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Les performances de la filière laitiere périurbaine de la ville de Kigali (Rwanda).

( Télécharger le fichier original )
par M. Pascal NYABINWA
UCAD-EISMV - MAster's Degree 2011
  

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CHAPITRE II: RESULTATS ET DISCUSSION

II.1. Caractéristiques et fonctionnement de la filière

II.1.1. Caractéristiques de la production laitière

L'offre locale de lait est saisonnière. La production laitière moyenne journalière des exploitations de notre étude est respectivement de 8,4 litres (min:2, max: 23) en saison sèche (SS) et 12,7 litres (min: 5,5, max: 26) en saison des pluies (SP) (Tableau V). Tableau V: Saisonnalité de la production et de la vente du lait

 

Production (litres/jour)

Autoconsommation

Vente (litres/jour)

 

litres/jour

%

 

Saison sèche

8,4 (2-23)

1,7 (0,4-4,6)

20,0

6,3 (1,5-17,25)

Saison des pluies

12,7 (5,5-26)

4,4 (1,2-9,1)

35,0

7,4 (2,0-15,0)

Ces résultats montrent que l'écart entre la quantité de lait disponible en SS (8,4litres/jour) et celle disponible en SP (12,7litres/jour) est très remarquable. En comparaison avec les résultats de CAPMER (2005) (SS: 5,5litre/jour; SP: 8,7litres/jour), on observe une augmentation de la production laitière journalière. Cet accroissement de la production pourrait s'expliquer par l'introduction de races exotiques hautes productrices laitières pendant ces dernières années et les initiatives du programme Girinka.

L'autoconsommation moyenne familiale représente 27,5% (SS: 20%, SP:35%) de la production totale. L'autoconsommation apparaît très faible par rapport aux 35% rapportés par NKANKA (2010) mais supérieur au 25% trouvés par CAPMER (2007).

II.1.2. Caractéristiques des collecteurs et gestion du lait collecté

Les enquêtes montrent qu'en fonction du type d'infrastructures, il existe deux types de collecteurs: les collecteurs (1) qui utilisent des bicyclettes et les collecteurs (2) qui utilisent des mobylettes.

La quasi-totalité du lait collecté est destinée à la vente chez tous les collecteurs. Les collecteurs 1 obtiennent en moyenne 40litres et 36litres de lait/j respectivement en SP et en SS. Ils travaillent en moyenne 6 jours dans la semaine. Les collecteurs 2 collectent en moyenne 60 litres par jour en SP et 55 litres par jour en SS, et travaillent en moyenne 5 jours dans la semaine.

II.1.3. Caractérisation des unités de transformation

Les enquêtes révèlent la présence effective d'unités de transformation semi-modernes et des unités de transformation artisanales. La grande majorité des transformateurs ont pour produit de base le lait frais. Aucune unité n'a déclaré mélanger le lait de vache et le lait en poudre dans le processus de transformation. Les enquêtes montrent que la production du lait caillé, du beurre et du fromage sont seulement faites par les unités de transformation semi-modernes.

II.1.4. Caractéristiques des circuits d'approvisionnement

L'approvisionnement en lait et produits laitiers des marchés de la ville de Kigali se fait à travers de deux types d'offres d'origines différentes (Figure 4). Le premier groupe concerné l'offre locale qui comprend le lait frais ou cru, le beurre, le yaourt, le fromage, le lait pasteurisé et le lait fermenté entier. Le lait local suit deux circuits différents: le circuit formel qui va du producteur en passant par les laiteries modernes avant de parvenir au consommateur, et le circuit informel qui quitte du producteur au consommateur directement ou du producteur à d'autres acteurs. Le second type est relatif aux importations de lait et produits laitiers et propose une gamme variée de produits laitiers comme le lait en poudre, le lait UHT, le yaourt, le fromage, le lait concentré, le beurre et la crème fraîche. Ces produits suivent un circuit long d'approvisionnement.

II.1.5. Identification des acteurs

Les acteurs de la filière périurbaine sont regroupés en deux groupes selon leurs fonctions. Les intervenants dans les fonctions de production et d'échange sont: les producteurs laitiers, les transformateurs, les collecteurs vendeurs, les distributeurs et les consommateurs. Les acteurs assurant des fonctions de facilitation par un soutien et un appui-conseil à la filière sont: l'Etat, les privés (vétérinaires privés, fournisseurs intrants, Organismes Non Gouvernementaux, Vétérinaires Sans Frontières, etc....) et les structures de crédit (BRD, BPR, etc.).

LF

Collecteur Vendeur

LF, B et F

Revendeurs détaillants

Laiterie Moderne Inyange, Rubirizi

LFE, LFP

LFP, B et F, YG

Distributeurs ou Détaillants

Supermarchés, Buvettes, Boutiques du quartier et autres

Demi-grossistes

LP, B et F,

 
 

Importateurs grossistes
Transformateurs industriels (Nestlé)
Autres importateurs (Coopératives,....)

Producteurs locaux
Associations, coopératives,
individuels

 
 
 

Consommateurs

LF: Lait Frais, LFE: Lait Fermenté Entier, LFP: Lait Frais Pasteurisé, LP: Lait en Poudre, B et F: Beurre et Fromage, YG: Yaourt

Figure 4: Circuits d'approvisionnement de la ville de Kigali en lait et produits laitiers

II.1.6. Analyse technique de la production et de la transformation du lait II.1.6.1. Technique de production de lait frais

II.1.6.1.1. Alimentation et abreuvement

Les animaux des fermes de la ville de Kigali sont confiés, pendant toute l'année, à un

berger qui est payé 1000 Francs rwandais (Frs)/tête. Les animaux sont conduits le matin à la place de rassemblement pour se rendre à 8heures au pâturage et retourner à 18heures pour recevoir en complémentation des concentrés distribués, une fois par jour. La complémentation dure 9 mois de Janvier à Septembre et se fait à raison de 5 kg/jour de tourteau, au prix de 100 Frs/kg, de 5 kg/jour de drèche fraîche de brasserie à 60 Frs/kg. L'abreuvement se fait au puits ou avec l'eau de robinet au coût d'abreuvement de 50 Frs/tête.

II.1.6.1.2. Composition de troupeau laitier et traite de lait

L'effectif moyen du troupeau est de 12 #177; 4 têtes et comprend un noyau laitier de 5#177;2 vaches laitières. Ces vaches produisent 8,4 à 12,7litres/jour. La traite est réalisée manuellement par les bergers, deux fois par jour (matin et soir). Avant le début de la traite, les bergers se lavent les mains avec de l'eau propre et du savon et nettoient aussi les trayons. Le lait recueilli est ensuite transvasé dans une casserole et subit une pasteurisation basse au bois de chauffe. Une partie du lait de la traite du soir est autoconsommée et l'autre partie est vendue au voisinage.

II.1.6.1.3. Contrôle de qualité pour satisfaire un marché exigeant

La qualité sanitaire des produits proposés est l'un des déterminants de la consommation du lait [HIMA, 2005]. Pour répondre aux attentes des consommateurs, les transformateurs adoptent certaines règles d'hygiènes et procédés de transformation. Le contrôle de la qualité de la matière première est fréquent chez les transformateurs de lait local.

Ces transformateurs adoptent l'un ou l'autre des procédés suivants: test de l'odorat, test d'observation ou test de dilution.

II.1.6.2. Technique de transformation de lait fermenté entier

Le lait fermenté entier est obtenu par un procède technique de transformation utilisant l'action des ferments présents naturellement dans le lait. Le lait est ensuite déposé dans un endroit humide et frais pour son incubation pendant 6 heures et sa coagulation.

En effet, pour mieux écouler le lait et produits laitiers, les acteurs adoptent des comportements et mécanismes de coordination entre eux.

II.2. Comportements et mécanismes de coordination des acteurs

Les acteurs de la filière du lait et de produits laitiers ont adopté des stratégies de pénétration du marché pour écouler rapidement leurs produits et gagner de l'argent.

II.2.1. Comportements des acteurs de la filière

L'étude de comportements s'intéresse à l'analyse des stratégies des acteurs dans l'établissement des contrats et des mécanismes de régulation de la filière.

Ainsi, les producteurs commercialisent 72,5% de lait produit. Pour atteindre les personnes à revenu faible, les vendeurs de lait frais ont adopté la stratégie de la vente au détail en introduisant de petites mesures de 0,5l de lait au prix moyen de 120 Frs et la vente dans les boutiques des espaces stratégiques de la ville ainsi que les unités de transformation de lait. Les revenus de la vente de lait sont utilisés pour la satisfaction des besoins de la famille, achat des intrants, payement de berger, aménagement des infrastructures de la ferme et autres besoins secondaires.

Dans les élevages à noyaux laitiers de 2 à 3 vaches, le lait est commercialisé durant 6 mois, en saison des pluies et en saison sèche. Le lait est entièrement autoconsommé par la famille en saison sèche chaude. Ainsi, du fait du déficit fourrager qui fait chuter la production laitière, en saison sèche chaude de juin à septembre, la demande de lait s'accroit et le prix augmente. Ainsi, certains vendeurs s'adonnent au mouillage de lait frais par adjonction d'eau, de farine, de liquide tiède. La perte de confiance des consommateurs pour la mauvaise qualité de lait peut expliquer leur engouement pour le lait en poudre importé. C'est ainsi que les personnes à revenu élevé, réduisent leurs demandes de lait frais du fait de la qualité de lait et se rabattent sur les marques déposées de lait en poudre comme le Nido®, etc..... Les comportements similaires ont été observé par KABORE (2006) et OUMAR (2009) respectivement dans le cas de la filière laitière locale de Bobo-Dioulasso et la filière laitière périurbaine d'Abéché.

II.2.2. Mécanismes de coordination des acteurs

L'approvisionnement en lait et produits laitiers du marché de Kigali a permis de créer des relations pour faciliter les échanges de flux monétaires, de produits et des informations entre les acteurs. Les relations concernent des acteurs d'un même segment économiques mais également des acteurs de l'amont et de l'aval.

II.2.2.1. Coordination horizontale

Les organisations professionnelles et d'interprofession (association, coopérative) pour la défense d'intérêts des acteurs sont présentes, mais leurs rôles restent peu perceptibles par tous les acteurs.

II.2.2.2. Coordination verticale

Les échanges entre les acteurs de la filière sont organisés dans le cadre des marchés par le système des prix et les relations d'échanges.

II.2.2.2.1. Système des prix

La coordination marchande par le système des prix est difficile à mettre en oeuvre dans les pays en voie de développement ou le fonctionnement des marchés n'est pas souvent approprié. Les prix de l'équilibre de marché s'établissent selon la loi de l'offre et de la demande sans tenir compte des coûts de production, de transformation et de collecte. La situation similaire a été observée dans le cas de la filière laitière périurbaine d'Abéché [OUMAR, 2009].

II.2.2.2.2. Relations d'échanges entre acteurs

Les échanges entre les acteurs se font dans un cadre contractuel informel. Les échanges reposent, essentiellement, sur la confiance réciproque forgée à la suite de nombreuses opérations de transactions. Les producteurs développent avec les transformateurs et les consommateurs des réseaux de relations sociales de fidélisation pour écouler leurs produits. Des relations sociales similaires ont été observées dans le cas de la filière périurbaine d'Abéché [OUMAR, 2009].

II.3. Résultats économiques et formation des prix

L'analyse des performances économiques permet d'aboutir à la formation des prix, des coûts et des marges. Le compte de résultat a été élaboré en considérant une année comme cycle d'exploitation.

II.3.1. Variation des prix selon la saisonnalité de l'offre locale

L'offre locale de lait est saisonnière. Les prix se sont construits sur la rareté du produit liée à la saisonnalité et non sur le coût de production.

Les prix augmentent quand l'offre de lait devient très faible en SS puis chutent avec la surproduction en SP (Tableau VI). Ces prix suivent la loi de l'offre et de la demande.

Tableau VI: Saisonnalité des prix du lait et produits laitiers

Produits

Prix d'achats (Frs)

Prix de vente (Frs)

 

SP

SS

SP

SS

Lait frais (litre)

150#177;70

250#177;70

200#177;70

300#177;70

Lait local pasteurisé (litre)

500#177;70

600#177;70

650#177;70

550#177;70

Lait fermenté

 
 

400#177;35

450#177;35

Lait UHT (1litre)

850#177;35

900#177;35

900#177;141

1100#177;141

Fromage (1 kg)

2000#177;141

2200#177;141

2200#177;350

2500#177;350

II.3.2. Formation des prix

En considérant les prix d'achat et de vente ainsi que les marges bénéficiaires de chaque acteur et dans différentes zones du pays, chaque acteur réalise une marge positive comme le montre le tableau VII.

Tableau VII: Formation des prix et répartition des revenus (en Frs) entre différents acteurs

Prix

Byumba

Kajevuba

Umutara

 

Achat

Vente

Marge

Achat

Vente

Marge

Achat

Vente

Marge

Producteur

 

150

 
 

110

 
 

90

 

Colporateur

150

180

30

110

130

20

90

105

15

Centre de collecte

180

220

40

130

160

30

105

125

20

Collecteur

 
 
 
 
 
 

125

155

30

Comptoir (client)

220

280

60

160

220

60

155

235

80

II.3.3. Performances de la production de lait frais

La production laitière d'un troupeau moyen est de 8,4 litres/jour en saison sèche, 12,7 litres/jour en saison des pluies. L'autoconsommation familiale représente 20% et 35% respectivement en saison sèche et pluvieuse. La quantité de lait vendue est de 2 466 litres/an pour un chiffre d'affaires (CA) annuel de 483 300Frs, la marge brute est de 421 900 Frs soit 87,2% du CA, la valeur ajoutée est de 403 900Frs et la capacité d'autofinancement est de 264 013Frs (Tableau VIII).

Tableau VIII: Compte de résultat d'un producteur moyen du système de production semi- intensif périurbain de la ville de Kigali.

Rubriques

Unités

Quantité

Prix Unitaire (Frs)

Prix Total (Frs)

Produits

 
 
 
 
 

Lait vendu

 
 
 
 

Litre (SP)

1332

150

199 800

 

Litre (SS)

1134

250

283 500

 

Total

2466

 

483 300

 

Lait auto

consommé

 
 
 
 

Litre (SP)

800

150

120 000

 

Litre (SS)

302

250

75 500

 

Total

1102

 

195 500

Total du lait frais produit

 
 
 

678 800

Charges Variables (CV)

 
 
 
 

Abreuvement

Mois

8

1500

12 000

Alimentation

Mois

8

4500

36 000

Salaire du berger

Mois

12

5500

66 000

Energie (Bois de chauffe)

Jour

360

50

18 000

Coût de la main d'oeuvre

Mois

12

5625

67 500

Soins du troupeau

Année

1

4000

4 000

Savon

Semaine

52

150

7 800

Entretien et réparation

Mois

8

200

1 600

Total CV

 
 
 

212 900

Charges fixes (CF)

 
 
 
 

Dotations aux Provisions (3% CV)

 
 
 

6 387

Dotations aux Amortissements

 
 
 

44 577,78

Total CF

 
 
 

50 964,78

Total charges (CV+CF)

 
 
 

263 864,78

Marge Brute

 
 
 

421 900

Valeur Ajoutée

 
 
 

403 900

Excèdent Brut d'Exploitation

 
 
 

270 400

Résultat d'Exploitation

 
 
 

219 435,22

Capacité d'autofinancement

 
 
 

264 013

Le tableau VIII montre que la vente du lait frais a permis au producteur de créer un résultat de 219 435,22 Frs soit 18 286,27Frs/mois. Le revenu généré permet d'amortir les charges. On relève que 2% de producteurs ont affirmé achèter des animaux avec de l'argent issu de la vente du lait. Aussi, la richesse créée contribue à valeur d'environ 83% au chiffre d'affaire. Le seuil de rentabilité est de 91 092Frs. La durée à laquelle le producteur devient bénéficiaire est de 2 mois et 7jours. Plus cette durée est atteinte rapidement dans l'exercice plus la sécurité est importante pour le producteur. En effet, le pourcentage du chiffre d'affaires réalisé au delà du seuil de rentabilité est de 81%.

L'analyse de la structure des coûts montre des charges fixes et des charges variables respectivement de 9% et 91% du total des charges. Les principaux postes de dépenses sont représentés par le coût d'opportunité de la main d'oeuvre (28,78%) pour un temps de travail de 4 heures/jour, le salaire du berger (28%) et l'alimentation du bétail (15,40%) (Figure 5).

Figure 5: Ventilation des charges pour un producteur moyen.

II.3.4. Collecte et transport du lait

Les charges totales sont évaluées à 3 131 758 Frs chez le collecteur 1 et à 4 960 886 Frs chez le collecteur 2. Le collecteur 2 présente les charges les plus élevées. Ces charges sont couvertes essentiellement par les dotations aux amortissements du matériel de transport, la main d'oeuvre, achat de carburant, etc...

La valeur ajoutée est de 641 640 Frs chez le collecteur 1 et de 704 040 chez le collecteur 2. La capacité d'autofinancement est de 310 794 Frs et 260 173,20 Frs respectivement chez le collecteur 1 et 2 (Tableau IX). Le seuil de rentabilité est de 964 041,88 Frs chez le collecteur 1 et 2 510 696,61 Frs pour le collecteur 2. La durée à laquelle les collecteurs deviennent bénéficiaires est de 3 mois et 5 mois respectivement pour le collecteur 1 et 2. La durée longue pour le collecteur 2 est due à ses charges les plus élevées. En effet, le pourcentage du chiffre d'affaires réalisé au delà du seuil de rentabilité est de 71% chez le collecteur 1 et 51% chez le collecteur 2. Ces résultats montrent que l'activité de collecte de lait est très rentable surtout pour le collecteur 1.

Tableau IX: Compte de résultat chez les collecteurs

Rubriques

Collecteur 1

Collecteur 2

Produits

 
 

Vente de lait (SP)

1 785 600

2 678 400

Vente de lait (SS)

1 607 040

2 455 200

Total Produits

3 392 640

5 133 600

Charges Variables (CV)

 
 

Achat de lait (SP)

1 440 000

2 160 000

Achat de lait (SS)

1 296 000

1 980 000

Carburant

 

264 960

Frais de reparation

25 200

42 000

Entretien des bidons

12 000

24 000

Achat de petit materiel

15 000

24 600

Charges personnel

240 000

300 000

Total CV

3 028 200

4 795 560

Charges fixes (CF)

 
 

Imprévus (3% CV)

90 846

143 867

Dotations aux Amortissements

12 712,12

21 458,87

Total CF

103 558

165 326

Total charges (CV+CF)

3 131 758

4 960 886

Marge Brute

656 640

993 600

Valeur Ajoutée

641 640

704 040

Excèdent brut d'exploitation

401 640

404 040

Résultat d'exploitation

298 082

238 714,33

Capacité d'autofinancement

310 794

260 173,20

II.3.5. Transformation de lait fermenté entier

Les unités de transformation artisanale transforment des volumes de lait frais estimés à 60 litres/jour en saison des pluies et de 35 litres/jour en saison sèche, aux prix d'achat respectifs de 150 Frs/litre et 250 Frs/litre. Le lait fermenté entier est vendu au prix de 400 Frs/litre en saison des pluies et 450 Frs/litre en saison sèche.

La valeur ajoutée est de 2 897 800 Frs, l'excédent brut d'exploitation est de 2 330 800 Frs, le résultat d'exploitation est de 2 178 011,88 Frs et la capacité d'autofinancement à la fin de l'exercice est de 2 190 724 Frs (Tableau X). Le ratio de rémunération du travail est de 6,21%. Le ratio indique le poids du facteur travail dans le revenu. Un ouvrier reçoit 6,21 Frs pour générer 100 Frs de revenu. Le ratio de rémunération de l'unité est de 75%. Le ratio montre que le transformateur est capable de financer sa propre activité à hauteur de 75% des revenus générés. Le ratio de productivité est de 41,39%, cela signifie que la richesse créée contribue à valeur d'environ 41,39% au chiffre d'affaires.

Le ratio de rémunération du capital est de 1%. Le ratio montre que pour gagner 100 Frs, le transformateur investit 1 Frs. Le faible investissement au début de l'activité constitue une bonne stratégie. Cependant, l'unité de transformation va nécessiter dans l'avenir davantage d'investissements pour son expansion et son développement.

Le seuil de rentabilité est 458 862,56 Frs, et la durée à laquelle ce seuil est atteint est de 23jours. Cette durée montre que la sécurité financière est importante pour le transformateur car elle est atteinte rapidement au cours de l'exercice

Tableau X: Compte de résultat d'une unité artisanale de transformation de lait fermenté

Rubriques

Quantité

Prix Unitaire (Frs)

Prix Total (Frs)

Produits

 
 
 

Lait fermenté(SP)

8500

400

3 400 000

Lait fermenté (SS)

8000

450

3 600 000

Total lait fermenté vendu

16 500

 

7 000 000

Charges Variables (CV)

 
 
 

Achat de lait frais (SP)

8500

150

1 275 000

Achat de lait frais (SS)

8500

250

2 125 000

Achat de glace

1000

35

35 000

Salaires mensuels

12

15000

180 000

Location mensuelles

12

20000

240 000

Emballage

8500

40

340 000

Entretien équipement

12

750

9 000

Frais de distribution

12

11500

138 000

Eau (jour)

360

420

151 200

Frais carburant (/litres)

200

880

176 000

Total CV

 
 

4 669 200

Charges fixes (CF)

 
 
 

Dotations aux provisions (3% CV)

 
 

140 076

Dotations aux amortissements

 
 

12 712,12

Total CF

 
 

152 788,12

Total charges (CV+CF)

 
 

4 821 988,12

Marge Brute

 
 

3 413 800

Valeur Ajoutée

 
 

2 897 800

Excédent brut d'exploitation

 
 

2 330 800

Résultat d'exploitation

 
 

2 178 011,88

Capacité d'autofinancement

 
 

2 190 724

II.3.6. Structuration du prix moyen de vente, du coût et de la marge par litre II.3.6.1. Production de lait frais

Le coût moyen de production de lait frais et de sa distribution est de 75 Frs/litre de lait et la marge réalisée est de 125 Frs/litre de lait vendu au prix moyen de vente de 200 Frs/litre (Figure 6).

II.3.6.2. Transformation de lait fermenté entier

Le coût de transformation du lait fermenté entier est 265 Frs/litre. Le prix de vente moyen est de 425 Frs/litre et la marge réalisée est de 160 Frs/litre (Figure 6). Le coût de transformation reste très faible par rapport au coût trouvé (350 Frs/litre) par CAPMER (2007).

Figure 6: Structure du prix moyen de vente, du coût et de la marge par litre II.3.7. Consommation du lait et produits laitiers

Les consommateurs de la ville de Kigali enquêtés sont à 65% des femmes et 35% des hommes. Les consommateurs sont des commerçants (35%), des fonctionnaires (15%), des ouvriers (25%), des ménagères (15%) et des élèves (10%) (Figure 7).

Figure 7: Consommation du lait et produits laitiers.

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"Un démenti, si pauvre qu'il soit, rassure les sots et déroute les incrédules"   Talleyrand