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Apport des tic dans la performance des PME: cas du Cameroun

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par Bernard Jérome NEOSSI DEMANOU
Institut sous Régional Multisectoriel de Technologie Appliquée, de planification et d'Evaluation de Projets de Libreville au Gabon - DESS 2006
  

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II-2 TIC et croissance de la productivité

A la suite de l'importance de la productivité pour la PME, il nous revient maintenant de montrer comment les TIC influencent celle-ci. Ainsi, nous allons montrer l'influence des TIC sur la productivité multifactorielle d'une part, et sur la productivité du travail d'autre part.

II-2-1 La productivité multifactorielle

Nous admettons que Les TIC sont la courroie de transmission par excellence de l'innovation. En d'autres termes, qu'elles sont le meilleur outil pour innover. Lorsqu'une innovation est valorisée, les retombées positives ne se font pas attendre : en effet, la productivité d'une entreprise s'accroît en conséquence. Il a été démontré que la productivité des entreprises novatrices augmente plus rapidement que celles du reste de l'économie (Griliches-Mairesse(1990), Lichtenberg-Siegel(1991)H, all-Mairesse(1995), Harhoff(1998), Crépon-Duguet-airesse 1990). Cela peut s'expliquer par le fait que l'innovation rend l'entreprise plus dynamique, plus créative et plus audacieuse pour tout ce qui concerne les nouvelles idées et l'utilisation des nouvelles technologies.

Ainsi, il apparaît clairement que les investissements dans les TIC poussent les entreprises à innover, ce qui, conséquemment, accroît la productivité et la prospérité de ces dernières. L'innovation et sa valorisation, grâce aux TIC, deviennent donc des éléments primordiaux.

Le progrès technique non incorporé se reflétera dans la croissance de la PMF quand il s'agit de progrès des connaissances scientifiques et de la diffusion du savoir et du savoir-faire. On pense par exemple à une meilleure gestion des entreprises et au changement organisationnel. La PMF devrait également comprendre les effets de retombée du capital et du travail, par exemple les effets de réseau résultant de l'investissement dans les technologies de l'information. (Mesurer la productivité, Paul Schreyer, Dirk Pilat ; numéro économique de l'OCDE, n°33 2001/2).

La diffusion des TIC dans les branches Utilisatrices de TIC conduit à une
progression de la PMF, ces technologies permettant une plus grande efficience de la
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mise en oeuvre conjointe du travail et du capital. C'est ainsi que l'on a observé qu'aux États-Unis, les branches ayant le plus investi dans les TIC, comme le commerce et les services financiers, ont connu une croissance de la PMF plus rapide que les autres branches d'activité (C. Rigo, 2005). Toutefois, pour qu'elle produise pleinement ses effets, l'utilisation des TIC doit être associée à des investissements complémentaires en matière de compétences appropriées.

La productivité des TIC sur la croissance de la productivité peut être incorporée ou non.

L'hypothèse d'une approche croissance de productivité est que : la production Y est une fonction exponentielle des facteurs (intrants) capital (K) et le travail(L) avec le paramètre A qui est le multiplicateur technologique, tout ceci se rapporte à la fonction de production de Cobb-Douglass suivante : Y = a 1 ? a

AK L

Dans cette formulation, la productivité multifactorielle (PMF) est définie de la manière suivante :

Y

PMF= K L

a 1 ? a

= A Equation1

De ce point de vue, les TIC contribuent sur la productivité par l'augmentation du coefficient A, qui fait grimper proportionnellement la productivité de chaque facteur. Cet effet n'est possible que si la principale fonction des TIC est d'améliorer la coordination en permettant d'augmenter la production avec les mêmes intrants. Bien que ceci peut expliquer une partie du gain d'utilisation des TIC, il faut aussi noter la contribution directe des TIC comme progrès technique, car du faite du caractère générique de cette technologie, elle est plus productive que tout autre type d'intrant.

Dans les innovations majeures, comme le chemin de fer et l'électricité, on a connu des scénarios semblables, comme le montrent certaines études récentes: d'abord le changement technologique accroît la croissance de la productivité dans le secteur innovateur; ensuite, la chute des prix encourage les rationalisations dans les secteurs utilisateurs, et, finalement, il peut y avoir des vagues de réorganisation dans les secteurs

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utilisateurs. Ces gains d'efficience ont été les effets dominants à long terme. Au début du processus, les espoirs qui naissent de la nouvelle technologie sont exubérants, conduisant à des excès boursiers comme la tulipo mania au XVIIème siècle ou la railway mania au XIXème siècle (des actions des sociétés de chemin de fer au RoyaumeUni sont passées de l'indice 200 en 1845 à l'indice 60 en 1850) ou la TIC mania aujourd'hui10.

Une façon de représenter la prise en compte du progrès technique incorporé est de modéliser la production ainsi :

1 ?

Y= A x [ ( ) ] a

K 1 L Equation 2

--

K 0 1

+ + 0

Où le capital (K) est décomposé en capital TIC ( K1 ) et capital non TIC ( K0 ) ( K0 = K - K1 ).a est l'élasticité de la production par rapport au stock du capital

effectif [ K 0 + (1 + 0 )K1] , et 0 est le paramètre qui mesure « l'excès de productivité »

du capital TIC relative au capital non TIC ( K0 ).En introduisant le logarithme, l'équation 2 devient

LnY= LnA + a LnK +a Ln(1+0 x) + (1-a )LnL Equation3

avec X=

K1 qui représente la part du capital TIC dans le stock de capital total. Ceci

K

donne la formulation suivante de la PMF : LnY= LnA + a 0 x Equation 4

L'équation 4 montre bien que l'augmentation de l'intensité (x) des TIC pourra faire grimper la productivité multifactorielle seulement si les TIC sont plus productives que tout autre type de capital11.

10 Exposé donné à l'occasion de la conférence sur la société de l'information et cohésion économique et sociale Bruges, 13 et 14 septembre 2001

11 L'hypothèse que la production marginale des TIC est supérieure à 0 est : a > 0 etO > -- 1

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"Il faudrait pour le bonheur des états que les philosophes fussent roi ou que les rois fussent philosophes"   Platon