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Analyse de la diversité des ligneux arborescents des principaux types forestiers du nord-est de la réserve de biosphère de Luki (bas-congo, RDC)

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par Florent KANGUEJA BUKASA
Université de Kisangani - Master en gestion de la biodiversité et aménagement forestier durable 2009
  

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2.1.1.3. Positionnement et marquage des arbres

Le positionnement des arbres dans l'espace a un objectif essentiel, dans un dispositif où l'on veut effectuer un suivi dans le temps : donner les moyens de retrouver et d'identifier correctement ces arbres d'un inventaire au suivant.

En effet, si pour diverses raisons le temps écoulé entre deux inventaires successifs dépasse deux/ trois ans, une partie des numéros posés sur les arbres aura disparu. La connaissance de l'espèce et de la taille de l'arbre lors du précédent inventaire ne suffit généralement pas : seules les coordonnées prélevées à l'origine permettent de lever l'incertitude.

A mon avis, non seulement le positionnement initial est indispensable mais il doit être effectué avec la plus grande rigueur possible.

Les coordonnées des arbres permettent également de caractériser leur mode de répartition spatiale : agrégée à divers degrés, systématique, aléatoire. Ces modes peuvent être mis en relation avec diverses caractéristiques biologiques des espèces étudiées et donner accès à une meilleure connaissance de leur fonctionnement écologique, donc de leur degré de résilience face aux perturbations.

2.1.1.4. Positionnement des arbres dans les parcelles

C'est l'opération la plus longue et la plus délicate. Il faut s'appuyer sur un quadrillage intermédiaire qui délimite des placeaux au sein desquels la position des arbres sera déterminée : ce système permet de limiter la propagation des erreurs. Le quadrillage intermédiaire doit s'appuyer sur le quadrillage initial de maille 1 ha : il lui superpose une maille plus petite, de 10 m × 10 m au minimum et de 20 m × 20 m au maximum : la taille de la maille (donc des placeaux) dépend de la structure forestière. En effet, tous les arbres doivent être visibles à un observateur situé au centre du placeau ou, selon la méthode de localisation retenue, à l'un de ses coins, Picard & al. (2008).

Dans les forêts non perturbées à canopée relativement fermée (comme c'est le cas en forêt ombrophile sempervirente) et sous-bois peu dense, le regard porte plus loin que dans les forêts mixtes semi-décidues, exploitées ou non. Ces différences de structure conditionnent également la matérialisation sur le terrain du quadrillage intermédiaire : lorsque le sous-bois est peu dense, un simple piquetage au coin des placeaux et un marquage provisoire au topofil suffisent, Picard & al. (Op.cit.). Lorsque le sous -bois est très dense, il est préférable d'ouvrir de véritable layons permanents, même si cela perturbe un peu la régénération : on gagne alors beaucoup de temps lors des inventaires ultérieurs du peuplement.

Deux méthodes peuvent être utilisées pour localiser les arbres au sein des placeaux :

1. La méthode classique, utilisant boussole et décamètres ou chaînes d'arpenteur. Deux décamètres sont positionnés au sol, en x et en y, le long des layons intermédiaires. Une personne A se déplace au sein du placeau et passe d'arbre en arbre. Deux personnes B et C se déplacent le long de chaque décamètre, avec une boussole.

B (resp. C) vise l'arbre Ao désigné par A en se déplaçant jusqu'à ce que la droite AoB (resp. AoC) soit perpendiculaire à la direction du layon portant le décamètre. La lecture du décamètre donne la valeur x ou y relativement à l'origine du placeau. Cette méthode est simple à mettre en oeuvre, fournit directement les coordonnées cartésiennes des arbres, et assure que l'erreur de positionnement est aléatoire.

2. La méthode par triangulation, utilisant un télémètre laser. Cette méthode présente deux variantes. Dans la première variante, une personne A circule au sein du placeau et désigne successivement chaque arbre Ao. Une personne B se place à l'un des coins du placeau et vise l'arbre Ao à l'aide d'un télémètre : l'appareil lui fournit les coordonnées polaires de l'arbre, c'est-à-dire son azimut et sa distance au coin du placeau. Cette méthode est plus rapide que la précédente, et demande moins de main d'oeuvre. Elle entraine cependant une propagation des erreurs (les erreurs sont de plus en plus importantes lorsque la distance à l'arbre visé augmente) et nécessite que les placeaux restent de faible taille.

Elle demande en outre la mise en oeuvre d'un programme de calcul des coordonnées cartésiennes. La deuxième variante est décrite par Dallmeier (1992) et reprise par Sunderland et al. (2004). Deux personnes B et C, situées à deux coins voisins du placeau, visent l'arbre Ao à l'aide du télémètre et relèvent les distances qui les séparent de l'arbre. Comme dans le cas précédent, un programme de calcul doit être mis en oeuvre pour récupérer les coordonnées cartésiennes de l'arbre. Dans le cadre de ce travail, nous avons utilisé la première méthode qui était facile et importante.

Marquage des arbres

Figure 9 : Marquage d'un Zanthoxylum gilletii

Les arbres suivis dans les parcelles ou le long des sentiers doivent être identifiés de manière unique, à l'aide d'un numéro. Pour faciliter les inventaires dans les parcelles et limiter les risques de mauvaise compréhension entre les mesureurs et le chef d'équipe (en charge de la notation ou de la saisie des informations), il est conseillé de limiter autant que possible à trois chiffres les numéros désignant chaque arbre sur le terrain : il faut pour cela attribuer un numéro à chaque parcelle, subdiviser la parcelle en carrés de 1 ha (ou proches de 1 ha), numéroter les carrés du sud au nord et d'ouest en est.

Il faut ensuite attribuer à chaque arbre un numéro relatif au carré dans lequel il se trouve, en commençant par 1 dans chaque carré. Si les carrés ont une superficie proche de l'hectare, l'effectif des arbres de plus de 10 cm dbh ne devrait pas dépasser 999 lors du premier inventaire. L'attribution des numéros se fait lors de virées alternativement nord/ sud et sud/ nord, prenant les placeaux en enfilade : cette logique est utile par la suite, pour se repérer dans les carrés. Toujours selon cette logique, les coordonnées cartésiennes des arbres initialement attribuées relativement aux placeaux, doivent être recalculées au bureau dans un repère dont l'origine est située au coin sud-ouest du carré 1, confondu avec l'origine de la parcelle, Picard & al (2008).

Il existe essentiellement deux techniques de matérialisation, sur le tronc, du numéro attribué à chaque arbre :

1. Étiquettes métalliques ou en plastique pré-imprimées et fixées au tronc par des clous,

2. Peinture au pochoir.

Du point de vu usage, la première technique présente deux inconvénients majeurs :

- Si les clous sont trop gros, ils provoquent des déformations parfois importantes du tronc, tandis que s'ils sont trop petits, ils tombent ou sont rapidement « avalés » par le tronc des espèces à croissance rapide.

- Lorsque la forêt est fréquentée par les villageois, étiquettes et clous ont tendance à disparaître.

Dans le cadre de notre travail, la pose de numéros à la peinture et au pochoir nous paraît être la technique la moins traumatisante et la plus durable. Selon Picard & al. (2008), il convient cependant de prendre quelques précautions :

· Ne pas trop diluer la peinture afin qu'elle résiste davantage et usage de peintures acycliques, peu sensibles au lessivage. A défaut, les peintures à l'huile sont préférables aux peintures à l'eau (Sheil, cité par Picard & al. 2008) et il est également possible (application plus rapide mais solution plus coûteuse) d'utiliser des bombes aérosol. Les couleurs jaune, rouge et bleue sont à privilégier ;

· Brosser le tronc avant de poser le numéro, afin de le débarrasser de toutes les particules qui pourraient entraîner la peinture ;

· Repasser sur les arbres tous les deux ans, afin de contrôler et rafraîchir les numéros si nécessaire. En effet certaines espèces ont des troncs qui desquament beaucoup et sur lesquels les marques à la peinture disparaissent vite ;

· Effacer la vieille marque de peinture avant d'en poser une nouvelle, afin de ne pas provoquer de confusion dans la lecture des numéros

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"Je ne pense pas qu'un écrivain puisse avoir de profondes assises s'il n'a pas ressenti avec amertume les injustices de la société ou il vit"   Thomas Lanier dit Tennessie Williams