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Analyse de la diversité des ligneux arborescents des principaux types forestiers du nord-est de la réserve de biosphère de Luki (bas-congo, RDC)

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par Florent KANGUEJA BUKASA
Université de Kisangani - Master en gestion de la biodiversité et aménagement forestier durable 2009
  

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1.2.6. Activités humaines et leur impact sur la Réserve

La Réserve de Biosphère de Luki subit une forte pression qui menace son intégrité. De par sa situation géographique située au carrefour de deux routes très importantes (Matadi-Boma et Boma-Tshela), la réserve connaît une intense circulation de biens et de personnes. Malheureusement, cette position exerce sur elle, une influence négative en favorisant son exploitation abusive (Pendje & Mbaya, 1992, cité par Nsenga, 2001).

L'exploitation traditionnelle (ramassage de produits forestiers, cultures, chasse, pêche) aussi bien qu'industrielle (exploitation forestière) du milieu ont fortement entamé l'intégrité de la Réserve. En conséquence des impacts sur plusieurs types de facteurs mésologiques, floristiques et fauniques sont observés (Projet MAB Luki, 1991, cité par Nsenga, 2001).

La croissance démographique a comme effets notamment l'augmentation de la pression exercée sur la forêt et les ressources naturelles en vue de la satisfaction des besoins en produits vivriers de première nécessité et en énergie domestique. Pour s'en convaincre 21 villages illicites, dans et autour de la Réserve ont été érigés (Nsenga, 2001). La diversité biologique de la Réserve est réellement en péril. La menace qui pèse sur la phyto et la zoodiversité de l'écosystème forestier du Mayombe se manifeste par ces différents impacts humains.

En effet, la population locale revendique son droit foncier. Les chefs coutumiers, les chefs des secteurs-administratifs locaux et les autorités juridiques refusent de collaborer avec les gestionnaires. Ces derniers accusent ceux-là d'être complices de la population au sujet de la pression que subit la réserve depuis des années. Le statut juridique ambigu de la Réserve et le bicéphalisme de sa gestion, dû à la présence de deux gestionnaires ; MAB et INERA se révèlent nuisibles à un aménagement efficace.

1.2.6.1. La population

La création de la Réserve en 1937 avait occasionné le regroupement des populations locales en quatre enclaves villageoises (Tsumba-Kituti au Sud de la Réserve ; Kisavua au Nord-Est ; Kimbuya au Nord-Ouest et Kiobo à l'est) auxquelles s'ajoutent la station et le camp de travailleurs l'INERA et de MAB situés à l'Ouest de la Réserve. La Réserve étant devenue domaine de l'Etat, celui-ci a donné une étendue de terre aux populations de chacune de ces enclaves afin de couvrir leurs besoins en habitation, en agriculture vivrière et en autres activités de subsistance.

Actuellement, avec l'explosion démographique, ces populations sont devenues très denses et inégalement réparties. Elles sont estimées à 5.224 habitants avec une densité de 16 habitants au km². Elles sont en général plus élevées dans l'enclave de Tsumba-Kituti suivie de celle de Kisavua (Toirambe, 2001).

Hormis ces enclaves, la réserve est prise en étau par trois axes routiers d'intérêt secondaire. Ceux-ci traversent la zone tampon et ont favorisé l'implantation de nombreux villages et centres ruraux. Les habitants de ces villages jouent un rôle important dans la pression dont la réserve est victime. Ces axes routiers sont :

- l'axe routier Kinzau-Mvuete - Lemba (Kinsundi) qui traverse la Réserve au Nord et comprend 14 villages abritant une population de 2.131 habitants ;

- l'axe routier Manterne (Lovo)-Kinzau-Mvuete qui traverse la Réserve au Sud, et compte 26 villages avec une population de 35.745 habitants ;

- l'axe routier Manterne (Lovo)-Patu qui longe la réserve à l'Ouest et regroupent 13 villages avec une population de 26.109 habitants.

Les autres routes secondaires situées à l'intérieur de la Réserve desservent trois camps de planteurs et sept villages avec une population totale de 2.311 habitants. Selon Isungu (2003), la population totale vivant dans et autour de la Réserve était de 71.520 habitants en 2000 alors qu'elle était estimée à 50.873 habitants en 1996. Ce taux d'accroissement de l'ordre de 6,8% se justifie par l'exode des populations venant de l'intérieur du Mayombe (Tshela, Tshanga-nord, Maduda,...etc), et qui, dépourvues des terres fertiles, sont à la recherche d'emplois dans les centre urbains.

Par ailleurs, signalons que les essences animales et végétales de la Réserve sont sauvagement exploitées par les communautés environnantes. Les coupeurs de bois envahissent très souvent ses concessions pour y chercher des espèces les plus précieuses pour la fabrication de braise ou encore les grumes. Outre les populations résidents, il faut compter aussi la présence de la population dite flottante, car elle ne vient que pour exploiter momentanément la Réserve et repartir. Si cette tendance se maintiendrait, on peut être sûr que dans les dix prochaines années, la Réserve n'existerait que de nom. D'où la nécessité de surveiller, dans le cadre de l'aménagement intégré du territoire, les mouvements migratoires des populations et de trouver des solutions durables à ce problème. Car la même tendance démographique s'observe également dans les villages et centres ruraux, environnants la Réserve de Biosphère de Luki.

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