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Etude du centre-ville de Rufisque, mutations fonctionnelles et caractéristiques du paysage urbain

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par Mamadou Aliou Diallo
UCAD - Licence 2009
  

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CHAPITRE I : La morphologie urbaine

--A-- La trame urbaine rufisquoise : Figure 5 : Carte du maillage urbain de Rufisque

Source: réalisation personnelle à l'aide d'un papier calque21

21 J'ai pu grâce à la carte qui suit, et d'un papier calque, reconstituer la trame urbaine de Rufisque

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De par son passé colonial, Rufisque a eu à bénéficier très tôt et grâce au plan d'aménagement de 1862 d'une organisation de son espace axée en grande partie sur un modèle simple qu'on pourrait qualifier d'un plan en damier.

Cette organisation de l'espace dominée en grande partie par des rues perpendiculaires a été mise en rapport avec le commerce de l'arachide qui imposait une mise en place de rues facilitant le transport des produits de traite de la gare au port.

La trame urbaine régulière obéissait à une activité économique qui rythmait la vie de la cité, liée aussi au port, entrepôts, huileries, conserverie de poissons, savonnerie etc.

Photo 23 : Exemple de rues perpendiculaires

Les formes simples l'emportent. Les rues sont perpendiculaires et droites, les carrées ou rectangles constituent les unités de base dont la valeur se calcule aisément et qui permettent une utilisation maximale du terrain plat.

Il ne faut pas ignorer cependant que cette organisation de l'espace n'est pas uniforme sur la totalité de la trame urbaine et ne concerne que les quartiers du centre ville que sont Keury Souf et Keury Kao.

Au-delà de cette zone marquée pour l'essentiel par des ilots carrés et rectangles, on note une rupture brusque notamment sur la disposition des parcelles et de leur taille vers le nord ouest (Diokoul, Ndar gou ndao, Guendel, Dar es salam, Dangou) et une partie de la zone est c'està-dire vers Gouye mouride.

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Cette organisation de l'espace n'est pas indépendante du passé de la ville et impliquait la mise à l'écart de la population indigène dans des endroits non lotis et insalubres d'où l'opposition entre le lotissement des quartiers du centre-ville et la trame désordonnée des quartiers périphériques.

--A--1 Le lotissement urbain:

Le morcellement de la trame urbaine de Rufisque montre un nombre important d'îlots. Ainsi nous avons pu recenser en tout 278 îlots. Parmi ces derniers, 127 îlots soit 45,7% sont localisés au niveau du centre-ville et 49 de ces îlots (soit 36,6%) ont des grandeurs de 60 m22 de coté. On a noté par ailleurs 17 îlots qui ne respectent pas cette norme et dont les dimensions sont supérieures à celles des premiers îlots recensés. Par exemple il y'en a deux de 60/80 m et un de 120/140 m (l'ilot de l'usine ex-Petersen).

En dehors du centre, les îlots répertoriés ne présentent pas d'ordonnancement régulier sauf au niveau du quartier de Mérina et dans la zone de Rufisque II.

D'une manière générale le maillage apparaît plus serré au centre --ville avec des rues qui se coupent presque tous les 60 m et de ce fait la logique piétonne est continuellement empiétée par l'automobile depuis que ce dernier a envahi les différentes voies internes du « vieux tissu » urbain.

--A--2 Le parcellaire :

L'étude du parcellaire a été axée pour l'essentiel au niveau du centre-ville en raison du caractère désordonné du parcellaire de la zone périphérique. Ainsi nous avons pu recenser dans la totalité de la trame du centre-ville 546 parcelles.

Cette subdivision du parcellaire ne s'est pas faite de manière équitable sur toute la trame. Ainsi 38 îlots sont constitués d'au moins de 7 parcelles soit 30% de l'ensemble des îlots.

Il peut arriver de rencontrer des îlots qui regroupent plus de 10 parcelles, dans certains cas 1 ou 2 parcelles (îlot supportant en grande majorité les « seccos », résidence privée ou école).

22Ces données ont été recueillies grâce à la consultation d'une carte cadastrale du centre-ville à l'échelle de 1/2000

Ce parcellaire est plus dense au niveau du quartier de Keury Souf et dans certaines parties du quartier de Keury Kao, moins vers la zone du marché et vers le secteur sud près de la mer.

--A-3 La voirie urbaine :

La fonction principale du réseau de voirie est d'assurer les liaisons inter-urbaines (Route Nationale, route de Sangalkam, route des HLM), les connexions entre les quartiers (route de Dangou, route de Diokoul, route de Santhiaba, etc.) et les dessertes à l'intérieur des quartiers (rues situés aux HLM et dans le centre-ville).

La longueur totale du réseau est estimée à 96,35 km23 dont 17,3 km de voiries revêtues en bon état.

En outre, 49,3 km du réseau routier, soit 51,1% de la voirie urbaine est équipé d'éclairage public. Pour ce qui concerne le centre-ville, l'éclairage est concentré le long du Boulevard Maurice Guèye qui est bien éclairé, contrairement à la voirie interne.

L'absence de route dans plusieurs quartiers rend difficile les liaisons inter-quartiers et accentue l'enclavement de beaucoup de zone surtout celles périphériques (exemple du quartier Gouye mouride où le réseau est impraticable).

Ce qu'il faut noter est que cet inventaire pour la programmation des infrastructures et des équipements réalisé par la DST ne prend pas en compte le centre --ville où le réseau routier n'est pas des meilleurs comme il le laisse penser.

En effet le réseau du centre-ville présente en certains lieux des dégradations. Cet état de dégradation et de délabrement du réseau routier s'explique par son âge (époque coloniale pour la plupart) et par l'absence de programme d'entretien. Cette situation s'est empirée depuis que la circulation inter-quartier a été ouverte aux gros porteurs et aux différentes voitures qui empruntent les tronchons de la rue Adama Lo et Ousmane Socé Diop (la voirie secondaire). Il n'y a plus de routes à Mérina et à Thiawlène (toutes dégradées).

23 Direction des Services Techniques

Photo 24 : embouteillage à la rue Adama Lo et au Boulevard Maurice Guèye

Photo 25: embouteillage à la rue Adama Lo et au Boulevard Maurice Guèye bis

Il s'en est suivi d'une perturbation au niveau de la fluidité du trafic. La calèche qui a été pendant longtemps le moyen de transport le plus usité se trouve relégué au second plan (apparition de nouveaux garages de «taxis clandos » au centre-ville).

L'espace réservé aux piétons disparaît petit à petit en raison des nombreuses voitures qui roulent à tout moment, l'encombrement de la chaussée par les épaves de voitures, des kiosques et autres étals empêchant du coup une rapide circulation. Tout piéton qui emprunte les différentes artères du centre craint d'être renversé par une voiture.

Le Boulevard Maurice Guèye est transformé sur toute sa longueur (1,7km) en un vaste champ de stationnement.

La voirie urbaine occupe une faible partie des superficies de Rufisque. En tout elle ne représente que 77,75 ha sur un total de 977,75 ha pour la ville de Rufisque, soit 7,9 % seulement de la superficie totale. Elle est concentrée dans sa majorité dans les quartiers de Keury Kao et Keury

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Souf, soit 17,76 ha. Dans certaine zone elle est quasi inexistante comme à Santhiaba, Diorga, Diokoul.

A Rufisque, cette voirie se présente comme suit:

Ø La grande voirie qui comprend la route nationale ou le Boulevard Maurice Guèye d'environ 60 m de large et traversant la ville d'ouest en est. Elle est complétée par les routes départementales de Sangalkam et de la SOCOCIM.

Ø La voirie communale, du reste très dégradée, en raison de la stagnation des eaux mais aussi à un déficit d'entretien.

A ceux là, on peut y adjoindre deux rues du centre-ville qui continuent de marquer l'histoire de la vielle cité : la rue Adama Lo et la rue Ousmane Socé Diop d'environ 20 m de large chacune.

La configuration du réseau urbain rufisquois et son état actuel n'est pas favorable à une amélioration de la mobilité. Tel quel se présente actuellement, surtout au niveau du centre-ville, héritier d'un réseau dont le fondement était voué au commerce de l'arachide, la situation est loin de s'améliorer. Ce qu'il faut c'est une voie de contournement (projet en cours au Nord de Rufisque) afin de réduire la forte pression automobile et instaurer un plan de circulation urbaine.

--B-- Le réseau de canalisation et le maillage vert :

Une étude du paysage urbain de Rufisque ne peut se faire sans tenir compte des aspects environnementaux et de la place réservée à l'arbre dans l'espace public que privé.

--B--1Le réseau de canalisation:

S'il existe un élément qui caractérise le plus l'espace rufisquois, cela serait sans doute le réseau d'évacuation d'eaux usées. Il s'évalue sur presque 29810 ml réparties dans les différents quartiers. Le centre-ville en possède 8636 ml soit près de 29% de l'ensemble du réseau, comprenant le canal de l'ouest et celui de l'est (canaux à ciel ouvert) que rejoignent de nombreux caniveaux. La plupart de ces caniveaux est hors d'usage ou ne fonctionne que partiellement, comme le prouvent à chaque hivernage les fortes inondations du centre-ville.

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Photo 26: Inondation au centre-ville et canalisation vétuste

C'est l'héritage obsolète de l'époque coloniale, que les agents des travaux publics ne peuvent entretenir, qui aggrave la situation: leurs potentialités ne se limitent qu'à des séries de curage qui ne règlent pas le véritable problème.

Ce réseau de canalisation intéresse également les autres zones de Rufisque. En tout il y'a 626 ha de surface habitable mal drainée soit 85% de la superficie totale occupée par l'habitat (738,2 ha).Ce qui est très inquiétant comme nous l'indique ces quelques données et cette situation explique les nombreuses difficultés que rencontrent les populations des zones périphériques à propos de l'évacuation des eaux usées et pluviales.

--B-2 le maillage vert :

Pour qui connaît l'histoire de Rufisque serait surprise aujourd'hui de voir la place réservée à l'arbre dans la vielle cité. De Rufisque, « la forêt sauvage » à la ville conquise par la forte urbanisation, on est très vite passé à une époque où la végétation est quasi inexistante.

Cette situation nouvelle, imputable à l'urbanisation croissante, place les autorités municipales devant la nécessité de réintroduire l'arbre dans la ville et de promouvoir l'extension d'un projet d'embellissement urbain.

Au centre-ville, l'espace vert aménagé concerne principalement le jardin public, la devanture principale de la mairie, devant la Gendarmerie, le boulevard Maurice Guèye irrégulièrement végétalisé et les quelques arbres piqués çà et là (environ 1 ha).

Le maillage vert au jardin public s'organise en de petits jardins entretenus quotidiennement avec des arbres qui dépassent rarement 3m. On y trouve également des rôniers (7 pieds d'environ 15m de hauteur au moment de leur recensement) et des plantes à ras de sol (- 50 cm).

L'espèce végétale plantée le long du boulevard est composé pour l'essentiel de niims ou Azzadirachta indica (54 pieds24 ont été relevés le long du Boulevard Maurice Gueye entre le terminus et l'hôtel de ville), que côtoient petit à petit les dattiers.

La place Joseph Gabard autrefois très boisée, ne possède que quelques arbres (9 arbres d'environ 8 m de longueur).

Au niveau de l'ex-usine Petersen on note la forte présence de « khott Boutel » (Eucalyptus albida) et d'espèces d'arbres très variées.

Au niveau du centre-ville il n'y a plus de possibilités (en parcelles non bâties) pour implanter de nouveaux espaces verts de qualité, qu'il s'agisse de parcs urbains ou de quartiers.

Même si la place accordée à l'arbre dans « le vieux tissu » est minime, les populations participent au maintien de celui-ci par l'implantation de jardins privés dans leurs parcelles. Ainsi, le cercle Maurice possède un jardin très fourni avec des arbres très imposants par leur taille (plus de 10 m de hauteur).

Photo 27 : un échantillon du maillage vert au centre-ville

24 Ces chiffres ont été obtenus grâce à un décompte que j'ai fait.

Pourtant il y' a de la place pour la verdurisation du centre-ville, laquelle passera par l'introduction et la densification de la végétation dans les voiries larges, comme le Boulevard Maurice Guèye, tout en veillant à ne pas rompre le rythme donné par une plantation arbustive (Thiès fait partie de ces villes du Sénégal où l'arbre prend une dimension très importante dans la cité).

--C-- Mobilier de l'espace public et toponymie :

Leur dimension n'est pas trop importante dans la ville mais une étude de leur nature est de surcroit pour recenser tout ce qui peut caractériser l'espace urbain.

Par mobilier de l'espace public nous entendons l'ensemble des équipements installées dans les lieux publics pour un usage collectif.

--C--1 Le mobilier de l'espace public:

Il est surtout localisé dans les lieux publics du centre-ville que sont le jardin public et la place Joseph Gabard.Ce mobilier est constitué en grande partie de bancs publics et d'équipements sportifs pour la population. Ainsi on note à la place Gabard un terrain de pétanque et un nombre assez important de bancs publics (en ciment) qui servent pratiquement de cour de récréation aux élèves fréquentant les écoles environnantes. Ce mobilier est plus conséquent au niveau du jardin public avec un total de 31 bancs dont 9 au niveau du terrain de handball et 7 au terrain de basket. On peut voir aussi des bancs publics en dehors de l'enceinte du jardin.

Ces deux terrains sont dotés d'une mini tribune, de projecteurs, de vestiaires et servent également à recevoir l'essentiel des manifestations culturelles que sportives. C'est aussi le cas du cercle Maurice Guèye qui abrite un terrain de volley ball et une bibliothèque municipale. C'est le véritable terrain d'expression de la culture à Rufisque. Nous pouvons, en plus de ceux évoqués plus haut, y ajouter le centre socio-éducatif (CEDEPS) qui accueille des activités très variées : salle de spectacle, centre social et médical, centre civique, cours de couture, cours de sport, bibliothèque.

Force est de constater que ce mobilier est très réduit au niveau du centre-ville et que des efforts supplémentaires doivent venir des autorités municipales pour l'augmentation de leur nombre.

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--C-- La toponymie, un autre symbole du paysage rufisquois :

Son apparition dans l'espace rufisquois est récente et se présente comme un support de signalisation situationnelle. Ce support toponymique se présente sous forme de plaque rectangle de couleur bleue, installé au coin de chaque rue, avec une inscription au dessus (soit le numéro de la rue soit le nom). C'est le nouveau carnet d'adresse des rufisquois, mais dont la grande majorité n'utilise pas encore comme repère.

Elle est réalisée en tenant compte des subdivisions administratives. Ainsi, on a :

- RE pour Rufisque Est (exemple RE-75, lire Rufisque Est rue 75) ;

- RO pour Rufisque Ouest (exemple RO-15, lire Rufisque Ouest rue 15) ; - RN pour Rufisque Nord (exemple RN-18, lire Rufisque Nord rue 18).

Elle s'insère facilement dans le paysage de Rufisque et contribue grandement à la localisation des différents quartiers et rues.

--D--Typologie de l'habitat urbain :

Une analyse de l'habitat urbain fait ressortir une mosaïque de paysages aussi différents les uns les autres et traduit des inégalités dans la composition des structures sociales.

La qualité de mise en Suvre, celle du matériau et le nombre d'étages, sont des indicateurs qui témoignent de la position sociale des habitants.

Une hiérarchie sociale peut être établie par la morphologie de l'habitat dont trois modèles de constructions se dégagent :

--D--1 Les zones résidentielles de maisons individuelles ou semi collectif :

Le confort est comparable à celui de nos sociétés modernes. Ce sont des maisons que l'on retrouve autant dans certaines parties du centre-ville notamment à Keury Souf et à Keury Kao qu'au niveau de la zone périphérique.

Photo 28 : Maison avec un jardin bien entretenu au centre-ville Photo 29: exemple typique de résidence

C'est des maisons au style très particulier qui se démarque de l'habituel constaté au centre-ville (ensemble de maisons compactes). Les façades sont entretenues, fleuries et les grandes villas comme les modestes demeures dissimulent de petits jardins. Certaines de ces maisons sont éloignées du centre-ville et présentent un style architectural aussi divers que particulier. Elles envahissent le paysage des HLM et en allant vers Santa Yalla et leur nature laissent penser à de grandes dépenses. Elles sont constituées pour la plupart d'étages(R+1, R+2) mais également de maisons basses.

--D-2 Le Centre historique :

Photo 30 : Exemple typique de bâtiments à caractère colonial

Lui aussi confortable, est équipé d'infrastructures de base. Ordonné et régulier, il est facilement adaptable aux mesures de modernisation contrairement aux quartiers spontanés et traditionnels qui, par leur irrégularité rendent une implantation de réseaux difficilement projetables.

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Le Centre historique de Rufisque, dit l'Escale, se divise en deux sous quartiers caractérisés par la hauteur de leurs constructions.

Le quartier Keury-Souf, constitué de maisons modestes de plain pied et le quartier Keury-Kao caractérisé par des maisons à étages et où les établissements commerciaux prestigieux signalent leur puissance par des constructions en hauteur.

C'est le noyau urbain de Rufisque, qui garde encore les traces du passage des colons par son imposante architecture et par son important poids infrastructurel.

Il s'est organisé autour des infrastructures coloniales et continue de concentrer la plupart des équipements publics.

L'espace est organisé selon un plan hyppodamien traversé par des voies bitumées courtes et bien hiérarchisées.

--D-3 Les zones d'urbanisation sauvages et rapides :

Caractérisées par des habitats fragiles et populaires, sont concentrées au nord-ouest, à l'est de Rufisque et en grande périphérie.

On y trouve des quartiers construits avec des matériaux peu coûteux ou de récupération, créant depuis les années 70, un habitat spontané rendant impossible la maîtrise de la croissance de la ville.

En effet, la structure familiale, au nombre d'individus élevé, est une des principales causes de densification des parcelles. D'ailleurs en réponse à la nécessité de doter ces quartiers d'équipements de base, un programme de restructuration est en cours.

Une étude de la typologie de l'habitat urbain rufisquois suggère qu'en matière d'urbanisme et d'habitat il peut être retenu deux contraintes prioritaires :

Ø La plus grande partie de l'habitat se développe de façon anarchique et irrégulière. En dehors de l'escale, l'essentiel de la périphérie est constitué d'habitat inorganisé comme on peut le voir à Gouye Mouride ou bien à Colobane caractérisé par une voirie irrégulière.

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Cette situation est d'autant plus importante qu'elle rend difficile la mise en place d'infrastructures et de services urbains (collecte des ordures, approvisionnement en eau, assainissement : la forme des rues ne permet pas l'entrée des voitures de collecte car chacun construit selon ses propre règles. L'organisation de l'espace n'est plus une chose réfléchie mais une conjonction de constructions personnelles).

Ø Ensuite, l'absence de régularisation de nombreux titres fonciers. Il faut souligner que la composition de l'habitat urbain est indissociable de l'histoire de la ville. En effet, certains quartiers ont étés constitués pour l'essentiel par des populations déguerpies par la puissance coloniale et n'ont pas eu la possibilité d'organiser leur espace. Beaucoup de ces populations ainsi que d'autres installées pour diverses raisons n'ont toujours pas cherché à régulariser leurs titres d'occupation. Cette situation s'est amplifiée à Gouye Mouride où la majorité des terrains n'ont pas de titres fonciers et les propriétaires ne disposent que de l'acte de vente notifié par le vendeur.

Devant cette situation, les autorités compétentes sont appelées à rompre ces usages et à mettre en place des politiques bien définies comme le projet de Rufisque II initié par la Commune et qui consiste à lotir 4000 parcelles25 dont 2700 sont déjà appliquées.

Cela ne signifie pas que la totalité des efforts doit seulement se limiter au lotissement de ces zones ; Mais il faut, en outre, développer des politiques permettant le renforcement des structures afin de délocaliser les fonctions.

Cela permettra d'assurer une harmonie entre le centre-ville et la zone périphérique qui ne cesse de s'agrandir en raison du surplus de population.

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"I don't believe we shall ever have a good money again before we take the thing out of the hand of governments. We can't take it violently, out of the hands of governments, all we can do is by some sly roundabout way introduce something that they can't stop ..."   Friedrich Hayek (1899-1992) en 1984