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Différends frontaliers maritimes et exploitation pétrolière dans le golfe de guinée

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par Ménélik ESSONO ESSONO
 -  2010
  

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§ 2 : Les obstacles rattachés circonstances géologiques

Comme nous le mentionnions, la géologie (et la géomorphologie) n'ont pas d'impact sur le processus de délimitation. Et la C.I.J est très clair sur ce point.

Par exemple, dans l'accord existant entre le Kenya et la Tanzanie, les critères géologiques et géomorphologiques n'ont eu aucun incident sur le tracé de la frontière maritime, tout comme d'ailleurs dans l'accord entre le Mozambique et la Tanzanie40. Les caractéristiques physiques n'ont exercé aucune influence quant à la délimitation. De fait, la non prise en compte des circonstances géologiques dans le processus de délimitation par le juge international, apparaît comme facteur de différends frontaliers.

Section II : Les obstacles rattachés aux circonstances économiques et environnementales

Après les obstacles géographiques et géologiques, ce sont les obstacles rattachés aux circonstances économiques (§ 1) et environnementales (§ 2) qui se présentent comme des facteurs de différends frontaliers.

§ 1. Les obstacles rattachés aux circonstances économiques

Les réalités économiques dans la région du Golfe de Guinée sont tel qu'elles ne favorisent pas la délimitation et crée des différends entre les États côtiers. De par l'attrait que la zone suscite en raison des ressources naturelles qui sont les siennes, elle est aux prises avec une conflictualité à deux facettes :

40 Y. CISSE, op. cit., p. 222.

l'exploitation illégale de ces ressources dans le but d'alimenter des groupes armés41, et le risque de conflit interétatique qui nous intéresse dans le cadre de cette étude. C'est ce qui ressort du projet de Programme frontière de la CEEAC présenté à l'atelier de Libreville au Gabon les 21 et 23 mai 2009 qui s'aligne à la vision du Programme frontière de l'Union africaine adopté le 7 juin 2007 à Addis Abeba en Éthiopie par la Conférence des ministres africains.

Le fait que le pétrole soit la principale source de revenus des pays du Golfe de Guinée rend dépendants ces États à l'égard de cette denrée dont les réserves s'amenuisent en général du côté des plus grands exportateurs de la région (du fait d'une production et d'une exploitation sur une longue période et du caractère non renouvelable du pétrole) et que de nouveaux gisements se trouvent du côté des États qui n'en produisaient pas avant (cas du Sao Tome et principe). Les gisements étant transfrontaliers, les grands producteurs de la région entendent généralement s'accaparer les zones litigieuses pour conserver leur rang (cas du différend entre le Nigeria et Sao Tome et Principe).

Cela participe à ce que les délimitations stagnent, restant au simple stade de projet sans jamais aboutir à des réalisations concrètes. De plus, le juge international ne doit pas s'appuyer, en principe, su les considérations économiques pour procéder à la délimitation des zones maritimes42. En fait, l'absence de frontières maritimes dans la région traduit, d'une certaine manière, le faible intérêt que portaient originellement les autorités africaines sous-régionales à leur domaine maritime.

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