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Politique monétaire : efficacité des instruments utilises au Cameroun

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par Kadanji ANDRE
Université de Ngaoundere - Maitrise 2005
  

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II - Les données et la méthode d'estimation

Les données sont des observations des variables quantitatives. Les variables retenues dans le cadre de notre étude rendent compte de l'évolution dans le temps et surtout dans l'espace retenu pour ce travail. Le temps retenu pour nous c'est la longue période et l'espace concerne le Cameroun. Les valeurs des variables qui nous serviront de base dans notre analyse sont des données secondaires issues des différentes bases de données.

a) Le taux d'inflation

L'indice des prix à la consommation est l'un des indices qui mesure la hausse (inflation) ou la baisse (déflation) du coût de la vie et donc l'évolution de la valeur de la monnaie (la valeur de la monnaie diminue lorsque les prix augmentent). Le taux annuel d'inflation, sans désignation d'indice, désigne généralement le pourcentage d'augmentation de cet indice particulier durant l'année.

L'observation des prix se fait par enquête et échantillonnage permanent. La grande difficulté pour réaliser cet indice est l'innovation avec l'apparition des nouveaux produits ou services ou d'une nouveauté dans un ancien produit. Une autre difficulté peut être le changement dans la répartition des achats des consommateurs.

Sources : BEAC, Banque Mondiale et Banque de France-Rapport zone franc

On constate qu'au cours de cette période le Cameroun a connu une forte inflation en 1994 (17,7%) avec la dévaluation. Depuis cette année c'est-à-dire après la dévaluation, le taux d'inflation a diminué pour se situer à 0,4% en 2004. Or tout juste avant la dévaluation, le taux d'inflation était négatif de l'ordre de -3,7% en 1993.

b) les taux d'intérêt directeurs

Les taux d'intérêts directeurs sont les taux d'intérêt pratiqués par les banques centrales pour leurs opérations sur le marché monétaire.

En Afrique Centrale, ils sont au nombre de deux :

- le taux d'intérêt d'appels d'offres (TIAO), il est fixé par le gouverneur de la banque centrale. Pour injecter des liquidités dans l'économie, la banque centrale lance un appel d'offre auprès des banques commerciales et accorde les liquidités à l'établissement qui a fait l'offre la plus intéressante, c'est-à-dire le taux le plus élevé.

- Le taux d'intérêt de prise en pension (TIPP), il est aussi fixé par le gouverneur et doit être supérieur au TIAO. Le TIPP sert à ponctionner la liquidité dans une économie donnée.

Source : BEAC

Le graphique 3 représente l'évolution simultanée du TIAO et du TIPP de 1994 à 2004. Sur ce graphique, on constate que les taux d'intérêt directeurs de la BEAC restent en baisse. Ceci est le résultat du recul de l'inflation et vise à encourager l'investissement et la croissance dans un contexte de libéralisation. L'effectivité du marché monétaire dans la zone a commencé en 1994, c'est ainsi que de 1990 à 1993 le TIAO et le TIPP n'étaient pas déterminés. Nous utilisons les valeurs du taux d'escompte normal (TEN) pour remplacer les valeurs manquantes du TIPP et la moyenne pour remplacer les valeurs manquantes du TIAO.

c) L'indice des prix à l'importation (IPM)

L'indice des prix à l'importation est un indice qui mesure la hausse les variations de prix des biens venant de l'étranger. Comme une partie de l'inflation se trouve importée, l'IPM représente alors cette inflation importée dans l'IPC. Lorsque le prix de l'importation augmente par rapport au PIB, l'inflation importée sera d'autant plus importante. L'IPM se calcule comme l'indice des prix à la production.

Sources : BEAC et Banque de France-Rapport zone franc

D'après le graphique 4, l'on constate que les importations au Cameroun sont allées croissante. Ceci peut être expliqué par l'augmentation du PIB du pays et de la sous région .

d) Le taux de croissance du PIB réel

Est un indicateur économique qui permet de rendre compte de l'évolution de la richesse d'un pays. La croissance du produit intérieur brut est une croissance qui garantit à priori le niveau de vie et de l'emploi. Une trop faible croissance du PIB comprimera le pouvoir d'achat d'une économie (Greffe, 1993). Il y a plusieurs manières de mesurer le taux de croissance. Le taux de croissance du PIB réel se calcule à partir du taux de croissance nominal moins l'indice des prix à la consommation. Le graphique 5 nous montre l'évolution du taux de croissance réel au Cameroun de 1990 à 2004.

Sources : BEAC et Banque de France- Rapport zone franc

Au cours de cette période, après la restructuration dans plusieurs domaines d'activités économiques, il y a eu la reprise de la croissance. C'est ainsi qu'on est parti d'un taux de croissance négatif (- 6,11%) en 1990 pour un taux de croissance qui va s'établir autour de 4% dans les années 2000. De plus on constate que l'évolution du taux de croissance se fait avec plus ou moins 0,5%. La croissance maximale a été atteinte en 2000 (5,2%) et la croissance minimale en 1990 (-6,11%)

e) Le taux de croissance de la masse monétaire

Le taux de croissance de la masse monétaire est un indicateur qui permet d'évaluer l'évolution de la quantité de monnaie en circulation dans une économie. En ce qui concerne notre travail, nous retiendrons le taux de croissance de la masse monétaire M2. On aura alors le graphique suivant :

Source : BEAC

Durant cette période, on constate que la masse monétaire est allée décroissante de 1992 à 1996, pour une reprise de la croissance de 1997 jusqu'à 2004. La baisse qu'il y a eu dans la première moitié des années 90 se justifie par la crise économique.

2) La méthode d'estimation

Une théorie économique est valide lorsque celle-ci est vérifiée empiriquement. L'économétrie est une branche de la science économique qui sert à établir des lois ou à vérifier des hypothèses à partir des données chiffrées. Elle est un outil important pour tout économiste. Cette branche de la science économique permet aux économistes d'établir les relations entre les variables économiques, de déterminer les paramètres du modèle et de tester la validité de tout ce travail. Dans une méthode économétrique, une fois les paramètres du modèle estimés, plusieurs tests doivent être faits. Parmi ces tests, on a :

- Le test de Student : il permet de tester la validité du coefficient du modèle. Souvent, on formule une hypothèse selon laquelle le coefficient est nul et une autre alternative où le coefficient est différent de zéro. Il faut toujours déterminer un seuil d'acceptabilité pour conduire ce test. On calcule un ratio t* appelé t empirique de Student. Puis, on compare le t* à la valeur lue sur la table de Student. Si la valeur empirique est supérieure à la valeur lue, le coefficient considéré est significativement différent de zéro, on rejette alors l'hypothèse nulle. La variable explicative à laquelle est lié le coefficient contribue à l'explication de la variable endogène. Par ailleurs le signe du coefficient indique le sens de la relation entre les variables.

- Le test de Fischer : c'est un test qui permet de vérifier la significativité globale du modèle. A travers ce test, on peut détecter les variables non significatives dans l'explication de la variable endogène. Il s'agit en fait de savoir si l'ensemble des variables explicatives a une influence sur la variable endogène. Pour ce test, on émet deux hypothèses, une hypothèse zéro où tous les coefficients sont nuls et une hypothèse où il y a au moins un coefficient non nul. On compare alors le F* ou F calculé à la valeur du F lu sur la table de Fischer. Si le F* est supérieur au F lu, on rejette alors l'hypothèse zéro ; le modèle est alors globalement significatif. Plus la probabilité de F est faible, plus la significativité du modèle est grande.

- Le coefficient de détermination : ce coefficient permet de mesurer la qualité d'ajustement entre les variables. Si R² est proche de son maximum qui est 1, le modèle est supposé bon, c'est-à-dire l'ajustement est meilleur.

- Le test de Durbin Watson : ce test permet de détecter une auto corrélation des erreurs d'ordre un. Il est sensible à l'ordre des données, ce qui n'est pas le cas pour les autres estimateurs. Le modèle doit comporter impérativement un terme constant, le nombre d'observation doit être supérieur ou égal à quinze (15) et la variable endogène ne doit pas figurer parmi les variables explicatives. Si d1 < DW < d2, le test n'est pas concluant. Si DW < d2, il existe une auto-corrélation positive entre les erreurs. Si DW > d2, il n'y a pas auto-corrélation positive. En pratique, on considère qu'il n y a pas auto-corrélation positive lorsque DW > 2.

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand