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Enseigner la culture nationale à  l'enseignement secondaire au Cameroun. Essai de faisabilité

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par Grébert HOTOU
Université de Yaoundé I - DIPEN II 2008
  

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II.1.4 Enracinement culturel du système éducatif : une préoccupation des penseurs.

La problématique de l'enracinement culturel du système éducatif a préoccupé et préoccupe encore bon nombre de penseurs. Chacun y est allé avec ses talents, ses arguments pour expliquer, démontrer puis recommander la prise en compte des valeurs culturelles dans le système éducatif ; voyons d'abord ce qu'en pense Gérôme Brumer.

II.1.4.1 Brumer et la thèse culturaliste

Partant du postulat selon lequel l'espèce humaine est intrinsèquement culturelle, Brumer (1996 :18) assigne à l'éducation le rôle d'introduction des jeunes générations dans la culture. Dans sa démarche, il rapproche et confronte les travaux des nombreux auteurs et courants de recherche pour démontrer que :

L'éducation n'est pas seulement un travail technique portant sur le traitement correct de l'information (de l'enseignant vers l'enseigné) ; qu'elle n'est non plus l'application mécanique à la classe de théories d'apprentissage (...) Mais une tentative complexe d'adapter une culture aux besoins de ses membres et d'adapter ses membres et leur manière d'apprendre aux besoins de la culture.

Comme on le voit, Brumer indique par cette thèse, la relation dialysante qui existe entre l'éducation et la culture.

Henry Tourneux et Olivier Iyébi-Mandjeck ont abordé aussi la problématique de l'enracinement culturel, mais avec une tonalité différente ; voyons comment ils exposent leurs points de vue.

II.1.4.2 Tourneux et Iyébi-Mandjeck : la problématique de la langue d'apprentissage

Après avoir passé au peigne fin les pratiques scolaires classiques et leurs rendements dans la ville de Maroua, Henry Tourneux et Olivier Iyébi-Mandjek, dans un chapitre intitulé « quelle(s) langue (s) pour l'enseignement ? » proposent tout simplement l'introduction du fulfuldé à l'école. Avant d'y arriver, ils constatent que le taux d'échec très élevé, signe du faible rendement scolaire dans la ville de Maroua, est lié à la difficulté de la compréhension, par les élèves, de la langue d'apprentissage qu'est le Français. Ecoutons-les s'exprimer :

Devant la dégradation constante des conditions d'enseignement dans les provinces du Nord du Cameroun, il faut mettre en place de nouvelles stratégies (...) Il semble difficile de faire l'impasse sur la question linguistique. En effet, une des causes principales de l'échec scolaire à Maroua réside dans la difficulté d'apprentissage de la langue d'enseignement (le français) par les enfants.

Tourneux et Iyébi-Mandjek, (1994 : 285)

Pour ces deux penseurs, le faible rendement scolaire dans la ville de Maroua est imputable au fait que l'apprentissage se passe en une langue (le Français) étrangère au contexte soci-culturel des enfants. Il s'agit là d'un appel à l'enracinement culturel et même de la contextualisation des enseignements.

C'est dans le registre linguistique que le professeur Tadadjeu aborde la problématique de l'enracinement culturel. Comment l'articule-t-il ?

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