WOW !! MUCH LOVE ! SO WORLD PEACE !
Fond bitcoin pour l'amélioration du site: 1memzGeKS7CB3ECNkzSn2qHwxU6NZoJ8o
  Dogecoin (tips/pourboires): DCLoo9Dd4qECqpMLurdgGnaoqbftj16Nvp


Home | Publier un mémoire | Une page au hasard

 > 

Les performances de la filière laitiere périurbaine de la ville de Kigali (Rwanda).

( Télécharger le fichier original )
par M. Pascal NYABINWA
UCAD-EISMV - MAster's Degree 2011
  

précédent sommaire suivant

Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy

I.2. Production laitière et importation des produits laitiers

Le commerce et la consommation du lait local sont essentiellement basés sur la production bovine, comme sont indiqués dans le tableau III.

Tableau III: Estimation de la production laitière en litre en 2009

Province

Effectif bovin laitier

Vache en lactation

 

Production estimée (l)

 

Ville de Kigali

6

485

3

599

3

170

495

Nord

80

473

22

741

4

501

079

Sud

116

938

39

792

11

179

115

Est

195

449

80

744

20

967

981

Ouest

75

495

24

311

5

075

349

 

Source: MINAGRI, 2010

La production laitière est plus importante dans la province de l'Est par rapport aux autres provinces du pays .Cette production est due à un grand effectif de bovin laitier dans cette zone.

Ainsi, la production laitière locale dominante ne permet pas de couvrir toute la demande (Tableau IV). Les besoins de consommation en lait et produits laitiers sont couverts à hauteur de 40% par les importations. Le lait et les produits laitiers importés envahissent le marché Rwandais par l'intermédiaire des importateurs que sont: l'Etat et les privés [CAPMER, 2005]. Ces produits sont revendus successivement entre intermédiaires: les grossistes, les semi-grossistes puis les détaillants. Il existe également des intermédiaires

supplémentaires entre les détaillants et les particuliers. C'est le cas des cantiniers quiproposent une restauration de proximité, notamment au petit déjeuner. Ainsi, le lait

concentré, lait fermenté et en poudre figurent parmi les produits laitiers de la consommation [NSIGAYEHE, 2010].

On ne peut cependant pas ignorer le fait qu'il existe parallèlement aux importations commerciales officielles, des importations non déclarées (marché parallèle du lait), pour approvisionner frauduleusement le marché.

Cependant, suite aux initiatives du programme Girinka de distribuer les vaches hautes productrices aux familles pauvres, la production laitière est multipliée par cinq en 2008 par rapport à la production laitière de 2000 (Figure 1), ceci a eu un impact considérable sur l'importation du lait et des produits laitiers [RARDA, 2009].

Figure 1: Evolution de la production et importation du lait entre 1994 et 2008. Source: RARDA, 2009

En effet, avec un taux d'accroissement annuel de 2,9%, la population rwandaise atteindra à peu près 14 millions en l'an 2020 si le rythme se maintient. Dans ce cas, pour couvrir les besoins, les projections des effectifs bovins et des productions seront respectivement de 505 816 têtes de bovins améliorés et 906 857 tonnes de lait comme sont indiqués dans le tableau IV:

Tableau IV: Evolution et projection de la production laitière par rapport à la demande nationale

Année

Population

Besoins (tonnes)

Production laitière nationale (tonnes)

2008

9 674

975

386

999

364

084

2009

9 955

549

398

222

368

623

2010

10 244

260

409

770

379

642

2011

10 541

t

344

421

654

19

416

845

2012

10 847

043

433

882

490

052

2013

11 161

607

446

464

00

518

224

2014

11 485

293

459

412

549

00

312

2015

11 818

367

472

735

583

521

2016

12 161

099

486

444

00

621

078

2017

12 513

771

500

551

738

743

2018

12 876

671

515

067

790

003

2019

13 250

094

530

004

00

845

922

2020

13 634

347

545

374

906

857

 

Source: RARDA, 2009

Chapitre II. Objectifs et stratégies de développement du sous secteur de l'élevage II. 1. Objectifs

L'objectif global assigné au sous-secteur de l'élevage est de développer et de promouvoir les productions animales de manière durable de façon à contribuer à la sécurité alimentaire et intégrer l'élevage dans l'économie de marché [MINAGRI, 2009].

Les objectifs spécifiques du sous-secteur de l'élevage sont les suivants:

> Créer les conditions propices pour l'accroissement des productions animales; > Organiser le circuit de commercialisation des productions animales;

> Contribuer à l'augmentation des revenus monétaires des populations rurales;

> Contribuer à la protection de l'environnement par la conservation et la protection des sols.

II.2. Stratégies

En fonction des avantages stratégiques des différentes productions et espèces animales, les orientations suivantes ont été retenues: bovins pour la production du lait, les petits ruminants pour la production de la viande, les volailles pour la production de la viande et des oeufs. Le fumier et autres sous-produits de l'élevage seront exploités mais ne sont plus considérés comme objectif premier de l'élevage mais pour la sécurité alimentaire et l'accroissement des revenus monétaires de l'exploitant [MINAGRI, 2009]. Pour atteindre ces objectifs, des orientations stratégiques suivantes ont été données en matière des productions animales:

+ Stratégies d'ordre organisationnel et institutionnel:

· Renforcement des capacités du RARDA en vue d'améliorer les performances du développement de la gestion du sous-secteur;

· et l'intensification de la production par une approche « filière » et la spécialisation régionale des spéculations.

+ Stratégies d'ordre technique:

· amélioration des conditions zootechniques et sanitaires du cheptel;

· amélioration génétique, et autres mesures d'accompagnement;

· transformation et commercialisation du lait de la viande;

· et l'amélioration du contrôle qualité et de la collecte.

Chapitre III. Principaux systèmes des productions animales et importance socio économique de l'élevage bovin

Au Rwanda, la production laitière est assurée essentiellement par les races bovines. Dans les différents bassins laitiers, quatre types génétiques sont utilisés pour la production laitière: Frisonnes, Jersey, Brun suisse et Ankolé [SHEM, 2004]. La production laitière des petits ruminants (ovins et caprins) reste très faible; elle est utilisée essentiellement pour les besoins de consommation familiale.

Ainsi, selon le type de conduite des animaux, les niveaux d'utilisation d'intrants, l'organisation de la commercialisation et les objectifs de production, trois systèmes de production laitière ont été décrits à savoir, système extensive, semi-intensive et intensive [ADF, 2000].

III.1. Principaux systèmes des productions animales

III.1.1. Système de production extensif ou traditionnelle

Dans ce système, les animaux pâturent sur les pâturages naturels ou améliorés (Figure 2). Le lait produit est autoconsommé en priorité et les surplus sont vendus. C'est le cas des systèmes de production laitière dans l'Est du pays essentiellement dans la zone d'Umutara. La production laitière dans le système extensif est caractérisée par l'absence d'utilisation d'intrants, la dépendance vis-à-vis des facteurs environnementaux, la faiblesse du potentiel génétique des races utilisées et l'inorganisation de la commercialisation.

Figure 2: Les races locales «Ankolé » dans les pâturages d'Umutara

III.1.2. Système de production semi intensif

Le système de production semi-intensif consiste en une amélioration du système traditionnel de production notamment la conduite des animaux et l'organisation de la production.

L'objectif principal de production dans le système semi-intensif est d'assurer une production laitière continue en toutes saisons. L'objectif d'autoconsommation devient secondaire, le lait intervient principalement comme source de revenus monétaires pour l'exploitant [SHEM, 2004]. Ce système est caractérisé par l'amélioration des conditions zootechniques; l'amélioration de la santé des animaux; l'amélioration génétique; et une meilleure organisation de la commercialisation du lait.

III.1.3. Système de production intensif

Au Rwanda, la production laitière intensive est essentiellement concentrée dans la zone périurbaine de Kigali où le climat doux est propice à l'élevage des races laitières exotiques. Les unités de production sont constituées par des fermes laitières. Les races utilisées sont les Jerseyaises, Frisonnes, Brun suisse et les croisées [SHEM, 2004].

Le système de production intensif se caractérise également par un niveau élevé d'utilisation d'intrants, l'utilisation des biotechnologies et l'utilisation d'une main-d'oeuvre salariée spécialisée. Les niveaux de production obtenus sont de loin supérieurs à ceux des autres systèmes de production.

III.2. Importance socio-économique de l'élevage bovin

L'élevage revêt aussi une importance socio-économique puisqu'il occupe 80% de la population, fait vivre de façon exclusive 20% de la population Rwandaise [NAS, 2008] et dans cette optique, la stratégie de lutte contre la pauvreté élaborée par les autorités politiques attribue au sous-secteur de l'élevage un rôle moteur pour répondre au défi de la lutte contre la pauvreté dans les ménages.

Parmi les activités génératrices de revenu qui se placent au coeur des stratégies de réduction de la pauvreté et d'amélioration de la sécurité alimentaire des ménages, la vente du lait occupe une place centrale.

Le lait est une composante stratégique de l'apport en protéines en Afrique subsaharienne.

Il a un poids économique considérable sur la balance des paiements dans la plupart des pays et représente un souci permanent dans le contrôle des équilibres macro-économiques puisque la production est largement en deçà des besoins des populations et le déficit est compensé par des importations massives [LY, 2001].

Au Rwanda, la promotion de la filière laitière fait partie des programmes prioritaires retenus, en raison notamment du rôle important du lait dans le processus de sécurisation alimentaire. Ainsi, le lait et ses produits dérivés sont des éléments importants de l'alimentation de la population. Les laitages améliorent les revenus et apportent, en effet, 18% des calories, 22% de protéines, 60% de la vitamine B2, 40% de la vitamine A, 68% de calcium [DENIS et al., 1984].

Le troupeau laitier se constitue, en général, à partir de prêts, de donations, de l'héritage, et d'achat qui tissent un réseau d'obligations de relations de dépendance, de subordination, assurent la cohésion des familles et des groupes sociaux et matérialisent les hiérarchies entre groupes différents [PAGOT, 1985]. L'époux doit apporter à la famille de sa future épouse, lors de mariage, une dot en espèce et en nature constituée d'une vache de haute potentialité laitière [SHEM, 2004].

En conclusion à cette première partie, afin de mieux situer le contexte global de la filière laitière périurbaine de Kigali, l'étude bibliographique donne des repères sur le développement de la filière laitière au Rwanda, l'élevage dans l'économie nationale, les systèmes de production animale et l'importance socio-économique de l'élevage bovin. Dans la deuxième partie, le cas spécifique de la filière laitière périurbaine de la ville de Kigali est analysé afin d'en connaître les performances.

Deuxième partie

Les performances de la filière laitière périurbaine de la yille de Kigali (Rwanda).

précédent sommaire suivant






Bitcoin is a swarm of cyber hornets serving the goddess of wisdom, feeding on the fire of truth, exponentially growing ever smarter, faster, and stronger behind a wall of encrypted energy








"Nous voulons explorer la bonté contrée énorme où tout se tait"   Appolinaire