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Rôle du capital social dans l'appropriation par la communauté d'un projet de développement rural à  l'extrême-nord (Cameroun).

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par Laurent Parfait NDENGUE
Université Catholique d'Afrique Centrale - M.Sc en Développement et Managemrnt des Projets 2011
  

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III. ACTIVITES SOCIO-ECONOMIQUES

Elles concernent l'agriculture, l'élevage et l'artisanat.

A. Agriculture

Plusieurs systèmes de culture sont observés en fonction des unités géomorphologiques et des sols sableux à argileux. Ils sont, à l'heure actuelle, fortement marqués par la prédominance du coton, principale culture de rente dans la région. Très souvent décriée pour ses effets sur l'environnement et malgré les incertitudes du marché, le coton génère plus de 33 milliards de FCFA pour environ 400 000 planteurs (Ousman et al, 2002) et demeure le pilier du développement agricole dans la région. Parallèlement, on assiste à l'émergence d'autres filières, à l'instar de celles de l'oignon, du riz, de l'igname, du niébé dont la production aurait doublé ces dernières années. En dehors du coton, dont les GIC qui bénéficient de l'appui technique de la SODECOTON, les systèmes de culture vivriers sont généralement extensifs. Ils sont caractérisés par la pratique généralisée de la monoculture du sorgho, l'absence de jachère pour la reconstitution de la fertilité des sols qui s'épuisent au fil du temps. On note aussi le faible niveau de mécanisation ; très peu de paysans pratiquant la culture attelée, la faible utilisation de variétés améliorées productives. Si s'ajoutent à ces caractéristiques les incertitudes climatiques, la production agricole est négativement très affectée. La conséquence immédiate est l'insécurité alimentaire récurrente qui sévie dans la zone.

B. Elevage

L'élevage est la deuxième activité économique par ordre d'importance. Elle constitue une épargne sur pied importante pour les familles à Wazzang-Kalliao. En effet, plusieurs familles disposent de bétail qui sert soit à l'autoconsommation, soit à la culture attelée, à la fantasia (chevaux) ou à la vente. On distingue trois systèmes d'élevage dans la zone: le nomadisme, la transhumance et l'élevage sédentaire (élevage de case). Les éleveurs sont, pour la grande majorité des agro-pasteurs sédentaires, qui confient leurs troupeaux aux bergers lors de la transhumance. La spéculation dominante est celle des petits ruminants (ovins, caprins et volaille) parce qu'elle est à la portée des familles moins nanties. En effet, ce type d'élevage est moins exigeant. Par contre, celle des gros ruminants (bovins) nécessite beaucoup plus de moyens matériels financiers et humains est donc pratiquée par les familles plus aisées qui représentent une fraction infime de la population et les transhumants Mbororo (A. Podlewski, 1966 : 54).

D'une manière générale, l'association agriculture-élevage est peu développée (sauf dans les champs de case fortement fertilisés) et on observe plutôt une concurrence entre les deux activités. Cette concurrence est à l'origine de nombreux conflits en raison de l'interpénétration spatiale et/ou temporelle entre les espaces pastoraux et culturaux avec une tendance à la diminution des espaces pâturables.

Les difficultés auxquelles sont confrontés les éleveurs de Wazzang-Kalliao sont énormes. Il y a d'abord l'insuffisance de zones de pâturage. En effet, les surfaces réservées aux pâturages se rétrécissent au fil du temps à cause de la création des nouvelles parcelles pour la pratique culturale, ce qui engendre les conflits agro-pastoraux surtout pendant la saison de pluies. Le pâturage peut constituer un grave danger pour la végétation et les sols (érosion) si la charge du troupeau n'est pas contrôlée. Lorsque celle-ci est raisonnable, les animaux peuvent cependant aider à la dissémination des semences de la végétation naturelle et favoriser le recyclage de l'azote. NTOUPKA (1999) a démontré que si la charge du bétail est raisonnable, le pâturage favorise la production ligneuse en diminuant considérablement la vigueur de flammes sur les houppiers des arbres. L'utilisation des résidus de récolte comme fourrage et les pratiques anthropiques courantes dans la région, montrent que la culture n'est pas incompatible avec la production des ressources fourragères. Il faut également prendre en compte la végétation adventice et le fourrage produit par les jachères de courte durée. L'autre difficulté est l'insuffisance de la couverture sanitaire, les services vétérinaires étant absents dans la localité. Il y a aussi les feux de brousse qui détruisent les pâturages et enfin, le vol aggravé du bétail.

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"Il ne faut pas de tout pour faire un monde. Il faut du bonheur et rien d'autre"   Paul Eluard