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La libéralisation des prix au Cameroun

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par Pierre Désiré EFFA MESSI
Université de Yaoundé II -  Diplôme d'Etudes Approfondies de droit public  2008
  

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A- LA PROLIFERATION D'INSTITUTIONS DE COLLABORATION DE

NATURE HYBRIDE

En matière d'encadrement des prix, l'Etat ne décide plus seul. Il s'efforce désormais de tenir compte, de nombreuses formations ou structures, de nature juridique hybride ou incertaine, l'associant de plus en plus au secteur privé et à la société civile conformément à la charte des investissements261.

1- Le foisonnement d'institutions tripartites

261 Article 28 de la charte des investissements.

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La démocratie participative n'est plus un leurre dans le cadre de la gouvernance économique au Cameroun. L'Etat se met sur la table de consultation et même de négociation avec les autres acteurs sociaux que sont respectivement, le secteur privé262 et la société civile organisée263. Cette optique qui participe de la régulation économique en général a une influence forte sur l'encadrement des prix. La concertation est de mise au moyen de formation à composition tripartites, quelle que soit leur nature, leur finalité ou leur fonction. Ce qui importe ici, c'est la composition multi-originelle de leurs membres. Sans prétention aucune à l'exhaustivité, peuvent entrer dans cette catégorie les chambres consulaires, le Comité de facilitation du commerce extérieur, le Conseil de régulation et de compétitivité, l'agence de promotion des investissements, l'agence de promotion des exportations, les Comités consultatifs au sein des ports autonomes, le Comité de compétitivité, et même le Comité antidumping et de subvention autant que la CNC. Bref, toute cette panoplie de Comités associe l'Etat, la société civile et le secteur privé.

L'efficacité de cette démarche collective et englobante reste pourtant tributaire de nombreuses considérations. D'abord cette collaboration dans tous les cas se heurte aux problèmes de représentativité, et donc, de légitimité de la société civile. Ensuite, le risque d'instrumentalisation de ladite société reste fort en sorte qu'elle peut servir de prétextes pour l'Etat, quand elle ne se transforme simplement pas en complice de celui-ci, alors qu'elle ne devrait qu'en être un partenaire. Dans cette hypothèse et même dans toute hypothèse, l'observation démontre que la consultation de la société civile et du secteur privé par l'Etat, ou encore l'association des trois dans des structures tripartites tardent à porter les fruits escomptés en matière de développement de la démocratie participative sur le plan économique. Il s'impose alors la nécessité de mettre sur pied un cadre juridique renforçant les capacités d'une société civile organisée. Le fait marquant demeure donc simplement, la volonté manifeste de l'Etat d'accorder plus de place aux autres entités du marché, en réservant ne fusse que légalement déjà, une place de choix au moins, au secteur privé.

2- Le renforcement du partenariat secteur public - secteur privé

262 Le vocabulaire juridique de Gérard CORNU le définit comme « l'ensemble des biens, activités et entreprises qui appartiennent aux particuliers »

263 Entendu ici, comme l'ensemble d'institutions organes et d'institutions personnes ne relevant pas du secteur public mais ne poursuivant pas forcément des intérêts particuliers.

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Ce partenariat en matière économique trouve son expression la plus marquante en l'existence d'un Comité interministériel élargi au secteur privé (CIESP). Cette formation constitue le cadre par excellence de la concertation, et de consultation avec le secteur privé regroupant le patronat, les opérateurs économiques, les dirigeants des chambres consulaires et les regroupements socioprofessionnels. A côté de ces structures figure en bonne place le Comité de compétitivité créé en 1997 pour améliorer l'environnement des affaires et de compétitivité de l'économie par la promotion du dialogue secteur privé/Etat. Ce Comité appuie le Conseil de régulation et de compétitivité en tant que partenaire stratégique et technique. Cette collaboration entre le secteur privé et le secteur public, appelée de tous ses voeux par le chapitre 3 de la charte des investissements, se traduit également en l'exigence faite par cette dernière, d'une composition tripartite des organes chargés de la promotion de l'initiative privé donc le rôle est justement de Conseiller le gouvernement en matière de développement industriel264. Ces institutions, dans leur mise en place effective, risquent subir les effets du laxisme généralisé qui caractérise la mise en place des institutions nouvelles, à l'ère dite du Renouveau. En dehors de ce cadre formel, l'Etat et le secteur privé travaillent également de concert à travers de nombreuses Commissions et de Comités paritaires. Le secteur privé agit parfois sur les prix de manière isolée.

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"Piètre disciple, qui ne surpasse pas son maitre !"   Léonard de Vinci