2.2.4. Phase analytique au
labo
L'étude sur terrain a été
complétée par des recherches menées au laboratoire.
Les identifications provisoires réalisées sur le
terrain ont été vérifiées à l'herbarium de
l'INERA/Luki puis à Kinshasa (herbarium de l'INERA/UNIKIN),
c'est-à-dire la détermination était faite par comparaison
avec les spécimens des herbaria de l'INERA/Luki et de l'INERA/UNIKIN et
à l'aide des volumes de la flore d'Afrique centrale, du Gabon et du
Cameroun et flore of Ouest Tropical Africa.
Le matériel récolté a été
soumis au traitement habituel. Chaque échantillon possède un
numéro d'herbier en double. Hormis les espèces ayant subi des
modifications taxonomiques récentes, la nomenclature et la
classification des spermatophyta se base sur Hutchinson & Dalziel, Kramer
& Green, Tailfer, Lebrun & Stork, Pauwels, Hawthorne, Judd &
al. APG, Bremer et al. Ghazanfar, Hawthorne & Jongkind,
Martinsson & Ryman, cités par Belesi (2009). Les orthographes des
termes techniques botaniques ont été confirmées en nous
basant sur Tsteran, Sugden, Raynal-Roques, Allaby, Hickey & King, Puig,
Guignard & Dupont, Abderrazak & Reynaud, cités par Belesi
(2009). Les noms des parrains des espèces ont été
également confirmés sur base de Brummitt & Powell,
Adélia Diniz & Gonçalves, cités par Belesi (2009).
Etant donné que la plupart du matériel botanique
récolté était à l'état stérile (sans
fleurs ni fruits). Ces identifications ont été
vérifiées et confirmées par Lubini, surtout pour les
espèces des familles non encore traitées dans la flore du Congo
belge et du Rwanda-Urundi (Rubiaceae, Sapotaceae, Apocynaceae et quelques
Euphorbiaceae).
Les analyses granulométriques et chimiques de sol
prélevés ont été faite au laboratoire de
pédologie, faculté des sciences agronomiques, Université
de Kinshasa. Les paramètres étudiés sont : la
granulométrie, le ph et la teneur en eau. Les résultats de ces
analyses seront présentés au fur et à mesure de
l'étude de chaque type de forêt.
2.2.5. Analyse des données
végétales.
2.2.5.1. Analyse de la composition
floristique
Pour
la composition, une liste des espèces inventoriées dans les
formations végétales a été dressée. Le
nombre de familles, de genres, et d'espèces a été
évalué ct analysé dans chaque type des forêts. La
richesse aréale, la courbe aire-espèce, la fréquence
relative, l'abondance relative, la dominance relative, la surface
terrière des taxons, l'importance relative des taxons, les coefficients
de similarité des communautés, la diversités des taxons et
les différents indices ont été intégrés dans
l'analyse des données issues de l'inventaire des ligneux.
Les groupements végétaux ont été
obtenus à travers une analyse en composantes principales et une
classification hiérarchique ascendante. La Classification
Hiérarchique ascendante (CHA) (ou par agrégation) procède
par fusions successives de clusters existants. A chaque étape, les deux
clusters qui vont fusionner sont ceux dont la « distance» est la plus
proche.
La CHA considère initialement les observations comme
des clusters ne contenant qu'une seule observation. La première
étape consiste à réunir dans un cluster à deux
observations, les deux observations les plus proches. Puis le processus
continue et s'arrêtera quand deux clusters restant fusionnent dans
l'unique cluster contenant toutes les observations.
Le choix de cette analyse se justifie par le fait que c'est
une méthode qui permet de classer les variables (relevés) et de
les regrouper en nombres restreints basés sur le principe de la
similarité floristique, en créant des suites de partition de
classes de plus en plus vastes à l'image des classifications biologistes
en espèces, en genre, en famille, en ordre ...
Elle nous permet de regrouper les variables
étudiées ct d'assembler ces groupements jusqu'à ce qu'il
n'y ait plus qu'une seule classe.
L'arbre de classification ou dendrogramme représente
ces classes emboîtées les unes dans les autres. Les typologies les
plus significatives sont obtenues en traçant une ligne horizontale au
travers du dendrogramme obtenu et en retenant dans la typologie les clusters
terminaux situés juste au dessus de la ligne horizontale. En changeant
la hauteur de la ligne, on change le nombre de clusters retenus et on dispose
ainsi d'un moyen pour faire varier la granularité de la typologie.
Cette analyse a été réalisée
globalement sur la superficie de 9 ha selon la toposéquence et les types
forestiers définis dans le cadre phytosociologique de la Réserve
de Biosphère de Luki.
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