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Analyse de la diversité des ligneux arborescents des principaux types forestiers du nord-est de la réserve de biosphère de Luki (bas-congo, RDC)

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par Florent KANGUEJA BUKASA
Université de Kisangani - Master en gestion de la biodiversité et aménagement forestier durable 2009
  

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2.2.3.3. Types de diaspores

La dissémination des diaspores joue un rôle essentiel dans la dynamique forestière (Forget, 1988). A propos de types de diaspores, nous avons recouru à la classification morphologique tel que proposé par Lebrun (1960), Mandango (1982) et Schnell (1971).

Les catégories suivantes ont été reconnues :

a. Plantes autochores : Ces plantes assurent elles mêmes la dispersion de leurs graines ; une dispersion à très faible distance, généralement sous le pied de l'arbre.

- Les sclérochores (Scl) : Diaspores non charnues relativement légères et transportables sur des grandes distances.

- Les ballochores (Bal) : Diaspores expulsées par la plante elle-même suite aux mouvements dus à l'alternance de pression de sécheresse et d'humidité.

- les barochores (Bar): Diaspores non charnues mais lourdes tombant au pied de la plante mère sous l'effet de la pesanteur. La régénération se fait sur place. Les explications de ces types de diaspores sont définis dans les travaux de ces auteurs (Mpia 2002, Lebrun 1960, Mandango 1982 et Schnell 1971) que l'on peut consulter.

b. Plantes hétérochores : La dispersion de leurs graines est assurée soit par le vent (anémochorie), soit par les animaux (zoochorie) ou soit par l'eau (hydrochorie).

- Desmochores (Desmo) : Diaspores avec appendices barbelées (zoochores) ou diaspores accrochantes ou adhésives ;

- Pogonochores (Pogo) : Diaspores à appendices plumeux ou à aigrettes (anémochores) avec une légère touffe des poils ;

- Les ptérochores (Pter) : Diaspores munies d'appendices aliformes ou ailés (anémochores) disséminés sur de distances réduites.

- les sarcochores (Sar): Diaspores à pulpe tendre et charnue, totalement ou partiellement cheminées (anémochores, hydrochores et zoochores).

2.2.3.4. Comportement des feuilles

Le comportement du feuillage est une caractéristique écologique qui permet de caractériser un type de forêt en fonction de l'adaptation à l'écoclimat local. C'est pourquoi nous l'avons pris en compte dans notre étude. Les résultats sur cet aspect proviennent des observations directes sur terrain compléter par les données de la littérature disponible.

2.2.3.5. Les groupes ou distributions phytogéographiques

Selon Nshimba (2008), à la surface de la terre, tous les taxons et toutes les formes de vie ne sont pas uniformément répartis : certains ont une très grande extension géographique, d'autres sont beaucoup plus localisés. En étudiant leur répartition, il est possible de faire apparaître des types de distributions parfois très spectaculaires. Les plus anciennes cartes de répartition d'espèces végétales connues datent de 1823. Elles sont dues au Phytogéographe danois J.F. Schouw. Quelques-unes concernent l'Afrique et il distingue pour ce continent trois royaumes floristiques : celui de l'Afrique occidentale qui correspond à la côte atlantique africaine ; celui de l'Afrique orientale, situé le long de la côte de l'Afrique de l'Est au Sud de l'équateur ; celui du Mesembryanthemum et des stapeliées, qui couvre l'Afrique du Sud non tropicale.

Selon Lebrun, cité par Nshimba (2008), des nombreux schémas phytogéographiques concernant l'Afrique où des parties de celle-ci ont été publiés depuis Dixon(1822) à Schouw (1823), mais on remarquera qu'il n'y a rien à l'intérieur de l'Afrique, car ces régions étaient peu connues d'un point de vue botanique. Petit à petit, les auteurs se sont orientés vers des cartes phytogéographiques incluant une véritable hiérarchisation de différentes entités connues. C'est en 1869 que les premiers échantillons venant du Tchad furent collectés. Finalement, c'est White qui donnera en 1976 une carte au 1/60 000 000 de divisions phytogéographiques. Les cartes publiées jusqu'alors étaient surtout les cartes de végétation et la définition des entités reconnues reposait sur des caractéristiques climatiques et physionomiques. En conséquence, quatre types de zones de rang égal (ayant le rang de régions) seront créés : la souche régionale d'endémisme, la souche d'endémisme continentale insulaire, la zone de transition et la mosaïque régionale. Les grandes divisions chorologiques actuelles s'inspirent essentiellement du travail fondamental de (White, cité par Nshimba, 2008).

Selon Robyns, cité par Belesi (2009), La Réserve de Biosphère de Luki appartient bel et bien au Secteur du Mayumbe. Elle se situe dans le sud-ouest du Centre régional d'endémisme guinéo-congolais (White, cité par Lubini (1997). Ne considérant que le territoire Congolais, Robyns, cité par Lubini (1997) a érigé le Mayombe au rang de District floristique ; il est certain que cette entité floristique du Mayombe déborde les frontières, s'étendant à l'enclave de Cabinda et au Mayombe congolais, ainsi que sans doute une partie du Gabon.

Ainsi, pour les groupes phytogéographiques tels que mis en évidence par nos observations sur le terrain et l'analyse des types de distribution, nous avons adopté les groupes dont les définitions suivent. Ces groupes phytogéographiques sont basés sur la distribution des espèces contenues dans les différentes Flores et ouvrages généraux (Livres, revues, articles et thèses) et aux données Brahms de Wagningen et www tropical du Missouri Botanical garden, cité par Belesi (2009). Il s'agit de:

Espèces à très large distribution

Il s'agit des espèces rencontrées au niveau mondiales ou au niveau continental africain.

A.1. Les espèces à très large distribution mondiale, dont:

a) Cosmopolites (Cos), rencontrées aussi bien dans les régions chaudes que tempérées,

b) Pantropicales (Pan), sensu stricto répandues en Afrique, en Amérique, Asie tropicale et Australie,

c) Afronéotropicales (AnT), espèces présentes en Afrique et en Amérique tropicale,

d) Paléotropicales (Pal), présentes en Afrique et en Asie tropicale.

A.2. Les espèces africaines à large distribution ou pluri-régionales africaines parmi lesquelles on a:

a) Afro-tropicales continentales (AT), en Afrique continentale,

b) Afro-malgaches (AFM), distribuées en Afrique, au Madagascar et les îles voisines,

c) espèces de l'Afrique Orientale et Australe (AOA), occupant toutes l'est et le sud de l'Afrique.

B. Espèces régionales

Nous regroupons sous ce titre les espèces cantonnées à une seule entité phytogéographique de rang régional. Nous y distinguons les catégories suivantes:

B.1. Espèces guinéo-congolaises (GC), répandues dans toute la région (Omni-guinéocongolaises aussi appelées pluridomaniales). White, cité par Belesi (2009) a proposé les subdivisions ci-après, correspondant au domaine de Lebrun (1947), Aubréville (1962):

a. espèces bas-guinéo-congolaises (BGC), espèces uniquement connues en Afrique équatoriale atlantique (Cameroun, Gabon, Guinée équatoriale et les îles du Golfe de Guinée) et existant aussi dans le Mayombe (angolais et congolais) ;

b.espèces congolaises (C), espèces répandues dans le bassin hydrographique du fleuve Congo incorporant ainsi les espèces du Forestier Central (FC).

B.2. Espèces de transition régionale (White, cité par Belesi, 2009): sont des espèces de liaison.

Elles sont plurirégionales. Elles sont répandues en région guinéo-congolaise et en région zambézienne du fait de leur voisinage. Dans la présente étude, il s'agira des espèces Guinéo-congolaises et zambéziennes (GC-Z), rencontrées dans le centre régional d'endémisme guinéo-congolais et dans la partie zambézienne.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand