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La mobilisation de la démarche judiciaire dans le processus de justice transitionnelle en sociétés post-conflit: le cas du Rwanda

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par Claudette Chancelle Marie-Paule BILAMPASSI MOUTSATSI
Université protestante d'Afrique Centrale - Master II en paix et développement 2012
  

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B- Les approches et grilles théoriques

1- Les approches

Il s'agit de la démarche intellectuelle globale utilisée pour parvenir à l'élucidation du réel. En effet, «plutôt qu'une fin en soi, les approches méthodologiques, constituent des plans d'observations, des moyens d'investigations auxquels est subordonné l'objet étudié, pour atteindre une finalité qui est le début de la recherche »49. Selon Madeleine Grawitz, l'approche méthodologique est « un moyen de parvenir à un aspect de la vérité recherchée »50. Grawitz poursuit en soulignant que « la méthode est constituée par l'ensemble des opérations intellectuelles par lesquelles une discipline cherche à atteindre les vérités qu'elle poursuit, les démontre et les vérifie »51. Notre étude qui porte sur les institutions de la justice transitionnelle au Rwanda fait appel à trois approches : l'approche socio-historique, juridique et holistique.

Comme le souligne Raymond Aron « toute étude concrète des Relations Internationales est une étude socio-historique »52. L'approche historique permet de comprendre les origines, les faits qui ont abouti à la création des institutions de la justice transitionnelle. Cette approche est utile en ce sens que « le savoir historique permet de relier les évènements en apparence isolée dans le temps »53. Autrement dit, l'approche historique qui selon Dieudonné Oyono est « la pierre angulaire »54 de l'étude de la politique internationale sert d'arrière plan historique nécessaire à la compréhension de la justice transitionnelle. En réalité, on ne peut comprendre un phénomène sans en comprendre les origines, les causes et la nature.

Pour élucider la justice transitionnelle, l'approche sociologique55 sert quant à elle à mettre en lumière les différentes dynamiques sociales. Notre approche est qualifiée de

49 Ntunda Ebode, Les Etats-Unis, les associations occidentales de science politique et question soviétique : sens et puissance à l'aube de la guerre froide, Villeneuve, Presse Universitaire du Septentrion, 1998, p. 5

50 Madeleine Grawitz, Méthodes des sciences sociales, Paris, Dalloz, 1993, p. 363.

51 Ibidem., p. 384.

52 Raymond Aron, Théories des Relations Internationales, Paris, PUF, 1977, p. 109.

53 Dieudonné Oyono, « L'apport de l'histoire dans l'enseignement des relations internationales » in Revue Camerounaise des Relations Internationales, octobre-novembre, 1983, n°1, p. 24.

54 Ibidem, p. 113.

55 Max Weber définit la sociologie comme « une science qui se propose de comprendre par interprétation l'activité sociale et, par là, expliquer causalement son déroulement et ses effets. Nous entendons par « activité » un comportement humain (...) quand, et pour autant que, l'agent ou les agents lui communiquent un sens subjectif. Et par activité « sociale », l'activité qui, d'après son sens visé par l'agent ou les agents, se rapporte au comportement d'autrui, par rapport auquel s'oriente son déroulement » (Weber, cité par Berthelot, 1990 : 29). Mais, les différentes méthodes d'investigation et « d'administration de la preuve », selon les termes de Durkheim (1992 : 124), utilisées en sociologie ont été polarisées par l'approche quantitative et l'approche qualitative.

La mobilisation de la démarche judiciaire dans le processus de justice transitionnelle en sociétés post-conflit : le cas du Rwanda.

sociologique au sens où elle tente de cerner les attentes des uns et des autres sur la question de la justice transitionnelle, à partir de leur vécu quotidien et de leurs expériences.

Le recours à la méthode juridique se justifie en se sens que les institutions de la justice transitionnelle sont soumises d'un côté au droit pénal international pour réprimer les crimes internationaux à l'exemple du Tribunal Pénal International pour le Rwanda et de l'autre, aux tribunaux traditionnels ou communautaires à l'instar des `Gacaca' qui sont des mécanismes sémi-judiciaires.

L'approche holistique56 quant à elle nous permet d'aborder la justice transitionnelle dans toute sa globalité c'est-à-dire à impliquer tous ceux qui sont concernés par le conflit.

De manière générale, la démarche adoptée ici est à la fois descriptive, pour rendre compte de l'importance de la justice transitionnelle et de son contenu ; analytique, pour la remettre en cause au vu de ses insuffisances et des enjeux qui la rendent incertaine et enfin, prospective, pour s'interroger sur l'avenir de la justice transitionnelle et présenter des perspectives de solutions. Les grilles théoriques permettent une lecture et une interprétation plus spécifiques du sujet.

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"Des chercheurs qui cherchent on en trouve, des chercheurs qui trouvent, on en cherche !"   Charles de Gaulle