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Quelle gouvernance des risques majeurs pour une meilleure résilience des territoires?

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par Léo MASSEY
Institut catholique de Paris - Master 2 métiers du politique et de la gouvernance 2012
  

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1-2-3 Le contexte international de la strategie de resilience

Le changement climatique et les problèmes de dépendance énergétique et alimentaire, représentent des facteurs nouveaux qui augmentent notre vulnérabilité. A cette mondialisation des facteurs de vulnérabilité, s'ajoute l'augmentation marquée du nombre, de la fréquence, de la gravité et de la variété des catastrophes naturelles et anthropiques. Nos sociétés sont en effet de plus en plus vulnérables à cause de la plus forte concentration des populations dans les villes et sur les littoraux, de l'urbanisation aveugle qui conduit à l'extension des quartiers dans des zones à risques, et de la complexiÞcation des villes, avec des interdépendances entre réseaux qui s'accroissent.

Concernant le changement climatique en particulier, nous citerons le groupe interministériel français Ç Impact du changement climatique È qui déclarait en 2008 que : Çles travaux réalisés à l'échelle internationale s'accordent sur le fait que les interventions en matière de lutte contre le changement climatique nécessitent une approche selon deux axes visant d'une part à réduire les émissions de gaz à effet de serre (atténuation du changement climatique), et d'autre part, à réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains (anticipation et adaptation). Ces études s'appuient sur le consensus actuel selon lequel les efforts de réduction les plus drastiques ne peuvent éviter les impacts du changement climatique dans les décennies à venir.È49

49 Groupe interministériel, Ç Impact du changement climatique, adaptation et coOt associés en France È, Document d'étape, juin 2008, 247p

Cette citation nous indique qu'il existe deux approches face au changement climatique.

La première, construite sur une stratégie de résistance, est illustrée par le protocole de Kyoto. Il impose de réduire les émissions de gaz à effet de serre.

Dans les lignes qui suivent nous allons présenter la seconde solution qui vise Ç à réduire la vulnérabilité des systèmes naturels et humains È. Peu médiatisée par rapport à la stratégie de réduction des gaz à effet de serre, nous verrons que la stratégie d'adaptation est pourtant indispensable. L'adaptation au changement climatique incite les gouvernements à adopter des stratégies de résilience.

Nous présenterons donc le contexte international en deux temps. Dans un premier temps, nous exposerons la stratégie onusienne de réduction des catastrophes naturelles. Et dans un second temps, nous évoquerons les stratégies de résilience mises en place dans certains pays occidentaux.

1-2-3-1 Une stratégie internationale de résilience

Dès 1990 et le début de la décennie internationale pour la réduction des catastrophes naturelles (IDNDR 1990-1999), l'ONU a encouragé la prise en compte de la résilience pour améliorer la gestion des crises.

Au niveau international, la résilience est l'un des principaux objectifs afÞchés pour faire face aux catastrophes. Plusieurs initiatives et projets essaient ainsi de donner une impulsion aux politiques de promotion de la résilience des gouvernements nationaux et des pouvoirs locaux.

En janvier 2005, la Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes d'Hyogo (Japon) a été le point de départ de nouvelles réformes pour de nombreux gouvernements. Le cadre d'action d'Hyogo 2005-2015, intitulé ÇPour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophes > a été adopté par les Nations Unies lors de cette Conférence.

Elle a, entre autres, Þxé comme objectif de Ç mettre en place, à tous les niveaux,

notamment au niveau des collectivités et institutions, des mécanismes et capacités quipeuvent aider systématiquement à accro»tre la résilience face aux aléas, ou les renforcer s'ils existent déjà >50.

C'est dans ce cadre que la campagne Ç Making Cities Resilient : My City is getting ready!>51Pour des villes résilentes : ma ville se prépare!È), lancée en mai 2010, aborda les questions de gouvernance locale et des risques urbains. Avec le soutien et la recommandation de nombreux partenaires et participants, les maires des villes participantes se sont engagés à poursuivre la campagne jusqu'en 2015.

Lors de l'évènement Ç Resilient Cities > de la Conférence Rio+20 de juin 2012, le cadre
d'action d'Hyogo est entré dans une nouvelle phase. L'objectif est maintenant de renforcer
la sensibilisation des populations pour entrer dans la phase de mise en Ïuvre. La

50 ÇCadre d'action de Hyogo pour 2005-2015: Pour des nations et des collectivités résilientes face aux catastrophesÈ, 9ème séance plénière de la Conférence mondiale sur la prévention des catastrophes, ref. A/CONF.206/6, janviers 2005

51 Site de la campagne : http://www.unisdr.org/campaign/resilientcities/

campagne se poursuivra pour concentrer son action sur un plus grand soutien dans la planiÞcation de l'action locale et le suivi des progrès réalisés dans les villes.

Par ailleurs, la campagne continue de préconiser un soutien accru des gouvernements nationaux pour renforcer la résilience des collectivités locales aux catastrophes. La campagne propose également d'associer les partenaires du secteur privé pour soutenir le développement des <normes de l'industrie> et des solutions innovantes de réduction des risques urbains.

Nous noterons qu'en France, seulement deux villes ont, à ce jour, rejoint le projet onusien <Making Cities Resilient: My City is Getting Ready>. Il s'agit de Nice (Alpes-Maritimes, 340 000 habitants) et de Sommières (Gard, 4 500 habitants).

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"Il y a des temps ou l'on doit dispenser son mépris qu'avec économie à cause du grand nombre de nécessiteux"   Chateaubriand