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Exploitation forestière et développement économique en milieu rural. Analyse du problème en territoire de Bagata, province de Bandundu (RDC)

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par P. Basile Sakata Selebay
Université Catholique de Louvain - Master complementaire en Développement, environnement et société 2011
  

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3.1.4. Entre communautés locales et autorités étatiques

Le code forestier prévoit la rétrocession à concurrence de 15% des taxes perçues auprès des exploitants pour la réalisation des infrastructures sociales de base. Dans le territoire de Bagata, les communautés locales ne voient pas toujours la réalisation de ces infrastructures. Elles estiment que les autorités détournent ces sommes d'argent et se révoltent souvent contre l'autorité étatique établie.

L'illustration ci-dessous montre que l'exploitation industrielle du bois dans le territoire détruit la qualité des routes. Avec de gros camions comme ceux-ci, les routes sont davantage abimées.

Photo 2 : Ravitaillement de grumes vers le port de Makiri Mbiem

Ndana Scierie, 2008

3.1.5. Communautés locales entre elles

Dans le territoire de Bagata, les communautés locales sont en conflit à cause du tracé des limites des forêts de leurs communautés respectives.

L'exemple le plus connu est celui qui s'est passé dans le secteur de Manzasay. Deux groupements se sont bagarrés pour des raisons de limites de forêt ; groupement : NGWEME et groupement MPIMBIDI. En effet, les gens du village SHIE appartenant au premier groupement se sont bagarrés avec ceux du village LUMFIMPA appartenant au second groupement parce que ces derniers avaient tenté d'empiéter sur les forêts appartenant aux premiers parce qu'ils n'en ont pas suffisamment »105(*).

Toujours dans le même secteur, un autre groupement, celui de  NDANA a continué à percevoir les taxes des droits coutumiers sur des exploitants artisanaux alors que ceux-ci, qui avaient certes commencé l'exploitation sur ce groupement, avaient déjà dépassé les limites de ce groupement. Il s'en est suivi des conflits et des arrangements au niveau des tribunaux coutumiers, contre le groupement MBAYA village NSAKANSHA 

En 2001, les populations du groupement de NGUEME se sont bagarrées contre celles de KIMBUMA parce que ces dernières estimaient que les populations du village SHIE et MANZASAY  qui fait partie du groupement NGUEME avaient commencé à déboiser sur leur groupement pour des raisons de champ.

Le désastre qui s'en était suivi fut total parce que les maisons et les greniers furent brûlés. Il avait fallu l'intervention de la police pour rétablir l'ordre public avant un règlement traditionnel du litige. Ce genre de cas survient souvent entre différentes communautés voisines106(*).

3.1.6. Les membres de la communauté locale

Les conflits entre les membres de la communauté surviennent quand un des membres se permet, sans respecter la procédure coutumière ou légale prévue à cet effet, de vendre un arbre provenant d'un champ ou d'une forêt qui ne lui appartient pas. Il peut également s'agir de la vente d'arbres collectifs appartenant à son propre clan. Cette situation engendre des conflits entre membres d'une communauté locale. Il nous a été raconté dans le village de MANTIENE que « Monsieur TALEBUY Belor, dans le village TWANA Mr TAMUKIEY, dans le village KIMBUMA Mr MATUFAR, et dans le village MANZASAY Mr JOUACHIN MUDIB  étaient devenus tous fous parce qu'ils avaient l'habitude de couper des arbres dans la forêt du clan et les vendaient à la société LALEBI sans rien donner aux autres membres de la communauté. Un maléfice les aurait alors frappés. 

* 105 Rapport de l'ONG MFINDA LUZINGU, 2004-2006, p. 37.

* 106 Rapport de l'ONG MFINDA LUZINGU, 2004-2006, p. 14.

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