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Rôle du capital social dans l'appropriation par la communauté d'un projet de développement rural à  l'extrême-nord (Cameroun).

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par Laurent Parfait NDENGUE
Université Catholique d'Afrique Centrale - M.Sc en Développement et Managemrnt des Projets 2011
  

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2. Organisations socioprofessionnelles

L'organisation socioprofessionnelle des cantons de Wazzang et de Kalliao est très riche ; on y rencontre des comités de développement (à Kalliao et à Mbozo), les GIC encadrés par la SODECOTON et d'autres organisations formelles ou informelles encadrées par des structures de développement local comme GIZ-PAAR, CDD, PREPAFEN, PCRD-MINADER, SNV, MINEPIA, etc.

Ces différentes organisations jouent un rôle déterminant dans le processus de développement de la localité. Ainsi, les comités de développement ont pour objectif de promouvoir les activités de développement. Il s'agit de la réalisation d'infrastructures sociales (écoles, points d'eau, centre de santé, etc...), la lutte contre la sous-scolarisation, la sensibilisation pour la protection de l'environnement, la fourniture des équipements et le paiement des salaires des enseignants vacataires. L'objectif des GIC COTON est d'améliorer la production cotonnière et vivrière dans la région afin de permettre l'épanouissement des membres. Les autres groupes ont généralement pour objectif de développer la solidarité et améliorer le niveau de vie des membres. Il faut noter qu'avec l'arrivée du PLID, l'organisation socioprofessionnel a connu une grande évolution avec la redynamisation des certains groupes et la création d'autres à l'instar les comités locaux dans les villages bénéficiaires du projet.

3. L'habitat

Il existe deux types d'habitat à Wazzang-Kalliao selon que l'on se trouve dans la plaine ou dans la montagne. Dans la plaine, l'habitat est mixte, il existe des cases modernes et des cases traditionnelles, alors que dans la montagne, l'habitat est essentiellement traditionnel. Les cases sont construites à l'aide des pierres et de terre battue. Elles sont généralement rondes avec des toits en paille. Le nombre des cases dans une concession est fonction de la taille du ménage. Grâce à la forte cohésion sociale qui existe entre les populations de la localité, les travaux de construction des cases concernent tous les hommes du village et se déroulent dans un délai très court. Cette participation de tous réduit aussi le budget alloué à la main d'oeuvre.

4. Accès au foncier

D'après le rapport sur le Plan National de Gestion de l'Environnement, la région vit une insécurité foncière parce que « La législation foncière et domaniale présente des lacunes qui ne permettent pas une gestion harmonieuse des espaces et de ressources » (PNGI, 1996). En effet, le régime foncier est assez complexe et confie la plus grande partie des terres à quelques dignitaires qui les donnent en métayage. En outre, les Peuls, arrivés dans la région au 19ème siècle se sont installés dans les plaines et vallées, faciles d'accès et riches en pâturages. Ils dominent de vastes territoires et ont même imposé aux populations autochtones leur système sociopolitique hiérarchisé et centralisé autour du Lamido. Celui-ci assure le contrôle des terres, et des activités socioéconomiques de sa circonscription territoriale (A. Beauvilan, 1989 : 100). La superposition du droit coutumier et du droit moderne sur les terres est très perceptible, et on relève des relations quelques fois tendues entre l'administration publique et l'administration locale. L'insécurité et la pression foncières constituent des obstacles à l'appropriation de certaines actions du projet, notamment des aménagements et la promotion de la plantation d'arbres. L'insécurité foncière est en effet reconnue parmi les éléments qui bloquent les processus d'intensification de l'agriculture et de renouvellement des ressources naturelles à Wazzang-Kalliao. En effet, comment un paysan peut-il envisager autre chose qu'une agriculture minière lorsqu'il n'est pas assuré de cultiver son champ l'année suivante ? Ce problème ancien et fondamental est ressenti par tous et concourt à la culture extensive même chez ceux qui cultivent leur terre familiale. Chacun s'efforce en effet de mettre en valeur les surfaces maximales en attendant une réelle application des textes ou une réforme foncière. Cette situation explique le faible intérêt porté à l'agroforesterie par de nombreux producteurs agricoles et l'intérêt modéré de quelques bénéficiaires pour certaines actions du projet telles que l'introduction ou la préservation de l'arbre dans les parcelles. Les arbres qui poussent par hasard dans des parcelles constituent des obstacles à la culture attelée bovine, asine et équine qui prend de l'ampleur dans la région.

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"L'ignorant affirme, le savant doute, le sage réfléchit"   Aristote