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Analyse nutritionnelle des personnes séropositives dans la zone de sante d'Uvira, proposition d'une alternative durable par la plante tonifiante Moringa Oléiféra

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par Urbain MWENYIMALI RWANDIKA
ISDR -UVIRA / RD Congo - Licence en développement Rural A0 2009
  

Disponible en mode multipage

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    République Démocratique du Congo

    MINISTERE DE L'ENSEIGNEMENT SUPERIEUR ET UNIVERSITAIRE

    INSTITUTS SUPERIEURS TECHNIQUES

    INSTITUT SUPERIEUR DE DEVELOPPEMENT RURAL

    ISDR - UVIRA

    isdruvira2009@yahoo.fr

    BP 6606 BUJUMBURA /BURUNDI

    B.P. 6606 BUJUMBURA

    ANALYSE DELA SITUATION NUTRITIONNELLE DES PERSONNES SEROPOSITIVES DANS LA ZONE DE SANTE D'UVIRA.

    Proposition d'une alternative durable par la plante tonifiante Moringa Oleifera.

    Par : Urbain MWENYIMALI RWANDIKA

    Mémoire présenté et défendu en vue de l'obtention de diplôme de Licencié en Développement Rural.

    Niveau de technicité : A0

    Directeur : Destin AJABU BIHIMANA

    Chef des travaux

    Maître en Management

    .

    Mai 2011

    PRELUDE

    Gloire au Père, au Fils et au Saint Esprit.

    Merci Seigneur pour toute merveille que vous ne cessez d'opérer pour tes humbles serviteurs.

    Il utilisait la nourriture (le Vin et le vinaigre) qu'il portait sur lui pour traiter les plaies : un bon exemple de l'utilisation de la nourriture en tant que médicaments précieux.

    L'exemple de l'histoire de bon samaritain (Luc 10 : 25-37).

    IN MEMORIAM

    Hommage à vous ma belle regretté très Chère Maman Dodola Georgette RIZIKI, pour m'avoir mis au monde, orienté, conseillé et protégé tout au long de mon jeune âge.

    Voilà aujourd'hui les fruits de votre effort lequel vous ne consommez pas.

    Je garderai vos sages conseils et vos bonnes manières.

    Que ton âme repose en paix et que la terre de nos ancêtres soit douce et légère à votre égard.

    Trouve ici notre reconnaissance et à nous revoir le dernier jour.

    Votre fils Urbain MWENYIMALI R.

    Urbain MWENYIMALI R

    DEDICACE

    A L'éternel Dieu tout puissant pour la vie et la grâce qu'il ne cesse de m'offrir,

    A vous Mon père Patrice MIHIGHO RWANDIKA, pour les soutiens moraux et réconforts que vous avez manifestés à notre faveur.

    A vous Ma très chère épouse Jeanne d'arc MUKINAYI pour l'amour, dévouement, confiance, sacrifice que vous ne cessez de faire preuve pour moi.

    A vous mes préférés enfants : Delphin de Marie MUSHAYUMA, Patrice de Marie MIHIGHO et Victoire de Marie IRAGI pour avoir acceptés de subir le coût et la charge de notre formation.

    A vous mes Sponsors : Claude MIHIGO, Denise KUZURI BORA et son époux Claude CIGANGU,...

    Urbain MWENYIMALI R

    REMERCIEMENTS

    C'est pour moi un moment favorable de présenter, de témoigner et de marquer un signe de sincère reconnaissance aux personnalités qui m'ont aidé d'une manière ou d'une autre afin d'atteindre ce niveau de formation.

    Monsieur Chef de Travaux Maître Destin AJABU BIHIMANA qui, en dépit des ses lourdes occupations et charges des responsabilités, a bien accepté la direction de ce mémoire. Monsieur trouve ici l'expression de notre profond remerciement et que le bon Dieu vous comble beaucoup de sagesse et de simplicité.

    Mes sincères gratitudes s'adressent à Mon père Patrice MIHIGHO R, à mon petit frère Claude MIHIGHO B, à ma grande soeur Denise KUZURI BORA et son époux Claude CHIGANGU pour vos soutiens matériels et financiers sans lesquels la finalisation de ce présent travail pourrait être impossible.

    Que mon épouse Jeanne d'arc MUKINAYI et ses précieux enfants Patrice de Marie MIHIGO M, Victoire de Marie IRAGI M et Delphin de Marie MUSHAYUMA M trouvent ici notre signe de remerciement en eux pour avoir accepté de manquer l'affection de leur père en raison de leur concentration pour ce modeste travail.

    Mes remerciements et compliments s'adressent plus particulièrement aux familles : Patrice MIHIGO, ASSUMANI Monique, Adrien KASKILE NTURUBIKA, AMANI SALEHE, Victor SAFARI KAHINDO, MUSAFIRI TOTO, John BALOLEBWAMI MUZINGWA, Bonaventure MACHUMU, Antoine KITUMBO MALI, Cléophace BASALUCHI, Innocent MUNGENGA pour leurs soutiens moraux, réconforts, et matériels qu'elles sont manifestées tout long de ces deux dernières années de notre cycle de licence.

    Je saisi de cette occasion pour remercier aussi les amis de lutte et les connaissances qui nous ont été utiles pour un bon accomplissement de notre cycle de licence. Il s'agit entre autres : Mr. VISIVIRWA HAMINOSI Visi le chargé de programme au PAM Uvira, Josué BYAMUNGU food monitoring au PAM Uvira, Adolphe MUWAWA chargé de suivi et évaluation à l'Africaire RDC-Uvira, Silas MAGUMU MBINDO, Pascal KASHEKE, Jean- marie YAMUNGU, Ruben OMBENI, NEEMA Mignonne,...

    A vous mes soeurs et frères en chair et en christ que vos prières et encouragements puisse être récompensés par le bon Dieu le tout puissant.

    Urbain MWENYIMALI R.

    PRINCIPAUX SIGLES ET ABREVIATIONS

    0. INTRODUCTION GENERALE

    Les régions plus touchées par l'insécurité alimentaire, la pauvreté et la mauvaise gouvernance sont parmi les pays du monde les plus affectés par l'épidémie du VIH/Sida. Selon l'ONU SIDA, sur les 38 millions de personnes de par le monde qui seraient infectées par le virus, 25 millions vivent dans la région d'Afrique sub-saharienne, dont 57% sont des femmes. Ceci ne veut pas dire par corrélation qu'un fort accroissement économique est un remède contre le VIH/Sida. Cela veut dire plutôt que les communautés les plus touchées sont précaires à cause de la baisse de fertilité des sols, des habitudes alimentaires primitives, d'un manque d'accès à la terre, des semences de mauvaise qualité, des savoirs paysans et de leur incapacité à générer des revenus alternatifs.

    Tous ces facteurs rendent ces populations vulnérables et moins capables de lutter contre l'épidémie et d'autres maladies opportunistes car, elles sont mal nourries et épuisées.

    Dans les pays du nord et/ou industrialisés, la moyenne de survie d'une personne infectée par le virus est de 20 ans, alors que dans les pays d'Afrique ou les pays du Sud, elle est de 5 ans. (PRR 2007/6, VIH/Sida et Nutrition, CTA, 2007)

    Une bonne nutrition ne veut pas dire avoir accès à assez de nourriture pour ne pas avoir faim.

    Cela implique d'avoir une alimentation équilibrée et variée qui apporte des vitamines, des minéraux et les trois groupes d'aliments essentiels (protides, lipides et glucides) en quantité suffisante et de façon régulière.

    Or, très souvent les populations les plus pauvres ne font pas le meilleur usage de peu de nourriture dont elles disposent car elles ne connaissent pas les besoins de leurs corps sur le plan nutritionnel.

    0.1. ETAT DE LA QUESTION

    Depuis des années, le nombre de savants ou scientifiques intéressés au développement de la santé, de la sécurité alimentaire et de la nutrition, du VIH/Sida ne cesse d'accroître.

    La malnutrition aigue sévère constitue un problème majeur dans la République Démocratique du Congo, tel que stigmatisé par la dernière enquête EDS (Enquête Démographique et Santé) publié en 2008 cité par le ministère de la santé de la RDC dans document sur Prise en charge Communautaire Contre la Malnutrition on Aigue (PRONANUT, UNICEF, ACF/RDC., 2009)

    Selon l'organisation des Nations Unies pour l'alimentation et l'agriculture (FAO) citée par Madame Rebecca DENNIS, 850 millions des personnes dans le monde sont touchées par l'insécurité alimentaire, parmi lesquelles 820 millions vivent dans les pays en voie de développement (TEAR FUND, Pas à Pas, 2009)

    Dix ans après l'engagement des Chefs d'états et des gouvernements de par le monde, Il est de constaté avec regret des retards considérables dans l'accomplissement des objectifs du millénaire pour le développement.

    De ce point de vue, nous prenons en considération les objectifs d'ordre sanitaire, social, économique et environnemental, car chaque jour des milliers de personnes meurent du VIH/sida, de la malnutrition, alors que le marché de l'alimentation est sursaturé. (Stany VWIMA., 2008).

    En l'an 2000, 189 chefs d'Etats et des gouvernements des nations, ont approuvé à la fin du sommet du millénaire, une déclaration du millénaire pour le développement dans laquelle il ressort la nécessité de renouveler les efforts pour un développement durable.

    Ces OMD (Objectifs du Millénaire pour le Développement) sont des cibles que l'ensemble des institutions internationales s'est donné en vue de réduire de moitié la pauvreté dans le monde et d'améliorer la situation des plus démunis d'ici l'an 2015. Maintenant, en l'an 2010, nous sommes à l'aube de l'an 2015 et aucune amélioration ne se fait sentir.

    D'où, la nécessité de combattre la faim (malnutrition et/ou l'insécurité alimentaire), le VIH/Sida et autres maladies opportunistes.

    0.2. PROBLEMATIQUE

    L'alimentation est un droit humain et fondamental. Si nous ne disposons pas suffisamment d'aliments de qualité, nous pouvons tomber malade, voir mourir, pourtant le nombre de personnes sous alimentées dans le monde ne cesse de croître.

    Les lourdes répercussions du VIH /Sida sur la nutrition de la population sont remarquables.

    Par le passé, il y avait un adulte pour travailler -semer des graines et labourer les champs.

    Maintenant qu'un adulte sur quatre est séropositif dans la région, beaucoup de gens sont trop malades pour travailler ou sont déjà morts. (Roger MOORE, 2005)

    Les changements climatiques augmentent la probabilité des pertes des récoltes et de l'insécurité alimentaires. Bien que les populations se retrouvent dans les zones rurales préservent l'essentiel de l'environnement rural depuis des années, l'augmentation de la faim et de pression démographique les ont poussées à adopter certaines pratiques agricoles nuisibles pour l'environnement.

    L'insécurité alimentaire est particulièrement un problème dans les zones rurales, où l'agriculture est la principale activité économique.

    Le VIH/Sida affecte les communautés dans le monde entier, surtout en Afrique subsaharienne. (Jennifer ORGAN, www.aahuk.org)

    La lutte contre VIH/Sida ainsi que la lutte contre la faim font partie de la cible des objectifs de millénaire pour le développement. Alors c'est un défi pour l'humanité.

    Chaque jour qui passe ces deux fléaux déciment les vies humaines dans le monde.

    L'impact du VIH/Sida en Afrique est énorme. Raison pour laquelle beaucoup d'efforts doivent être conjugués dans le but d'atténuer l'impact de l'épidémie sur les populations rurales car la tendance actuelle est de la ruralisation de la pandémie du VIH/Sida.

    La RD Congo a été ravagé par des années de guerre civile. Avec ces événements malheureux, dans les milieux ruraux en particulier, on constate le délabrement des infrastructures de base (centre de santé, route de desserte agricole, installation d'irrigation et de transformation des produits agricoles). Ce problème s'ajoute au manque criant des moyens d'éducation ou d'encadrement de la population pour acquérir une nouvelle connaissance, une information et de communication pour le progrès.

    Le milieu rural congolais, qui sort timidement d'une longue période de conflits armés, fait pourtant face à une nouvelle guerre : le VIH/Sida et l'insécurité alimentaire, deux fléaux du tiers monde. La maladie profite à la fois de l'absence de programmes adéquats d'intégration des bonnes pratiques et de sensibilisation sur le VIH/Sida ainsi que du manque d'outils d'information et de communication.

    La FAO a établi des écoles pratiques d'agricultures et de vie pour les jeunes, ou les orphelins du Sida et autres jeunes vulnérables apprennent à améliorer leurs compétences en matière d'agriculture et de vie.

    L'action des quelques organisations engagées dans la lutte contre la propagation du VIH/Sida en en milieux ruraux enclavés s'avère inefficace à cause de l'insuffisance des acteurs pouvant vulgariser les innovations et les moyens logistiques nécessaires.

    Etre porteur du virus de VIH/Sida n'est plus une sentence de mort..., du moins dans les pays développés. (PRR 2007/6, Op. Cit.)

    Les problèmes nutritionnels étant observés de temps en temps chez les personnes saines, il est fort possible que le problème de la malnutrition puisse être fréquent chez les personnes séropositives.

    De ce fait, les personnes vivant avec le VIH/sida ont la difficulté à maintenir une bonne alimentation à un moment donné de leur vie.

    Les problèmes de la malnutrition chez le PVV peuvent être dus au virus lui-même ou aux effets des antirétroviraux, car le VIH peut infecter certaines cellules immunitaires des intestins, provoquant ainsi une inflammation locale et une difficulté à absorber les nutriments et les médicaments. (PRR 2007/6, Op. Cit.)

    Cela peut provoquer une perte de poids ou conduire à des carences en vitamines et en minéraux. De plus, les besoins alimentaires des personnes vivant avec le VIH/Sida sont plus importants parce que leurs corps doivent travailler fort pour dompter une infection virale chronique et lutter contre les infections opportunistes. (PRR 2007/6, Op. Cit., p.)

    La consommation alimentaire basée sur une catégorie d'aliments, constitué essentiellement par la farine des tubercules accompagnés par les fretins, les autres aliments tels que les céréales, les légumineuses et les feuilles de certaines plantes étant consommés en faible proportion dans l'alimentation au quotidien, pour de raison des tabous alimentaires et considération non élucidées, entraine les PVV en particulier dans une situation de malnutrition.

    La déficience des produits agroalimentaires dans la zone de santé d'Uvira est un élément important dans la dégradation de l'état nutritionnel dans tout le territoire d'Uvira.

    Plusieurs solutions, comme celles de distribution des vivres par le PAM (Programme Alimentaire Mondial) à travers ses partenaires opérationnels dans leur programme de réhabilitation de malnutris, ont été tentées, mais le désastre reste continuel ou un cercle vicieux. (Placide BWIJA M, 2008, p.).

    Au Sud-Kivu en général et en territoire d'Uvira en particulier, les causes fondamentales de la malnutrition et de la précarité de la mort des personnes séropositives sont d'ordre socio-économique d'une part et résultent de l'insuffisance alimentaire dans laquelle vit la population d'autre part. (Placide BWIJA M., Op. Cit.)

    Outre ses causes précédemment citées, qui nous paraissent fondamentales, plusieurs autres causes secondaires peuvent déclencher des carences nutritionnelles : l'ignorance de l'équilibre de trois groupes d'aliments : les lipides, les glucides et les protides, mais aussi les vitamines, les minéraux et les oligo-éléments.

    Dans nos régions, souvent un ou deux voir même plus, de ces éléments sont manquants ou insignifiants dans la ration alimentaire quotidienne.

    Or, l'institut britannique des hautes études en développement (IDS) démontre à travers leur récente étude l'incidence de la malnutrition sur la progression de la maladie en Afrique (J. EDSTROM et S.FIONA, 2007).

    - Les besoins énergétiques et caloriques d'une personne atteinte du VIH/Sida, ou convalescent après une maladie opportuniste, sont très nettement supérieurs à ceux d'une personne indemne de l'infection

    - Les déficiences vitaminiques et une perte de poids de plus de 10% sont intimement liées à la progression des maladies opportunistes qui peuvent entraîner la mort.

    Eu égard à tout ce qui précède, nous nous sommes posés les questions ci-dessous :

    · Quel est l'état nutritionnel de personnes séropositives et les personnes affectées par les VIH/Sida à Uvira ?

    · Quels sont les facteurs explicatifs de la malnutrition chez le PVV 

    · Que peut-on faire pour améliorer l'état nutritionnel de PVV en vue de réduire la morbidité élevée liée à la prévalence de la malnutrition chez cette catégorie de personnes ?

    3. HYPOTHESES DE TRAVAIL

    D'après M. GRAWITZ Cité par Urbain M, (2000), l'hypothèse est la proposition des réponses aux questions posées à propos de l'objet de la recherche, formulée en des termes tels que l'observation ou l'analyse puisse fournir une réponse.

    Il s'agit d'un procédé de raisonnement scientifique qui consiste à supposer quelque chose qu'on vérifie par ses conséquences.

    Les PVV de la Cité d'Uvira seraient dans un état nutritionnel déplorable marqué par la malnutrition qui les expose à la contamination des infections opportunistes les précipitant à la mort.

    Les facteurs explicatifs de la malnutrition chez le PVV seraient légions : l'assistance alimentaire par la distribution des vivres (Food items) de PAM ne serait qu'une solution partielle, la quantité des vivres distribués étant insuffisante et la plupart des PVV préféreraient des vivres autres que ceux dont elles bénéficient actuellement ; beaucoup de PVV n'intégreraient pas les trois groupes d'aliments dans leur alimentation de par leurs habitudes alimentaires ; cette assistance développerait chez les PVV une attitude attentiste et d'éternels assistés et les maintiendrait dans une situation de dépendance totale.

    Impliquer les PVV dans les actions destinées à intégrer le Moringa Oléifera dans leurs habitudes alimentaires à travers la sensibilisation de la population sur les valeurs nutritionnelles de cette plante alimentaire et la vulgarisation de cette culture dans la zone de santé d'Uvira permettraient de lutter contre la malnutrition et les maladies opportunistes chez les PVV et de limiter leur dépendance de l'assistance alimentaire et nutritionnelle de PAM.

    4. OBJET ET OBJECTIFS DU TRAVAIL

    A travers ce travail, nous avons voulu éclairé l'opinion sur la situation nutritionnelle de personnes séropositives de la zone de santé d'Uvira, d'en identifier et expliquer les facteurs causes et établir la corrélation entre l'état nutritionnelle des PVV de la zone de santé d'Uvira et les maladies opportunistes qui les précipitent à la mort.

    La connaissance de l'état nutritionnel d'un individu permet de détecter précocement tout désordre avant que les signes cliniques de la malnutrition n'apparaissent, de donner des conseils de régime et de programme des actions éducatives adaptés aux besoins des individus concernés.

    L'objectif est de proposer une stratégie d'intégration de Moringa oleifera dans les habitudes alimentaires des PVV de par ses valeurs alimentaires et nutritionnelles susceptibles d'améliorer leur situation nutritionnelle.

    Spécifiquement, il s'agira de sensibiliser les PVV sur les valeurs alimentaires et nutritionnelles du Moringa oleifera et de vulgariser cette culture dans la zone de santé d'Uvira en vue de l'intégrer dans les habitudes alimentaires de la population.

    5. CHOIX ET INTERET DU SUJET

    Le choix du sujet de ce travail est justifié par notre constat négatif vis-à-vis de la situation des PVV et le souci de contribuer à l'amélioration des conditions de vie de personnes séropositives sous alimentées et / ou mal nourries, car la sécurité alimentaire et la nutrition constitue deux volets très importants dans la prise en charge de l'infection VIH/Sida et de la malnutrition.

    Beaucoup d'acteurs intervenant dans la lutte contre le VIH/Sida dans la Cité s'intéresse trop peu à ce volet.

    La Santé d'une communauté humaine est un élément important pour son épanouissement. (M Normand-WILLIAMS de l'OMS, 1965).

    Notre souci est de vulgariser l'usage ou l'intégration des produits et sous produits de la plante tonifiante Moringa oleifera dans les habitudes alimentaires de la population et plus particulièrement les séropositifs pour leur bonne alimentation, car cette plante donne du tonus au séropositif grâce à un fort apport en vitamines et qui pourraient même contribuer à renforcer le système immunitaire de leur organisme.

    Le présent travail offre à la fois l'intérêt théorique et pratique.

    Théoriquement, ce travail donne des renseignements sur l'analyse de l'état nutritionnel de personnes séropositives dans la zone de santé d'Uvira, ses causes et son incidence sur la santé de la population. Il constitue donc une référence utile aux autres chercheurs dans ce domaine.

    Sur le plan pratique, ce travail débouchera sur la stratégie d'appui à l'intégration de la plante tonifiante Moringa oleifera dans les habitudes alimentaires comme une des solutions à l'insécurité alimentaire et à la malnutrition chez les PVV.

    6. APPROCHE METHODOLOGIQUE DE RECHERCHE

    Pour monter une stratégie efficace et efficiente dans la lutte contre l'insécurité alimentaire à l'égard des personnes séropositives dans la zone de santé d'Uvira, nous avons fait recours à l'approche méthodologique, ci-dessous :

    a. la méthode

    Méthode analytique : cette approche méthodologique nous a permis de faire une analyse des causes à effets de l'insécurité alimentaire et de la malnutrition dans la zone de santé d'Uvira à l'égard des personnes affectées et vivant avec le VIH/Sida pour en tirer une conclusion.

    b. Les techniques

    D'après TSHIMANGA M(1996), la technique est un outil à la recherche d'une vérité.

    Entretien 

    L'entretien avec les PVV et les infirmiers et/ou les responsables des structures de prise en charge sanito-nutritionnelle des PVV sur base d'un questionnaire, nous a permis d'avoir des informations utiles pour nous permettre d'analyser l'état nutritionnel de ces personnes dans la zone de santé d'Uvira.

    Observation directe 

    Elle est définie par DESJEUX D(1987) comme une méthode d'analyse situationnelle.

    Ces outils nous ont permis de récolter les données de cette étude qui a nécessité une observation et l'analyse sociale de la population.

    On a procédé à une analyse, qui s'était concrétisée grâce à des visites régulières des familles dans le centre de distribution de vivres ou de la ration alimentaire dans la cité d'Uvira, où nous nous sommes entretenu avec certaines personnes séropositives, les infirmiers ou les responsables de ces structures d'appui sur le sujet de la présente étude.

    La Documentation écrite,

    Cette dernière nous a fourni des informations supplémentaires sur l'évolution de la malnutrition et l'importance de l'agriculture, de l'arbre ou plante, y compris l'importance de la plante tonifiante Moringa oleifera qui est en mesure de relever ou améliorer l'état nutritionnel de PVV ou autre catégorie des personnes qui ont des problèmes de sous alimentation.

    7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU TRAVAIL

    Le présent travail est limité dans le temps et dans l'espace.

    Il concerne l'aire géographique de la zone de santé d'Uvira et non pas la superficie de tout le territoire administratif d'Uvira, qui se retrouve dans la Province du Sud-Kivu en République Démocratique du Congo.

    Les données récoltées couvrent la période allant de l'an 2005 à l'an 2010.

    Notre analyse s'est limitée typiquement sur les cas des personnes vivant avec le VIH/sida de différentes tranches d'âge et présentant les signes cliniques de la malnutrition aigue admis ou pas dans les structures de prise en charge oeuvrant dans de la zone de santé d'Uvira et plus particulièrement dans la cité d'Uvira.

    8. DIFFICULTES RENCONTREES

    Au cours de notre recherche sur le terrain dans l'optique de rendre ce travail effectif, nous nous sommes heurté a une série de difficultés d'ordre pratique que celui opérationnel.

    Le sujet étant celui qui touche certaines sensibilité et dignité, plusieurs acteurs et personnes contactées ont été réticents à nous livrer leurs opinions personnelles sur cette matière, d'autres encore nous ont rendu la tâche difficile pour ce qui est de l'aspect investigation dans certaines structures de prise en charge considérant la confidentialité prônée par la récente loi N°08/011 du 14 juillet 2008 portant protection des droits des personnes vivant avec le VIH/Sida et des personnes affectées en RD Congo , promulguée par le chef de l'état.

    9. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL

    A part l'introduction, ce travail comprend trois chapitres.

    v Le premier chapitre, traite de la monographie, (il présente brièvement la zone de santé d'Uvira et les considérations théoriques sur le VIH/Sida et la plante Moringa)

    v Le second chapitre est consacré à la présentation des données et à l'interprétation des résultats d'enquête.

    v Enfin, le troisième chapitre présente une approche stratégique conçu autour de l'intégration de la plante tonifiante Moringa oleifera dans les cultures du milieu et dans les habitudes alimentaires des PVV comme une des solutions au problème nutritionnel rencontré par ceux-ci.

    CHAPITRE 1. DESCRIPTION GENERALE DE LA SITUATION SANITO-NUTRIONNELLE, SOCIO-ECONOMIQUE DE LA ZONE DE SANTE D'UVIRA

    1.1. Cadre géographique de la zone de santé d'Uvira.

    1.1.1. Aspects historiques, Administratifs, Organisationnels et géographiques

    Selon Robert KASANGU(1998-1999), la Zone de santé est une unité opérationnelle de planification géographique délimitée et identifiée permettant de procurer à une population plus ou moins de 100 000 habitants les soins curatifs, préventifs, promotionnels et de réadaptations.

    Elle ne correspond pas nécessairement aux entités administratives.

    La zone de santé d'Uvira est parmi les anciennes zones de santé de l'Inspection Provinciale de la Santé du Sud-Kivu.

    Elle a subi un morcellement lors du dernier découpage des nouvelles zones de santé et district sanitaire dans le souci d'approcher les patients des structures de soins de santé primaires en l'an 2003 suivant l'arrêté N° 1250/CAB/MIN/S/AF/088/2003 portant définition de la carte sanitaire de la RD Congo (Province du Sud-Kivu).

    Elle est limitée :

    - Au nord, par la zone de santé de la Ruzizi, (Village de Kawizi)

    - Au sud, par la zone de santé de Nundu (Village Kamba, communément appelé MAKOBOLA)

    - A l'Est par le Lac Tanganyika, un lac le plus poissonneux en RDC, voire en Afrique

    - A l'ouest par la Zone de santé de Haut plateau d'Uvira/Bijombo (Chaîne de mont Mitumba)

    Elle a une superficie de 1036 Km, et généralement accessible par la grande route nationale (RN 5).

    Elle est codifiée sous le numéro SK UVI 06040304.

    Elle compte à son sein un nombre total de 51 établissements de soins.

    La gestion quotidienne de la zone est assurée par un comité de gestion constitué de 3 grandes équipes de gestion, à savoir :

    - Equipe cadres de BCZS

    - Equipe technique BCZS

    - Equipe d'appui BCZS

    Au sein de la zone santé d'Uvira, il y a 21 CODESA fonctionnels, composés de 10 à 30 membres chacun, communément appelés les Relais Communautaires (ReCo).

    La Zone de Santé d'Uvira se retrouve dans le district sanitaire du Sud- Sud qui compte au total 9 Zones de santé, dont 4 Zones de santé en territoire d'Uvira, 4 autres Zones de Santé dans le territoire de Fizi et une autre zone de santé dans le territoire de Mwenga.

    Elle dispose : - 1 Hôpital Général de Référence (HGR)

    - 3 Centres Hospitaliers (CH de la 8eme CEPAC, CH de MAKOBOLA, CH Méthodiste Unie),

    - 5 Centres de Santé de Référence (CSR Kavimvira, CSR Mulongwe, CSR KABINDULA/MKC, CSR Kalundu, CSR Mulongwe)

    - 21 Centres de Santé.

    Programme de lutte contre le VIH/Sida dans la Zone de santé d'Uvira

    Au sein de la zone de santé d'Uvira il y a de différentes structures qui offrent les soins et services en faveur de personnes séropositives, il s'agit de, et pour :

    v La prise en charge en IST (Infection Sexuellement Transmissible) : 21

    Les Centres de dépistage volontaire : 2

    v Les Centres de dépistage communautaire : 1

    v Le Service PTME (Protection Transmission Mère et Enfant) : 7

    v Les Centres de prise en charge psychosociale : 2

    v Les Centres de prise en charge en infection opportuniste : 4

    v Les centres de traitement sous ARV (Antirétroviral) : 4

    Source : Rapport BCZS-Uvira, 2009.

    1.1.2. Aspects socio- économiques et démographiques (Agriculture, pêche et élevage)

    L'aire géographique constituant la zone de santé d'Uvira, faisant partie de la zone administrative du territoire d'Uvira, entité dans laquelle nous avons mené nos investigations compte  23 1379 habitants. (Rapport BCZS-Uvira, 2009).

    La population actuelle d'Uvira est hétérogène, mais la majorité est constituée des Bavira, des Bafuliru, d'autres tribus originaires de la province du Sud-Kivu et de tout l'ensemble du pays, dont des Babebes, des bashis, des Baregas, etc. sont minoritaires.

    En ce qui concerne les activités socio-économiques de la population, la grande partie de la population vit des activités agricoles, des petits commerces, de l'élevage ainsi que de la pêche.

    Cependant, la situation sociale de la population reste préoccupante : pas de salaire digne des agents de la fonction publique, infrastructures de base délabrées,...

    Le coût de vie est insoutenable, car la grande partie de famille ou ménage vit avec moins de 2 dollars américains par jour. (PAIDECO/CTB-Uvira, 2010)

    L'agriculture est l'activité principale de la population en Territoire d'Uvira. Celle-ci se rend en dehors de la Cité, spécialement en groupement de Kijaga, Kalungwe, Kitundu, Kabindula, Katala, Kagando et Muhungu où elle a des champs. L'agriculture vivrière constitue le monopole de cette activité agricole. A côté de l'agriculture, s'aligne un élevage extensif de boeufs, porcs, chèvres et de la volaille. Le petit et grand commerce occupe aussi une portion importante de la population. La vente des produits agricoles et des produits de premières nécessités en provenance de Bukavu, Burundi, Tanzanie et Zambie constitue le circuit commercial de la population en Cité d'Uvira et de ses environs.

    Sa position géo stratégique en face de la capitale d'un pays voisin, Bujumbura/Burundi est un indicateur favorable de déclenchement du processus de développement. Le territoire d'Uvira est un centre de négoce, une forte densité démographique, les crêtes du langage militaire et source de la propagation des rumeurs, l'insécurité permanente à cause de la psychose de la guerre et l'instabilité socio-économique, déplacement de la population.

    1.1.3. Situation sanito-nutritionnelle et habitude alimentaire de la population de la zone de santé d'Uvira

    La Zone de Santé d'Uvira se retrouve dans le district sanitaire du Sud- Sud qui compte au total 9 Zones de santé dont 4 Zones de santé en territoire d'Uvira, 4 autres Zones de Santé dans le territoire de Fizi et une autre zone de santé dans le territoire de Mwenga. (PAIDECO/CTB-Uvira, Op. Cit.).

    Elle dispose : - 1 Hôpital Général de Référence (HGR)

    - 3 Centres Hospitaliers (CH de la 8eme CEPAC, CH de MAKOBOLA, CH Méthodiste Uni).

    - 5 Centres de Santé de Référence (CSR Kavimvira, CSR Mulongwe, CSR KABINDULA/MKC, CSR Kalundu, CSR Mulongwe,)

    - 21 Centres de Santé.

    Actuellement, la population du globe terrestre augmente de plus en plus et est passée à 5.6 Milliards déjà en l'an 1996 d'habitants alors que la superficie du globe sans les mers et océans ; est de 149 millions de Km.

    Ce qui revient à la densité de 33 à 34 habitants/Km, (Patrick MZE S., 2009).

    De cette superficie mondiale, seulement 9 à 10% sont en culture ; c'est-à-dire 1,35 à 1.4 milliards d'hectares.

    Donc un ha de terrain arable cultivé sert à la nutrition d'origine végétale de 3 habitants du globe. (Patrick MZE S., Op Cit.)

    Il précise que 70% des produits alimentaires dans le monde entiers sont d'origine végétale ; et que chaque habitant a besoin de 2500-3000 Kilocalories par jour.

    Le droit à l'alimentation est un droit humain. Reconnu aujourd'hui au niveau national, régional et international, il est universel et appartient à chaque personne et groupe humain.

    Pourtant, actuellement 852 millions des personnes sont gravement, et permanence, sous-alimentées dans le monde dont 815 millions dans les pays en développement, 22 millions dans les pays en transition et neuf millions dans les pays industrialisés. (FAO citée par Christophe GOLAY et alii, 2006).

    Selon ACF-USA RD Congo (2001) l'état nutritionnel se définit comme étant une adaptation constante, une résultante de trois facteurs fondamentaux qui sont : la Consommation alimentaire, les besoin physiologiques et les dépenses énergétiques.

    En effet, la notion des besoins énergétiques correspond aux différents dépenses de l'organisme, dont :

    v le métabolisme de base

    v la thermorégulation

    v la croissance

    v l'activité physique

    v l'allaitement et la grossesse (état physiologique)

    v l'état pathologique

    Tandis que la nutrition, est l'ensemble de processus d'absorption et d'utilisation d'aliments indispensables à l'organisme pour assurer son entretien et ses besoins en énergie.

    Toute fois, la notion de nutrition comprend l'alimentation mais les deux concepts ne sont pas synonymes, car l'alimentation c'est une action de nourrir ou de se nourrir.

    Et les nutriments représentent les subsistances utiles et assimilables fournis à notre organisme à la suite de la digestion des aliments.

    Pour apprécier l'état nutritionnel de la population dans une communauté, d'après Robert KASANGU (Op. Cit.), il existe 2 méthodes, à savoir : la méthode d'enquête sur la consommation alimentaire, qui malheureusement exige beaucoup de ressources et beaucoup de temps.

    Le traitement de données consiste à passer dans des ménages avec un questionnaire pour savoir ce qu'on a consommé 3 jours de suite. A partir de ces données recueillies, on va évaluer l'apport des aliments consommés.

    Et l'autre, c'est la méthode clinique : elle est permet de voir directement l'impact nutritionnel sur l'individu, on prélève des paramètres suivant :

    v Niveau d'individu (Ici on voit la personne physique avec ses paramètres)

    - L'Indice poids/Taille ou le rapport poids/taille, permet d'identifier la malnutrition

    - L'Indice poids/ âge

    v Niveau Communautaire : Selon la population qui est ciblée par l'enquête, on essaie de calculer le taux ou le pourcentage si on a par exemple : -10% c'est un déjà un problème nutritionnel à la communauté.

    En ce qui concerne les habitudes alimentaires dans la région, comme l'a affirmé Placide BWIJA M (Op. Cit.), les principaux éléments des régimes alimentaires de la population de la plaine de la Ruzizi en particulier et celles du territoire d'Uvira en général, sont les tubercules et racines féculentes. Leur teneur en protéines est moins élevé (Manioc 5%).

    La où les tubercules sont présent en grande quantité dans les régimes alimentaires, il y a couverture pour apports énergétiques moyens, par contre, les apports protidiques sont généralement déficitaires. (H. I. Vis Cité par Placide BWIJA, Op Cit). On observe souvent, le cas de déficience des protéines animales et des lipides dans la ration alimentaire des populations de la zone.

    Les cas de la malnutrition protéique sont manifestés surtout chez les nourrissons, les femmes enceintes et les femmes allaitantes.

    Pour certaines cultures, la viande de poule et les oeufs font l'objet des tabous alimentaires chez certaines femmes mariées. Il est aussi de constater que la pâte de manioc accompagnée du lait, de la viande cèdent la place aux patates douce avec les haricots.

    La consommation alimentaire de certains produits d'origine animale connaît une régression progressive tandis que pour les produits d'origine agro-alimentaire, il n'y a pas assez d'interdit qui les frappent. Raison pour laquelle nous soutenons la cause d'intégrer dans les habitudes alimentaires des PVV un produit d'origine végétale capable de les maintenir en bonne santé.

    Connaissant, que l'ignorance de l'influence des apports alimentaires de la ration sur la sous alimentation et les maladies ne garantissent pas la bonne répartition familiale de nourriture, beaucoup d'habitudes alimentaires négativistes peuvent favoriser l'incidence de la malnutrition si aucune action d'éducation alimentaire appliquées n'est assurée.

    1.2. Cadre théorique sur l'arbuste tonifiant Moringa oleifera

    1.2.1. Présentation sommaire de Moringa oleifera

    1.2.1.1. Classification classique  

    Règne : Plantae

    Sous-règne : Tracheobionta

    Division : Magnoliopyte

    Classe : Magnoliopsida

    Ordre : Capparales

    Famille : Moringaceae

    Genre : Moringa

    1.2.1.2. L'arbre dans le contexte mondial

    Il est originaire d'Arabie et du nord de l' Inde et est maintenant acclimatée dans presque toutes les régions tropicales, elle résiste bien à la sécheresse et à une croissance rapide. C'est un arbuste de 4 à 6m de hauteur, il peut atteindre 10m de hauteur.

    « Moringa » vient du malayalam muringa. La plupart des langues utilisent un dérivé phonétique de ce mot pour désigner la plante(Arbuste).

    Ci dessous, il est entendu que le mot Moringa se rapporte à l'espèce Moringa oleifera sauf précision contraire.

    On le trouve dans les champs et les jardins des régions tropicales en Afrique de l'Ouest et en Asie. Ce petit arbre à croissance rapide garde ses feuilles toute l'année. Il aime le soleil mais craint les sols trop humides.

    Ses feuilles, ses fleurs et ses jeunes fruits qui renferment 5 à 10 % de protéines se mangent comme légumes. Les feuilles contiennent des sels minéraux, du calcium, du fer, du potassium, du magnésium et des vitamines (A, B, C, E). Les graines pilées sont utilisées depuis très longtemps le long du Nil pour purifier l'eau.

    Plusieurs parties de l'arbre sont utilisées dans la pharmacopée traditionnelle pour soigner le scorbut, les maladies de peau, les rhumatismes, les ulcères, la syphilis, etc.

    Le Moringa oleifera (arbre de vie) est un cocktail d'oligoéléments.

    Parmi les 13 espèces connues, le Moringa oleifera est particulièrement facile à multiplier et sa croissance est très rapide. Les nombreuses utilisations économiques du Moringa oleifera et la facilité de sa propagation ont suscité un intérêt international grandissant pour cet arbre originaire d'Inde que l'on trouve dans la plupart des pays tropicaux (Afrique, Asie, Amériques).

    Le Moringa est d'abord une plante vivrière : en Inde, le Moringa oleifera est cultivé pour la production de ses fruits, qui sont mangés cuits et exportés frais ou en conserve. Au Sahel, les feuilles de Moringa oleifera sont consommées comme légume et celles de Moringa stenopetala constituent le repas de base du peuple Konso en Ethiopie.

    Des analyses nutritionnelles ont montré que les feuilles de Moringa oleifera sont plus riches en vitamines, minéraux et protéines que la plupart des légumes. Beaucoup de programmes utilisent les feuilles de Moringa oleifera contre la malnutrition et ses maladies associées (cécité, etc.).

    1.2.1.3. L'arbre à usages multiples

    La tradition indienne de l'Ayurveda indiquait que les feuilles du Moringa guérissaient plus de 300 maladies.

    En Inde, le Moringa est une plante vivrière cultivée pour ses fruits, qui sont mangés cuits et exportés frais ou en conserve. Au Sahel, les feuilles de Moringa oleifera sont consommées comme légumes et celles de Moringa stenopetala constituent le repas de base du peuple Konso en Éthiopie.

    Des analyses nutritionnelles ont montré que les feuilles de Moringa oleifera sont plus riches en vitamines, minéraux et protéines que la plupart des légumes.

    Elles peuvent constituer un aliment complet puisqu'elles contiennent deux fois plus de protéines et de calcium que le lait, autant de potassium que la banane, autant de vitamine A que la carotte, autant de fer que la viande de boeuf ou les lentilles et deux fois plus de vitamine C qu'une orange. Beaucoup de programmes utilisent les feuilles de Moringa oleifera contre la malnutrition et ses maladies associées ( cécité, etc.).

    Les graines de Moringa contiennent un polyélectrolyte cationique qui a montré son efficacité dans le traitement des eaux (élimination de la turbidité), en remplacement du sulfate d'alumine ou d'autres floculant. L'avantage de l'utilisation de ces graines est double :

    · substitution de floculant importé par un produit local facilement accessible permettant une économie importante de devises pour les pays du Sud,

    · ce floculant, contrairement au sulfate d'alumine, est totalement biodégradable.

    On peut également extraire de ses graines une huile alimentaire intéressante, notamment en Afrique où beaucoup de pays manquent d'huiles alimentaires, et une matière première intéressante pour l'industrie cosmétique ( savon, parfum).

    Une utilisation mixte du Moringa, pour la production d'huile et d'agent floculant, est possible car le tourteau issu de l'extraction d'huile conserve ses capacités floculantes.

    Ses racines servent à produire un condiment alimentaire.

    D'autres applications potentielles du Moringa, comme son utilisation dans l'alimentation animale, comme hormone de croissance végétale, comme engrais vert, en phytopharmacie ou comme pâte à papier font l'objet de recherches nombreuses.

    1.2. 1.4. Culture

    Le Moringa peut se trouver dans des zones très arides comme le Sahara, mais il aime également Les climats semi-tropicaux humides. Sa racine tubéreuse lui permet de se passer d'eau pendant plusieurs mois. Son nom sénégalais "Nébédaye", et son nom français de "Néverdier" viendraient de l'anglais "Never die": lorsqu'on le coupe ou que des jeunes pousses sont brûlées par le soleil, il repousse aussitôt avec les premières pluies. Il peut se planter par semis, en repiquage ou en plein champ, ou par boutures.

    On peut le cultiver de façon extensive pour une production de graines (semences ou production d'huile) ou de façon intensive irriguée pour une production optimale de feuilles (très nutritives) avec une récolte toutes les 6 semaines! C'est un arbre à croissance très rapide, jusqu'à 1 mètre par mois! Facile à planter, "l'Ananambo", très répandu dans cinq des six provinces de Madagascar ( Fianarantsoa, Tuléar, Mahjunga, Diego-Suarez et Tamatave), se plante par bouture. Son reboisement en masse contribue à la préservation de l'environnement et cet arbre se révèle un pare-feu efficace.

    1.2.1.5. Production

    Plusieurs organismes ont isolé la protéine active du floculant de Moringa pour faciliter son utilisation dans les usines de traitement des eaux mais aussi pour l' aquaculture d' algues, les usines de pâte à papier, les caves viticoles ou le secteur minier. La production et l'utilisation du Moringa dans des conditions économiques réelles sont en train d'être mise au point. Elle a démarrée la promotion de cette plante en 2002, son expérimentation agronomique en 2004 et sa vulgarisation depuis 2005, avec l'appui de la communauté de la recherche scientifique.

    Par ces actions, elle répondait parfaitement aux dispositions du « Cadre Stratégique et Plan d'action de l'OMS AFRO relatifs au renforcement des capacités locales de production en faveur de la médecine traditionnelle dans la région africaine 2006-2010 » et aux recommandations de « l'atelier de renforcement des capacités des Tradipraticiens de santé en matière de culture, de récolte, de conservation et de transformation des plantes médicinales », organisé en décembre 2006 par la plate forme Associative Espace Créateurs, sous le patronage du ministère de la santé et population, en partenariat avec le Bureau de l'OMS Congo. Cet atelier recommandait particulièrement aux organisations d'appui et d'accompagnement des acteurs du secteur de la médecine traditionnelle, à adopter une politique de culture à grande échelle notamment des plantes médicinales usuelles. Et c'est bien le cas ici avec le Moringa Oleifera.

    Ainsi, la remise des équipements modernes d'une valeur de 21 900 000 CFA aux 13 groupements maraîchers basés à Loua, à une dizaine de km de Brazzaville Sud et à 4 autres basés à Odziba, à 100 km de Brazzaville Nord, marque pour ainsi dire, en phase pilote, le coup d'envoi de la production puis de la mise en marché de 3 tonnes de feuilles fraîches brut de Moringa environ toutes les 6 semaines.

    Ce matériel végétal on l'objet d'une transformation, dans le cadre de la fabrication de la poudre de feuilles de Moringa.

    L'organisation Santé & Nature au Congo Brazzaville on essayé cette poudre à la supplémentation nutritionnelle notamment pour les enfants malnutries, des mères qui allaitent et qui souffrent de l'anémie ainsi que les personnes qui vivent avec le VIH, dans le cadre d'un projet d'étude de l'impact de la supplémentation au Moringa Oléifera sur le statut nutritionnel des personnes infectées par le VIH dont les résultats ont été probants. ( www.moringanews/org )

    1. 2 .2. Témoignage sur les vertus de la plante Tonifiante à l'occurrence Moringa selon certains auteurs

    Isabelle LINGER (2007), il dit que "La Moringa, c'est notre nouvel arbre de vie" pour des séropositifs béninois.

    Nicolas AHOUANSOU, président d'une association béninoise de séropositifs de la ville de Comè, à l'ouest de Cotonou, Il ajoute en précisant que Moringa c'est arbre enthousiaste, en évoquant les nouvelles possibilités en termes de revenus et de nutrition de cette plante. ( www.moringanews/org).

    "Je n'avais jamais planté un arbre de ma vie, mais pour beaucoup d'entre nous, rejetés ou ayant perdu une activité professionnelle par manque de force, cette culture nous redonne espoir et dignité", explique ce commerçant sexagénaire, dirigeant l'association APEVIVIS. ( www.moringanews/org).

    En 2005, dans les régions d'Ouidah (40 km à l'ouest de Cotonou) et Comè (70 km à l'ouest) un projet a été lancé par Médecins du Monde (MDM), qui s'investit dans la lutte contre le VIH-sida, est basé sur les qualités nutritionnelles de la Moringa Oleifera, un arbre originaire d'Inde et présent en zone tropicale en Asie, en Amérique du Sud et en Afrique.

    "La lutte contre le VIH comporte bien sûr un volet nutritionnel", rappelle Lise ADJAHI POURTEAU ( www.moringanes.org ), coordinatrice de MDM au Bénin, "car souvent le fait que les patients commencent à prendre des antirétroviraux (ARV) alors qu'ils sont en carence nutritionnelle peut compromettre le traitement». Et nous c'est la raison pour laquelle, nous suggérons aux différents acteurs intervenants dans ce secteur ou thématique dans la zone de santé d'Uvira de songer à intégrer l'aspect de prise en charge nutritionnelle longtemps négligé.

    "La Moringa Oleifera est un arbre dont ses vertus nutritionnelles, médicinales et agropastorales sont connues mais étaient sous-utilisées, où il servait essentiellement de haies", ajoute-t-elle. Comme on peut l'observe encore ici chez nous à dans le territoire administratif d'Uvira en générale et en particulier dans la zone de santé d'Uvira.

    «Nous avons voulu responsabiliser les associations de personnes vivant avec le VIH en leur permettant de produire elles-mêmes des aliments dont elles auront besoin».

    Sur un terrain de la commune de Kpomassé, à 35 km de Comè, des membres de l'association surveillent attentivement l'évolution de cet arbre résistant à la sécheresse et à croissance rapide.

    «C'est une plante magnifique», explique Monsieur Valérie, ( www.moringanews.org) une de cultivatrices, âgée de 33 ans. «Avec les ARV, on reprend des forces mais beaucoup d'entre nous ont perdu tout travail et passent leur temps à courir après l'argent pour manger», dit-elle. «Cultiver nous rend plus indépendants et puis on peut tout manger dans cet arbre, des racines aux feuilles en passant par les fleurs».

    «Tout est bon dans cet arbre dont les vertus étaient connues des anciens», assure pour sa part KENDOUROU Avlessi.( www.moringanews.org) , médecin traditionnel à Comè.

    Les feuilles de Moringa sont plus riches en vitamines, minéraux et protéines que la plupart des légumes, soulignent notamment les spécialistes de cet arbre, qui fait l'objet d'un intérêt international croissant, comme en témoigne sur le site Internet du réseau Moringanews.

    Dans un pays où la majorité de la population est pauvre comme le notre, les acteurs impliqués dans le programme et la thématique de lutte contre le VIH-sida doit rappelle régulièrement aux PVV que l'évolution de la maladie dépend aussi de l'alimentation de la personne atteinte qui doit être «équilibrée et suffisante».

    Il recommande les aliments énergétiques (huiles, manioc, banane plantain, mil, miel, igname, riz, sucre, maïs), "protecteurs" (banane douce, ananas, orange, eau potable, carottes, tomates, gombo et mangues) et «constructeur» (sésame, oeuf, haricot, arachide, viande, poisson).

    Il déconseille en revanche aux séropositifs de consommer des aliments trop épicés ou acides, de l'alcool, du tabac, des boissons gazeuses ou trop sucrées.

    Pour ce qui est de la Moringa, MDM compte évaluer dans un second temps son impact en terme de récupération pondérale, voire biologique et immunitaire.

    En attendant, M. AHOUANSOU se prend à rêver: «ce qu'il faudrait, c'est qu'un jour prochain, chacun d'entre nous ait sa petite parcelle de Moringa». Idée dont nous soutenons et que les structures de prise en charge de PVV sous diverses formes doivent promouvoir dans leurs actions au quotidien.

    D'après Ouédraogo SIDONIE et Simone ZOUNDONI respectivement responsable Qualité-nutrition et enfin Officier de l'ordre national et présidente déléguée général de SODEPAL dans leurs études menées sur la valorisation de poudre des feuilles Moringa ont relevés les informations suivantes (SODEPAL, www.moringanews.org) , ils présentent les avantages de Moringa ci-dessous.

    1.2.2. 1. Les avantages du Moringa

    · Les fruits renferment des pois qui entrent dans la préparation de mets délicieux comme des légumes secs ;

    · c'est un précieux allié dans la lutte contre la malnutrition ;

    · les feuilles de Moringa oleifera, sont riches en protéines, vitamines et minéraux. L'arbre est facile à multiplier et a une croissance rapide.

    · Les feuilles peuvent être cuites comme épinards et préparées en sauce. Elles sont largement commercialisées et sont d'un intérêt économique très important.

    · Les feuilles et les gousses du Moringa Oleifera sont d'une valeur nutritive extrêmement importante pour les personnes de tous les âges.

    · Pour les enfants de 1 à 3 ans, une consommation de 100g de feuilles fraîches procure à peu près à 50% des besoins journaliers en calcium, fer, protéines et un tiers des besoins en potassium et des acides aminés essentiels. Elles ont aussi une haute teneur en complexe B et en cuivre.

    · 20 grammes de feuilles fraîches du Moringa suffisent à eux seuls pour couvrir les besoins journaliers de l'enfant en vitamines A et C.
    Pour les femmes en état de grossesse ou qui allaitent les feuilles du Moringa peuvent jouer un grand rôle dans la santé de la mère et du foetus ainsi que du nourrisson.


    Il est intéressant d'ajouter des feuilles de Moringa à l'alimentation des enfants malnutris. La grande teneur en fer, protéine, cuivre, en diverses vitamines et acides aminés essentiels des feuilles du Moringa, font d'elles un complément nutritionnel bien indiqué.

    · Pendant la grossesse et les mois d'allaitement, la femme est très vulnérable aux carences nutritionnelles. Si, pendant ce temps, elle consomme six cuillerées de poudre de feuilles par jour, elle bénéficiera aussi d'un important apport nutritionnel et d'une bonne couverture sanitaire.

    · Toute fois des précautions de production doivent accompagner la production de la poudre.

    Composition moyenne de la poudre de feuille sèche de Moringa

    Le tableau ci-après renseigne sur la composition des feuilles de Moringa et leur taux de couverture des besoins journaliers.

    Eléments

    Valeur Moyenne

    (pour 100g)

    Valeur Moyenne

    (pour 30g)

    Protéines (g)

    26

    7,8

    Minéraux (g)

    10

    3,0

    Lipides (g)

    7,3

    2,2

    Glucides (g)

    34

    10,3

    Fibres (g)

    9,2

    2,8

    Calcium (mg)

    1732

    519

    Cuivre (mg)

    0,86

    0,3

    Fer (mg)

    25

    7,5

    Potassium (mg)

    1246

    374

    Magnésium (mg)

    380

    114

    Phosphore (mg)

    241

    72,2

    Manganèse (mg)

    7,5

    2,3

    Zinc (mg)

    2,3

    0,7

    Vitamine A (UI)

    14058

    4217

    Vitamine C (mg)

    19

    5,7

                                 

    Source : Michael C. Latham, La nutrition dans les pays en développement, FAO, 2001.

    Il est facile à cultiver, résiste à la sécheresse et produit des feuilles en abondance. Les récoltes ont lieu huit fois par an puis suit la transformation, manuelle (au mortier et pilon) ou mécanique (au moulin).

    Les graines servent à purifier l'eau dans les zones rurales et de l'extraction d'huile. La poudre des feuilles conditionnée en pots de plastique visée, elle peut être vendue directement sur les marchés ruraux, dans les pharmacies ou boutiques de diététique.

    Aussi la consommation des ses feuilles constitue une source de renforcement du système immunitaire aux sidéens(PVV). ( www.moringanews.org )

    1.2.2. 2. Précaution à prendre lors de la préparation

    On peut facilement préparer une farine de feuilles en les séchant, les pilant, puis en les tamisant. Cependant, il faut sécher les feuilles à l'abri du soleil (à l'intérieur de la maison de préférence), car la vitamine A est détruite par les rayons solaires. La poudre, aussi, doit être conservée à l'abri du soleil ; de préférence dans un récipient en plastique bien fermé. Il est estimé que les feuilles conserveront entre 50 et 70% de leur teneur en vitamine A si elles sont séchées à l'abri du soleil, et seulement 20 à 40% si elles sont séchées au soleil. Pour un enfant de 1 à 3 ans, une cuillerée (pleine) qui contient 8 grammes de poudre satisfera 14% de ses besoins en protéines, 40% de ses besoins en calcium, 23% de ses besoins en fer et presque en vitamine A.
    Si un enfant de 1 à 3 ans consomme une cuillerée de cette poudre trois fois par jour, il bénéficiera d'un important apport nutritionnel et d'une bonne protection contre la malnutrition et certaines maladies.

    Nous sommes d'avis également de Mr. Hans-Martin HIRT et alii (2006), qui a travers leurs études dans le livre de ressources pour guérisseurs et médecin traitant les patients atteint du Sida, ils affirment que beaucoup des patients atteint du VIH/Sida ont déjà considérablement amélioré leur vie en utilisant rationnellement des plantes disponible au niveau locale, et en fabriquant des médicament à des prix extrêmement accessible. Ainsi ils ne sont pas dépendant de la générosité d'autorités ou des organisations extérieures. Cela, signifie que les PVV peuvent être des producteurs des produits non seulement alimentaires à travers les plantes mais aussi des produits pharmaceutiques utiles pour leur état de santé.

    En RD Congo, l'introduction de la nouvelle approche du traitement de la malnutrition igue sévère dans le cadre du protocole national de la prise en charge communautaire (PCCMA en sigle), cette approche vise à promouvoir le traitement le plus adapté possible à la condition du patient. En absence de la crise alimentaire, la majorité des cas de malnutrition aigue sévère seront trait en ambulatoire au niveau des centres de santé, si les activités de dépistage précoce et de mobilisation communautaire sont bien menées. Quand les patients ne sont pas hospitalisés, ils ont moindre risque d'être exposés aux infections nosocomiales et pourtant ils ont moindre risque de décès. (UNICEF et ACF-RDC ,2008).

    Au Bas-Congo déjà en RD Congo, le Moringa redonne espoir aux paysans, Comme Dieudonné MWAKA DIMBI ( www.Syfiagrandslacs.org) l'affirme en disant que des terres surexploitées de la province du Bas-Congo reprennent vie depuis l'introduction du Moringa, une plante aux multiples vertus et usages. Des agriculteurs, qui avaient abandonné leurs champs, commencent à nouveau les cultiver. D'autres habitants se servent de cet arbuste miracle pour soigner divers maux.

    Ces trois dernières années, le Moringa oleifera est devenu l'objet de toutes les convoitises à Matadi, chef-lieu du Bas-Congo, au sud-ouest de Kinshasa, et dans les autres centres urbains et villages de la province. Agriculteurs, opérateurs économiques, malades... Tout le monde se l'arrache. "En plus de ses vertus thérapeutiques, cette plante est un fertilisant de très haute qualité", explique William MPANZU MBONZA dans l'article de Dieudonné MWAKA DIMBI., (Op cit.)

    Souvent appelée simplement Moringa, cette plante d'origine indienne s'acclimate dans presque toutes les régions tropicales. Selon les agronomes de l'Institut national d'études et recherches agronomiques, Moringa oleifera est un arbuste à croissance rapide qui se développe en trois mois environ. Il transforme les sols, améliore leur fertilité. Ils peuvent alors recevoir toutes sortes de cultures. "Pour une bonne germination, cet arbuste a seulement besoin de sarclage. Il pousse n'importe où, sur des sols sablonneux comme argileux", François NTEDIKA Cité par Dieudonné MWAKA DIMBI. (Op. cit., www.Syfiagrandslacs.org)

    Grace au Moringa on fait retour aux champs abandonnés, il y a quelque temps.
    Au Bas-Congo, où le sol, surexploité, s'est appauvri, le Moringa est une aubaine pour les agriculteurs. Depuis trois ans qu'ils le font pousser dans leurs champs, ils ne tarissent pas d'éloges. «Grâce au Moringa que j'ai introduit dans mes plantations au début de la saison culturale 2008, ma production a triplé en 2009», témoigne Dauphin BULUGI, un grand planteur de la forêt du Mayumbe cité par Dieudonné MWAKA DIMBI. (Op. Cit., www.Syfiagrandslacs.org).

    Encouragés par ces bons résultats, les services du CEPRODER, qui vulgarisent sa culture, sont aujourd'hui débordés par les demandes des agriculteurs. "C'est une chance pour nous qui éprouvions d'énormes difficultés pour trouver un lopin de terre arable. Nous allions chercher plus loin vers Pop kabaka, en province voisine de Bandundu", affirme, tout content, Isidore NZALAMPANGI, de Benga, au Bas-Congo. Ce paysan s'approvisionne dorénavant tous les mois à Matadi en semences de Moringa qu'il cultive, dit-il, dans tous ses champs au sol sablonneux.

    Dans les villages où l'agriculture reste la principale ressource, des agriculteurs établissent des pépinières pour vendre des plants. "C'est un bon business", affirme Isidore N. La plantule achetée 200 FC (0,2 $) à Matadi est revendue 450 FC (0,5 $) à l'intérieur de la province. On assiste dès lors au retour des gens dans les campagnes qu'ils avaient fuies à cause de l'appauvrissement des sols. Même des jeunes qui croyaient trouver mieux en ville ont renoué avec les travaux champêtres. www.syfiagrandlacs.org

    Antibiotique, antipaludéen, antimicrobien...

    Pour élargir son réseau de multiplication des semences, le 5 décembre, à l'occasion de la Journée annuelle de l'arbre, le Comité de pilotage du projet Moringa/Bas-Congo (CPPM/BC) distribue aux agriculteurs des plantules issues de son vaste champ expérimental de Mpozo, à l'entrée de Matadi. "À la suite de la forte demande, nous envisageons de créer d'autres champs analogues à travers tous les districts, villes, cités et grandes agglomérations du Bas-Congo", annonce un responsable du CPPM/BC. Selon la tradition indienne, les feuilles du Moringa soigneraient plus de 300 maladies. Médecin dans la zone de santé de Seke-Banza (Bas-Congo), le docteur BAKABANA affirme que, dans la province, cette plante est utilisée comme antibiotique, antipaludéen, anti-inflammatoire et antimicrobien. Des chercheurs de l'Université de Kinshasa estiment qu'elle corrigerait aussi des troubles de la vue. À Matadi, Joseph BALA, un sexagénaire, déclare, lui, avoir guéri de ses maux de gorge récurrents "en faisant tout simplement de cette plante son thé quotidien. (Dieudonné MWAKA DIMBI. Op. Cit.).

    Le Moringa est enfin une plante capable d'offrir à la société humaine de la force, du tonus à travers ses substances. C'est une plante qui tonifie, elle est capable de rendre plus vigoureux. Elle donne de la force physique.

    1. 2. 3. La Sécurité alimentaire et le VIH/Sida

    1.2.3.1. La sécurité alimentaire

    La sécurité alimentaire est un concept générique qui regorge l'ensemble des situations où des populations souffrent ou risquent de souffrir des manifestations de la faim. C'est-à-dire des diverses formes de malnutrition est de la famine. Gérard AZOULAY et Alii, (1993)

    La sécurité alimentaire se définit comme l'accès de tous les hommes, quelle que soit leur activité ou leur inactivité, à une nourriture suffisante en quantité et en qualité, qui puisse leur permettre de mener une vie saine et active. Cette nourriture doit en plus, répondre aux quatre attributs suivants : disponible physiquement, accessible économiquement, saine biologiquement et accepté dans les habitudes alimentaires du milieu (Module de formation des agronomes de terrain sur l'approche CEP (Champs Ecole Paysans), AFRICAIRE/Projet TUJENGE JAMII-USAID/2009).

    Le terme de la sécurité alimentaire peut être reparti en composantes principales, à savoir :

    - Disponibilité d'aliments

    - Accessibilité aux aliments

    - Qualité et valeur nutritionnelle des aliments

    - Stabilités de la provision des aliments

    A ceci s'ajoute une autre composante complémentaire qui est la bonne gouvernance économique et sociale.

    1.2.3.1.1. La disponibilité des aliments

    Il est essentiel que les populations disposent d'une quantité d'aliments suffisante pour leur survie. Bien souvent, la population a l'habitude de pratiquer les cultures vivrières destinées à l'alimentation humaine et très rare pour l'alimentation des animaux. Et il est fréquent de voir, là où il n' y a pas assez de nourriture, celle-ci doit être importée c'est le cas pour le PVV d'Uvira, car les vivres sont importés de loin de 'étranger par l'agence de Nations-Unies PAM et ses partenaires d'exécution pour venir assister le PVV au moment où on devrait localement appuyer la population locale pour produire assez de nourriture, car nous observons que cette situation de dépendance alimentaire dont les ONG et agences de Nations Unies sont en train de mettre ces PVV dans le risque de compromettre leur avenir.

    Nous sommes d'avis de Dr. RUVIMBO MABEZA C, qui pense et affirme que des nombreuses études ont déjà été menée en Afrique sub-saharienne et toutes ont révélé que la croissance du secteur agricole a un plus grand impact dans la réduction de la pauvreté et de la faim que la croissance urbaine et industrielle. (TEAR FUND, Pas à Pas, Op Cit.).

    1.2.3.1.2. L'accessibilité aux aliments

    Parfois, certaines personnes n'ont pas accès facile aux aliments, même lorsqu'ils sont disponibles au niveau local, c'est le cas de certains PVV, les résultats de la présente étude l'ont démontrés.

    C'est essentiellement un problème pour les ménages pauvres qui n'ont pas accès à certaines ressources. L'accessibilité aux aliments présente deux aspects importants :

    v Accès économique : ici les gens doivent avoir de l'argent pour acheter des aliments et intrants agricoles. Les prix alimentaires ont également un impact sur la capacité de population à acheter des aliments. Ces prix subissent l'influence des facteurs locaux et mondiaux, y compris l'impact de sècheresse sur les récoltes pour certaines zones du monde, des politiques gouvernementale dans d'autres pays.

    v Accès physique : parfois, les gens vivent loin de marché ou l'insécurité peut les empêcher de se déplacer. Ils n'ont pas forcement accès aux moyens de transport ou alors il peut y avoir des obstacles physiques, comme des routes en mauvais état, un pont détruit ou une route emportée par une crue de rivière

    1.2.3.1.3. La Qualité et la valeur nutritionnelle des aliments

    Les aliments doivent être sains à manger et de bonne qualité nutritionnelle. Une bonne nutrition est importante pour la croissance et la santé. Si un individu a accès à une quantité suffisante de qualité, et d'eau propre à l'assainissement et aux soins les besoins fondamentaux de son corps seront satisfaits. Une bonne nutrition est particulièrement important pour le PVV, pourtant la faim et la malnutrition tuent de millions d'entre eux tous les ans. Dans ce contexte, les programmes d'assistance alimentaire pour ces PVV et la distribution alimentaire ciblée constituent un aspect important de toute réponse.

    1.2.3.1.4. La Stabilité de la provision des aliments

    Les ménages des PVV et les autres familles des personnes indemnes de VIH/Sida doivent avoir accès aux aliments à tout moment, frais ou stockés. Toutefois, certaines situations empêchent parfois cela, entre autres :

    - les chocs externes : la sècheresse, les innovations les conflits armés ou la mauvaise gouvernance politique et économiques.

    - les chocs internes : la perte de revenu ou la maladie, voire même la pandémie elle-même du VIH/sida.

    Pour que ces 4 composantes puissent être pris en compte certains problèmes importants entrave souvent son accomplissement, d'où la nécessité d'ajouter la 5ème composante dont de la bonne gouvernance comme facteur clé à prendre en compte.

    1.2.3.1.5. La Bonne gouvernance politique, économique et sociale

    Des nombreuses organisations ont désormais inclus à leur plaidoyer pour une bonne gouvernance le droit de l'individu ou de l'homme à l'alimentation. Cela peut impliquer :

    - De garantir une bonne planification est une bonne programmation de la sécurité alimentaire

    - D'aider les populations les plus démunies après de choc comme les hausses de prix ou les mauvaises récoltes

    - De s'assurer que les aliments ne sont pas utilisés comme les armes de guerres ou d'oppression.

    - De s'attaquer à la corruption, afin que les rares ressources soient utilisées pour la production des produits alimentaires de base, plutôt que des produits de luxe destinés aux plus riches.

    - De veiller à ce que les règles et les accords commerciaux soient équitables, afin que ceux qui pratiquent l'agriculture à petit échelle soient soutenus.

    Les causes de l'insécurité alimentaire sont multiples, autant pour les stratégies permettant de s'en défaire : protection de l'environnement, accroissement de la production alimentaire, répartition équitable du revenu national ou planétaire.

    1.2.3.2. Le VIH/Sida

    1.2.3.2.1. Les Notions générales sur le VIH/Sida

    Le SIDA, c'est l'abréviation qui signifie tout simplement, Syndrome Immuno Déficience Acquise. Il est un virus appelé HIV en anglais « Human Immunodeficiency Virus ». En tuant ou en détériorant les cellules sanguines blanches, appelées lymphocytes, le virus cause un affaiblissement du système immunitaire ; le corps s'avère alors moins en mesure de lutter contre les infections et certains cancers. En général, les personnes sont déclarées atteintes du VIH/Sida si :

    - Leur système immunitaire est devenu très faible à cause du virus HIV

    - Si leur déficience immunitaire liée au virus est si sévère qu'apparaissent des infections occasionnelles mortelles variées ou/et des cancers. Les infections occasionnelles sont appelées ainsi parce qu'elles prennent avantage de l'occasion offerte par le système immunitaire affaibli.

    Une fois qu'une personne a été infectée par le virus HIV, elle développe le SIDA dans une période moyenne de 5 à 8 ans. L a personne peut être infectée avec le virus HIV, mais se sent bien pendant de nombreuses années, et en conservent aussi l'apparence, car son système immunitaire continue à combattre le virus.

    Cependant, même si la personne conserve une apparence de bonne santé et se bien, elle peut toujours transmettre le virus à une autre personne.

    C'est seulement plus tard, lors que le système immunitaire est faible et incapable de défendre le corps, que des signes et symptômes se manifestent.

    Les personnes atteintes de maladies chroniques, telles que la tuberculose, ou qui souffrent de mauvaise santé ou de la malnutrition, développeront le Sida plus rapidement, car leur système immunitaire est déjà affaibli.

    Les signes du Sida varient selon les personnes. Pendant longtemps, il peut paraître incertain si une personne est atteinte du VIH ou pas. Les symptômes sont ceux d'autres maladies communes, mais, en général, ils sont plus sévères et perdurent plus longtemps.

    Des signes communs en sont :

    - Une perte sensible de poids

    - Des crises de diarrhées persistantes

    - Des éruptions de la peau

    - De crise de fièvres persistantes, qui peuvent aller et venir

    - Un sentiment de fatigue perpétuel

    - Des infections oculaires

    - Un mauvais rhume persistant et d'autres infections des poumons

    Pour diagnostiquer le VIH/Sida, actuellement, il y a deux procédés pour dénicher le virus de VIH/Sida, celui dit diagnostic sans facilité de laboratoire et l'autre avec facilité de laboratoire.

    L'OMS, dans la circonstance de l'absence laboratoire régulière pour effectuer des tests de la présence du VIH/Sida, elle propose le diagnostic sans facilité de laboratoire qui consiste a faire le diagnostic sur la personne, et si elle présente au moins deux des critères majeures en combinaison avec au moins un critère mineur.

    Exemple :

    -Critères majeurs

    Perte de poids >10%

    Diarrhée chronique> 1 mois

    Fièvres chronique> 1 mois (intermittente ou constante)

    -Critères Majeurs

    Toux persistante> 1 mois

    Dermatite généralisée, qui démange

    Candida (infection dans la bouche)

    Herpes zoster récurrent

    Infection virale chronique progressive et disséminée d'herpes simplex

    Lymphadénopathie (maladie des ganglions lymphatiques) généralisée

    Cependant, seul un test de laboratoire peut confirmer avec certitude si une personne est atteinte du Sida ou non. Les critères en est un nombre de 200 cellules CD4+ ou moins par microlitre en présence d'une infection par le virus HIV. Les personnes âgées de 5 ans et plus aux systèmes immunitaires sains possèdent d'habitude un nombre de cellules CD4+ d'un ordre de grandeur variant entre 800- 1. 300 cellules par microlitre. (Hans-Martin H et alii, Op. Cit.)

    1.2.3.2.1. La chronologie des maladies liées au VIH/sida,

    La chronologie des maladies liées au VIH/Sida, se présente sous 4 phases, dont :

    Phase 1 : le corps est infecté par le virus HIV et celui-ci se reproduit rapidement, jusqu'à ce que soient produit des anticorps- un procédé appelé « séroconversion ». Au stade de la séroconversion, de nombreuses personnes tombent malades, présentant des symptômes tels que de la fièvre, des malaises, des nausées, des éruptions de la peau et des ulcères autours de la bouche, de l'anus et des organes génitaux. Durant toute cette période, cette personne est capable d'infecter quelqu'un d'autre, bien que le test HIV ne devienne positif qu'après la séroconversion.

    Phase 2 : la plupart des gens continuent à se sentir bien pendant plusieurs années, ne présentant que de basses concentrations du virus dans le sang.

    Phase 3 : A près environ 5 ans, la plupart des gens développent des problèmes à la suite d'une immunité affaiblie, causée par le nombre de cellules CD4, dont le nombre a été réduit à moins de 500 par microlitre. Il s'ensuit une perte de poids de plus de 10%, le stade de la maladie est intermédiaire et des infections sévères telles que de longues périodes de diarrhée non expliquées se manifestent.

    Phase 4 : le Sida. Une fois que le nombre de cellules CD4 atteint moins de 200, le patient souffrent d'infections majeures. S'il ne suit pas un traitement à la fois pour le système immunitaire et les infections, il meurt en général dans le 12 mois suivants.

    Une personne séropositive selon l'esprit de la loi n°08/011 du 14 juillet 2008 portant protection des droits des PVV et les PA en RD Congo, est toute personne déjà malade ou personne asymptomatique atteinte du VIH/Sida. Tandis que un PA est toute personne affectée par le VIH/Sida, soit- il est le conjoint(e), l'enfant ou tout autre parent qui subit les effets collatéraux de la personne vivant avec le VIH/Sida.

    1.2.4. Relations entre la sécurité alimentaire et le VIH/Sida

    La sécurité alimentaire est un concept générique qui regorge l'ensemble des situations où des populations souffrent ou risquent de souffrir des manifestations de la faim. C'est-à-dire des diverses formes de malnutrition ou de la famine.

    La relation entre l'insécurité alimentaire et le VIH/SIDA est un cercle vicieux. RUVIMBO MABEZA CHIMEDZA (TEAR FUND, Pas à Pas 77, Op. Cit.), une Consultante indépendante et spécialiste dans le domaine de la sécurité alimentaire et de moyen de subsistance, affirme qu'il y a une étroite relation entre le VIH/Sida et la sécurité alimentaire. Pour pouvoir rester en bonne santé, les personnes vivant avec le VIH/Sida doivent consommer des aliments à hautes valeurs nutritives. Une bonne nutrition est également vitale pour les personnes soumises à un traitement avec anti - rétroviral. Même lorsque les aliments sont disponibles dans un foyer touché par le VIH, il peut y avoir de cas de la malnutrition, car les maladies liées au VIH/Sida sont susceptibles de réduire l'appétit et l'aptitude du corps à absorber les nutriments.

    Le VIH affectant souvent les adultes productifs, son impact sur la sécurité alimentaire est énorme ; cela peut être du :

    v A l'incapacité des individus de cultiver leur champ, par manque de force

    v Au décès de certains membres productifs de la famille, qui ont emporte avec eux leurs connaissances et leurs savoir-faire en agriculture

    v A la diminution des liquidités disponible pour acheter la nourriture, en raison de frais médicaux ou du coût des funérailles

    Nous sommes d'avis de ce qui pense qu'il est grand temps d'encourager les personnes vivant avec le VIH de pratiquer des cultures qui leur demandent moins d'efforts physique, comme les arbres fruitiers, les Moringa oleifera en vue de se procurer un peu d'aliment et de revenu au moment où leur état s'aggravera qu'ils puissent avoir un peu de moyen pour faire face.

    L'infection par le VIH/Sida constitue l'un des facteurs les plus dramatiques de la vulnérabilité à l'insécurité alimentaire dans un grand nombre de pays dont la RD Congo fait partie comme l'affirme Gérard AZOULAY et Alii.,(1993)

    Dans un contexte de crise alimentaire mondiale, l'utilisation de ressources locales comme le Moringa est primordiale pour réduire la dépendance des pays du Sud vis-à-vis des denrées importées et améliorer la situation nutritionnelle des foyers pauvres.

    Deux ou trois arbres dans une cour suffisent pour subvenir aux besoins d'une famille. Beaucoup des gens ont déjà bien compris sous autres cieux les avantages qu'offre le Moringa : « comme je n'ai pas de terrain, je le cultive en jardinière sur mon balcon » nous confie-t-il. Sans compter que la production de feuilles fraîches ou séchées constitue une activité de production très rentable pour les agriculteurs du Sud, permettant jusqu'à huit récoltes par an avec des investissements quasi nuls.

    1.3. Tentatives des autres acteurs sur cette thématique dans la région

    1.3.1. La politique de la RDC sur le VIH/Sida

    Déjà en l'an 2006 lors de la conception de la politique nationale sur la lutte contre la pauvreté en RDC, Il a été constaté que l'épidémie du VIH/SIDA avait une prévalence de 4,5%, soit 2,6 millions des personnes en 2004. (DSCRP National RDC, 2006), une situation inquiétante constatée et dont la tranche d'âge victime est celle de 14-19 ans et se situe à 3,6 %, soit de 2% supérieure à la norme de l'OMS (1,6 %).

    Prenant en compte ce constat, la République Démocratique du Congo s'est engagée à mener une bataille sans merci contre la pandémie afin de protéger sa population et les personnes infectées et affectées par le VIH/SIDA.

    L'objectif est de contribuer au développement du pays en freinant la propagation du VIH et en réduisant son impact sur l'individu, la famille et la communauté dans le cadre global de la réduction de la pauvreté. Plus spécifiquement, les efforts à mener pour les trois prochaines années seront axés sur la stabilisation de l'évolution de l'épidémie, l'amélioration des conditions de vie des PVV et l'atténuation de son impact sur le développement.

    Les objectifs spécifiques retenus consistent à :

    v Réduire le taux de transmission du VIH et des IST auprès de la population particulièrement chez les femmes et les jeunes,

    v Accélérer le traitement et améliorer la qualité de vie des personnes vivant avec le VIH/SIDA ;

    v Atténuer l'impact négatif socio-économique du VIH/SIDA sur les individus, les familles et les communautés et renforcer les mécanismes de coordination de tous les acteurs et partenaires impliqués dans la lutte contre le VIH/SIDA ainsi que du suivi évaluation des activités mises en oeuvre.

    Les interventions concernent la population en général et particulièrement les groupes vulnérables et à risque tels que: les femmes, les jeunes, les professionnels du sexe, les hommes en uniforme, les camionneurs, les navigants, les trafiquants et exploitants artisanaux des matières précieuses, les personnes déplacées, plus vulnérables à l'infection. Une attention soutenue sera portée sur les facteurs de vulnérabilité qui exposent les groupes cibles aux IST et au VIH/SIDA ; alors que les interventions de prise en charge holistique et d'atténuation de l'impact cibleront les PVVIH ainsi que les personnes affectées (veuves, orphelins, etc.).

    v Accélérer le Traitement et Améliorer la Qualité de Vie des Personnes Vivant avec le VIH-SIDA.

    Il est question de renforcer les capacités des personnels et des structures de soins médicaux et de prise en charge psychosociale des personnes vivant avec le VIH par :

    v Renforcement des capacités des laboratoires de diagnostic de l'infection à VIH et des infections opportunistes du Sida

    v Renforcement des laboratoires dans le suivi biologique des personnes sous le traitement aux ARV

    v Mise sous traitement aux ARV des PVV éligibles,

    v Prise en charge médicale des infections opportunistes

    v Formation du personnel dans le but d'améliorer une prise en charge psychosociale adéquate et pour y arriver, afin de réduire et de contrôler la propagation du VIH/SIDA, le Gouvernement mettra en place une politique agressive du secteur dont l'épicentre serait la prévention.

    Il s'agira d'infléchir le taux de transmission à tous les niveaux de la population sexuellement active.

    La prévention s'adresse également à la transmission mère enfant (approche PTME).

    1.3.2. Expérience du PAM

    1.3.2.1. Brève historique, mission et les objectifs de PAM

    Suite à une série de catastrophes durant l'année 1962, l' Assemblée générale des Nations unies décida en 1963 de créer le PAM pour venir en aide aux personnes les plus démunies au monde.

    Son but principal est d'apporter une aide d'urgence aux populations souffrant de la faim, mais l'aide au développement fait également partie de son travail

    La mission du Programme Alimentaire Mondial est d'éliminer la faim et la pauvreté dans le monde, en répondant aux besoins d'urgence et en appuyant le développement économique et social.

    Le PAM vise aussi à réduire le taux de mortalité infantile, à améliorer la santé des femmes enceintes et à lutter contre la carence des micronutriments et contre les maladies comme le VIH/SIDA.

    Le PAM a pour objectif de fournir une aide alimentaire :

    - Aux victimes de catastrophes naturelles tel le tremblement de terre,

    - Aux personnes réfugiées ou déplacées à l'intérieur de leur propre pays - contraintes de tout abandonner à la suite de conflits, d'inondations, de sécheresses ou d'autres catastrophes naturelles,

    - Aux pauvres souffrant de la faim qui n'arrivent pas à se sortir du cercle vicieux de la pauvreté et de la malnutrition.

    1.3.2.2. Les critères d'éligibilité de PVV au programme d'assistance alimentaire de PAM

    Pour PAM, le bénéficiaire PVV doit être confirmé par le test sérologique, et être sous le traitement et suivi ci-dessous, soit :

    - le traitement ambulatoire en ARV (antirétroviraux)

    - le programme de protection mère- enfant (PTME), et en fin

    - le traitement de tuberculose (TB) et dont

    - IMC (Indice de Masse Corporelle) est égale : < 18 pour les adultes

    Nombre de personnes dépendantes ou en charge dans les ménages doit être plus de 5 personnes, car eux prennent en charge le PVV plus 4 personnes autres comme taille standard.

    Puis être un PVV remplissant d'autres critères de vulnérabilités selon un total de score plus élevé, en annexe un formulaire du PAM d'évaluation de vulnérabilité de bénéficiaires du programme de VIH/Sida PAM- RD Congo.

    1.3.2.3. Difficultés rencontrées

    - Le PAM-Uvira, à un sérieux problème de faire un contrôle et un suivi minutieux de bénéficiaire de son programme d'assistance alimentaire aux PVV, c'est-à-dire il ne parvient pas à effectuer de contrôle dans tous les sites de distributions de sa ration sèche aux PVV comme dans d'autres volets qu'il appuie.

    Il constate également comme nous, le dédoublement des bénéficiaires PVV suite au changement de nom et post-nom des bénéficiaires, car l'usage de code contribue à un taux élevé de fraude de la part de PVV, ceci dans l'optique de respecter la règle d'or de la confidentialité prônée par la loi.

    - La non implication stricte de son partenaire d'exécution dont la Caritas-Développement du diocèse d'Uvira dans la bonne réalisation des activités du programme d'assistance alimentaire aux PVV.

    - Autre chose, jusqu'à présent dans les structures d'assistance alimentaire, les structures dans lesquelles les distributions de la ration sèche se font et la ration des vivres de sécurité pour le ménage on ne fait que la distribution de la ration sèche sans aucune autre activité ni préventive, promotionnelle moins encore celle éducationnelle n'est réalisée, pour dire on ne fait pas ou on ne prélève pas des mesures anthropométrique à l'entrée comme à la sortie du programme pour permettre à évaluer l'assistance alimentaire dans le but de comparer l'état nutritionnel de PVV si il y a eu une amélioration sur le statut nutritionnel du bénéficiaire car cette action n'est pas seulement une action de charité mais aussi un traitement médical dont on doit savoir son impact.

    1.3.2.4. Le protocole de distribution de vivre PAM

    Les Quantités des vivres PAM distribuées aux bénéficiaires d'un programme respecte les normes bien établit qu'on appelle protocole de distribution de vivre dont les partenaires signés et sont tenu à son stricte respect et application lors d'exécution d'un projet appuyé par PAM.

    Il y a deux 2 formes de la ration dont le PAM accorde aux PVV, il y a une ration destinée aux PVV et l'autre pour la sécurité alimentaire du ménage en faveur des autres membres du ménage.

    Ration pour les PVV :

    La ration sèche de bénéficiaire PVV, c'est-à-dire la bouillie sous forme de premix CSB.

    Elle est composée de :

    v CSB : 25g /PVV/Jour X 30 jours : 750g

    v Huile végétal : 250g /PVV/jour X 30 jours : 7, 50g

    v Sucre : 20g/PVV/jour X 30 jours : 600g.

    Cette ration est destinée à la PVV sous les traitements divers ci - hauts susmentionnés.

    Ration famille/ménage de la PVV :

    Cette ration, il s'agit également de la ration sèche, pour sécuriser la ration sèche de bénéficiaire PVV, Elle est composée de :

    v Céréales (farine mais) : 200g/personne X 4 personnes X 30jours : 24 kg

    v Légumineuse (haricot ou petit poids) : 50g/personne X 4 personnes X 30jours : 6kg

    v Huile végétale : 20g/personne X 4 personnes X 30jours : 2,4kg

    v Sel : 5g /personne X 4 personne X 4 personnes X 30jours : 600kg

    Nous signifions que la Caritas-Développement n'est qu'un partenaire d'exécution du PAM dans ce volet d'assistance alimentaire aux PVV, et pour la Zone des Santé d'Uvira la statistique des PVV prises en charge dans différentes structures se présente de la manière ci- après :

    Site

    Patient PVV

    01

    CSR KAVIMVIRA

     
     

    v PVV sous ARV

    240

     

    v PVV en PTME

    137

     

    v PVV sous TB Hospitalisé

    1

    TOTAL

     

    348

    02

    CH 8 CEPAC/Kasenga

     
     

    v PVV sous ARV

    100

     

    v PVV en PTME

    33

     

    v PVV sous TB Hospitalisé

    3

    TOTAL

     

    136

    03

    HGR/CSR St Paul

     
     

    v PVV sous ARV

    132

     

    v PVV en PTME

    97

     

    v PVV sous TB Hospitalisé

    11

    TOTAL

     

    240

    04

    CSR Kalundu catholique

     
     

    v PVV sous ARV

    11

     

    v PVV en PTME

    21

     

    v PVV sous TB Hospitalisé

    4

    TOTAL

     

    36

     

    TOTAL GENERAL

    790

    Source : Caritas-Développement, programme VIH/Sida, projet assistance alimentaire des PVV, effectifs actualisés des bénéficiaires, 2010

    Au total, 790 PVV sous divers traitements dans la cité d'Uvira de KAVIMVIRA à KALUNDU dans la Zone de Santé d'Uvira bénéficient de l'assistance alimentaire de l'Agence de Nations Unies sous son programme d'assistance alimentaire aux PVV.

    CHAPITRE 2 : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ETUDE SUR LA SITUATION NUTRITIONNELLE DES PERSONNES SEROPOSITIVES ET PERSONNES AFFECTEES PAR LE VIH/Sida

    2.1. Introduction

    Comme nous l'avons signifié tantôt dans le choix et intérêt de notre sujet d'étude, l'objet de ce travail est d'analyser l'état nutritionnel des personnes séropositives dans la zone de santé d'Uvira, connaître leur situation alimentaire, son incidence et proposer une alternative durable pour leur sécurité alimentaire.

    Les personnes vivant avec le VIH/Sida en particulier et en général celles affectées par le VIH/Sida dans les communautés. Les acteurs de la société civile oeuvrant dans la thématique de la prise en charge de PVV, constituent également notre cible, car ils maîtrisent mieux la vie de cette catégorie sociale.

    Telle que vécue, dans la région dont la zone de santé rurale d'Uvira, l'agriculture est un pourvoyeur d'aliments nutritifs d'origine végétale à la population.

    2.1.1. Motivation sur l'étude

    Très peu d'étude existe dans la région sur cette thématique, nous avons voulu contribuer dans l'amélioration des conditions de vie de PPV en voulant connaître leur état nutritionnel afin de proposer une alternative qui a déjà fait ses preuves sous autres cieux en vulgarisant la culture et la consommation des produits et les sous produits de Moringa oleifera et l'intégrer dans les habitudes alimentaires de la région.

    2.1.2. Présentation de l'enquête

    Dans le cadre de cette étude, nous avons chercher à sonder les opinions des personnes vivant avec le VIH/Sida, en particulier et en général les acteurs de la société civile oeuvrant dans la thématique de la prise en charge des PVV dans la zone de santé d'Uvira sur la situation nutritionnelle des PVV dans la zone de santé d'Uvira, les causes d'une sous alimentation, son incidence et la manière dont ils pensent s'y prendre afin d' en faire face.

    Notre zone d'étude s'étend sur toute la zone de santé d'Uvira.

    Cependant, la population d'étude ou la cible de notre étude est composée des PVV, des acteurs / agents des structures de la société civile et étatiques oeuvrant dans la prise en charge des PVV et certains PA (Personnes Affectées).

    2.1.3. Questionnaire

    L'utilisation de ce dernier, s'était déroulée à 3 niveaux, à savoir : son élaboration, son administration et le dépouillement des résultats d'enquête.
    Pour l'élaboration du questionnaire, nous avons d'abord commencé par l'établissement d'un guide d'entretien, piste des renseignements qui nous a permis d'élaborer notre questionnaire d'enquête qui a été administré à 2 niveaux, l'un aux PVV et l'autre aux structures de prise en charge des PVV.
    Ces questionnaires sont types mixtes, avec de questions semi-ouvertes et celles semi-fermées. La partie fermée contraint l'enquêté à prendre position de choisir la réponse oui ou non, tandis que dans la partie ouverte, l'interviewé donne librement la justification de sa réponse. Notre questionnaire est composé en français avec une traduction en Kiswahili, langue à la portée de tous les enquêtés. Il y a eu des questions d'ordre général et celles ne concernant que des PVV et/ou Agents de structures de prise en charge des PVV.

    2.1.4. Echantillon d'étude

    Nous nous sommes limités à un échantillon de 40 PVV dont la plupart est prise en charge par les structures ci -après : CH 8emè CEPAC Kasenga, CSR Kavimvira/catholique, CSR Kalundu/Catholique et CSR St Paul/HGR d'Uvira avec l'appui de PAM/ Sous Bureau d'Uvira via la Caritas-Développement du diocèse d'Uvira dans la cité d'Uvira. Le 90% de nos enquêtés sont des PVV certifiés tandis que le 10% sont constitués par les personnes affectées et/ou les agents de structures de prise en charge des PVV. La raison logique de notre répartition de l'univers d'études était dictée par notre bon sens en sachant que le PVV peut avoir les renseignements intéressants pour notre thème de recherche.

    Nous tenons à signaler que si nous nous sommes limités à un échantillon d'enquête de 40 personnes, c'est juste pour des raisons de souplesse et de disponibilité, car notre sujet d'étude à beaucoup de sensibilité et nécessite beaucoup de confidentialité, le respect de la dignité des PPV, nous avons été à maintes reprises non reçu par certaines structures pouvant nous faciliter dans cette étude.

    2.2. Analyse et Interprétation des résultats

    Après l'élaboration, l'administration et le dépouillement des données d'enquête, c'est le bon moment et très important de l'analyse et d'interprétation des résultats obtenus.

    Tableau 1.Répartition de l'échantillon selon le milieu de vie

    Question

    Réponses

    Effectifs

    Pourcentages

    Dans quelle partie ou quartier d'Uvira restez-vous ?

    KALUNDU

    4

    10

    KILIBULA

    4

    10

    KIBONDWE

    2

    5

    NYAMIANDA

    2

    5

    SONGO

    4

    10

    KABINDULA

    1

    2,5

    KIMANGA

    2

    5

    ROMBE I

    8

    20

    ROMBE II

    2

    5

    MULONGWE

    4

    10

    KASENGA

    2

    5

    RUGENGE

    2

    2,5

    KAVIVIMRA

    3

    7,5

    KAKOMBE

    1

    2,5

    TOTAL

    40

    100

    Dans l'ensemble de 14 quartiers de la cité d'Uvira, une entité administrative qui fait partie de la zone de santé d'Uvira et constituant notre rayon spécifique dans lequel cette étude sur l'analyse de la situation nutritionnelle des PVV a été menée, il est démontré que 20% de PVV sur l'ensemble de l'échantillon de 40 PVV dont nous avons tiré au hasard résident dans le quartier ROMBE I.

    40% de ces PVV résident dans les quartiers MULONGWE, SONGO, KILIBULA et KALUNDU en raison de 10% des PVV par quartier, 7,5% dans le quartier KAVIMVIRA , 15% de ces PVV sont dans les quartiers ROMBE II, KIMANGA, NYAMIANDA et KIBONDWE en raison de 5% par quartier et enfin 7,5% de ces PVV ont été enquêtés dans les quartiers KAKOMBE, RUGENGE et KABINDULA en raison de 2,5 % des PVV par quartier.

    D'après nos constants, pour ces quartiers où la proportion de résidant PVV est élevée, on peut comprendre qu'il y a certains facteurs à notre avis qui peuvent influencer ce pourcentage. Citons entre autres :

    · les bars et les hôtels et/ou les maisons de tolérances communément appelé QG.

    · le port public

    · le grand centre de négoce/commercial

    · la frontière

    La présence de ces institutions-facteurs cibles de la propagation du VIH/Sida dans les quartiers précités, car certaines personnes considèrent l'acte sexuelle comme un business et d'autres encore comme un fait de plaisir, auquel elle ne mesure pas les risques pour la contamination moins encore pour sa propagation.

    Tableau 2. Répartition de l'échantillon par sexe

    Question

    Réponses

    Effectif

    pourcentages

    Quel est votre sexe

    Féminin

    25

    62,5

    Masculin

    15

    37,5

    TOTAL

    40

    100

    En ce qui concerne le sexe, 62,5% de notre échantillon est constitué des femmes tandis que contre 37,5% des hommes parce ce on observe plus de PVV de sexe féminin que de PVV de sexe masculin. Partant de ce résultat nous somme d'avis de Madame Jane KIBWARATA, (2010) qui affirme que les femmes sont plus affectées par VIH/Sida et l'incidence est majeure en milieu rural. D'où le VIH/Sida a tendance à se féminiser et se ruraliser dans la zone de santé d' d'Uvira.

    Tableau 3. Répartition de l'échantillon selon l'Etat-civil

    Question

    Sexe des enquêtés

    Effectif

    pourcentage

    Quel est votre état-civil ?

    Marié(e)

    8

    17,5

    Divorcé(e)

    12

    30

    Célibat

    2

    7

    Veuve ou Veuf

    18

    45,5

    TOTAL

    40

    100

    Pour l'état civil, à travers nos résultats, il est démontré que : 30% de PVV enquêtés sont de divorcé(e)s, 17,5% de PVV sont marié(e)s vivant ensemble ou soit en séparation de corps avec le (la) conjoint(e), tandis que 45,5% de PVV enquêtés sont des veuves ou veufs et enfin 7% sont encore célibataire.

    Considérant ces résultats, il est possible de croire que les ménages dont les PVV sont responsables ou chefs de ménage éprouvent essentiellement de sérieux problèmes pour avoir facilement le minimum pour la survie, connaissant les maux auxquels sont exposés les veuves ou les veufs dans nos communautés congolaises.

    Tableau 4. Répartition de l'échantillon selon le niveau d'instruction

    Question

    Réponses attendues

    Effectifs

    pourcentage

    Quel est le niveau d'éducation ou d'instruction de responsable de votre ménage ?

    Illettré

    3

    7,5

    Niveau primaire

    19

    47,5

    Niveau secondaire

    13

    32,5

    Niveau universitaire

    5

    12,5

    TOTAL

    40

    100

    Il est bien démontré que très peu de PVV sont instruites dans la zone d'étude. Un grand nombre sur 40 personnes enquêtées PVV savent lire et écrire, car  7,5% des PVV enquêtées sont illettrées et 47,5% ont un niveau primaire. Seuls 12,5% de PVV enquêtées ont un niveau universitaire et 32,5% de PVV enquêtés un niveau secondaire. Ce faible niveau d'instruction a donc une influence négative sur le comportement alimentaire des PVV qui ignorent la nécessité de l'équilibre alimentaire.

    Tableau 5.Taille de ménages de PVV enquêtées

    Question

    Taille de ménage

    Effectif

    pourcentage

    Quelle est la taille de votre ménage ?

    2 à 4 personnes

    21

    52,5

    5 à 7 personnes

    13

    32,5

    8 à 12 personnes

    6

    6,5

    TOTAL

    40

    100

    A cause de leur état sérologique, certains membres des familles des PVV les abandonnent à leur triste sort, les trouvant dangereuses au moment où ils ont besoin d'un réconfort moral et social des autres membres de la société. Ainsi, les familles PVV à plus grand nombre de personnes, 8 à 12 personnes, sont moins nombreuses (soit 6,5% de l'ensemble des ménages de PVV enquêtés), celles de 5 à 7 personnes représentent 32,5% et celles de moins de personnes, 2 à 4 personnes 52,5% des enquêtés.

    Il est évident que ces familles ne puissent pas avoir beaucoup de gens ; elles éprouvent déjà des difficultés d'ordre social, économique et aucune personne avertie ne peut venir y rester. Malheureusement, les abandonner, c'est activer ou précipiter leur mort.

    Tableau 6. Activités principales des PVV enquêtées pour assurer leur survie

    Question

    Réponses attendues

    Effectif

    pourcentage

    Quelle est l'activité principale du responsable du ménage ?

    Ménagère

    7

    17,5

    Fonctionnaire de l'état

    3

    7,5

    Agriculteur (trice) et/ou éleveurs

    14

    35

    Petits commerces

    12

    30

    Pas d'occupation

    4

    10

    TOTAL

    40

    100

    Contrairement à l'opinion populaire selon laquelle les PVV sont physiquement incapable de faire quelque chose, nous constatons malgré leur état sérologique, la plupart des PVV de la Cité d'Uvira s'efforcent encore de travailler pour assurer leur survie ; 35% d'enquêtés s'occupent de l'agriculture et de l'élevage, 30% du petit commerce, 17,5%, des travaux domestiques, 7,5% de la fonction publique et 10% des PVV sont chômeurs.

    Tableau 7. Facilités ou difficultés des PVV à trouver des aliments

    Question

    Réponses

    Effectif

    pourcentage

    Trouvez-vous facilement à manger ? Si oui, comment ? Et si non, pourquoi?

    Oui

    19

    47,5

    Non

    21

    52,5

    TOTAL

    40

    100


    Lors de nos études sur le terrain les PVV dont nous avons rencontrés, nous ont prouvé que l'approvisionnement en vivres pose de sérieux problème pour les personnes non atteintes avec le VIH/Sida. Il est alors difficile pour les séropositives à trouver facilement à manger. En effet, 52,5% des PVV enquêtées reconnaissent avoir des difficultés pour l'approvisionnement en vivres malgré l'assistance alimentaire en vivres de PAM, à travers son programme d'assistance alimentaire aux PVV qui fait des distributions périodiques et qui ne couvrent pas tous leurs besoins. 47,5% de PVV enquêtées estiment qu'ils trouvent encore facilement à manger du fait qu'ils travaillent encore.

    Tableau 8. Avis des enquêtés sur les structures de prise en charge alimentaire et nutritionnelle des PVV

    Question

    Réponses attendues

    Effectif

    pourcentage

    Dénomination de l'ONG

    Effectif

    pourcentage

    Bénéficiez-vous des vivres de la part de certaines ONG ou associations ? Si oui les quelles ?

    Oui

    39

    97,5

    PAM via la CARITAS

    30

    75

    ALUDROFE

    9

    22,5

    Si non

    1

    2,5

    Rien

    1

    2,5

    TOTAL

    40

    100

    TOTAL

    40

    100

    Il ressort de cet tableau que trop peu d'ONG interviennent dans la prise en charge alimentaire et nutritionnelle des PVV. Néanmoins, 97,5% des enquêtés ont reconnu que PAM à travers son partenaire d'exécution dont la Caritas-Développement et l'ONG ALUDROFE assistent occasionnellement les PVV dans le cadre alimentaire et nutritionnelle à Uvira ; les autres ONG se limitant dans l'assistance en appui conseil (counselling), dépistage volontaire, la sensibilisation, ...Malheureusement, la prise en charge alimentaire et nutritionnelle de PAM et celle d' ALUDROFE de PVV ne parvient pas encore à couvrir entièrement leurs besoins.

    75% de PVV reconnaissent avoir bénéficié mensuellement l'appui de PAM à travers son partenaire dans les différents sites de distributions, tandis que 22,5% de PVV reconnaissent aussi que certains bénéficient parfois de l'assistance auprès de l'ONG ALUDROFE qui malheureusement connaît beaucoup d'interruptions par manque d'appui permanent ; 2,5% des PVV enfin ne bénéficient rien de toutes les organisations dans le cadre d'assistance alimentaire.

    Tableau 9. Souhaits et préférences des enquêtés à bénéficier des vivres des PAM

    Question

    Catégories de vivres

    Effectif

    Pourcentage

    Pouvez-vous souhaiter bénéficier des vivres de la part de certaines ONG ou associations ? Si oui, lesquelles et quelles peuvent être vos préférences?

    Foufou de maïs et/ou de manioc, la viande, fretin,

    17

    42,5

    Riz, patate douce, lait, poison, haricot et légume

    9

    22,5

    Mélange de légume (feuille) et autres accompagnateurs

    9

    22,5

    Pas de choix

    5

    12,5

    TOTAL GENERAL

    40

    100


    100% des enquêtés éprouvent la nécessité de bénéficier des vivres des ONG. Cependant, 42,5% de ces enquêtés peuvent préférer avoir le foufou de maïs et/ou de manioc, la viande et les fretins ; 22,5% de ces enquêtés préfèrent du riz, des patates douces, du lait et des légumes ; 22,5% de cet échantillon préfèrent quant à eux le mélange des légumes et d'autres condiments, accompagnateurs du foufou et 12,5% des enquêtés enfin n'ont pas de choix ; ils peuvent prendre tout ce qu'on peut leur proposer.

    Tableau 10. Appréciation des enquêtés des vivres reçus de PAM.

    Question

    Réponses attendues

    Effectif

    Pourcentage

    Comment appréciez la quantité des vivres reçus ?

    Suffisante

    13

    32,5

    Insuffisante

    15

    37,5

    Moyenne

    12

    30

    TOTAL GENERAL

    40

    100

    PAM considèrent que la quantité des vivres fournie aux PVV est suffisante par rapport aux apports nutritifs selon leurs équilibres alimentaires et les besoins nutritionnels ainsi que le nombre de jours que ces vivres doivent couvrir comme l'ont également reconnu 32,5% des enquêtés. Cependant, les bénéficiaires de ces vivres considèrent que la quantité leur distribuée est, soit insuffisante (selon 37,5% des enquêtés) ou moyenne (d'après 30% de l'échantillon) compte tenu de leurs charges sociales et habitudes alimentaires, car pour certains, il faut vendre une petite quantité de ces vivres pour répondre à leurs préférences alimentaires, couvrir un certain nombre de besoins supplémentaires de leur ménage.

    Tableau 11.Catégorie des vivres distribués par PAM.

    Question

    Réponses

    Effectif

    pourcentage

    Quels sont les types de vivres que recevez-vous de ONG?

    Farine de maïs, Premix (CSB ou MASOSO), huile végétal, sel et quelques fois du sucre

    36

    90%

    Abstention/pas de réponse

    4

    10

    TOTAL

    40

    100

    90 % de PVV bénéficient des vivres ci-après :

    - Farine de mais

    - Haricot

    - Premix (CSB et/ou MASOSO) c'est un mélange des farines de Mais, Soja et Sorgho

    - Huile végétal

    - Sel

    - Sucre quelque fois

    Tableau 12. La fréquence de distribution des vivres en faveur des PVV

    Question

    Réponses attendues

    Fréquence

    Pourcentage

    Combien de fois recevez-vous ces vivres ?

    Une fois le mois

    40

    100

    Deux fois le mois

    0

    0

    Aucune réponse

    0

    0

    TOTAL GENERAL

    40

    100

    100% des PVV enquêtées ont reconnu que la distribution des vivres de PAM à leur égard intervient une fois le mois et quelque fois avec un léger retard. Certains estiment que la périodicité d'un mois ne les arrange pas, car les quantités des vivres leurs allouées ne couvre pas leurs besoins alimentaires durant le mois. Quant à ce qui concerne ALUDROFE, son assistance dépend de l'appui de ses bailleurs de fonds. La périodicité n'est donc pas bien connue.

    Tableau 13. Les reproches de PVV à l'égard de PAM.

    Question

    Réponses données

    fréquences

    pourcentage

    Que reprochez-vous aux gens qui vous apportent ces vivres ?

    Retard pour le jour de distribution

    7

    17,5

    Ne pas tenir compte de nos habitudes alimentaires/préférences

    10

    25

    Pas d'éducation pour la santé et nutritionnelle

    11

    27,5

    Nous mettre dans l'état de dépendance alimentaire

    9

    22,5

    Rien à reprocher

    3

    7,5

    TOTAL GENERAL

    40

    100

    Il ressort de ce tableau que 27,5% des enquêtés reprochent aux ONG de prise en charge de ne pas s'occuper de l'éducation alimentaire et nutritionnelle ; 25% des enquêtés accusent le fait que PAM ne tient pas compte de leurs habitudes alimentaires ; 22,5% de ces enquêtés estiment que le PAM les entretiennent dans une situation de dépendance ; 17,5% dénoncent le retard connu pour les distributions des vivres et 7,5% n'ont rien à reprocher à PAM.

    CONCLUSION PARTIELLE

    A la lumière des enquêtes qui ont été menées sur l'état nutritionnel des PVV de la zone de santé, les résultats auxquels nous sommes arrivés ont confirmé nos hypothèses.

    Les PVV de la Zone de santé d'Uvira sont dans un état nutritionnel déplorable qui les expose à attraper les infections opportunistes qui peuvent les précipiter à la mort. Cette situation a été expliquée par les faits suivants :

    · La plupart des familles PVV n'ont plus beaucoup de gens avec qui vivre, car elles sont considérées comme des familles en charge et elles sont dans une situation alimentaire et nutritionnelle précaire. A cause de leur état sérologique, certains membres des familles des PVV les abandonnent à leur triste sort, les trouvant dangereuses au moment où ils ont besoin d'un réconfort moral et social des autres membres de la société. Ainsi, les familles PVV à plus grand nombre de personnes, 8 à 12 personnes, sont moins nombreuses (soit 6,5% de l'ensemble des ménages de PVV enquêtés), celles de 5 à 7 personnes représentent 32,5% et celles de moins de personnes, 2 à 4 personnes 52,5% des enquêtés.

    · 10% de PVV de la Zone de Santé d'Uvira sont chômeurs et accèdent difficilement à la nourriture.

    · Dans un milieu où l'approvisionnement en vivres pose de sérieux problème pour les personnes non atteintes avec le VIH/Sida, il est alors difficile pour les séropositives à trouver facilement à manger. En effet, 52,5% des PVV enquêtées reconnaissent avoir des difficultés pour l'approvisionnement en vivres malgré l'assistance alimentaire en vivres de PAM, à travers son programme d'assistance alimentaire aux PVV qui fait des distributions périodiques et qui ne couvrent pas tous leurs besoins. En outre, 95% de PVV enquêtées reconnaissent la prise en charge alimentaire et nutritionnelle de PAM et de l'ONG ALUDROFE et déplorent le fait que celle-ci ne parvient pas à couvrir entièrement leurs besoins et ne tient pas compte de leurs habitudes et leurs préférences alimentaires et que les distributions connaissent beaucoup d'interruptions faute de la disponibilité de moyens financiers.

    · La distribution des vivres aux PVV les maintient dans une situation de dépendance totale, parce qu'elles développent une attitude attentiste et d'eternels assistés, ne pouvant plus elles-mêmes trouver à manger.

    · Les ménages dont les PVV sont responsables ou chefs de ménage éprouvent essentiellement de sérieux problème pour avoir facilement le minimum pour la survie, connaissant les maux auxquels sont exposés les veuves ou les veufs dans nos communautés congolaises.

    Les facteurs explicatifs de la malnutrition chez le PVV sont légions. On peut relever entre autres les défis suivants :

    · L'assistance alimentaire par la distribution des vivres PAM (Food items PAM) par les organisations humanitaires partenaires opérationnels de cette structure de système de Nations Unies dont PAM à travers la Caritas développement n'est qu'une solution partielle.

    · Il a été bien prouvé que très peu de PVV sont non instruites dans la zone d'étude. Un grand nombre sur 40 personnes enquêtées PVV savent lire et écrire, car  7,5% des PVV enquêtées sont illettrées et 47,5% ont un niveau primaire. Ce faible niveau d'instruction a donc une influence négative sur le comportement alimentaire des PVV qui ignorent la nécessité de l'équilibre alimentaire.

    · Les quantités de vivres reçues des ONG de prises en charge sont insuffisantes et ne parviennent pas à couvrir les besoins alimentaires des bénéficiaires.

    · Beaucoup de PVV ne sont pas encore prises en charge parce qu'elles ne remplissent pas les critères établis par PAM pour faire partie de bénéficiaires : elles ne sont pas le traitement d'ARV ou sous PTME ou encore sous TBC même si elles vivent dans une situation nutritionnelle précaire.

    Une proposition de projet de prise en charge nutritionnelle de PVVIH/Sida et de PA de ACF-USA RD Congo, déjà en 2005 estimait un nombre de 300 PVV par mois pour un projet d'une durée de 6 mois renouvelable selon le besoin. De par les résultats de nos enquêtes sur le terrain, dans toute la zone de santé, il n'y a aucune structure qui fait la prise charge (nutritionnelle et médicale) systématique des PVV, ce qui précipité la mortalité observée chez le PVV.

    Cependant, il y a des structures qui jouent le rôle des sites distribution de la ration alimentaire au lieu d'intégrer les aspects de suivi nutritionnel de PVV, considérant la nutrition comme une composante des soins de la santé primaire dont la RD Congo a été partie prenante à la conférence d'al mata en ex URSS.

    Une approche susceptible d'éviter la dépendance des PVV et d'intégrer toutes les PVV dans le processus de leur prise en charge serait donc nécessaire à améliorer la situation nutritionnelle et alimentaire des PVV. Cette approche stratégique fait l'objet d'analyse du chapitre suivant.

    CHAPITRE 3 : STRATEGIES D'APPUI A L'INTEGRATION DE L'ARBUSTE TONIFIANT MORINGA DANS LES HABITUDES ALIMANTAIRES DE LA POPULATION DE LA ZONE DE SANTE D'UVIRA

    3. 1. Introduction

    Une stratégie étant définie comme un ensemble cohérent d'hypothèses définissant, par rapport à des objectifs déterminés, des méthodes, des moyens des délais et des conditions permettant d'atteindre ces objectifs. (Gérard AZOULAY et Alii, Op cit.). Elle peut ainsi être conçue comme l'optimisation des moyens dont dispose un pouvoir ou une structure pour atteindre ses fins.

    La stratégie d'appui à l'intégration de la culture de Moringa oleifera dans les habitudes alimentaires ainsi que sa production dans le système agricole dans la zone de santé d'Uvira est justifiée par deux faits majeurs remarquables.

    De part l'histoire, il est constaté que MORINGA a déjà été utilisé, voire exploité par plusieurs acteurs agroforestiers de la région sans toute fois connaitre et maitriser ses vertus agroalimentaires.

    En outre, cette même plante a été souvent utilisée par les tradipraticiens dans le cadre de la médecine naturelle sans toute fois connaitre qu'elle offre une fois de plus des possibilités d'être consommé comme aliment riche en élément nutritif pour les êtres humains et animales.

    Considérant toutes les potentialités qu'offre cette plante tonifiante (Moringa Oléifera), nous avons jugé utile de la proposer à la population de la zone de santé d'Uvira en général et en particulier aux personnes vivantes avec le VIH/Sida(PVV) pour leur permettre de maintenir leur corps en bonne santé.

    Nous pensons également que pour encourager et faciliter les transformations de son système de production agricole, l'Etat et les autres acteurs de la société civile doivent tous contribuer à vulgariser à tous les niveaux les acquis des recherches agronomiques par l'approche d'animation, sensibilisation, diffusion, conscientisation et de la vulgarisation agricole.

    Nous sommes d'avis de Marc DUFUMIER, (1996) de prémunir la société contre une éventuelle pénurie alimentaire comme un objectif essentiel de gouvernement dans les pays pauvres.

    L'intégration et l'amélioration du système de production de Moringa contribuera à l'accroissement de revenu de la population qui l'aura exploitée intelligemment.

    La production et la distribution des valeurs ajoutées doivent être envisagées conjointement de manière à ce que l'immense majorité des ménages directement ou indirectement concernés puissent réellement bénéficier des effets des actions, même si les avantages par ces dernières ne doivent pas être nécessairement répartis de la même proportion entre les diverses catégories sociales.

    3.2. Motivation pour l'intégration de culture de Moringa Oléifera dans les habitudes alimentaires et dans le système de production agricole de la zone de la santé d'Uvira.

    Beaucoup de personnes porteuses du VIH/Sida peuvent mener aujourd'hui une vie longue et productive. Bon nombre d'entre elles vivront désormais aussi longtemps. Une de ces mesures essentielles est une bonne nutrition. Une bonne alimentation équilibrée est la clé de la santé. Aucun aliment ne contient tous les éléments nécessaires à une bonne nutrition, d'où l'importance d'une alimentation la plus variée possible et équilibrée. Depuis vingt ans, Dr Armelle de Saint Sauveur et ses compagnies (2005) promeuvent l'utilisation de la poudre des feuilles de la plante Moringa en Afrique, ce qui lui a valu le sur nom de « Madame Moringa ». A travers l'association qu'elle a fondée, Moringanews, elle organise des colloques internationaux, mène des recherches et monte des projets de terrain. Son incontournable site www.moringanews.org diffuse des informations en libre accès et sert de plateforme d'échange aux membres d'un réseau auquel nous sommes membre et qui ne cesse de s'agrandir à travers le monde. Donc, il faut chercher à valoriser cette ressource.

    Le Moringa est utilisé dans la lutte contre la malnutrition, la valeur nutritionnelle de ses parties comestibles comme les graines, les fleurs, les feuilles (entières ou réduites en poudre) et sa forte teneur en vitamines, sels minéraux et acides aminés faisant du Moringa Oléifera un excellent complément nutritionnel pour résorber les déficits dans les régimes alimentaires de nos pays où le taux de populations malnutries peut atteindre 38% et atténuer leurs conséquences sur l'organisme humain car la lutte contre la malnutrition de sorte qu'il est même utilisé aujourd'hui comme complément alimentaire pour les personnes atteintes du SIDA.

    En outre, le Moringa Oléifera pousse sur tous les types de sols et résiste aux périodes de sécheresse et peut servir de brise-vent planté comme haie vive.

    Vu le peu des ressources dont dispose les PVV et leurs familles pour se procurer des facteurs de production exogènes et répondre aux besoins, il est nécessaires d'intégrer cette culture dans leur système de production agricole et dans leurs habitudes alimentaires.

    La production de Moringa permettra aux PVV et autres producteurs de se procurer un aliment traditionnel nutritif et le Moringa sera également pourvoyeur de fourrages aux bétails et des bois de chauffe aux ménages.

    Moringa offre beaucoup de facilités pour être intégré dans le système de production dans la région, car sa combinaison avec d'autres cultures dans l'exploitation agricole de la région peut apporter un plus dans l'économie des ménages exploitants.

    C'est un arbuste dont ses feuilles, son stick d'arbre, ses racines, ses écorces, ses racines, ses graines, voire ses fleurs sont exploitables et peuvent être rentabilisées dans l'économie des ménages exploitant cette culture.

    3. 3. Mise en oeuvre de la stratégie d'appui à l'intégration de l'arbuste tonifiant Moringa Oleifera dans les habitudes alimentaires et sa vulgarisation dans la région.

    Pour démarrage d'une action de changement des mentalités, d'attitudes, des pratiques et des comportements pour un développement harmonieux d'une habitude alimentaire positive, les meilleures stratégies d'attaques sont celles qui utilisent l'approche de vulgarisation.

    3.3.1. La vulgarisation.

    La vulgarisation : Vient du latin «vulgus», peuple, foule, populace. L'adjectif « vulgaris » veut dire ordinaire, vulgaire. Il en découle que vulgariser signifie : mettre à la porte de tous, répandre, rendre une connaissance accessible au grand public, faire connaitre, propager. (Dictionnaire la Rousse, 2004)

    L'objectif de la vulgarisation agricole est d'appuyer les producteurs à adopter les stratégies des productions, de commercialisation aux conditions économiques, sociales et politiques en rapide mutation, afin de leur permettre de gérer leur existence selon leur propres obstacles et le système de valeurs, tant au niveau individuel que sur le plan communautaire. En général, la vulgarisation est faite pour les projets agricoles de développement, les projets d'intensification des cultures et des services agricoles du pouvoir publics ayant ces activités dans leurs attributions.

    Une bonne vulgarisation des techniques agricoles présente, quatre différents types d'actions :

    - l'utilisation d'intrants agricoles (produits phytosanitaires, engrais,...)

    - la promotion des crédits agricoles

    - la promotion de l'utilisation rationnelle des ressources naturelles par les générations présentes et sans compromettre celles des générations futures (notion de développement durable).

    La vulgarisation implique au préalable l'animation et la sensibilisation, la diffusion et l'adoption des techniques.

    3.3.2. L'Animation et la conscientisation.

    L'animation découle du concept animer, qui veut dire mettre de la vie, créer, donner un esprit, faire passer en souffle, exciter, encourager. D'après Goethe cité par Célestin MUMBU(2010), Animer «c'est écouter beaucoup et parler peu» car « parler c'est une nécessité, écouter c'est un art », écouter c'est une technique propre à l'animateur.

    Par cette technique l'animateur ou le relais communautaire doit aider son groupe cible à atteindre son objectif. Il s'agira ici d'une animation socioculturelle, car, elle aura comme rôle essentiel de modifier les attitudes, les pratiques et les comportements actifs et de faciliter la participation engagée de toute la population cible à l'intégration de Moringa dans le système de production agricole et dans les habitudes alimentaires.

    La conscientisation est plutôt une étape de l'animation, l'avant dernière étape avant l'action. Elle est nécessairement recherchée dans la vulgarisation. Son rôle est de solliciter ou de déranger la conscience de masse pour un changement positif. Cette dernière, amène la population cible à se prendre en charge après la prise de connaissance sur le problème qui le guette dont la solution ne peut provenir que de leur union de tous les membres concernés.

    Pour notre cas il va permettre à notre cible qui est le PVV de prendre conscience sur leur rôle de contribuer à intégrer les produits et les sous produits de Moringa.

    3.3.3. La sensibilisation.

    La sensibilisation : selon Georges DEFOUR(2000), sensibiliser veut dire «rendre sensible», tout d'abord perçu par le sens (la vue, l'ouïe, le toucher, l'odorat, le gout), mais aussi et surtout ressenti en profondeur, dans le vif du coeur, de sentiment. Donc la sensibilisation a comme étape ultime «l'émotion» de joie ou de tristesse.

    Cette technique devrait compléter sur le plan corporel ce que la conscience apporte au niveau cérébral de la population cible de relais communautaire(ReCo) au sein des centres de santé de la zone de santé d'Uvira. Pour se rassurer de la réussite de la sensibilisation, il faut arriver à émouvoir (émotionner) votre groupe cible soit par l'enthousiasme et l'adhésion à la culture de Moringa.

    La sensibilisation portera essentiellement sur les différentes utilisations du Moringa Oléifera en privilégiant l'aspect nutritionnel et la vulgarisation des vertus thérapeutiques du Moringa. les différentes parties du Moringa Oléifera étant utilisées dans la pharmacopée africaine pour soigner diverses maladies dont l'hypertension artérielle, le diabète, les rhumatismes, l'héméralopie, les conjonctivites, les dermatoses, les maux de reins, l'hydropisie, les diarrhées.

    .

    3.3.4. La diffusion.

    La diffusion : C'est quand il ya un processus d'entrainement en tache d'huile d'une innovation par d'autres membres du même système social en adoptant ainsi l'innovation. Donc il ya un processus de transmission d'une innovation dans l'espace aux sujets d'un système social par le biais des canaux biens déterminés.

    3.3.5. L'adoption.

    L'adoption : On parle de l'adoption d'une culture ou d'une technique culturale, quand la population ou les agriculteurs décident d'accepter l'innovation et de modifier les comportements avec toutes ses implications. (Anne W. van den BAN et Alii, Op Cit.1994). Elle est donc un processus mental par lequel l'individu passe de la connaissance initiale d'une innovation à la décision de l'accepter, de la pratiquer ou de la rejeter, cette décision étant ultérieurement confirmée. C'est à travers les parcelles pilotes ou de champs de démonstration ou les paysans ou les PVV et autres membres de la communauté apprendront les nouvelles techniques de la culture Moringa. A coté de chaque parcelle pilote ou de démonstration. L'adoption de culture de Moringa sera plus adopté dans la communauté c'est sur base de résultats obtenu à partir des enseignements et la pratique dans cette parcelle de démonstration. Il est à noter que le taux d'adoption d'une nouvelle culture ou variété ou technique ne pas nécessairement fonction de l'alimentation de base dans le milieu, moins encore le résultat dans la parcelle de démonstration mais serait plutôt de l'importance socioéconomique de la culture et de son niveau d'encrage à cette population.

    Ainsi, on peut installer au sein du BCZS une pépinière et champ pilote de Moringa Oléifera  pour stimuler la population de s'approprier cette culture.

    Les activités à mener à la base ou au sein des Centres de santé sont :


           -  Eveiller la conscience des populations dans toute la zone de santé et susciter l'intérêt des populations de la culture de Moringa.

    - Former les agriculteurs et surtout les femmes sur les techniques de culture et de transformation.

    - Créer des champs pilotes dans l'avenir dans tous centres de santé afin de pouvoir distribuer les graines aux paysans pour la vulgarisation.

    - Construire des centres de récupération nutritionnelle pour les PVV et autres groupes vulnérable.

    - Construire des séchoirs adéquats aux producteurs de Moringa.

    - Monter des chaînes de transformations des produits.


    Voici les exemples des dispositifs des pépinières qu'on peut établir dans le cadre de la vulgarisation de cette culture :


    La pépinière à graine La pépinière à bouture Une pépinière de meilleure qualité

    Toutes ces actions d'info communication ci haut énumérés peuvent se faire par les églises, par les autorités locales, soit par les volontaires paires éducateurs pour le cas de PVV/Sida, soit encore par les Relais Communautaires (ReCo) dans le cas d'espèce de notre stratégie qui sera focalisée et concerne plus les structures sanitaires et en fin les agents de développement.

    Nous pensons que ces acteurs clés précités peuvent jouer un rôle primordial pour intégrer les fruits, les feuilles de Moringa et ses sous produits dans les habitudes alimentaires et système de production agricole dans le cadre de l'exercice normal de leurs fonctions et attributions dans la communauté.

    CONCLUSION GENERALE

    Au terme de ce travail, nous sommes partis du constat selon lequel les zones les plus touchées par l'insécurité alimentaire, la pauvreté et mauvaise gouvernance, y compris la zone de santé d'Uvira, sont aussi parmi les régions auxquelles il y a un taux élevé des personnes vivants avec le VIH/Sida.

    De ce constat, nous sommes posés, les questions suivantes:

    v Quel est l'état nutritionnel de personnes séropositives et les personnes affectées par le VIH/Sida à Uvira ?

    v Quels sont les facteurs explicatifs de la malnutrition chez le PVV ?

    v Que peut-on faire pour améliorer l'état nutritionnel de PVV en vue de réduire la morbidité élevée liée à la prévalence de la malnutrition chez cette catégorie de personne ?

    Pour répondre aux questions posées, nous avons formulé les hypothèses ci-après :

    · les PVV de la Cité d'Uvira seraient dans un état nutritionnel déplorable marqué par la malnutrition qui les expose à la contamination des infections opportunistes les précipitant à la mort.

    · les facteurs explicatifs de la malnutrition chez le PVV seraient légions : l'assistance alimentaire par la distribution des vivres (Food items) de PAM ne serait qu'une solution partielle, la quantité des vivres distribués étant insuffisante et la plupart des PVV préféreraient des vivres autres que ceux dont elles bénéficient actuellement ; beaucoup de PVV n'intégreraient pas les trois groupes d'aliments dans leur alimentation de par leurs habitudes alimentaires ; cette assistance développerait chez les PVV une attitude attentiste et d'éternels assistés et les maintiendrait dans une situation de dépendance totale.

    · L'impliquer des PVV dans les actions destinées à intégrer le Moringa oleifera dans leurs habitudes alimentaires à travers la sensibilisation de la population sur les valeurs nutritionnelles de cette plante alimentaire et la vulgarisation de cette culture dans la zone de santé d'Uvira qui permettraient de lutter contre la malnutrition ainsi que l'affaiblissement des PVV aux maladies opportunistes et de limiter leur dépendance de l'assistance alimentaire et nutritionnelle de PAM.

    Pour vérifier nos hypothèses, nous avons fait recours à l'approche analytique  et aux techniques d'entretien sur base d'un questionnaire avec les différentes couches de la population en générale et en particulier les PVV, d'observation directe, de documentation.

    A l'issu des enquêtes effectuées sur le terrain, nous avons tiré les conclusions :

    · La plupart des familles PVV n'ont plus beaucoup de gens avec qui vivre, car elles sont considérées comme des familles en charge et elles sont dans une situation alimentaire et nutritionnelle précaire. A cause de leur état sérologique, certains membres des familles des PVV les abandonnent à leur triste sort, les trouvant dangereuses au moment où ils ont besoin d'un réconfort moral et social des autres membres de la société. Ainsi, les familles PVV à plus grand nombre de personnes, 8 à 12 personnes, sont moins nombreuses (soit 6,5% de l'ensemble des ménages de PVV enquêtés), celles de 5 à 7 personnes représentent 32,5% et celles de moins de personnes, 2 à 4 personnes 52,5% des enquêtés.

    · 10% de PVV de la Zone de Santé d'Uvira sont chômeurs et accèdent difficilement à la nourriture.

    · Dans un milieu où l'approvisionnement en vivres pose de sérieux problème pour les personnes non atteintes avec le VIH/Sida, il est alors difficile pour les séropositives à trouver facilement à manger. En effet, 52,5% des PVV enquêtées reconnaissent avoir des difficultés pour l'approvisionnement en vivres malgré l'assistance alimentaire en vivres de PAM, à travers son programme d'assistance alimentaire aux PVV qui fait des distributions périodiques et qui ne couvrent pas tous leurs besoins. En outre, 95% de PVV enquêtées reconnaissent la prise en charge alimentaire et nutritionnelle de PAM et occasionnellement de l'ONG ALUDROFE et déplorent le fait que celle-ci ne parvient pas à couvrir entièrement leurs besoins et ne tient pas compte de leurs habitudes et leurs préférences alimentaires et que les distributions connaissent beaucoup d'interruptions faute de la disponibilité de moyens financiers.

    · La distribution des vivres aux PVV les maintient dans une situation de dépendance totale, parce qu'elles développent une attitude attentiste et d'eternels assistés, ne pouvant plus elles-mêmes trouver à manger.

    · Les ménages dont les PVV sont responsables ou chefs de ménage éprouvent essentiellement de sérieux problème pour avoir facilement le minimum pour la survie, connaissant les maux auxquels sont exposés les veuves ou les veufs dans nos communautés congolaises.

    Les facteurs explicatifs de la malnutrition chez le PVV sont légions. On peut relever entre autres les défis suivants :

    · L'assistance alimentaire par la distribution des vivres PAM (Food items PAM) par les organisations humanitaires partenaires opérationnels de cette structure de système de Nations Unies et les ONG dont PAM est qu'une solution partielle.

    · Il a été bien prouvé que très peu de PVV sont non instruites dans la zone d'étude. Un grand nombre sur 40 personnes enquêtées PVV savent lire et écrire, car  7,5% des PVV enquêtées sont illettrées et 47,5% ont un niveau primaire. Ce faible niveau d'instruction a donc une influence négative sur le comportement alimentaire des PVV qui ignorent la nécessité de l'équilibre alimentaire.

    · Les quantités de vivres reçues des ONG de prises en charge sont insuffisantes et ne parviennent pas à couvrir les besoins alimentaires des bénéficiaires.

    · Beaucoup de PVV ne sont pas encore prises en charge parce qu'elles ne remplissent pas les critères établis par PAM pour faire partie de bénéficiaires : elles ne sont pas le traitement d'ARV ou sous PTME ou encore sous TBC même si elles vivent dans une situation nutritionnelle précaire.

    Ce travail a été constitué de trois chapitres. Le premier chapitre a traité de la monographie de la zone de santé d'Uvira et des considérations théoriques sur le VIH/Sida et la plante Moringa.

    Le second chapitre a été consacré à la présentation des données et à l'interprétation des résultats d'enquête.

    Le troisième chapitre enfin a présenté une approche stratégique conçu autour de l'intégration de la plante tonifiante Moringa Oléifera dans les cultures du milieu et dans les habitudes alimentaires des PVV comme une des solutions au problème nutritionnel rencontré par ceux-ci.

    « Personne n'est parfaite, sauf les imbéciles et les fous», dit-on. Nous venons de d'ouvrir une brèche pour les chercheurs, qui s'intéresserons de l'arbuste Moringa oléifera. Nous restons également ouverts à vos critiques, vos remarques et suggestions visant l'amélioration des conditions de vie des PVV dans la zone de santé d'Uvira visant l'amélioration à la prochaine occasion et nous remercions d'avance tous ceux qui voudraient mettre en pratique cette théorie dont nous sommes rassuré apportera un soulagement aux personnes vivant avec le VIH/Sida.

    BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE

    1) Action Contre la Faim (ACF RD Congo), Formation des agents médicaux des centres de santé sur l'éducation nutritionnelle et sanitaire, IPS/Sud-Kivu, Août 2001

    2) Christophe GOLAY et Melik OZDEN, le droit à l'alimentation, une collection du droit humains du centre Europe du tiers-monde (CETIM), Mars 2006, Genève Suisse

    3) DESJEUX D., Stratégies paysannes en Afrique noire, le Congo, L'Harmattan, Paris, 1987

    4) Dictionnaire la rousse, édition nouvelle la rose, 2004

    5) Fiche technique, Nutrition et VIH/Sida, PRR, 2007/6, CTA

    6) Georges DEFOUR, Andragogie, orientations de base d'un accompagnement à l'autopromotion des groupes d'adultes, Ed. Bandari-BKV, 2000

    7) Gérard AZOULAY et Jean-Claude DILLON, la sécurité alimentaire en Afrique, manuel d'analyse et d'élaboration des stratégies, ACCT-KARTHALA, 1993

    8) Hans-Martin HIRT, Keith LINDSEY et Innocent BALAGIZI, le Sida et la médecine naturelle, la médecine naturelle tropicale : IV, livre de ressources pour guérisseurs et médecins traitant des patients atteints du Sida, Anamed, Nr. 122, 1ere Ed. Avril 2006

    9) Jane KIBWARATA,  l'effet dévastateur du VIH/Sida sur les femmes en milieu rural, FAO-Dimitra, Bulletin N°18, juin, 20010).

    10) Jerker EDSTROM et Samuels FIONA, HIV, Nutrition, food and livelihoods in sub-Saharan Africa: evidence, debates and reflection IDS-Brighton -Juin 2007

    11) Ministère de la Santé RDC/PRONANUT, Protocole national de Prise en Charge Communautaire de la Malnutrition Aigue, UNICEF et ACF RD Congo, Version validée, Octobre 2008

    12) Placide BWIJA M, Contribution de l'agriculture et la foresterie à l'état nutritionnel de population de la plaine de la Ruzizi de 2002 à 2007, In cahier de CERPRU, N°17, série B, 2008

    13) Prof. Patrick MZE SOMORA, Cours de Phytotechnie, L1 ISDR- Uvira, Inédit, Ed. provisoire, 2009

    14) Roger MOORE, Nutrition et VIH / Sida, CIDEM, Civisme et développement, fiche ressource alimentaire, 2005)

    15) site internet. www.moringanews.org

    16) site internet. www.syfyagranglacs.org

    17) Stany VWIMA, Cours d'analyse socioéconomique et de développement, ISDR-Uvira, Inédit, 2008-2009

    18) Tearfund, Sécurité alimentaire, Pas à Pas 77 Mars 2009

    19) TSHIMANGA M, Initiation à la recherche scientifique, guide pratique, BKV, éd. CERUKI, 1996

    20) Urbain MWENYIMALI R, La dégradation de l'environnement lacustre, facteur de la baisse de la production halieutique du lac Tanganyika, en territoire d'Uvira, TFC/ISDR BKV, Décembre 2000

    TABLE DES MATIERES

    PRELUDE ii

    IN MEMORIAM iii

    DEDICACE ii

    REMERCIEMENTS iii

    PRINCIPAUX SIGLES ET ABREVIATIONS iv

    0. INTRODUCTION GENERALE - 1 -

    0.1. ETAT DE LA QUESTION - 2 -

    0.2. PROBLEMATIQUE - 3 -

    3. HYPOTHESES DE TRAVAIL - 5 -

    4. OBJET ET OBJECTIFS DU TRAVAIL - 6 -

    5. CHOIX ET INTERET DU SUJET - 6 -

    6. APPROCHE METHODOLOGIQUE DE RECHERCHE - 7 -

    7. DELIMITATION SPATIO-TEMPORELLE DU TRAVAIL - 8 -

    8. DIFFICULTES RENCONTREES - 8 -

    9. PRESENTATION SOMMAIRE DU TRAVAIL - 8 -

    CHAPITRE 1. DESCRIPTION GENERALE DE LA SITUATION SANITO-NUTRIONNELLE, SOCIO-ECONOMIQUE DE LA ZONE DE SANTE D'UVIRA - 9 -

    1.1. Cadre géographique de la zone de santé d'Uvira. - 9 -

    1.1.1. Aspects historiques, Administratifs, Organisationnels et géographiques - 9 -

    1.1.2. Aspects socio- économiques et démographiques (Agriculture, pêche et élevage) - 10 -

    1.1.3. Situation sanito-nutritionnelle et habitude alimentaire de la population de la zone de santé d'Uvira - 11 -

    1.2. Cadre théorique sur l'arbuste tonifiant Moringa oleifera - 13 -

    1.2.1.2. L'arbre dans le contexte mondial - 14 -

    1.2.1.3. L'arbre à usages multiples - 14 -

    1.2. 1.4. Culture - 15 -

    1.2.1.5. Production - 16 -

    1. 2 .2. Témoignage sur les vertus de la plante Tonifiante à l'occurrence Moringa selon certains auteurs - 16 -

    1.2.2. 1. Les avantages du Moringa - 18 -

    1.2.2. 2. Précaution à prendre lors de la préparation - 20 -

    1. 2. 3. La Sécurité alimentaire et le VIH/Sida - 22 -

    1.2.3.1.1. La disponibilité des aliments - 22 -

    1.2.3.1.2. L'accessibilité aux aliments - 23 -

    1.2.3.1.3. La Qualité et la valeur nutritionnelle des aliments - 23 -

    1.2.3.1.4. La Stabilité de la provision des aliments - 23 -

    1.2.3.1.5. La Bonne gouvernance politique, économique et sociale - 24 -

    1.2.3.2. Le VIH/Sida - 24 -

    1.2.3.2.1. Les Notions générales sur le VIH/Sida - 24 -

    1.3. Tentatives des autres acteurs sur cette thématique dans la région - 28 -

    1.3.2. Expérience du PAM - 29 -

    1.3.2.2. Les critères d'éligibilité de PVV au programme d'assistance alimentaire de PAM - 30 -

    1.3.2.3. Difficultés rencontrées - 30 -

    1.3.2.4. Le protocole de distribution de vivre PAM - 31 -

    CHAPITRE 2 : PRESENTATION ET ANALYSE DES RESULTATS DE L'ETUDE SUR LA SITUATION NUTRITIONNELLE DES PERSONNES SEROPOSITIVES ET PERSONNES AFFECTEES PAR LE VIH/Sida - 33 -

    2.1. Introduction - 33 -

    2.1.1. Motivation sur l'étude - 33 -

    2.1.2. Présentation de l'enquête - 33 -

    2.1.3. Questionnaire - 34 -

    2.1.4. Echantillon d'étude - 34 -

    2.2. Analyse et Interprétation des résultats - 34 -

    CONCLUSION PARTIELLE - 43 -

    CHAPITRE 3 : STRATEGIES D'APPUI A L'INTEGRATION DE L'ARBUSTE TONIFIANT MORINGA DANS LES HABITUDES ALIMANTAIRES DE LA POPULATION DE LA ZONE DE SANTE D'UVIRA - 45 -

    3. 1. Introduction - 45 -

    3.2. Motivation pour l'intégration de culture de Moringa Oléifera dans les habitudes alimentaires et dans le système de production agricole de la zone de la santé d'Uvira. - 46 -

    3. 3. Mise en oeuvre de la stratégie d'appui à l'intégration de l'arbuste tonifiant Moringa Oleifera dans les habitudes alimentaires et sa vulgarisation dans la région. - 47 -

    3.3.1. La vulgarisation. - 47 -

    3.3.2. L'Animation et la conscientisation. - 47 -

    3.3.3. La sensibilisation. - 48 -

    3.3.4. La diffusion. - 48 -

    3.3.5. L'adoption. - 48 -

    CONCLUSION GENERALE - 50 -

    BIBLIOGRAPHIE SELECTIVE - 53 -

    TABLE DES MATIERES - 54 -






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"Ceux qui rêvent de jour ont conscience de bien des choses qui échappent à ceux qui rêvent de nuit"   Edgar Allan Poe