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Evaluation d'un projet d'hydraulique : cas du projet d'alimentation de l'eau potable

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par Jacques François KAMDEM
Université de Yaoundé 2 et Université de Rennes 1 - Master 2/ DESS Analyse et Evaluation des Projets  2009
  

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III. CADRES THEORIQUE, JURIDIQUE ET INSTITUTIONNEL

Le Troisième forum mondial de l'eau, Kyoto (2003) est l'occasion de la présentation du rapport Camdessus « Financer l'eau pour tous » qui propose un plan de financement de la réalisation de l'objectif 7, cible 10 sur l'eau et l'assainissement. Le rapport déclare que les PPP « imposent de rendre l'eau plus attrayante aux yeux des investisseurs ; ils nécessitent un cadre réglementaire et juridique adapté, des modalités contractuelles transparentes, des mécanismes de récupération des coûts fiables et l'acceptation par le grand public ». Ce rapport affirme en outre que « l'accès à l'eau constitue un droit et un besoin fondamental » et que « l'eau et l'assainissement doivent être accessibles à tous à un prix abordable ».

(...) Mais, « les Etats ont réaffirmé que l'accès à l'eau est un besoin vital et non un droit, et que l'eau doit être considérée avant tout comme un bien économique ».

Lors du forum de Kyoto, la France était particulièrement engagée, le président J. Chirac demandant que : « l'accès à l'eau soit reconnu comme un droit fondamental ».

Dans cette optique, la problématique de l'eau doit alors être traitée suivant des cadres théoriques et législatifs.

A. CADRE THEORIQUE

Le Cameroun s'est fixé, dans le cadre de l'atteinte des objectifs du millénaire pour le Développement (OMD), de fournir 50 litres d'eau de consommation par habitant et par jour pour les ménages connectés au réseau d'eau public, et une borne fontaine de 3 à 4 robinets pour 500 habitants en milieu urbain.

Actuellement la couverture des besoins est de 22,5 litres/habitant/jour. Elle est plus faible à Yaoundé et Douala avec une moyenne de 1 branchement pour 30 personnes.

On note également une fermeture progressive des bornes fontaines publiques, dont le nombre est passé de 1776 en 1987 à 126 en 2002.

Par ailleurs, des études récentes ont montré que l'eau subit une détérioration importante lors du transport du lieu de puisage des domiciles et pendant la conservation, notamment dans les ménages qui n'ont pas accès direct au réseau d'eau potable et l'assainissement.

Cette situation contribue à l'augmentation du taux de prévalence des diarrhées et parasitoses intestinales, chez les enfants âgés de moins de 5 ans.

Face à cette situation, ISF Catalogne (Ingénieurs Sans Frontières de Catalogne) en partenariat avec ERA-Cameroun et le Laboratoire Environnement et Sciences de l'Eau de l'Ecole Polytechnique a proposé et obtenu le co-financement du « Projet AQUA », dans le cadre du 2ème appel à proposition de la Facilité ACP pour l'eau, de l'Union Européenne.

B - CADRE JURIDIQUE

Au Cameroun le secteur de l'eau et de l'assainissement est régi par des textes de lois et décrets d'applications dont quelques uns sont consignés ci-dessous :

La loi N° 96/12 du 05 aout 1996, portant Loi-cadre relative à la gestion de l'environnement au Cameroun ;

La loi N°98/005 du 14 avril 1998, portant régime de l'eau au Cameroun, 79 p. du Ministère des Mines de l'Eau et de l'Energie,

La loi N°2004/17 du 22 juillet 2004 d'Orientation de la Décentralisation,

La loi N°2004/18 du 22 juillet 2004 fixant les règles applicables aux communes,

Le Décret N° 2001/161/PM du 08 mai 2001 fixant les attributions, organisation et le fonctionnement du comité national de l'eau.

Le Décret N° 2001/162/PM du 08 mai 2001 réglementant les périmètres de protection des points de captage, de traitement et de stockage des eaux au Cameroun

Le Décret N° 2001/163/PM du 08 mai 2001 fixant les attributions, organisation et le fonctionnement du comité national de l'eau.

Décret N° 2001/165/PM du 08 mai 2001 précisant les modalités de protection des eaux de surface et des eaux souterraines contre la pollution,

Le Décret N°2005/493 du 31 décembre 2005 fixant modalité de délégation des services publics de l'eau potable et de l'assainissement liquide en milieu urbain et périurbain,

Le Décret N°2005/494 du 31 décembre 2005 portant création de la Cameroon Water Utilities Corporation ;

Le Cadre juridique des contrats de partenariat, lois et textes d'application, SOPECAM, 54 p. des Services du Premier Ministre du Cameroun, 2010,

C - CADRE INSTITUTIONNEL

L'environnement institutionnel, jusqu'à la mise en oeuvre Partenariat Public Privé est dominé par les administrations et organisme ci-après :

Le Ministère de l'Energie et de l'Eau (MINEE), tutelle du secteur, chargée de la conception et de la mise en oeuvre de la politique de l'Etat en matière d'alimentation en eau potable et d'Assainissement ;

Le Ministère des Finances (MINFI) en charge de la mobilisation des ressources financières nécessaires à la mise en oeuvre des programmes ;

Le Ministère du Développement Urbain et de l'Habitat (MINDUH), responsable du développement des infrastructures urbaines (réseaux d'assainissement entre autres) ;

Le Ministère de la Santé publique (MINSANTE) en charge la mise oeuvre des programmes en matière de la santé, de l'hygiène et de la salubrité des populations ;

Le Ministère de l'Environnement et de la Protection de la Nature (MINEP), chargé de la mise en oeuvre de la politique en matière d'Environnement et de la Protection de la Nature ;

Le Ministère de l'Agriculture et du Développement Rural (MINADER), chargé de la mise en oeuvre de la politique en matière d'Agriculture, d'irrigation/drainage (des cultures en zone urbaine et rurale), d'amélioration du cadre de vie des populations paysannes.

La Cameroon Water Utilities Corporation (CAMWATER), société de patrimoine en charge de la gestion des biens et droits affectés au service publique de l'eau potable en milieu urbain et périurbain ;

La Camerounaise des Eaux (CDE), société privé fermière de l'Etat chargée de la distribution et de la commercialisation de l'eau potable en zone urbaine et périurbaine.

Les Communautés Urbaines et les Communes, qui relaient les actions des entités ministérielles sur le terrain dans leur circonscription respective selon la loi sur la décentralisation.

Les ONGs qui interviennent dans la chaine de réalisation des études, des travaux, contrôle et de suivi des réalisations des projets.

La quintessence à tirer de ce qui précède est que ERA-Cameroun est une association de droit camerounais créée en juin 1995 et reconnue officiellement le 18 Septembre 1995 par arrêté préfectoral N° 00245/RDA/JO/BAPP. Pour elle, le développement durable de l'Afrique passe d'abord par la maîtrise de la technologie et des aspects socioculturels qui y sont liés. Sa logique d'intervention se situe dans la recherche, l'action, la formation et l'information. Toutefois, nous avons trouvons utiles d'apporter quelques amendements à l'organigramme de la structure.

IIème PARTIE :

ANALYSE ET EVALUATION

DES ACTIONS DU PROJET

Les projets de développement comme toute activité humaine méritent d'être évalués. La banque Mondiale définit l'évaluation globale comme une évaluation qui intègre le contrôle, l'évaluation du processus, l'évaluation du coût-bénéfice et l'évaluation de l'impact6. Loin d'avoir la prétention de faire de cette étude une évaluation globale, il s'agira pour nous de déterminer de façon assez réduite et précise (car évaluation à mi parcours) si le projet a eu l'impact désiré sur les individus, les ménages et/ou les institutions. Celle-ci nous semble plus applicable compte tenu du temps qui nous est imparti mais surtout de notre statut (ni partie prenante, ni bailleur de fonds...). Toutefois, la réussite d'un projet social demande que l'on l'entoure d'un certain nombre de prérogatives. Après avoir précisé dans cette partie, la méthodologie de l'évaluation du projet AQUA (chapitre 3), nous présenterons la situation avant projet dans les zones d'intervention (chapitre 4) suivie d'une analyse des résultats et la vérification des hypothèses (chapitre 5).

6 Banque Internationale pour la Reconstruction et le Développement/Banque Mondiale, Mai 2000. Evaluation de l'Impact des projets de Développement sur la pauvreté. p1

CHAPITRE III : METHODOLOGIE DE L'EVALUATION
DU PROJET AQUA

Après avoir définit dans ce chapitre, le concept de l'évaluation des projets de développement, nous présenterons le but de l'évaluation des projets, la typologie de l'évaluation, les critères d'évaluation des projets, les avantages et limites des projets de développement avant de choisir le type d'évaluation que nous préconisons conduire dans la suite de notre travail.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand