécurité, la gestion des ressources naturelles, l'économie, l'énergie et toute autre autorité déléguée par les États membres.

Le Conseil, à la demande de tout États membre et sous réserve de l'accord de la majorité des deux tiers des membres de la Commission, se réunit une fois par an en session ordinaire et à tout autre moment, en session extraordinaire. C'est ce qui ressort de la lecture de l'article 11 du traité de la Commission.

Le Conseil des Ministres se fait aider dans ses tâches par les Comités spécialisés ( Cf. art 12 al 2 du Traité) établis par la Conférence ( Cf. art 15 du Traité).

Tout comme la Conférence, le Conseil possède un règlement intérieur (Cf. art 14 du Traité) et prend des décisions par consensus ou à défaut, à la majorité des deux tiers des États membres( art 13 al 1 du Traité).

2. Attributions du Conseil des Ministres

L'article 12 du Traité dénombre en tout six attributions du Conseil des Ministres. Il s'agit de:

- Préparer les sessions de la Conférence;

- Promouvoir toutes actions tendant à la réalisation des objectifs énoncés à l'article 2 du Traité, dans le cadre de la politique générale définie par la Conférence;

- A cet effet, élaborer et proposer des mesures de politique générale appropriées;

- Connaître de toutes les questions que lui envoie la Conférence;

- Mettre en oeuvre la politique de coopération conformément à la politique générale définie par la Conférence;

- Créer les Comités et en fixer les compétences.

Après avoir présenté le fonctionnement et les attributions des deux premiers organes de la Commission, il convient à présent d'en faire autant pour les deux derniers que sont le Secrétariat et le Mécanisme arbitral ad hoc.

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