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Apport des tic dans la performance des PME: cas du Cameroun

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par Bernard Jérome NEOSSI DEMANOU
Institut sous Régional Multisectoriel de Technologie Appliquée, de planification et d'Evaluation de Projets de Libreville au Gabon - DESS 2006
  

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II-2-2 Productivité des facteurs.

Pour comprendre l'impact général des TIC sur le niveau d'une PME, il est nécessaire de commencer par regarder l'impact qualitatif de l'introduction des TIC dans le processus de production de la structure. Les recherches dans ce sens ont permis de distinguer l'utilisation des TIC pour automatiser les processus, pour fournir les meilleures informations et pour transformer le processus entier (Zuboff, 1988). L'impact de l'automation est premièrement la substitution directe au capital travail, qui conduit elle-même à l'approfondissement du capital. Par exemple, le caissier pour la chaîne de vente des provisions, utilise l'ordinateur avec un système d'information.

La caractéristique d'adaptabilité permet l'utilisation des TIC dans tout secteur de l'entreprise, leurs applications répandues et leurs possibilités de s'adapter aux convenances individuelles, facilite la complémentarité ou la substitution du capital TIC avec le travail.

Les TIC sont aussi des outils de production qui affectent, dans certains cas, les conditions même de la production de biens et services : Amélioration des techniques et des systèmes de production, évolution des logiques des tâches composant les processus de production, rapprochement des fonctions de conception, production et vente, intégration des technologies de production, incorporation des clients et partenaires dans la gestion de production. Tout ceci concourt à réduire les coûts de productions qui rendent l'entreprise plus compétitive. Avec ces outils de production complémentaires, les travailleurs sont plus productifs parce que le capital investi dans les moyens de production mis à leur disposition a augmenté.

Ceci dit, les firmes ont plus de possibilité de consacrer moins de moyens pour investir, mais comme les prix relatifs de ces investissements diminuent, il doit en résulter une augmentation de la part des investissements en termes réels. Donc en volume ou à prix constants, les firmes investissent proportionnellement plus, tout en y consacrant proportionnellement moins d'argent. Les conséquences de ceci sont une

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hausse de la productivité du travail, aux prix quelques fois de rationalisations, d'une substitution du travail par des technologies de l'information et des communications.

Cette croissance de l'investissement n'est durable que si les prix des TIC continuent à diminuer et que ceux-ci intègrent de nouvelles innovations.

Les TIC permettent de réduire la pénibilité du travail humain, en fait l'introduction des équipements (ordinateurs, téléphone, fax, etc....) et applications réalisant à la place des hommes des tâches rebutantes offre des heures de travail supplémentaires qui peuvent être exploitées à accroître la production. Les tâches répétitives sont ainsi exécutées dans les entreprises d'une manière transparente sans que l'on ne se rende compte. Par exemple avec un système de gestion des ventes, on n'a plus besoin de faire les opérations tous les soirs pour se rendre compte du stock et des ventes journalières, aussi il devient plus facile et rapide d'établir une facture au client.

Dans les relations à l'intérieur et avec l'extérieur, les PME peuvent bénéficier de nombreux avantages dus à la complémentarité et la substituabilité du capital TIC.

Les TIC rendent le système d'information plus dynamique et plus flexible, ce qui entraîne un gain de temps dans la circulation de l'information tant en interne que entre les entreprises ; ceci en conservant l'intégrité des données. Elles représentent ainsi un dynamogène pour le système d'information (Régis Meissonier, Décembre 1999). Elles offrent de ce fait la possibilité aux décideurs d'une auto organisation de leur système de décision, par l'apport d'une meilleure adaptabilité du système d'information aux systèmes de décision.

En définitive au niveau du système d'information, on note une hausse de la productivité du travail pour la saisie de l'information, donc baisse des coûts. Meilleure connaissance de l'environnement, réactivité plus forte face à cet environnement, amélioration de l'efficacité de la prise de décision permise par une veille stratégique plus performante.

La formulation de la productivité du travail (Y/L) découlant de l'équation 3 est :

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Y K

Ln ( ) = LnA Ln

+ a ( ) + aO x Equation 5

L L

Une interprétation du paradoxe de la productivité est que, dans les deux dernières décennies, x s'accroît mais (Y/L) baisse. Mais l'équation 5 montre que la productivité du travail dépend aussi bien de l'intensité du capital (K/L) que de la qualité du capital (x), ainsi cette recherche n'aurait pas été paradoxale si l'approfondissement du capital était décéléré.

En effet, au cas où il n'y a pas d'excès de retour du capital TIC, on peut prétendre à une maximisation du profit sous conditions de l'égalité entre ce que nous pouvons appeler le taux de substitution de production marginale du capital TIC et le ratio des

MPK =

1

R 1

coûts d'utilisation du capital Tic et de celui non TIC i.e 2

R

2

où MPKi est la

MPK

production marginale du capital Ki, Ri est le coût d'utilisation du capital Ki.

Il est bien possible que la substitution du capital travail ne soit pas rentable dans les pays sous développés du fait des coûts très faibles de la main d'oeuvre par rapport aux dépenses d'investissement TIC. C'est en fait l'explication que donne certains auteurs (Jason Dedrick, Viijay Gurbaxani, Kenneth L. Kraemer , Août 2002 ) pour justifier une possible rentabilité de cette substitution dans le cas contraire (coût de main d'oeuvre plus important que le coût des investissements TIC), c'est généralement le cas des Pays développés.

Des études sur les entreprises ont montré que le capital TIC était un vrai substitut au travail, car l'utilisation des TIC permet à l'entreprise d'accroître sa production un peu plus que le fait l'employé( Dewan and Min, 1997).

Toutes les facilités de production ne peuvent être exploitées que si la PME emploie un personnel motivé, dévoué et compétent. Tout cela est conditionné par un meilleur suivi et un recrutement rationnel du personnel. Les applications des TIC offrent des possibilités de gestion plus efficace des ressources humaines.

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La structure de la production est beaucoup plus complexe que ce qui a été utilisé dans les équations ci-dessus. En effet, le facteur travail est hétérogène et la production est aussi fonction des investissements intangibles générés par les investissements de Recherche et Développement passés). Ceci montre que la série des variables adoptées à l'équation 3 est incomplète et ne représente pas entièrement la liste des déterminants de la productivité. Ainsi il devient plus probable que ce qu'on a appelé paradoxe de la productivité devienne une erreur(Bill Lehr et Frank lichtenberg, CSLS Avril 1997). Pour évaluer de manière précise la productivité marginale des TIC, il est nécessaire d'analyser les données d'entreprise comme l'ont fait Brynjolffson et Hitt(1993), Lichtenberg (1995) et bien d'autres. Pour cela, il est bon de considérer une version un peu différente de la fonction de production :

Ln y

( ) = a LnK + a LnK + -- --

(1 a a ) LnL

0 0 1 1 0 1 Equation 6

En taux de croissance, ceci devient :

Y ? = a 0 0 a 1 1 (1 a 0 a 1 )

K + K + -- - L ' Equation 7

Y' désigne le taux de croissance de Y, 0K celui de K0 etc... La

contribution de la croissance des investissements en TIC sur la croissance de la

production est a 1K? 1 .

Une autre évidence se présente aussi, il s'agit du fait que le capital TIC peut bien être positivement corrélé avec la qualité de la main d'oeuvre (c'est à dire la part de l'expertise des travailleurs). Certains résultats de recherche (Chennells and Van Reenen, 1999) ont démontré que les travailleurs utilisant les TIC étaient plus payés que leurs collègues non utilisateurs. Cela suppose que la production varie non seulement avec la qualité du capital (x), mais aussi avec la qualité du travail, que nous notons ici y :

LnPTF = LnA + aOx + (1 --a )?y Equation 8 où y est la part des employés qui ont

un expertise en TIC (y= L1 ). Si nous échouons dans la prise en compte de la dépendance

L

de la production à y, alors nous obtiendrons l'estimation du biais de a au cas où x et y

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sont corrélés. Nous pourrons considérer l'évidence d'une corrélation positive entre

K1

l'utilisation des TIC et l'éducation (et les salaires). Ce qui suggère que ( L ) et y sont

positivement corrélés. Cependant, la corrélation entre x et y dépendra aussi du niveau

général de l'intensité du capital puisque

K K

? x

L L

Si nous supposons que

)( ) ( ) .

K ?

1

L

(1 K K

la corrélation entre x et y est donnée par ' (c'est à dire, x= ?y + E, ainsi nous pouvons penser à la hausse du biais. La solution à ce problème consisterait à prendre en compte la mesure de la qualité de la main d'oeuvre.

Les difficultés de mesure de la productivitéIl existe quelques difficultés dont il faudra tenir compte lorsque nous voulons

mesurer l'impact des TIC sur la productivité.

Une première raison de l'échec de la mesure de productivité des TIC réside dans le fait qu'il faut un temps substantiel d'attente avant la réalisation du gain. Paul David (1990) dit que, comme d'autres technologies, les TIC peuvent requérir un changement substantiel pour que la complémentarité des infrastructures (exemple : le Capital Humain et la connaissance, les infrastructures globales de communication, etc.) soit établi avant que son gain ne puisse se réaliser.

L'insuffisante capture adéquate des améliorations de la qualité est une autre raison importante des erreurs de mesure qui tendent à tirer vers le bas les estimations du retour sur l'investissement TIC (Siegel, 1994). Si les prix reflètent généralement le changement de qualité, utiliser les ventes comme mesure de la production aidera à corriger ce problème, mais réellement, les prix ne peuvent pas refléter entièrement l'amélioration de la qualité.

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PARTIE II Chapitre 2 :

Conclusion

Conclusion

La caractérisation du concept des TIC a permis d'identifier les différentes fonctions de celles-ci dans les PME. D'autre part, l'examen de leur rôle dans ces PME a permis de se rendre compte des apports bénéfiques de cette technologie dans le système d'information d'une part, et dans la gestion des activités propres de la structure d'autre part.

Cette capacité des TIC à améliorer la circulation et le traitement de l'information, à soutenir le système de production, à améliorer la gestion des ressources dans les PME débouche sur la réduction des coûts, sur l'amélioration de la qualité du service ou de l'output, toute chose qui conduit à l'augmentation de la productivité. Toutefois, cette amélioration de la productivité n'est pas toujours facilement perceptible, car il y'a quand même quelques difficultés liées à la mesure de celle-ci.

En définitive, le caractère unique des TIC fait de cette technologie un outil indispensable proposé aux PME pour leur fonctionnement et pour l'accroissement de leur productivité.

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"La première panacée d'une nation mal gouvernée est l'inflation monétaire, la seconde, c'est la guerre. Tous deux apportent une prospérité temporaire, tous deux apportent une ruine permanente. Mais tous deux sont le refuge des opportunistes politiques et économiques"   Hemingway